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 Ce qu'il advint du dogme -Chapitre final

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[TDA]Armageddon
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MessageSujet: Ce qu'il advint du dogme -Chapitre final   Ce qu'il advint du dogme -Chapitre final Icon_minitimeDim 25 Oct - 15:20

A la vitesse de l'éclair, un petit vaisseau filait dans l'immensité spatiale sous les feux soutenus d'un gigantesque croiseur. Aux commandes de ce qui semblait n'être qu'un petit point lumineux se trouvait un homme sous tensions, ses yeux verts de chats écarquillés. Il regardait fébrilement un moniteur indiquant sa position par rapport à la planète la plus proche, instrument nécessaire au vu de la vitesse de déplacement de l'engin dont les canons de ripostes automatiques faisaient feu de concert.

-Bon sang, je n'aurais jamais cru qu'ils nous repéreraient aussi vite…Nos systèmes de camouflages sont opérationnels pourtant. -fit l'homme semblant parler seul.

-Dis moi, comment t'arrive à ne pas voir un machin aussi monstrueux qu'un croiseur cyborg au milieu de nulle part ? T'es magicien ? -lui répondit une voix à l'oreille.

-Ta gueule le frangin. S'impatienta le pilote.

-J'ai une mauvaise nouvelle...T'as beau être mon frère jumeau...T'as quand même été adopté.

« Comme nous tous » répondit le principal intéressé. Il poussa un soupir posant les mains sur la console et baissant la tête. Une voix plus sérieuse s'adressa à lui cette fois ci :

-On est sur le point de se faire abattre et vous trouvez encore le moyen de déconner...Par pitié, dis moi qu'on y est bientôt !

L'homme au regard félin rouvrit doucement les yeux, une secousse fit virevolter le vaisseau, se raccrocha au tableau de bord de justesse manquant de tomber.

-On y est presque...Dis aux autres de monter dans la navette Dent !

-Reçu ! Répondit ce dernier.

A l'intérieur du vaisseau de sauvetage, un jeune soldat frêle se cramponnait à son matériel comme à sa vie scrutant tout autour de lui l'air désemparé. A sa droite, un géant regardait le siège vide opposé, serein. Un homme d'une trentaine d'années pris place à coté du tracassin.

-Mouille pas ta culotte Crevette… Fit le nouvel arrivant C'est ta première mission, c'est ça ?

-Vetcre...monsieur…Et oui, c'est ma première mission.

L'homme eut un petit rire tout en s'harnachant.

-Me donne pas du monsieur, j'm'appelle Dent.

-Pardon m'sieur Dent… -répondit Vetcre d'un ton mal assuré.

Le trentenaire leva brièvement les yeux au ciel la bouche légèrement entre ouverte et tourna la tête.

-Tu parles d'un commando toi… fit il entre ses dents.

-T'as quelque chose à redire sur mon commando, l'intello ? -fit le sosie du pilote entrant d'un pas assuré et alourdis par son scaphandre.

-Va chier, chef ! -répondit Dent riant à moitié.

-Si tu ramène pas ton cul ici, je t’explose et je t'éparpille dans le vide spatial ! -la jeune recrue eut un mouvement de recul sur son siège pensant que le soldat chevronné s'adressait à lui.-  Compris Ksé?

Un homme de belle stature déboula dans l'appareil de sauvetage, s'harnacha à une vitesse hallucinante puis leva la tête regardant son colonel le visage poupin et l'air interdit avant même que ce dernier n'ait eu le temps de se retourner. Vetcre fut momentanément soulagé mais néanmoins choqué par la vitesse d'exécution du nouveau venu.

Stupéfait lui aussi, le chef du commando resta bouche bée l'index dressé puis fit :

-Ca ira pour cette fois, mais fait gaffe... Goby… -le géant ne broncha pas, les yeux fermés- ...Comme d'hab...Vous pouvez le toucher pour vérifier qu'il n'est pas mort ?

Vetcre son voisin risqua timidement un doigt pour toucher le géant, Dent attrapa sa main l'air réprobateur, le visage de la jeune recrue se figea.

-T'es pas drôle l'intello… fit le colonel l'air amusé. Jumeau numéro deux, on n'attends plus que toi, alors rampe au triple galop le fils prodige ! Termina le chef du commando s'attachant à son tour.

-J'arrive tout de suite -fit la voix sereine du frère au tempérament visiblement diamétralement opposé- Arrivée sur l'astre Megiddo Prime dans à peine 2 min…

Le pilote sur le point de partir stoppa son mouvement regardant à nouveau son moniteur le visage livide figé dans une expression de terreur.

Une secousse très violente frappa l'appareil qui commença à ralentir.

-Frangin ! -Hurla le colonel.

La porte de la navette de sauvetage se ferma d'elle même sans avoir été enclenchée. A l'intérieur de celle ci, des compartiments se matérialisèrent isolant les membres du commando et les réorientant dans des bulles métalliques protectrices. A l'extérieur, le vaisseau venait d'entrer en orbite et un flash bleuté semblait émaner de la surface rouge de Megiddo les frappant de plein fouet.

-Désolé, tout le monde, j'ai dû entamer la procédure de largage plus tôt que prévu… Fit le jumeau.

-Qu'est-ce qu'il se passe ?

-On dirais un genre d'EMP...Pourtant...Il n'y a aucune impulsion particulière. Je ne sais pas ce que c'est, mais ça viens de cramer tous les systèmes du vaisseau, sauf ceux de la navette de secours . J'ai été obligé de lancer l'ordre avant qu'on ne sois touchés et que personne ne puisse quitter le vaisseau.

La soute de ce dernier s'ouvrit et la navette de secours s'engouffra dans le vide laissant le pilote en proie au faisceau destructeur.

-Mec, libère toi de ce truc et rejoins-nous sur Megiddo, je laisserai branchée la balise de sauvetage pour que tu puisse nous récupérer ! Lança le chef.

Son frère ne répondit pas tout de suite, le silence s'installa durablement. Puis :

-Il paraît que t'étais le préféré du paternel. Même si je l'ai jamais connu…J'espère que tu le rencontrera un jour, s'il est vivant...Occupe toi de ces ouailles pour moi, surtout le nouveau, le lâche pas d'une semelle. Goby, ce fut un plaisir de te rencontrer, même si ce fut bref et laconique… -Le géant dans sa bulle ouvrit les yeux l'air peiné par ce qu'il entendais- Quand à toi, Dent, t'es le cerveau de l'équipe, te laisse pas submerger par tes émotions! Laisse pas mon incompétent de frère faire tout capoter !-continua t'il riant à moitié- J'ai merdé, je suis désolé tout le monde.

La navette entama sa longue descente silencieuse tandis que le vaisseau du commandant en second se désagrégeait à vue d’œil, partant morceau par morceau.

-Frangin, concentre toi, on n'en a pas fini tous les deux, tu te souviens ? On se doit une dernière conversation-fit le pilote en canal privé de sorte que seul son frère puisse l'écouter.

Un frisson parcourut l'échine du colonel. Puis il ferma les yeux, semblant se concentrer de toutes ses forces. Quelque chose alors sembla se briser en lui, il le savait, son jumeau allait décéder dans le vide spatial, loin de sa seule famille alors qu'il écoutait ses dernières paroles, ses instructions.

La navette continua sa descente dans la stratosphère tandis que les restes du vaisseau de leur compagnon n'étaient déjà plus visibles. A l'intérieur de la bulle, le colonel sembla se dédoubler. Ouvrant des yeux humides, il sembla étonné de la réussite de ce qu'il venait d'entreprendre, puis il tendit la main à ce qui semblait être son image rémanente. L'autre tendit la main à son tour, semblant lui sourire.


Arrivé vers cent cinquante mètres de hauteur, le petit véhicule spatial largua cinq sphères métalliques avant de poursuivre sa route pour atterrir non loin. Celles-ci tombèrent avant d'activer leurs réacteurs d'appoint freinant ainsi leur chute tandis qu'elles s'éparpillaient couvrant ainsi un large périmètre. Leur atterrissage brutal sur la surface sablonneuse de la planète ne se fit pas sans bruits, saupoudrant les environs de délicats volutes couleur ocre. La capsule du chef s'ouvrit en trombe, ce dernier en sortit utilisant les réacteurs dorsaux de son scaphandre, l'expulsant du mini cratère où il se situait. Les autres firent bientôt la même chose établissant un pourtour de sécurité.

Dent, la visière de son casque toujours baissée calcula par l'intermédiaire de son ordinateur intégré les risques pour l'homme de respirer l'air de Megiddo Prime. La planète il y'a peu accueillait encore une grande colonie humaine, cependant, ils ignoraient encore la nature de l'arme qui avait frappé leur vaisseau quelques minutes auparavant. Un instant plus tard, Dent retira son casque levant la tête vers le ciel rouge en inspirant une longue bouffée d'air chaud. Il fit signe aux autres membres de l'équipe au loin.

-Dent dit que l’air est respirable, que la température est supportable et pas de radiations mortelles…Attendez… -fit Kse avant de s'interrompre.

Dent tourna la tête dans la direction de Vetcre et fit silencieusement : -Commence pas à faire le con toi…

Le soldat novice aux cotés du géant nommé Goby se trouvait non loin de ruines de nano plastique fondu et fumantes. L'endroit avait vraisemblablement été victime du rayon bleuté. Vetcre s'avança croyant avoir aperçu une silhouette de petite taille, courant vers ce qui avait dû être une ville.

-Je crois que j’ai vu un survivant!

-Et moi je crois que t'as rêvé. -lança laconiquement le géant d'une voix de baryton sans afficher la moindre émotion.

- Vetcre tout se passe bien? -s'enquit le chef d'une voix froide, tachant de ne pas montrer à ses hommes à quel point il était affecté par la mort de son frère jumeau.

- Non…J’ai cru voir un gamin bizarre, mais, il a disparu dans les ruines…C’était vraiment étrange…Chef, j'veux dire, monsieur Néro, c'est bien ça ?

- Ouais...C'est ça...Commence pas à courir après les fantômes, parceque, je viens de découvrir un gros truc… -Fit Néro face au gigantesque croiseur qui les avait attaqué dans l'espace, à présent à demi ensablé après s'être écrasé. A coté de lui, observant le croiseur, son sosie. Il tourna lentement la tête vers lui puis sourit.


https://www.youtube.com/watch?v=daMCL3GLzho Un punk, un visionnaire dévoyé, un cyclope, un strigoï, un poltergeist et un guerrier désabusé. -Thème des immortels.



Les pleurs de Néro frappé par la vague ESP de l'archange parvinrent à Raijin de longues minutes , résonnant dans son esprit même après que le calme ai empli la salle. Assis sur une chaise métallique, ce dernier n'avait osé ne serait-ce que prononcer la moindre parole réconfortante estimant l'avoir trahis. Comme tétanisé, le titan à l’œil bleu vêtu de son immense cape noire ne bougeait pas d'un cil, la mine sombre, anéanti après avoir laissé son fils se sacrifier. Une détonation retentit signifiant que Spirit entrait dans la salle de sa manière si singulière. Il observa le cyclope qui n'eut pas la moindre réaction sans dire un mot pendant quelques instants, comme surpris de le trouver dans cet état.

-J'ai trois nouvelles à t'annoncer. Fit le cyborg aux chaînes, brisant ainsi la triste quiétude des lieux.

Persuadé que le chef du movement for cyborgs l'écoutait malgré son état, il continua :

-Premièrement, Benjamin a semble t'il réussi. L'archange est entré dans l’atmosphère et a été réduit en cendres par Odyssée l'ayant trouvé via la signature thermique engendrée par sa combustion. Ainsi ses retombées ne risquent pas de faire de victimes parmi nous. Deuxièmement...comme que tu le pensais, la destruction du soldat « 248 » n'a pas pour autant libéré les humains qui étaient sous son joug. Enfin...Nous avons retrouvé Néro.

Une étincelle de vie apparue dans le regard de Raijin qui soutint les verres noirs de Spirit.

-Il est à la dérive, mais il y'a encore des signes vitaux à bord de l'E-Erixa.

-Sauve le ! -Dit faiblement la voix grave du leader cyborg.

-Je n'ai pas attendu d'avoir ton avis. J'ai envoyé quelques uns des nôtres pour l'extirper de sa carcasse. Il le ramèneront sur terre sous peu, mais tu n'as pas le temps de t'occuper de lui pour l'instant.

-Je sais -fit Raijin- J'ai un discours à faire et une guerre à mener. As tu recueilli la reine et ses serviteurs ?

-Tu saurais que oui, si le serveur fonctionnait encore...Je veux dire, si ton protégé ne l'avait pas assassiné -une pointe de ressentiment se fit sentir dans la voix de Spirit-

-Ils m'attendent. Conclut le colosse se dressant de tout sa hauteur. Spirit baissa la tête en signe de révérence et Raijin quitta la salle.

Skillfulthorn aux cotés de Steve vit le géant arriver sur l'estrade de sa démarche surnaturelle, à la fois souple dans les mouvements et d'une lourdeur pouvant laisser penser que le cyborg était fait d'une matière proche de la roche.Un rapide coup d’œil autour de lui, permis à l'ex agent de police d'Original city de repérer une tête familière ornée d'une longue crinière rousse et bouclée. Phénix de l'Armada le rejoignit avec aisance, se frayant un chemin parmi les survivants se trouvant dans la salle.

Sans dire un mot, il se posta à coté d'eux, regardant le cyclope entamer son discours. Steve le voyant fit les gros yeux puis réprima un fou rire, semblant trouver le style du nouveau venu risible. Ce dernier tourna lentement la tête puis ses yeux vert inexpressifs en direction du jeune homme. Le zero eut un malaise momentané, sentant une peur indicible l'envahir progressivement, il baissa lentement les yeux.

-L'heure est grave. -commença le cyborg d'une voix sombre- Les ennemis de l'humanité se sont rassemblés. Noëlistes...


« et autres fantômes nés d'une sombre idéologie » fit Raijin tandis qu'au cœur de l'esprit de Mapo, un soleil irréel illuminait une structure sombre et monolithique duquel semblait émaner des flots de personnes vêtues de noir.

« ...Ont conspiré embrigadant malgré eux la moitié d'entre nous. » Un possédé brisait une vitrine, ses yeux blanc dénotant l'ingestion de drogues d'intronisation noëlistes.

-Pour celles et ceux ici même qui survivrons, un long deuil commencera. Car ce sont nos frères et sœurs doublement manipulés que nous devrons achever !

Phénix regarda très durement le cyclop après avoir entendu ses derniers mots.

-Notre salut exige leur sacrifice et l'éradication de cette armada du diable. A l'heure où je vous parle, une puissante compagnie militaire privée à envoyé une flotte pour mater notre rébellion...Faisant fi des accords des divers planètes stipulant qu'aucun vaisseau militaire extra terrestre ne doit approcher de la terre. Nous sommes à l'aube de la troisième guerre stellaire, une fois encore à cause de l'inconséquence de quelques parvenus politiciens...

Le cyclop continua son discours tandis que Skill chuchotait quelques mots à l'oreille de Phénix :

-Avez vous trouvé un moyen de contrecarrer l'action de vos semblables?

-C'est ce que je croyais -répondit l'agent de l'Armada la mine sombre toujours regardant l'estrade.



« Quand Génocide est mort, il s'est produit un miracle... » De la grisaille de la plage de Mapo naquit des couleurs et le bruit des vagues succéda au silence angoissant des eaux stagnantes.

« Ostromos avait échoué... » Roulroul s'effondra sur le sol, un agent du TSS au dessus de lui le bras tendu tenant une arme à feu. « La pulsion de création était morte. Oui. Il l'avait ingénieusement fait exécuter là où elle pouvait mourir, au sein d'un corps de chair et de sang, étouffée dans un monde de ténèbres. »

« Mais le bien était fait... » Deux yeux noirs s'ouvrirent brusquement. « L'idéologie, le dogme ainsi que toutes idées mortifères n'étaient pas les seules à pouvoir germer dans l'esprit et se répandre dans le monde. La création, cette horreur sans nom qui s'opposait à la destruction, en entrant dans votre univers venait d'entrer dans le champs visuel de Mapo qui jusqu'ici ignorait son existence. »

« Était-ce une erreur ou le résultat de la véritable volonté d'Alastor... » Ostromos assis dans le grand escalier de la tour du maitre des clées observait le flutiste de la création de ses carreaux noirs et rond sans mot dire. « ...Ou celle de notre créateur qui s'exprimait à travers lui...Je ne saurais le dire. »

« Peu de temps après, dans l'esprit de Mapo germèrent d'autres transplans dont les visées étaient autres que destructrices... » Assis, face à la mer, un transplan observai dans le lointain le sourire aux lèvres. Un autre homme en noir vint à sa rencontre, tendit une arme à feu et tira un coup. Le tir engendra une légère onde de choc sur l'eau. « Aussitôt les membres du dogme...Ou du cauchemar comme on les appelles tentèrent de les éliminer. » Le transplan ne portait aucune attention au tireur. Il semblait ne pas s'être aperçu de ce qui venait de se produire. « Mais de terribles pensées, si meurtrières soient t'elles ne font aucune victimes, de même que les meilleures intentions ne font pas d'un démon un ange. »

« C'est ainsi que je découvrait un paradis naissant, ou l'esquisse d'un tableau tout en finesse. L'harmonie, et non l'homogénéité dans le chaos. Le dogme contraint de partager l'esprit avec d'autres idées. » Phénix marchait émerveillé dans de nombreux décors oniriques chatoyants changeant au grès des soubresauts du songe de Mapo. « Pourtant... » Son sourire s'effaça peu à peu, tandis qu'il regardait autour de lui dans une lugubre forêt. « Le nombre de mes frères de la création diminuait. Cela n'avait aucun sens...Seul une autre idée créatrice de même ordre pouvait remplacer la précédente au sein d'un même esprit !»

Un homme en noir émanant de l'obscurité marchait sur l'eau troublant à son passage la fluidité de cet océan de rêve. Ses cheveux longs noirs étaient noués dans son dos. « Les rares survivants que je croisait faisaient tous état de disparitions brutales, que ce soit parmi les leurs ou parmi les membres du dogme...L'un d'entre eux me fit part d'un effrayant témoignage. Une créature à l'âme noire, capable de créativité dans l'art de détruire venait de l'extérieur amenant avec lui la volonté d'un être de chair, déchainant toute la perversion et la désespérance dont était capable un être humain. »

« Je le vis... Celui qui se faisait nommer d'après l'homme qui jadis prédit la fin des temps... » La créature tendit la main vers Phénix, effrayé. « Le Nostradame. » L'agent de l'armada couru, tentant de lui échapper de toutes ses forces, parcourant un nombre incroyable de tissu de réalité. La chose semblait malgré tout gagner du terrain. Alors que celle ci allait mettre la main sur Phénix, l'agent de l'Armada parvint à rejoindre le monde tangible dans l'une des ruelles de Cross Bone, pantelant et à genoux.

-Ce serait un nouveau genre de transplan ? -S'enquit Skillfulthorn l'air inquiet. Pourquoi n'a t'il pas pu vous suivre ici ?

-Ce qu'il est, paraît être de l'ordre du surnaturel, même chez nous. Chez vous, il pourrait aussi bien être le diable en personne. Quand à la raison pour laquelle il n'a pu me suivre...Elle me paraît malheureusement limpide...Il a un autre point d'encrage dans votre réalité, ce qui implique qu'il y a déjà élu domicile.

L'agent de police eut un frisson. Steve l'air hébété semblait ne rien comprendre tant aux propos de l'agent qu'au discours du cyborg.

-Bien, s'il est ici, il suffira de s'en débarrasser, nous n'avons pas les mêmes contraintes que vous ! Dit Skill, tentant de se rassurer.

-Vous ne comprenez pas...Il pourrait être logé dans le corps de n'importe qui, il pourrait même être ici en ce moment. Son but ne laisse aucun doute, il cherche à gagner de l'influence au sein de l'esprit de Mapo. A chaque idée qu'il efface, il gagne du terrain, renforçant ses pouvoirs et ses capacités de nuisance chez vous. Quand son idée, quelle qu'elle soit, obsédera notre créateur, il sera si puissant qu'il pourra remplacer totalement l'esprit de la personne qu'il contrôle..Il deviendra un tueur insaisissable capable d'inscrire sa conscience dans le corps de ses victimes par de simples mots, répandant son idée mortifère à la surface de votre monde. Ainsi, il sera le premier transplan capable de totalement s'émanciper de Mapo via l'idéologie...L'ultime victoire du dogme.

Non loin sur l'estrade, le cyclop du Mofo continuait machinalement son discours mais observait depuis quelques minutes l'agent Phénix, semblant lire tranquillement sur ses lèvres.

-Il n'y a donc rien à faire pour empêcher cela ? -S'enquit nerveusement l'agent de police.

-Il y'a trois solutions...La première, ce que nous appelons un débat, et vous autres, une guerre qui verra s'opposer le Nostradame aux derniers transplans existants de chaque camps, afin que puisse subsister l'harmonie. La deuxième, trouver le porteur humain du Nostradame et l'éliminer maintenant, autant dire chercher une aiguille dans une botte de foin. La dernière...Tuer Mapo tant qu'il est encore temps. -La dernière option sembla profondément attrister Phénix.

-Hé, les gars! -interrompit Steve. Vous vous rendez compte qu'il y'a une guerre stellaire qui se prépare ? Je ne sais pas qui est le gugusse que vous voulez liquider, et à sa place vu vos têtes j'aurais peur...Mais si la terre est atomisée, je crois que vous n'aurez plus à craindre qui que ce soit et lui non plus !

Les deux interlocuteurs observèrent le jeune homme l'air étonnés, gardant le silence.

-En un sens, il a raison -admit Skill riant à moitié. Nous sommes là à craindre une menace éthérée alors que la moitié de la population terrestre va être décimée...Dans le meilleur des scénariis.

Phénix resta un moment à regarder Raijin puis il repris la parole :

-Il est vrai que ce n'est pas votre guerre. Je ne vois pas bien comment des être matériels pourraient m'aider à vaincre cette menace...C'est un combat que je devrai mener seul. Vous devrez penser avant tout à votre survie, une terrible épreuve vous attends !

-Je suis désolé, vraiment. Mais peut être arriverez vous à résoudre votre conflit plus rapidement que le notre. Si cela venait à se produire...

-J'arriverai certainement à arrêter Alastor et Malith avec l'aide des transplans de la création...Oui. Je pars sur le champs, mes vœux vous accompagnent !

En l'espace d'un battement de cils, Phénix disparu ce qui ne manqua pas de déclencher le bruyant étonnement d'un Steve resté goguenard jusque là.


Le Suisse marchant le long d'un couloir obscur ouvrit une grande porte donnant sur la salle du trône noëliste occupée jusqu'alors par Cornaf. Il porta ses petits yeux blancs vers le centre de la pièce un petit sourire aux lèvres.

-Et le roi du jour est... -Il vit une silhouette vêtu d'un manteau blanc dont la coupe ne rappelait pourtant pas les nano chirurgiens white hat, mais bien les black hat. Ses cheveux blancs recouvraient négligemment son front tel un rideau tandis qu'elle était penchée en avant, assise sur l'immense trône. ...Une reine, décidément, encore une...Tu t'es bien remise de ta balle ma chère Candy ?

La silhouette redressa la tête laissant apercevoir un visage parfaitement rectiligne aux allures androgyne. Un petit bouc blanc recouvrait son menton et la cicatrice d'un impacte de balle se trouvait sur sa pommette gauche.

-Aujourd'hui c'est Kendy, boule de suif. -fit le chef noëliste d'une voix claire, presque évanescente. Je présume que tu as pris un grand plaisir à me tirer dessus alors que ce n'était absolument pas nécessaire.

-Le spectacle, mon cher, le spectacle ! -fit le Suisse d'une voix tonitruante tapant dans ses mains. Un peu comme quand tu décide subitement de changer de sex pour casser les couilles à tout le monde quant à la manière dont on doit t'appeler ! Alors, tu te décides enfin à reprendre les rennes ?

Kendy se dressa de toute sa hauteur.

-Évidement ! Nous sommes à l'aube d'une guerre effroyable contre le plus vieil immortel au monde. Il est réputé pour être également le plus puissant et de loin. Quand j'ai commencé à étudier, c'était il y'a plus d'un siècle, il s'agissait déjà d'une légende. On dit de lui qu'il a commencé dés l'âge de dix huit ans à modifier son corps. - Kendy continuait de parler tout en se rapprochant du suisse, descendant les marches- C'était à une époque où la technologie ne pouvait prétendument pas mettre au monde le premier cyborg ! C'était un précurseur en nano chirurgie, il pourrait être l'un des nôtres en dépit de son véritable domaine d'expertise!

Le sourire du Suisse s'accrut .

-Oh...C'est le petit électricien du quartier qui rencontre Thomas Edison. Quel pitoyable spectacle...  Tu veux me laisser ta place, que je m'en occupe ? Tu serait capable de lui demander un autographe.

-Va te faire foutre ! -hurla Kendy, instable et défiguré par la colère à quelques centimètres de son interlocuteur.

Sven Baretta écarquilla légèrement les yeux, l'air choqué puis repris :

-Bah ça alors?! Tu veux dire que ça pousse aussi quand tu...Non, en fait, je ne veux pas le savoir ! Ca tombe plutôt bien, on vas en avoir besoin ! Où en es tu avec les sbires du roi pourpre ? Un autre roi tombé de sa chaise...

Kendy sembla reprendre son calme petit à petit.

-Ils subissent tous la thérapie noëliste. Les molochs peuvent muter, nos sbires aussi prochainement !

-Tres prochainement je l'espère car l'heure nous est comptée. Le Raijin du Mofo, tel que je le connais en est à ses derniers préparatifs. Quand il déversera sa cyborgerie dans les rues, il ne fera pas bon d'avoir une longue barbe blanche...Pas même une barbichette.

Kendy semblait à présent pensif, puis il dit :

-Pourquoi as tu pris contacte avec Military ?

Pas même étonné et avec un aplomb incroyable le Suisse répondit :

-Peut être parcequ'il s'agit des reliquats de mon armée privée avec laquelle j'ai déjà causé la première guerre stellaire?...Peut-être aussi parce que maman m'a toujours appris à ne pas miser tous mes sous sur le même bourrin.

-Ton canasson risque de trouver quelques déconvenues sur son chemin...

-Un ramassis de pirates débiles qui décamperons quand il verrons l'immensité de la flotte venue mettre un terme à cette chienlit, les divers planètes, j'en fais mon affaire. J'attendais que l'humanité se bouge les fesses et se libère d'elle même de ses chaines, pas un nouveau putain de Che Guevara...Même s'il fait deux mètres et lance des éclairs. Celui là, on peut dire qu'il m'a bien déçu !

Kendy montra son accord par un bref mouvement de tête, puis il dit :

-Donc, quand tout commencera à péter, tu t'en ira sur le glorieux destrier de ton chevalier servant et recommencera à pourrir le système d'autres planètes ?

Le Suisse eut un petit rire :

-Tu n'as rien compris, le système est déjà largement corrompu, je ne fais que rendre les choses toujours plus évidentes afin que les gens comprennent...

-Mais l'Armada veut tout détruire. Tu en est conscient ?

-Ce n'est pas aussi simple. Il se savent condamnés sur le long terme. Leur nature entropique auréole leurs actions, ils ne tirent aucun profit de ce qu'ils entreprennent. Dans leur tâche consistant à décrédibiliser le système démocratique, nous pouvons leur faire confiance. Ils ont déjà gagné la bataille des idées ! C'est dans leur nature après tout.

-La démocratie...Tu parles du système qui permet à 51% de la population de décider de la mort des 49 autres pour cent de manière totalement légale ? Effectivement, l'armada a réussi à démontrer son absurdité. Et comme à chaque fin de système, il y'en a de plus malins pour prétendre à la succession...

-Et c'est ton rôle de l'en empêcher ! Les sbires du roi pourpre, une fois l'annonce de la mort de leur leader et créateur redécouvrirons la liberté, la vraie, avant qu'elle ne leur sois kidnappée et instrumentalisée par quelques bourgeois sans scrupules. Ils partirons sur des bases plus saines que celles de l'ancienne humanité.

-Un autre système donc...Prépare toi petit homme. Car il n'y aura pas de grand gagnants dans cette histoire. -Conclut Kendy la mine sinistre.



Les cinq soldats, Nero en tête explorèrent les ruines de Megiddo Prime à la recherche à la fois de survivants et d'indices sur l'arme secrète convoitée par l'Armée Cyborg. Après de longues recherches infructueuses, ils trouvèrent un vaste hôpital. La silhouette ressemblant à Nero vint à la hauteur de ce dernier semblant analyser l'édifice en même temps que lui.

-Il y'a des gens à l'intérieur...Je peux les sentir. Mais plus grave, vous n'êtes pas seuls à l'extérieur. Tu dois avertir les autres membres du groupe ! -Fit elle d'une voix lointaine.

Suite à cet avertissement, et feignant de ne pas voir ni même entendre l'apparition, Néro leva la main. Les autres réagirent immédiatement se mettant à l'abris, visant de leurs armes les hauteurs et tout autre postes d'où un tireur aurait pu s'embusquer. Benjamin lança discretement à l'adresse de Dent :

-Il y'a probablement des civils à l'intérieur, il faut sécuriser le secteur ! J'men occupe, toi et Vetcre, foncez à l'intérieur et mettez ces personnes à l'abri, ça va chauffer !

Dent acquiesça rapidement et lança un regard à Vetcre, malgré son manque d'entrainement, le novice comprit immédiatement. Les deux soldats entrèrent dans l'hôpital.

-Camouflage optique...Surveille les hauteurs ! Fit la silhouette à Nero, les yeux de chat grand ouverts, le front en sueur, l'arme braquée.

Vetkre et Dent mirent quelques minutes avant de trouver âme qui vive. Enfonçant les portes de chambres une à une, il finirent par tomber sur un petit groupe de survivants. Composé d'une mère de famille, d'un père, d'une vieille dame et de deux enfants dont l'un d'eux était alité visiblement gravement blessé.

-Mesdames, Messieurs, nous sommes là pour vous aider, vous devez à tout prix vous éloigner des fenêtres ! Dit Dent dans la précipitation regardant l'enfant valide qui semblait observer la scène de combat l'air morne.

Le père attrapa le fils et l'éloigna comme convenu de la fenêtre.

-On a un ado blessé, il n'était pas loin de la zone du crash, je lui ai désinfecté et bandé la partie brulée de son visage en attendant qu'il reçoive les soins appropriés...J'ai été médecin dans ma jeunesse. fit doucement la vieille dame.

-Enfin un peu de bol, notre toubib à nous est mort avant d'avoir la chance d'atterrir. Répondit Dent la mine déconfite tandis que Vetkre regardait le lit dans lequel se trouvait le convalescent.

Le garçon aux cheveux longs et noirs de jais avait le teint blafard. La partie visible de son visage laissait deviner qu'il avait dû avoir les traits fins et réguliers. Il devait avoir quatorze ans tout au plus et dormais profondément.

Le viseur de Goby passait les murs d'enceinte de l'hôpital en revue, le géant l'air impassible semblait ne jamais cligner des yeux. Subitement, dans sa lunette, une forme sur un mur sembla bouger l'espace d'une seconde. Elle était pratiquement invisible se fondant parfaitement dans le décors. Le soldat eut un rictus puis fit glisser lentement son doigt vers la détente. A ce moment précis, un bras surgit du mur situé juste à coté du combattant et attrapa le canon de son arme. la créature à la peau métallique réfléchissante vint au contacte de Goby. Celui ci réagit immédiatement donnant un violent uppercut dans cette face lisse renvoyant sa propre image.

La surface sembla se briser l'espace d'un instant puis chaque morceaux se recollèrent en moins de temps encore. Le cyborg caméléon brandit son autre bras d'où sembla émaner une mini mitraillette. Une balle traversa sa tête, le soldat évita le projectile à sa sortie avec maestria tandis que l'assaillant s'effondrait au sol. Voyant le tireur, le jeune Kse en l'occurrence, il fit un bref signe de tête en remerciement.

Entrant en straff, Goby fit un gigantesque bond vers les hauteurs en direction de sa proie. Les autres combattants essuyant des tirs d'ennemis strafèrent également afin de riposter et de suivre leur confrère des yeux. Le géant ayant attrapé la tête de sa cible se laissa retomber, l'écrabouillant avec succès et fracas rependant son cerveau sur le sable vermeil. Kse et Néro, tirèrent une salve de balles à destination des créatures restantes. Arrivant par derrière, l'une d'entre elles entra en straff se ruant sur Benjamin.

-Derrière ! Lança la silhouette à l'attention du soldat.

Ce dernier se retourna ayant juste le temps de voir le cyborg entrer brusquement dans son instance d'hyperespace et fut saisi par le col.


Spirit le cyborg tenait un sbire du roi pourpre à la gorge. Il le fit suffoquer lentement jusqu'à l'occire puis le laissa retomber lourdement sur le sol.

-Signes vitaux HS...Quelque chose ne colle pas avec celui ci. Dit le membre du Mofo analysant sa victime.

-Que se passe t'il ? -S'enquit la voix grave du Raijin dans son oreille.

Spirit se trouvait sur le toit d'une maison, une pluie fine tombait et le tonnerre grondait.

-Son cœur émettait des pulsations quatre fois supérieures à celle d'un humain normal. En outre, ses yeux étaient blancs...

-Es tu sûr qu'il ne s'agissait pas d'un noëliste ?

-Oui, c'était bien un maboule des rues. Il errait à la recherche d'un truc à péter, pas moyen de lui faire sortir le moindre son...J'ai essayé. Qu'est-ce qu'ils mijotent ?

-Je l'ignore, mais l'ingérence de la secte dans cette guerre stellaire larvée était un fait connu de longue date. Je n'ai plus de contactes avec mon informateur depuis quelques temps, je manque donc d'informations les concernant.

-Ils sont très dangereux mais jusqu'à présent ils ne formaient qu'un groupuscule. Si maintenant ils étendent leurs expériences à la populace...

-Détend toi, nos nouveaux alliés sont insensible à la nano chirurgie.

Raijin en communication dans le repaire Mofo leva la tête et vit les grands yeux verts d'Hécate le fixer dans l'ombre.

-La reine noire...Je vois ! Fit Spirit.

-Rentre au QG, nous attaquons à l'aube, nos frères et sœurs répondrons à notre appel des quatre coins de Cross Bone afin de prendre Original City.
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Ce qu'il advint du dogme -Chapitre final Empty
MessageSujet: Re: Ce qu'il advint du dogme -Chapitre final   Ce qu'il advint du dogme -Chapitre final Icon_minitimeDim 25 Oct - 15:21

Toujours à l'écoute, l'attention de spirit fut attirée par un cri strident en provenance des cieux. Il guetta à travers ses lunettes afin d'apercevoir la moindre forme, mais ni ses yeux, ni ses capteurs ne décelèrent quoi que ce soit.

-Entendu...

Le cyborg se volatilisa et le cri retentit à nouveau dans le lointain.


78the92 courrait dans les couloirs du Nautilus en direction de la grande salle du vaisseau. La porte automatique s'ouvrit à son passage tandis qu'il hurlait :

-Ils sont là! Trois croiseurs, ils font presque trois kilomètres de long, chacun !

Il s'interrompit voyant l'essentiel de l'équipage juché devant la grande vitre du vaisseau, Snake au centre. Tous observaient les titanesques vaisseaux militaires envoyés pour mater la rébellion terrestre fomentée par Raijin et sauver le président Elder.

-Il paraît qu'ils ont carte blanche s'il arrive quoi que ce soit au scribouillard... -Fit Wolf la mâchoire crispée- Je n'aimerai pas être un terrien en ce moment.

-Je n'aimerai pas être un pirate suicidaire en ce moment non plus, tu sais ? Objecta Tope, comme hypnotisé par ces trois monstres- Toute cette puissance de feu pour une si petite planète ?

-En des temps si troublés, un seul suffirait. Ils sont là pour faire face aux divers planètes et à une éventuelle résistance de notre part. Pour nous, ils ont vu grand, notre réputation nous précède. Pour ce qui est des divers, ils ont vu un peu juste...A moins qu'ils n'aient un atout dans leur manche. -Fit Guilloz le vieux pirate machiniste.

-Ca passe en boucle dans les médias extérieurs. Les mouvements PMC ont été repérés depuis longtemps mais une « forte opposition juridique » empêche toutes réactions ainsi que les blocus de syndicats, des manifestations anti guerres menées par de jeunes activistes et j'en passe...En d'autres termes, nous sommes seuls, et on passe pour les salops de pirates venu empêcher les gentils militaires de s'interposer dans le conflit. Pour ne rien arranger, Raton est en retard ! Dit Snake semblant s'irriter de plus en plus.

-Raton des Knights ? Il va venir ? -S'enquit nerveusement 78.

Snake se retourna vers le jeune homme avant de lui répondre.

-Tu n'imaginais pas qu'on mènerai cette guerre spatiale tous seuls ?! Un seul d'entre eux, c'est plusieurs milliers de soldats à caliner. Pas que la tâche soit impossible, mais, simplement suicidaire...Alors trois ! J'attends également des nouvelles de Pulse...En espérant que ce gros vicelard ne soit pas en train de se tripatouiller devant un porno mécanophile. Fit Snake profondément dépité.

-Attendez, ce dégénéré devenu pirate parcequ'il était recherché pour acte obscène sur la voie publique avec des spatio pods ? Si c'est lui, je quitte le navire ! Dit Tope.

-Non, la véritable raison est : hybridation mécano-organique... -grogna Wolf- Depuis la seconde guerre stellaire, il est interdit d'avoir recours à de telles pratiques...Et lui, il s'est engagé très loin dans sa passion. C'est du beau boulot Snake, il fera un allié de poids !

-Les étoiles t'entendent mon ami, les cyborgs reviennent sur le devant de la scène. Espérons qu'ils soient du bon coté cette fois ! Répondit le chef pirate.

Au loin, les vaisseaux semblaient se rapprocher lentement formant un horizon funeste de métal.

« Kenny me manque, il faisait un paratonnerre exceptionnel pour canaliser l'attention de ce genre de mec bizarres... » Fit la voix lointaine de 78.



Dent patrouillait dans les couloirs de l'hôpital afin de parer à toute nouvelle attaque ou d'éliminer quelques trainards. Cela faisait maintenant trois heures que Nero et ses compagnons avaient terrassé les caméléons. Le chef du quintette épaulé de Vektcre était partit à la recherche d'informations au sujet de l'arme ardemment recherchée par l'Armée Cyborg. Goby et Kse observaient les alentours de leur nouvelle base improvisée. Dent au détour d'un couloir entendit un cri, celui de la jeune mère de famille.

Particulièrement à cran, le soldat couru immédiatement vers la zone d'où semblait provenir le bruit. Il ouvrit la porte de la chambre à la volée et vit la mère, impuissante devant son jeune fils, debout dans l'encadrure de la fenêtre. Il eut à peine le temps de l'apercevoir que l'enfant se laissa tomber. Dent sans perdre un instant entra en straff pour sauter et le récupérer. Chaque pas semblait lui peser, son cœur battait à tout rompre puis il se jeta à corps perdu dans le vide. Plissant les yeux, la bouche ouverte pour prendre son souffle, il tendit les bras en pleine chute pour secourir le suicidaire âgé d'à peine onze ans. Son visage poupin lui apparu au ralenti, il avait les yeux fermés, le sourire aux lèvres et les bras grand ouverts.

Les mains de Dent se rapprochaient de son vêtement, la lenteur du mouvement lui semblait durer une éternité. Le soldat voyait le sol se rapprocher plus vite encore, inéluctable, l'expression de son visage changea pour exprimer la détresse puis il hurla d'un cri inaudible pour quiconque. Quand il réussit à attraper l'enfant, il était trop tard, sa tête venait de violemment heurter le sol, son sang commençait déjà à maculer le corps des cyborgs fraichement abattus. Son petit visage, les yeux ouverts semblait regarder vers les cadavres répugnants laissés à la chaleur du soleil et entamant déjà leur décomposition. Dent reparu subitement au dessus du jeune garçon l'observant comme s'il doutait de ce que ses yeux lui permettaient de voir. Comme victime d'une surdité momentanée, les yeux écarquillés il ne pu entendre les hurlements et les pleurs de la mère, seulement un sifflement.

-Je...Je le tenais... -Dit il, anéanti.

Le rapport qu'il effectua par radio auprès des autres membres du groupe fut éprouvant, chaque mot qu'il prononçait mettait à rude épreuve son self contrôle. Goby et Ksé, la mine triste aidèrent Dent à récupérer les morceaux de boite cranniène puis à enterrer le jeune garçon dans un semblant de sépulture. Une fosse commune fut creusée afin d'enfouir les dépouilles de cyborgs qui clairsemaient la cour de l'hôpital.


Dent, prés de la fenêtre fermée observait d'en haut l'endroit où avait atterrit le corps du petit, la mère accompagnée du père se recueillait sur la tombe en sanglot, Ksé restait avec eux.

-C'est de notre faute... -Fit la mère.

-Ne dites pas ça ! -Dit le jeune Ksé- Ce sont des événements de la vie dont ne peut se prémunir...

-Vous ne savez pas tout. -La femme se tourna vers son mari- Je refuse de rester dans cet hôpital maudit, rentrons chez nous !

Ksé sembla paniquer :

-Attendez, la région grouille de cyborgs, je ne peux pas vous laisser partir comme ça, sans protections, et l'autre enfant?!

-Ce n'est pas notre fils... -Répondit le père d'un ton glacial- le garçon est avec la vieille dame...Je les tiens pour responsable de son état de ces derniers jours...Avant leur arrivée sur Megiddo Prime, notre fils était plein de vie, il respirait le bonheur. Je refuse de rester en leur compagnie, je regrette, mais notre décision est prise.

Dent, d'en haut vit le couple endeuillé s'éloigner de l'hôpital, livrés à eux même dans l'immensité désertique de Megiddo Prime, Ksé les regardants, impuissant. Il ferma les yeux et appuya son front contre la vitre, rongé par son échec.

-Alors il est mort ? S'enquit une voix claire.

Le soldat ouvrit des yeux humides qu'il tourna vers le lit. Il vit un petit bonhomme de quatorze ans le corps couvert de bandages l'observant de son unique œil bleu encore visible et tenta de se reprendre.

-Tu le connaissait ? Demanda le soldat la voix enrouée.

-Pas vraiment...Mais il n'avait pas l'air d'aller bien. Pourquoi est-ce que tu pleures ?

-Parceque j'ai tout tenté pour le sauver de sa chute. Parceque j'ai échoué lamentablement. Parceque quelque chose a ralenti mon straff et mes muscles ont mal répondus...Dans des conditions normales, je l'aurai sauvé, et facilement.

L'enfant ne dit rien, semblant décrypter les expressions du soldat et partager sa peine.

-Je suis désolé pour vous deux...

-Ne le sois pas. C'est à moi de l'être ! Répondit Dent inspirant un grand coup.

-Vous êtes venus nous sauver ? Qui vous a envoyé ?

Le combattant se redressa et répondit :

-Officiellement, c'est le président Alan Westrike qui nous a envoyé ici...On fera tout notre possible pour vous protéger de ce monstre de Santiago.

-Alan Westrike...Le président soldat -répéta l'adolescent- Sur le Prime, il est connu sous beaucoup de surnoms, entre autre, le « warmonger », le philosophe des ténèbres, la peste de l'Ouest ou encore...Le serpent suisse.

-La peste de l'Ouest ? C'est l'un des seuls politiciens à avoir jamais porté les armes, à être un ancien combattant adulé des généraux qu'il gouverne. Il connait mieux que quiconque l'horreur de la guerre !


-Bidon. C'est un nom d'emprunt et une couverture. Tout ce qu'il veut c'est tuer le plus de monde possible tout en réglant ses comptes avec l'humanité. Dit l'enfant d'une voix atone.

-Comment ? Mais qui t'as mis ces idées horribles en tête ? S'enquit Dent catastrophé, saisissant une chaise pour s'assoir près de son jeune interlocuteur.

-C'est ce qui se dit par ici.

-Je vois. La population locale est connue pour avoir voté pour l'opposition, c'était une planète pacifique... Comment t'appelle-tu ?

-Almodovar, monsieur.

-C'est un joli nom, Tu n'as pas de prénom ?

Le garçon fit non de la tête.

-Écoute...les cyborgs ont déclaré la guerre à la terre. Tu as vu ce qu'ils ont fait ici ? Nous ne pouvons pas laisser la même chose arriver là bas.

-C'est faux. -Rétorqua l'ado avec aplomb.- Il a déjà provoqué une guerre stellaire et une encore plus ancienne à l'échelle plus réduite. On dit même qu'il a déclaré la guerre à la vie, qu'il a pris goût au sang et que les cyborgs essayent en réalité de l'arrêter.

-Ce sont des sornettes...Mais peu importe, tu as le droit d'avoir ton opinion sur le sujet. Quand il aura rétablit la paix dans la galaxie, tu aura tout à loisir d'en changer. Dit Dent s'emportant un peu.

-Tant que cette...Entité vivra, l'humanité ne connaitra pas la paix...Je regrette que vous ayez été embarqué dans cette folie. Vous avez l'air d'être quelqu'un de bien monsieur.

-Dent. -fit le soldat, un timide sourire aux lèvres- C'est mon métier d'être embarqué dans ces histoires. Je vois des cyborgs tirer sur tout ce qui bouge, mon devoir est de les arrêter et de protéger ce qui peut l'être.

L'ado resta silencieux à observer le combattant semblant le jauger.

-Je me demande où est la dame qui t'as soigné...

-Elle doit surement être en train de boire le thé, c'est ce qui lui permet de tenir le choc depuis qu'on est ici.

-Elle pourrait le boire à ton chevet. Dit Dent un soupçon d'amertume dans la voix.

-Elle me protège, à sa façon, mais ses nerfs sont fragiles en ce moment.

Le soldat ne sût que répondre, se leva et posa affectueusement sa main sur l'épaule de l'ado avant de partir reprendre sa ronde.



Raijin marchait dans les rues de Cross bone, une centaine de personnes le suivait, puis une autre vint à sa rencontre venant d'une rue adjacente. Plus il s'enfonçait dans le noir plus la foule semblait grandir, les quidams se joignant à lui de manière fluide et ininterrompue. Son œil bleu brillait dans la pénombre tel un phare guidant ses fidèles. Au bout de quelques minutes, plus d'un million de personnes battait le pavé. Steve marchait aux cotés de Skillfulthorn l'air terrifié regardant autour de lui. Sa plus grande peur en un pareil instant aurait été de perdre l'agent de police, seule personne à être dans la même situation d'incompréhension que lui. Des cyborgs de tous âges se trouvaient à présent de leur coté marchant de manière mécanique, la mine impassible et prêt à en découdre avec leur ennemi.

-Quoiqu'il arrive -commença Skill- ne me perds pas ! Reste près de moi, on ne sais pas encore ce qu'ils cherchent à affronter.

-J'ai les jetons, j'ai l'impression que je vais tomber dans les pommes, mais où est-ce qu'on va ? Tu crois que Youri est dans les parages ? S'enquit le zéro angoissé.

-Manifestement nous allons à Original City, c'est là bas qu'ils veulent livrer bataille. Respire profondément, si tu tombe maintenant dans les vapes, tu finira piétiné par ces zombies...Quant à Youri, il est l'un d'entre eux, j'espère que ton ami sait ce qu'il fait, lui...

Steve se mit à respirer fort, pris de sueurs froides et de vertige à la perspective d'être écrasé par ces milliers de jambes dont celles de son jeune ami, indifférent. Des créatures difformes et effrayantes vinrent à la rencontre du cortège. Skill instinctivement sorti son arme de fonction et se mit devant le jeune homme pour le protéger. Raijin vit les molochs, suivant leurs déplacements de son œil valide et ne dit mot. Il fut rejoint bientôt par Hécate, sa longue robe noire volant au rythme de sa démarche chaloupée.

-Cette soirée mettra fin à plus de deux cent ans de tyrannie orchestrée depuis l'ombre. -Dit le Cyclop à l'attention de la reine noire- J'attendais ce moment depuis des années et grâce à vous, il deviens réalité.

-Je pense que vous êtes sincère, avant vous, personne n'avait jamais traité les molochs d'égal à égal. L'humanité avait même fini par abandonner toute idée de décence à notre sujet, nous enfermant dans des geôles putrides, nous utilisant comme des épouvantails ambulants. J'espère simplement que le moment venu, vous tiendrez vos engagements.

-Je les tiendrais -fit le colosse d'une voix rassurante- je ne vous ferait pas l'affront d'une traitrise minable. Les vôtres de constitution plus fragiles seront nos troupes de renforts, ils devront s'abriter derrière nous et devront se tenir prêt à intervenir en cas d'attaque ou d'interférence noëliste. Est-ce que tout est prêt de votre coté ?

-Les molochs me suivent et je devrais être en mesure de participer activement au combat, soignant leurs blessures, activant certaines mutations si nécessaire et coordonnant leurs actions par télépathie.

-J'ignorait qu'un tel lien vous unissait...Quand le serveur sera remis en fonction dans quelques mois, je devrais être également capable de partager mon savoir avec mes frères et sœurs.

Une forme élancé dans le noir vint saisir un cyborg par la voie des airs dans le plus grand silence avant de l'emmener quelques rues plus loin. Raijin tourna immédiatement la tête.

-Nous sommes attaqués ! L'un des nôtres vient d'être éliminé, soyez sur vos gardes, l'ennemi tente une manœuvre furtive. La voie aérienne n'est pas à exclure !

Sebastian Basthenry les yeux toujours bandés retira sa faux des flancs d'une créature aux yeux blancs torse nu, munie d'immense ailes et de griffes redoutables. Elle gisait à présent sur le sol, son tueur se tenant au dessus d'elle tenant un grand sourire dentu.

-Pas con le cyborg...Ces saloperies sont rapides, j'ai failli me faire avoir !
Il laissa trainer sa faux derrière lui maculant le bitume du sang du monstre espérant goûter la peur d'un autre assaillant avant de l'éliminer. Devant ce spectacle, Steve resta médusé, Skill vit en Sebastian un possible futur meurtrier à appréhender, mais très vite, il se mit à épier les hauteurs de peur d'être à son tour pris pour cible.

Le cyclop du Mofo fit crépiter des étincelles bleutées entre ses mains éclairant le chemin. Avec une précision chirurgicale, il leva la main et fit griller une créature à trente mètres de distance avant qu'elle n'ai pu prendre son envol. Sur les hauteurs, Spirit se téléportait de toit en toit à une vitesse fulgurante ayant repéré l'une des créatures. Il la percuta de plein fouet la ramenant vers le sol et la fit s'écraser quelques mètres plus bas avant de se téléporter à nouveau sur les hauteurs. Après l'échec cuisant de cette approche, plusieurs centaines de sbires du roi pourpre vinrent au contacte munis de couteaux, de battes de base ball et autres armes contondantes. Parmi eux, des noëlistes vêtus de manteaux noirs se dissimulaient.

L'un des sbires tenta d'attaquer un cyborg dans la mêlée recevant un magistral coup de griffes au visage de la part d'un moloch venu à la rescousse. L'attaque failli décapiter le dément, un noëliste voyant la scène de loin se mit à sourire et leva la main. Le sbire sembla tétanisé de douleur, ses veines se mirent à gonfler, puis poussant un semblant de hurlement qui se mua en râle du fait de son mutisme, il se rua sur le moloch. Le cyborg s'interposa entre les deux, le sbire explosa en un véritable geyser d'acide sulfurique. Le mutant assista impuissant à la dissolution totale de son défenseur entièrement recouvert. Plus loin, un cyborg tendit son bras, une mitraillette miniaturisée en sortit criblant de balles de nanoplastique un dément ce qui eut pour effet de vaporiser ce même acide sur un périmètre de plusieurs mètres.

-Les noëlistes, ils se cachent parmis eux ! -fit Hécate paniquée.

Le cyclope observait rapidement les mouvements de foule, les analysant à grande vitesse. Plusieurs arcs électriques sortirent de ses mains ne frappant exclusivement que les sbires et les noëlistes. Cette prise de décision rapide permit de sauver de nombreuses vies en un temps record faisant griller à distance les assaillants alors incapables de se sacrifier. Hécate activa pendant ce bref instant de paix les procédures de régénération des molochs, étant la seule à pouvoir obtenir un tel résultat de nanomachines polymorphes et donc anarchiques. La plupart des mutants touchés revinrent à eux avec des dégâts minimes. On ne pouvait en dire autant des cyborgs gisant au sol, ayant parfois d'énormes trous en lieu et place de leur visages.

-C'était une belle tentative... -Admit Spirit toujours sur le toît.

-Et le plus beau reste à venir. -répondit le cyclop se tournant vers une foule compacte courant vers eux le regard vide et la bave aux lèvres. Au dessus d'eux, d'autres créatures volantes s'apprêtaient à attaquer en piqué sur l'armée du Raijin.

Un cris lointain et monstrueux se fit entendre. Basthenry, un petit sourire aux lèvres, la tête tournée vers les cieux resserra son emprise sur son arme. La collision fut brutale, avec un léger avantage du coté des cyborgs ayant une force supérieure à celle des sbires. Du chaos surgissait parfois des éclairs bleutés touchant des créatures volantes partant s'écraser au loin. Plusieurs cyborgs arrivèrent à escalader habilement les façades des immeubles se postant sur les toits et prenant pour cible les sbires dans la rue.

Épargnant ses balles, Skill tirait avec parcimonie et précision sur les assaillants qui tentaient d'arriver jusqu'à lui faisant systématiquement mouche entre les deux yeux. L'un des fous parvint à venir au corps à corps, pris de panique, le policier lui décrocha un uppercut réduisant en bouillie la tête de son agresseur. La surprise de l'agent fut totale, ayant été épargné par les effets anesthésiant de la conversion du Mofo, il n'avait pas envisagé avoir été malgré tout changé en cyborg à son insu. Plus loin, Steve était recroquevillé sur lui même comme pétrifié.

-Aurelien, qu'est-ce qu'on fait ? Fit timidement le zero.

-Défend toi si nécessaire, nous sommes plus fort qu'eux, bat toi pour ta vie et reste près de moi !

Kse, le cyborg bossu et encapuchonné transperça de son immense bras serpentin l'un des sbires et le rejeta sur ses alliés provoquant des chutes en cascade. C'est alors qu'une grande créature volante à la longue chevelure blanche fit son apparition. Raijin la vit approcher, ses yeux s'étrécirent. Il semblait, la mine sombre, avoir compris l'ampleur de la menace. Il concentra tous ses faisceaux sur le monstre qui pris des trajectoires improbables esquivant jusqu'au plus petit éclair. Rasant les toits, la créature au contacte des snipers improvisés les changeait en l'espace d'une seconde en statue de glace, puis avec ses gigantesques ailes les brisait en mille morceaux. L'attaque ne durait qu'une seconde, il était presque impossible de riposter.

Comme si cela ne suffisait pas, des batteries de cannons lasers montées sur des immeubles au loin tiraient avec précision sur les cyborgs les éliminant avant qu'ils ne comprennent d'où venait la salve.
Raijin, gardant son calme se tourna vers Hécate occupée à carboniser ses adversaires de loin.

-Lâchez Typik, maintenant, ou nous ne tiendrons pas !

L'air grave, la mutante acquiesça puis elle tourna la tête vers les ruelles sombres. Un bruit sourd se fit entendre, puis vint un véritable tremblement de terre. Une titanesque créature haute de cinq mètres, tout en écaille et pointes fit son apparition réduisant en miette les immeubles faisant obstacle à sa course. Elle fit une embardée envoyant valser et écrabouillant les sbires qui se trouvaient à proximité ne laissant à leur place que de dérisoires trainées de sang. La créature moloch connue sous le nom de Typik fit efficacement rempart contre les tirs de laser. Le monstre volant à la longue chevelure blanche était posé à présent, observant le titan au loin.

-La vache Renaud, qu'est-ce que t'as bouffé ? -Fit Basthenry qui ne pouvait voir Typik, mais jaugeait néanmoins son poids au bruit de ses pas.

-Passons à la contre offensive...Protocole Odyssée activé ! Fit Raijin levant la tête vers les cieux. Il retira sa grande cape noire révélant un torse entièrement recouvert de bandelettes de même couleur ses jambes étant vêtues d'un pantalon de costume.

Dans l'espace, un satellite chargeait une colossale quantité d'énergie électrique qu'elle déversa vers la terre en un seul éclair. Le cyclop du Mofo fut frappé par l'arc, une sphère électrique de grande envergure l'entoura bientôt tandis qu'il commençait à léviter. On eut dit que le cyborg était devenu quelques instant plus tard un être de pure énergie dont on ne pouvait distinguer que le bleu de son œil valide. La sphère se dirigea vers Typik sous le regard ébahit de la reine moloch. Quand le Raijin pris place sur le dos de la créature, restant debout et se cramponnant à son épine dorsale, Hécate fit signe au monstre.

La créature fit volte face et se mit à entamer un véritable sprint à travers les lignes ennemies faisant trembler le sol et les immeubles depuis leurs fondations. Le cyclop libéra son énergie qui se déversa via les pointes du moloch sur les sbires et autres noëlistes qui se trouvaient sur son chemin et en périphérie. Ce fut un véritable cataclysme. Les mitrailleuses lasers visaient de concert le cyborg semblant inatteignable au centre de sa sphère. Un arc suffit à faire griller les deux premières batteries meurtrières. Des tirs latéraux firent leur apparition, Raijin écarta les bras sans même regarder dans la direction des tirs et émis de nouveaux éclair détruisant les deux dernières mitrailleuses lourdes.


Enfin, il pris son envol et leva la tête vers Original City. De loin, on eut dit qu'un gigantesque essaim de frelon venait de déverser son engeance. Plus d'un million de créatures volantes qui observaient la scène se montraient prêtes à intervenir. Le cyclop regarda ses troupes, les cyborgs restés au sol se virent bientôt munis d'ailes fulton jaillissant de leur dos. Steve hurla à l'apparition de ces gigantesques prothèses ayant répandu son sang sur la chaussée. Plus loin, la reine moloch opérait une mutation chez ses sujets, ces derniers se voyant non sans douleur, à leur tour munis d'ailes. Celles de Typik, le gigantesque mastodonte devaient bien mesurer dans les vingt mètres de largeur passant au travers d'immeubles se trouvant de chaque coté de lui, répandant verre et béton brisé dans un grand fracas. L'œil bleu se tourna ensuite vers la multitude d'ennemis volant, les mains chargées d'énergie bleutée. Raijin mena la charge ses cyborgs s'envolant derrière lui prêt à en découdre.


Dans l'esprit de Mapo, Phénix se tenait à genoux au milieu de ce qui avait dû être un champs de bataille. Il leva la tête vers ce ciel onirique multicolore sa longue chevelure rousse trainant sur sa nuque. Le regard abattu il dit :

-Tu les a anéantis. Chacune de ces idées, bonnes et mauvaises auraient pu apporter leur pierre à ce monde, le rendre tangible, plus acceptable ou non...Tu as détruit notre potentiel et lessivé l'esprit de notre créateur. Pourquoi ?

Des bruits de pas retentirent, puis un homme costumé posa doucement sa main sur l'épaule de Phénix.

-Je n'ai fait que remporter le débat. -Fit le Nostradame d'une voix atone- Mon idée était plus forte que la votre. Ces homuncules du rêve et du cauchemar étaient sans consistance, ils émanaient d'un esprit qui certes a réfléchit pendant près de vingt ans sans interruption, mais n'est jamais sorti de sa bulle.

L'agent de l'Armada semblait éviter le vainqueur, le regard fuyant. Le Nostradame pris son visage entre ses doigts le forçant à le regarder. Le faciès de Mickael Mazer munis de lunettes rectangulaires noires lui apparu, souriant, ses cheveux long attachés dans son dos. Les pupilles de ses yeux bleus étaient surnaturellement dilatées lui donnant un air dérangeant.

-Tandis que moi...Je suis issue de plusieurs grands courants de pensées. Le pessimisme, le cynisme et le sophisme. la folie meurtrière, la folie créatrice...La pulsion, c'est quelque chose que ne doit pas connaître ce cher Alastor, n'est-ce pas ? C'est un concept qui n'a été introduit qu'à l'apparition de Génocide, lui qui ne pouvait s'empêcher d'espionner le Mofo, cet ordre occulte qui se cachait dans les égouts de Cross Bone. Force est d'admettre qu'il s'est littéralement empêtré dans le sirop de la rue, lui qui voulait s'encanailler !

Le champs de bataille laissa place à un obscure donjon. Le Nostradame semblait s'y sentir chez lui.

-Vous semblez vénérer Mapo comme votre dieu...Le concept de déité, c'est quelque chose que j'avoue n'avoir pas bien compris. Comment peut on considérer comme supérieur à nous quelque chose que nous n'avons jamais vu et qui n'a semble t'il aucune prises sur nous? Probablement une résurgence simiesque d'une époque où l'humain cherchait un chef tout puissant et valeureux, à la probité exemplaire. Bref, tout le contraire de ce qu'il était et de tout ce qu'il a toujours été.

Phénix était attaché à une table de torture, ligoté. Toute forme de vie et d'espoir semblait avoir disparu de son regard.

-Où est-il maintenant, ton dieu ? Écoute t'il tes prières ?

Phénix finit par apercevoir l'oeil inexpressif l'enfant aux titanesques pouvoirs psychiques dans un recoin de la pièce, observant la scène d'un air contrit et effrayé.

-Regarde le bien. -dit le sosie de Mazer parfaitement conscient de la présence de Mapo- Leur dieu ne doit pas être beaucoup plus vaillant que le notre. Au fait, cette table te plait ? C'est une importation des terres du roi pourpre. La torture, la créativité dans l'art de détruire. Un concept divin. As tu deviné qu'elle était l'idéologie qui me permettait d'assoir ma domination dans le monde des idées et bientôt dans le monde des faits ?

-Si je l'avais deviné, j'aurais peut être pu te faire obstacle... Dit Phénix dépité.

-J'en doute fort, cela fait des siècles que les humains essaient sans y parvenir. Il s'agit de l'ironie. Chez eux, c'est littéralement un système politique à part entière en auto promotion. Elle n'a pas de représentant attitré car tout le monde a sa carte au parti, dés le plus jeune âge. Une idée de destruction vivante avant même la création des Transplans, notre plus vieil ancêtre commun. Depuis des temps immémoriaux, l'ironie nie ce qui existe et emploi le sophisme ou la dialectique du mensonge déguisé en argumentaire pour arriver à ses fins. Elle a lentement remis en question l'art arrivé à son paroxysme technique pour en faire quelque chose de superficiel. Elle a nié les valeurs de mérite pour ériger en reine la médiocrité. Le beau est devenu le laid, l'idiot utile est devenu le philosophe. L'humain aime être flatté pour ses défauts, il déteste cultiver ses qualités au vue de la difficulté de la tâche dans un monde où les valeurs sont de plus en plus floues. Mais ce qu'il adore plus que tout, c'est être loué pour son cynisme...


Deux personnes lors d'un débat semblaient en proie à une dispute violente. « Faire preuve d'ironie, c'est faire partie d'un tout, d'un groupe de néo penseur. C'est faire partie du système ! » Près d'eux, un homme, un sourire en coin se mit à parler, les deux interlocuteurs se turent l'écoutant attentivement, semblant partager son idée d'un air goguenard, mauvais.


-Le dogme de la destruction visant à remettre en question ce que nous tenons pour acquis n'est finalement qu'un dérivé de l'ironie, beaucoup plus puissante et déjà présente dans tous les cœurs. Quiconque fait preuve d'ironie veut assoir sa volonté de puissance et de destruction, ainsi, je peux m'infiltrer dans son esprit et le dévorer en flattant son égo.

-Quand tu auras détruis l'humanité, que te restera t'il ? Ils sont notre devenir, nous devions vivre parmi eux afin d'enrichir le dogme et de le rendre plus libre, nous émanciper de la destruction...S'enquit Phénix les larmes aux yeux.

-Détruire l'humanité ? La relativité est au cœur même de ce concept capable de se contredire à temps et de faire preuve de la plus sérieuse auto dérision. Quand j'aurais tué suffisamment d'humains, je mettrai généreusement en place un plan de sauvegarde de l'espèce et d'ici deux centaines d'années, quand les papillons voleront à nouveaux, que les pigeons roucoulerons et que la paix, cette détestable habitude sera de retour, je déclencherai une nouvelle guerre pour un autre motif dérisoire. Les humains adorent la guerre de toute façon. Pourquoi pas l'altérité sexuelle dans un premier temps ? Puis la lutte des classes? Un grand classique ! Le plus efficace pour la fin, le partage des richesses et du territoire !

-Pourquoi est-ce que tu me dit tout ça ? Pourquoi ne pas en finir ?

-Parceque tu es un traitre de la création venu corrompre le dogme ? Parcequ'avec l'aide de ton cher Malith, sbire du rêve et usurpateur du cauchemar qui s'ignore toujours, vous avez tenté de contrecarrer les plans d'Alastor qui lui même décidément ne sais plus à quel saint se vouer. Mapo n'a pas attendu ce flutiste minable pour créer, la preuve étant notre existence...Vous n'allez juste pas dans le bon sens et vous tuer aussi rapidement n'en aurait aucun. Fidèle à l'ironie, je dois d'abord te détricoter, montrant la futilité de ton idée, puis prouver sa non existence. Je vais te détruire pièce par pièce. -Conclut le bourreau l'air féroce.

Ce dernier actionna les machines de tortures qui à la faible lueur des bougies commencèrent leur terrible travail dans les hurlements.


Les gigantesques vaisseaux étaient à présent très proches du Nautilus, se faisant plus menaçant de minutes en minutes.

-Ils sont tout près maintenant. La dernière fois qu'ils se sont approchés comme ça de la terre, c'était il y'a quarante ans...La dernière fois, Le colonel Arock leur a foutu une telle taule qu'ils sont tous repartis la queue entre les jambes. Dit Snake distraitement.

-Ils n'ont pas le droit d'approcher comme ça ! Aux dernières nouvelles, la vie d'Elder n'est pas encore en danger ! S'insurgea Tope.

-Tu rêves, au vu du chaos actuel, on ne sais même pas si Josh est encore en vie. De plus, la tentation du putsch doit être énorme. La dernière fois, il venaient pour l'or, crois tu qu'ils se contenteraient de l'argent en un moment pareil ? Rétorqua Wolf.

Une voix retentit : « Sortie d'hyperespace détectée, arrivée de vaisseaux Knight. »

Au loin une distorsion spatiale apparut, un grand vaisseau qui semblait conçu de bric et de broc en sortit, puis une flotte d'appareils de taille plus modestes le suivirent.

-Ici le capitaine Raton à bord du conspirity -la voix rauque d'un homme résonna dans le Nautilus , le pirate semblait accuser un état d'ébriété avancé- Dis Snake, tu penses qu'il y'a du matos à gratter sur leurs rafiots ?

-Fidèle à ta réputation -Répondit le chef du Metal Fox- A la bourre, bourré, fauché comme le blé, et encore, on n'a pas l'odeur. Il doit y en avoir pour plusieurs millions de crédits de matos à bord. Encore faudrait il pouvoir récupérer tout ça intacte, car je te rappelle que même si tu équilibres un peu les forces, ils nous sont toujours supérieurs en nombre et en armement.

-Personne d'autre doit v'nir ?

-Si. Pulse... -Fit Snake, visiblement tendu.

Un brouhaha de rires gras et imbibés fit office de réponse.

-...Et c'est déjà pas mal -continua le chef- je connais peu de pirates et chasseurs de primes qui oserait attaquer de front trois énormes croiseurs de guerre sachant que leur tête est de plus mise à prix dans ce cadran.

« Sortie d'hyperespace détectée, arrivée d'un vaisseau non identifié. » retentit une nouvelle fois la voix robotique du Nautilus.

Une nouvelle distorsion apparut, une étrange sphère bleutée en sortie en trombe.

-Ceci est une rapine bande de salopes, préparez vous à passer à la caisse ! -Hurla une petite voix hystérique.

Le vaisseau de Pulse se mit à ralentir avant de se poster entre le Metal Fox et les croiseurs.

-Woah putain, c'est quoi ce bordel ? Fit le pirate d'une voix plus faible.

Les rires gras reprirent de plus belle. Les membres du Nautilus affichaient un air dubitatif, Snake frappa son front de sa main droite tachant d'échapper brièvement à la vision de ce spectacle navrant.

A l'intérieur de la sphère bleue se trouvait un petit corps nu et décharné dépourvu de lèvres et relié par de nombreux câblages permettant d'injecter les nutriments et de rejeter les déchets. Ses yeux étaient directement raccordés à une sorte de moniteur qui lui permettait de voir ce qu 'il se passait à l'extérieur.

-J'croyais que tu parlais d'une croisette moi... -dit le cyborg répendant de la salive à travers ses dents.

-D'une croisette militaire, ouais... -répondit Snake blasé. Il s'agit de sauver la terre avec une possibilité de se faire un max de blé si ça tourne à notre avantage. T'en est ?

-Pour un tiers du butin quel qu'il soit, je roule !

-Ridicule, t'es tout seul Pulse ! -Éructa Raton dans son micro.

-Même tout seul, je fais un boulot mille fois supérieure au tiens avec tes rafiots dégueulasses. Le miens est une merveille technologique, je ne fais qu'un avec lui. Je n'en sors que pour baiser et encore ! Hurla le cyborg chétif.

-Comment il fait? Il n'y a qu'une place là dedans , non ? -s'étonna 78 aux cotés d'un snake visiblement de plus en plus maussade à l'idée d'obtenir des détails croustillants.

-On parie que t'en sortira pas vivant petit homme ! Fit l'imposant chef pirate des knight les yeux exorbités, les cheveux longs et la calvitie prononcée.

-Pari relevé, mais pas de triche hein ? Répondit Pulse la voix enjouée.

Le visage de Raton se tordit en un sourire sardonique laissant apparaître une multitude de rides profondes.

-T'as ma parole, les miens surveillent tes arrières ! La voix du chef se voulait rassurante, résonnant à l'intérieur du vaisseau bleu.

Le cyborg coupa la transmission puis fit :

-Mais bien sûr que tu vas tricher gros dégueulasse, sinon, c'est pas drôle !

Une multitude de petits points verts apparurent à son écran désignant les vaisseaux Knight parmi les vaisseaux rouges militaires.

-Il va essayer de l'éliminer ?! Il est complètement fêlé! Fit Tope.

-Évidement. Je crois qu'il n'a pas bien compris avec qui il était en train de parler...Pulse est recherché sur une vingtaine de planètes pour vol avec violence et escroquerie à grande échelle. Techniquement, il a lui aussi sa bande, la différence c'est qu'elle se niche dans l'administration des divers planètes pour lui fournir ses informations. C'est la raison pour laquelle il s'en tire à chaque fois sans égratignure et avec un maximum de matériel et de cash. -Répondis Wolf.

-De son coté -intervint Snake- Raton est recherché pour acte de barbarie, meurtre de masse...Et vol. A l'inverse de Pulse, il ne s'intéresse pas aux technologies, le butin quant à lui ne sert qu'à payer ses hommes. Il veux juste tester ses stratégies de terreur sur le champs de bataille. C'est un boucher, c'est la raison pour laquelle j'ai fait appel à lui, pas de pitié avec l'armée privée, car il sont venus pour massacrer en masse.

-Charmants personnages... -dit le vieux Guilloz- Et que se passe t'il si Raton cherche à nous faire subir le même sort? Ou pire, qu'il décide de s'attaquer à la terre par la suite ?

-Il n'osera pas, dans le cas contraire, il pleurera des larmes de sang. -Trancha le chef du Metal Fox le regard glacial.

Des bruits d'impacts sur la coque se firent entendre. Au loin, l'armée privée avait ouvert le feu, plusieurs centaines de petits vaisseaux sortaient en flot continue tirant en tout sens.

-Branle-bas de combat ! Hurla Snake.

-Alors ça y'est ? Je peux tester mes joujoux ? Dit Pulse fou de joie.

Sa capsule spatiale pris une brusque accélération, un champs de force se matérialisant autour. Quatre canons, deux sur le toit, deux sous le plancher sortirent visant indépendamment et avec précision les vaisseaux rouges sur le moniteur puis tirant une pluie de lasers bleutés. Pulse hurla à gorge déployée fonçant droit vers l'un croiseurs tandis que son astronef larguait plusieurs petits drones sphériques, véritables versions miniatures de son vaisseau.

Deux boules se collèrent littéralement sur les paroies de la sortie du hangar ennemi, une de chaque coté. Les sphères adhésives contenaient de minis mitrailleuses abattant les ennemis de Pulse à leur passage. Ce dernier amorça un atterrissage sur le sommet du croiseur et quatre énormes pattes surgirent de son astronef, perçant des trous en marchant sur la coque et continuant de libérer des drones. Ceux ci se collaient tantôt sur le croiseur, tantôt discrètement sous les vaisseaux Knight le suivant.
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Ce qu'il advint du dogme -Chapitre final Empty
MessageSujet: Re: Ce qu'il advint du dogme -Chapitre final   Ce qu'il advint du dogme -Chapitre final Icon_minitimeDim 25 Oct - 15:23

Raton aux commandes d'un gigantesque canon tirait dans le tas. Son immense navire particulièrement agile et muni de nombreuses rétro fusées esquivait les salves surpuissantes qui lui étaient envoyées, chaque fois de justesse. Un écran miniature se trouvait à sa disposition dans le viseur de sa gigantesque DCA laser, celui ci affichait la vision de l'un de ses hommes observant Pulse.

-Envoie lui un p'tit shot, ça lui fera du bien ! -fit le boucher d'une voix calme avant de rire comme un dément.

Le visuel disparu immédiatement comme s'il avait subit des interférences. Raton fit la grimace ne comprenant pas la raison de cet incident puis se concentra sur ses propres cibles. Le pilote du nef sensé tirer sur Pulse gisait sur son siège, le contenu de sa boîte crâniène flottant en apesanteur. Le drone venait de tirer une salve de balle à travers le plancher et contrôlait à présent le vaisseau tirant avec ses propres armes et celles du knight sur les cibles de Pulse.
Dans le Nautilus, Snake ouvrit la porte d'un hangar puis celle d'une capsule à l'intérieur de laquelle se trouvait un modèle géant de son propre exosquelette à pointe.

-Où tu vas Snake ? S'enquit 78.

Le chef pirate se tourna vers son subordonné puis répondit :

-A l'abordage ! L'air furieux et déterminé.

-Wolf et moi, on te suis. Guilloz reste ici avec Tope pour faire tourner le Nauti' !

-Prenez tout ce que vous avez sous la main, parcequ'une fois dans la gueule du loup les ennemis seront très nombreux et très méchants.

Les hommes acquiescèrent puis Snake entra dans l'armure géante qui se referma sur lui dans un cliquetis métallique fluide. Ce fut ensuite au tour de la capsule transparente de se refermer, celle-ci amorça sa descente à une vitesse vertigineuse. Très vite, Snake se retrouva dans l'espace sortant du Nautilus par ses fondations. Il vit la terre en dessous de lui, superbe et calme d'apparence. Nul n'aurait pu supposer en un instant pareil, figé, qu'une guerre cataclysmique était en cours et qu'elle mettait en jeu la survie de son invisible population.

La fusée de sa capsule se mit en route, puis il se retrouva propulsé au milieu des étoiles et des tirs silencieux. Une fine buée obstruait partiellement sa vision résultant de sa propre respiration. Le pilote automatique le menait sans détours vers l'un des immenses croiseurs, ce dernier semblant de plus en plus monstrueux à mesure que la capsule se rapprochait et que le cœur de Snake s'emballait. Ses battements ainsi que sa circulation sanguine étaient semble t'il les seules choses audibles à des kilomètres à la ronde et commençaient à lui donner la nausée. Arrivé au contacte de la coque, plusieurs pieds sortirent de la capsule se fixant à la surface du croiseur tandis qu'un laser ouvrait une brèche. La cabine s'enfonça petit à petit, une couche de nanoplastique liquide se solidifiant au fur et à mesure derrière elle afin d'éviter la dépressurisation du vaisseau.

La capsule reparu à proximité d'un couloir et retomba lourdement sur le sol. Trois autres cabines non loin firent leur apparition tandis que de lourds bruits de pas se rapprochaient. Une centaine de soldats en exosquelettes se précipitaient à l'autre bout du passage, puis, tous freinèrent des quatre fers devant l'immense armure de Snake occupant toute l'entrée. Ce dernier poussa un hurlement féroce et déformé par un synthétiseur vocale. Il se rua sur eux toutes pointes sorties, générant des étincelles au contacte des murs dans la semi obscurité. Les combattants de l'armée privée tentèrent de rebrousser chemin, certains usant du straff de leur exosquelette dernier cri pour s'échapper plus rapidement, mais le chef pirate en fit de même, bien décidé à ne laisser personne s'enfuir. Snake fit s 'effondrer un mur sur son passage laissant derrière lui une marrée de sang ainsi qu'une tas de cadavres transpercés malgré leur équipement.

Deux immenses exosquelettes vinrent à son contact chacun munis d'armes et de styles différents. L'armure de 78 n'avait aucune pointes mais disposait d'une longue épée, celle de Wolf de griffes et de mains plus larges et puissamment renforcées, en outre son blindage semblait plus épais.

-Pour la manœuvre furtive, c'est rappé... Lança Tope.

-Laisse tomber, ils ont des capteurs partout et notre entrée a fait l'effet d'un feu d'artifice au dessus de l'atlantique. Autant y aller carrément comme Snake. Répondit Wolf.

Ce dernier acquiesça puis dit à son tour :

-On continue, on cherche le capitaine du vaisseau. Si vous croisez un type isolé, faites le parler si vous le pouvez, sinon, éclatez le. Il ne doit pas s'enfuir !

A l'extérieur du vaisseau, à plusieurs millier de kilomètres de distance, une intense lumière bleu émanait d'un vaste satellite. L'énergie qui ne semblait que se déverser depuis l'espace vers la terre décrivit d'autres arcs cette fois en direction des vaisseaux pirates et PMC.



-Cette sensation qu'a eu Dent, c'est pas la première fois que ça lui arrive... -Fit Kse dans l'oreillette de Néro tandis que ce dernier posté à quelques mètres derrière Vetkre parcourait le no man's land de Megiddo Prime à la recherche d'indices sur l'arme.

-On l'a tous eu au moins une fois et tu sais très bien de quoi il s'agit. Répondit discrètement le chef du groupe afin de ne pas être entendu de la jeune recrue et d'éventuels cyborgs placés en embuscade.

-Le début de la fin, on est tous des putains de clones pas vrai ? Mais on les emmerdes. Neak, je sais que t'aime pas qu'on parle comme ça de lui, mais au moins, il a échappé à ça! Et s'il y'avait la moindre chance qu'on puisse s'en sortir ?

-Je t'écoute ! -lança amèrement Néro jetant un coup d'œil navré à son double fantomatique se déplaçant invisible à coté de lui.

-Je sais pas, j'y réfléchissait, il s'agit juste d'une dégénérescence musculaire, pas vrai ?

-Qu'est-ce que tu veux? Devenir un cyborg et te faire traquer comme un monstre de foire à travers tout le cosmos ?

-J'vois pas pourquoi ce serait illégal de porter des implants après nous avoir filé des gênes pourris...On devrai avoir une dérogation en tant que membre du commando 210, on a quand même donné nos vies pour la terre!

-Tu sais très bien que ça n'arrivera pas...  « Les légendes éphémères »...C'était le titre du canard qui avait leaké les infos top secrètes sur notre génome. La nation nous encensait pour nos victoires et le lendemain, entrait en deuil comme si nous étions déjà morts...J'ai vu un gosse chialer à mon passage, j'avais limite plus de peine pour lui que pour moi même...J'en ai rien à cirer, mais je veux au moins que Vetkre vive sans ce poids sur les épaules.

-Je sais pas quoi dire Néro...

-Dis rien, ça va passer. Vetkre accélère, c'est pas bon signe !

Benjamin héla la jeune recrue via son oreillette.

-Je l'ai encore vu chef, c'était le gosse que j'ai aperçu en sortant de la navette, je me dirige vers sa position ! -Lança précipitamment Vektre tandis qu'il suivait sa piste en courant.

-Négatif ! Arrête tes conneries je n'ai absolument rien vu !

-S'ils le trouvent avant nous, ils risquent de le massacrer !

A cette réponse, Néro entra en straf pour rattraper le soldat en un clin d'œil. Traversant une petite ville en ruine il arriva rapidement sur un terrain sablonneux à découvert. Alors qu'il pensait pouvoir attraper Vetkre par l'épaule afin de vivement le réprimander, ce dernier se volatilisa sous ses yeux. Le chef du commando resta stupéfait.

-Tu le vois ? Lança ce dernier à son fantôme.

-Non, il y'a de fortes interférences ESP, les plus puissantes jamais vues, Néro, cette signature met en péril notre lien. Si tu avance, je risque de disparaître, je ne sais pas quand je referai surface dans ton esprit !

Benjamin regarda avec un mélange de crainte et de curiosité l'étrange mûr invisible qui le séparait de sa recrue. Subitement, il essuya des tirs venus de toutes parts.

-A couvert ! Hurla le spectre.

Nero battit en retraite vers les maisons délabrées. Vektre qui continuait sa folle course semblait littéralement coupé du monde. Tandis qu'il pressait l'allure, l'enfant de faible constitution à la longue chevelure blanche semblait toujours courir plus vite. Alors qu'il commençait à perdre patience, le soldat se stoppa et appela le garçon de loin. Contre toute attente, ce dernier s'arrêta net.

Devant lui se dressait un immense monolithe noir que le conscrit n'avait pas encore remarqué. Le ciel s'était terriblement assombri et un incroyable arc d'énergie s'échappa de la pointe du bâtiment déchirant les cieux comparables à de terrifiants volutes de fumée obscures. Le bruit fut assourdissant et le sol lui même semblait trembler. Une porte cachée s'ouvrit de manière fluide et l'enfant s'engouffra dans l'ouverture. Effrayé par le spectacle, Vektre regarda derrière lui afin de chercher Néro du regard, en vain, la ville elle même avait disparue laissant place à un désert infini.

-Néro ? Tu me reçoit ? -s'enquit il, paniqué. Il n'eut aucune réponse- Je crois que j'ai trouvé l'arme que cherchaient les cyborgs et qui a aussi probablement détruit notre vaisseau...Ca ressemble à de la technologie cyborg. Je croyais que l'arme était terrienne ?! Le gosse est entré dans cet espèce de bâtiment noir...Qu'est-ce que je dois faire ?

A nouveau, il n'eut aucune réponse. Il resta un moment à scruter les environs sans voir âme qui vive. Le retour en arrière semblant compromis, il pris alors une grande bouffée d'air et, serrant son arme du plus fort qu'il pu, entrepris d'entrer à son tour. Marchant sur un sol de moins en moins sablonneux et de plus en plus ferme et rocailleux, il s'approcha et la porte cachée s'ouvrit à nouveau. Vetkre s'enfonça dans l'obscurité.

De son coté, Néro esquivait péniblement les balles de cyborgs caméléons soutenus par un engin volant tirant à l'aide d'arme laser hautes capacités. Se réfugier à l'intérieur des maisons n'était pas d'un grand secours, les murs volant en éclats et les toits s'effondrant dans un fracas cataclysmique. Un énorme cyborg sauta de l'engin volant armé d'une titanesque gatling intégrée à son bras et se mis à cribler toutes les maisons de balles de vingt millimètres.

-Ici Néro, je me fais assassiner ! Un coup de main ?

Dent qui observait par la fenêtre de la chambre d'Almodovar vit un autre vaisseau de l'armée cyborg décrire des cercles autour de l'hôpital.

-Ksé et Goby se battent contre des caméléons, c'est le bordel ici aussi ! Je dois aller les rejoindre !

-Reçu...Je devrai me débrouiller, faites gaffe à vous !

-Dés qu'on fini ici, on viens te chercher, promis !

Dent coupa la transmission et voulu se retourner pour prêter main forte aux autres membres du commando. Il sentit alors un craquement au niveau de son sternum et quelque chose de chaud couler le long de son torse.

https://www.youtube.com/watch?v=ESK8hi1LyLc Elegie- Thème de Santiago/mort de Dent.

Il avait un goût de metal dans sa bouche et lutait à présent pour respirer, les poumons gorgés du même liquide vermeil. Il baissa la tête afin de comprendre...Il vit une petite main griffue sortir de son ventre.

La main se rétracta, Dent pu se retourner, tombant à moitié et se rattrapant au radiateur se trouvant sous la fenêtre. Almodovar le bras ensanglanté le dominait de toute sa hauteur, son visage fin n'exprimait aucune émotions. Dent voulu attraper son arme, l'adolescent la dégagea d'un simple revers de main, sans violence. Derrière lui, la vielle femme médecin observait la scène dans l'embrasure, elle referma doucement la porte et continua son sinistre chemin de ronde dans les couloirs.

-Toi...? Bredouilla le soldat avec difficulté.

-Je suis désolé Dent, tu es un homme bien...Je l'ai vu il y'a un mois. -Sa voix couvrait les bruits de tirs et les cris de l'extérieur- Quand tu as plongé héroïquement pour sauver cet enfant converti et incapable d'accepter sa nouvelle nature.


« La souffrance que t'as occasionné ton échec, le poids terrible de la culpabilité...» Ksé hurlait tandis que le bras d'un cyborg tombé au combat transperçait sa jambe comme si son exosquelette n'existait pas. Il riposta d'une salve de balles dans la tête de l'assaillant. Les caméléons semblaient venir de toutes part.

« Toutes ces conversations que nous avons eu, et je n'ai jamais réussi à te convaincre, à détruire cet endoctrinement...Tu es droit, juste, vrai comme tes camarades. Je voulais en avoir le cœur net, je refusait d'imaginer que l'on pouvait être bon et servir les intérêts du Suisse.» Goby tordait le coup de deux de ses ennemis les soulevant comme s'il s'agissait de fétus de paille. Se retournant, il vit Ksé en fâcheuse posture et hurla.

Mais dans toutes les guerres, il y'a de ces victimes, de celles que l'on aimerait voir vivre, s'épanouir...Mais qui n'ont commis que la seule faute d'être dans le mauvais camps. En arrivant ici, je pensais affronter des robots sans âmes, je me trompais. S'il n'était pas venu me chercher pour me confier tout ce qu'il savait au sujet de cette guerre, j'aurais certainement fait tout mon possible pour vous aider...Je te demande pardon.

Dent, le cœur broyé, irrécupérable même à l'aide de nanomachines s'effondra au milieu d'une marre de sang bientôt coagulée, la minute du mort s'étant écoulée. L'adolescent l'observa tandis que le vide morbide et le silence suivant la mort d'une personne emplissait la chambre petit à petit.



Vetkre venait de pénétrer le monolithe plongé dans une semi-obscurité. L'entrée donnait sur des escaliers en colimaçon s'enfonçant dans le sous sol d'une matière proche de celle exploitée pour façonner la tour. Il descendit les marches nullement incommodé par l'obscurité, les membres du commando 210 étant tous nyctalopes. Pointant son fusil vers l'inconnu, il tentait de réduire ses bruits de respiration, tachant de marcher d'un pas feutré.

Arrivé au bout de cet interminable escalier, il pénétra dans une salle remplie de machines et moniteurs éclairant faiblement la pièce. Un immense cylindre recouvert de métal se trouvait en son centre, de l'intérieur semblaient lui parvenir une multitude de voix. Intimidé par cet essaim, il se rapprocha doucement et senti sous ses pieds quelque chose craquer. Doucement, il baissa les yeux et aperçu avec horreur des ossements humains et des blouses blanches sales et poussiéreuses. Effrayé et désormais incapable de faire machine arrière, comme attiré par une mystérieuse force, il continua de marcher vers le cylindre.

Des visions épouvantables de morts, de pulsion meurtrière l'assaillirent, toutes plus malsaines les unes que les autres par flashs agressifs et successifs. L'étuis de métal se leva, et une faible lumière fit son apparition provenant de l'intérieur. La lueur révéla l'enfant aux cheveux blancs qui observait le bocal bientôt révélé, Vetkre voulu l'appeler, celui ci tourna la tête révélant deux grands yeux noirs dépourvus de sourcils, un petit nez et une bouche inexistante. Ses yeux exprimaient une haine farouche, le cœur de Vetkre fit un bond, mais il s'en détourna comme aspiré pour observer l'intérieur de la cuve.

Le bruit des voix était devenus intolérables pour l'oreille humaine, celles du soldat se mirent à saigner. Ce dernier hurla de douleur, ses yeux exorbités lui révélèrent la créature flottant dans le liquide amniotique et dont le corps était relié à de nombreux tuyaux. La chose se mit à s'agiter violemment, des orbites de Vetkre ainsi que de son nez se mirent à couler des rivières de sang. Il tomba à genoux les mains sur son visage, il ne pu récupérer ses facultés motrices que pour ramper au sol. L'enfant aux cheveux blancs l'accompagnait, marchant à faible allure et le regardant se tordre de douleur, tentant de regagner l'escalier.

Néro, caché dans une maison placée à l'opposée des tirs aurait certainement envisagé la retraite si son protégé n'avait pas disparu non loin de la zone de combat. Entendant des bruits de pas grimpant les marches de pierre menant à l'appartement où il se trouvait, il attendit le bon moment pour entrer en straf et ainsi temporairement se substituer à la vision de ses ennemis. Ces derniers enfoncèrent la porte, toujours invisibles, seul leur ombre permettait de les situer. Benjamin en profita pour leur sauter dessus, tirant des salves de balles dans leurs tête à bout portant et explosant leur casques ainsi que leurs boites crâniennes.

Une nuée de projectiles détruisit le mur du fond, la lumière rouge de Megiddo éclaira la pièce. Le soldat d'élite se cramponna à la porte et atteint le toit d'où il pu obtenir une vue panoramique et non moins dangereuse de la scène. C'est alors qu'il aperçu avec horreur Vetkre, arrivé au terme de son périple douloureux, aveugle et titubant, le visage ensanglanté. Il avait refait surface dans le désert au milieu du combat littéralement recraché par l'antre immonde dont il avait fait la découverte. L'engin volant de l'armée cyborg fit volte face ayant détecté du mouvement derrière lui. Présentant le pire, Néro s'élança directement sur le cyborg à la gateling profitant de cet instant de distraction pour lui arracher son arme du bras après lui avoir planté une lame dans la nuque. Il hurla, s'époumona pour attirer l'attention sur lui en vain, le vaisseau avait déjà commencé à tirer.

Benjamin vida littéralement tout le chargeur de la mitrailleuse sur l'engin de combat qui explosa en plein vol avant de se cracher non loin sur une maison. Jetant l'arme au sol dans un grand bruit sourd, il couru vers la dernière position connue de Vetkre puis se mit à ralentir voyant au loin une tache rouge sang étalée sur le sable. Marchant le cœur serré désormais, il aperçu avec plus de minutie à chaque pas les muscles, les cartilages et en partie le squelette de Vetkre réduit en bouillie. Ce dernier poussa un dernier soupir semblable à un râle d'agonie avant de rendre l'âme. Néro ferma les yeux afin d'échapper à un spectacle atroce, le jeune homme à qui il parlait une heure auparavant n'était désormais plus que ce tas informe de viande et d'os entremêlés. Il s'en détourna avec pudeur tandis que son fantôme assis veillait auprès du mort tentant de lui fermer les yeux sans succès.

Le soldat eu l'appel d'un Goby au ton grave :

-Ksé est touché et Dent ne répond pas. J'ai lancé l'appel d'urgence pour demander une extraction et pour signaler l'échec de la mission d'infiltration...Comment va le gamin ?

Néro regarda vers le spectre d'un œil à la fois triste et paniqué à l'idée d'ajouter un peu de malheur à la situation.

-Vetkre est mort, il est tombé dans un genre de piège, quand il en est sorti, il s'est fait massacrer, j'ai rien pu faire.

Goby garda le silence.

-Je suis désolé, j'assume l'échec de cette mission...Qu'elle est votre situation ? Continua Benjamin.

-On est planqués à l'extérieur de l'hôpital, mal en point, on attends que les nanos fassent effet. Dent aux dernières nouvelles est toujours dans l'hôpital.

-J'arrive immédiatement, ne tentez rien, on a assez de morts pour le moment...

Le spectre leva les yeux vers Néro comme paniqué :

-Tu vas le laisser comme ça ? Ce gosse, tu ne vas même pas l'enterrer ?

-Notre boulot est de tenter de sauver ceux qui peuvent l'être encore. Je regrette, mais je n'ai plus de temps pour les morts.

Benjamin disparu en straffant. Il reparut devant ses frères d'arme alors qu'ils tentaient de panser leurs plaies non loin de l'hôpital. Les deux combattants assis et dissimulés eurent un mouvement de recul mais furent néanmoins rapidement rassurés.

-J'ai vu une montagne de cadavres pas loin, vous avez fait un sacré ménage ! S'étonna Néro.

-La routine -Répondit Ksé- Mais il va surement en venir d'autres, ils tentaient tous de rentrer dans l'hôpital, c'est peut être finalement là que se trouvait l'arme depuis le début...

-Non -opina Goby- On a fouillé l'endroit de fond en comble au moins trois fois chacun, il y'a forcément autre chose...Dent protégeait ce gamin blessé, tu crois qu'il détiens des informations ?

Néro eut un petit rire dénué de passion, fermant les yeux et ayant l'atroce sensation de s'être fait berner.

-Je crois avoir compris...Je vais chercher Dent par la peau du cul s'il est toujours vivant. Vous, restez ici et attendez mon retour ou la cavalerie...J'devrai pas être long.

Le colonel tourna les talons et partis sans plus d'explications, ses hommes le regardaient avec effarement, sentant qu'un élément de première importance venait de leur échapper. Sur le sol de la coure de l'hôpital se trouvait un nombre incroyable de corps et de douilles de fusils, chaque pas semblait remuer un nouveau tas de ferraille au tintement significatif.

La plupart des fenêtres avaient étés barricadées par des dissidents avant l'arrivée du commando 210 afin de dissimuler aux cyborgs toute trace d'activité humaine. C'est ainsi que l'hôpital baignait dans une semi obscurité. N'allant pas par quatre chemins, Néro pris immédiatement le couloir menant à la chambre d'Almodovar où il serait presque certain de trouver ce qu'il restait de Dent. La vieille femme médecin qui prétendait avoir secouru l'enfant sortit d'une chambre située derrière Benjamin silencieusement et se posta derrière lui le regardant. Ce dernier se stoppa net et se retourna doucement.

-Depuis le début, ton histoire sonnait faux. J'aurais dû me douter que quelque chose clochait quand tu insistais pour être seule au moment de changer les pansements du gamin...

La veille dame le regardait, souriant aimablement, sans mot dire.

-...Et maintenant que j'y pense, tu n'as jamais été d'une grande conversation ou d'une quelconque compagnie auparavant, à part fureter dans les couloirs comme un vulgaire drone programmé...Je suppose que tu ne me diras pas où se trouve Dent ?

Toujours souriante, la femme acquiesça. L'espace d'une seconde, elle disparu complètement. Devinant son intention, Néro entra en straf et l'aperçu, elle avait tombé sa robe et laissait apparaître un corps désexualisé composé d'un nano plastique noir et lisse. Sur chacun de ses bras se trouvait une longue lame rétractable. Elle les croisa toutes deux devant son visage puis couru vers le soldat, ce dernier dégaina son arme et fit feu tout en reculant soigneusement. La vieille encaissait les balles sans broncher, sa structure semblant les amortir sans difficulté. Arrivée à quelques centimètres, elle laissa apparaître sa tête en écartant ses lames, la peau de son visage semblait avoir glissé vers le haut de son crâne et sa mâchoire s'être disloquée pour laisser sortir un canon.

Elle se mis à quatre pattes, sa tête bougeant dans tous les sens suivant les mouvements de Néro telle une sauterelle à échelle humaine. Ce dernier horrifié esquiva les salves de balles non sans difficulté, il tenta de sauter derrière elle et manqua de se faire couper en deux par les deux bras du monstre qui avaient tenté de le découper au vol. Profitant du repositionnement rapide du cyborg, Benjamin se rua sur elle évitant une nouvelle fois les appendices tranchants et les balles pour tirer à bout portant sur le visage de la vieille. Il l'avait identifié comme un potentiel point faible de la structure de par ses multiples articulations et ses réflexes de protection poussés. Il fit mouche dans le menton, la tête recula, les yeux exorbités juchés au sommet du crâne et de cet amas de peau ramollis observant Néro.

La créature recula de plusieurs pas remuant ses lames devant elle puis fit un bond gigantesque qui la fit passer à travers le plafond de l'étage dans un grand fracas. Néro tenta de la suivre des yeux observant à travers le trou, il ne pu qu'entendre une série de pas lointains et extrêmement rapides, rappelant un gros insecte fuyant le danger. Ecoeuré, Néro repris sa route, l'arme en main et à l'affut du moindre bruit. Arrivé à destination, il ouvrit doucement la porte de la chambre et tomba nez à nez avec la dépouille de Dent. Nullement surpris, Benjamin l'observa quelques instants marquant un silence solennel sans prêter attention à Almodovar assis sur son lit en tailleur, le regardant.

-Néro. Ou celui qui se fait nommer ainsi...Ton frère Dent est mort rapidement, une minute environ. Il n'a pas eu le temps de souffrir. fit tranquillement ce dernier.



-Depuis la mort de cet enfant, il n'était plus le même, lui qui était si sûr de lui et fier, il était tourmenté et obsédé par ta survie. Il veillait sur toi, nuit et jour il te protégeait. Il te considérait comme la dernière forme de vie pure de cette planète... Répondit Néro sans même regarder l'adolescent.

Almodovar posa pied à terre et se dressa prenant une posture menaçante.

-La pureté et l'innocence sont des concepts ineptes et sujet à interprétation, seule compte la réalité, par delà la vérité des fanatiques! Finissons en !

Le cyborg n'eut aucune réponse de la part du soldat. Surpris, il continua :

-Tu vas bien te défendre, non ? Tu ne peux pas te laisser tuer comme ça !

-Massacrer un gamin et une vieille bonne femme... Cette guerre est stupide et la mission est un échec. Fais ce que tu as à faire.

A l'extérieur de l'hôpital les tirs avaient repris.

-Toutes les guerres sont stupides, j'ai sût que j'avais commis une erreur avant même de tuer Dent, et je ressent une immense culpabilité depuis...Pourtant, j'ai fais ce que je devais faire, rien de plus.

-Ton vrai nom, c'est Santiago Almodovar? Qu'est-ce qui te force à commettre de tels actes ? Tu aurais pu mettre un terme à cette folie il y'a longtemps.

Le jeune cyborg dévisageait Néro à présent.

-Santiago...L'individu responsable de vos malheurs...N'est qu'une figure de prou. Ce chef chimérique n'a été inventé que pour duper les humains ayant porté l'individualisme au pinacle. Je suis celui que tu appelle Santiago, oui, comme chacun d'entre nous. Penser le cyborg en tant qu'individu isolé est une grave erreur, tache de t'en souvenir ! Nous sommes unis contre une adversité qui tend à conduire l'humanité toute entière à sa perte.

-Mais de quoi est-ce que tu parles, la paix est revenu depuis la fin de la première guerre stellaire ! Lança Néro la voix enrouée.

-C'est faux. La terre suis un cycle de guerre et de paix artificiel depuis plus de deux siècles, sa population chute de plusieurs millions d'individus à chaque fois. L'actuelle guerre stellaire est la seule à n'avoir pas été intégralement déclenchée par votre monstre de président. Ce qui n'était qu'un mouvement de protestation au sein des bas quartiers de Cross Bone a fini par enfler en conflit généralisé à force de provocations et de représailles. Sans une aide financière et philosophique extérieure, le courant cyborg aurait été annihilé depuis longtemps. Notre principal soutiens n'a pas été le seul à mettre la main à la poche car comme toujours, le système qui ne peut vivre sans Némésis finance l'adversité !

-Es-tu en train de sous entendre que le président Alan Westrike vous finance ? C'est ridicule !

-Il n'est pas le seul immortel en lice, mais sa donation n'avait rien d'anecdotique, tu peux me croire.

-C'est un héros de guerre ! Il a combattu auprès du général Arock, une autre légende, sur le champs de bataille !


-Une autre figure de proue destinée à tromper les humains, oui. Celui que l'on nomme la peste de l'ouest est un leurre âgé aujourd'hui de trois cent ans, ayant participé à une guerre qu'il a lui même lancé, contre un ennemi qu'il a crée de toutes pièce. Il a perdu la raison, oublié son objectif qui était de sauver le monde d'un système corrompu et révolu depuis la troisième guerre mondiale. Il continue inlassablement sa mission par pur sadisme, furieux de n'avoir pu réveiller les consciences par ses méthodes extrêmes et de n'avoir jamais été arrêté dans sa folie destructrice. Comment veux tu que le citoyen lambda puisse se douter de ce qu'il se passe ?

-C'est complètement dingue...

-Et comme ces gens trompés, cocufiés, tu refuses de voir la vérité en face. Tu es embrigadé comme l'étais Dent. Tu dois comprendre que notre conflit est inévitable...Alors, défend toi...S'il te plait !

La vieille femme cyborg qui observait la conversation à travers un petit trou situé dans le plafond se laissa retomber avec fracas jusqu'à l'étage du dessous. Elle chuta juste derrière Néro et tenta de le couper en deux en croisant ses deux armes blanches. Ce dernier les larmes aux yeux continuant de regarder l'adolescent se jeta à plat ventre in extremis, roulant sur le dos, il tira deux nouvelles balles dans la tête du monstre. Sa mâchoire se disloqua complètement jusqu'à tomber par terre réduisant considérablement la taille de son chef et lui donnant un air plus répugnant encore.

Reculant sur ses deux jambes agiles, la créature se repositionna dans le couloir laissant à Benjamin le temps de se relever et d'éviter habilement un coup de griffe du jeune homme. Le soldat attrapa sa main avant de lui briser le poignet sans générer le moindre cris de douleur. Quand Almodovar se dégagea de l'emprise experte, il remis son bras en état en un craquement d'articulation et se rua à nouveau sur Néro qui fut projeté violemment à travers deux murs puis une fenêtre.

Il gisait à présent sur le dos dans la courre de l'hôpital au milieux d'éclats de verre et de tirs, son uniforme étais recouvert de plâtre et son crâne bardé de petites coupures. Il tenta péniblement de retrouver ses esprits quelques secondes sa tête ayant heurté le sol puis il entendit un bruit sourd non loin de lui. La créature à la démarche insectoïde avait sauté de l'étage et atterri près du combattant. Rapidement, il se retrouva nez à canon avec le monstre à l'odeur nauséabonde. Avant que cette dernière ne tire ou ne se mette à le découper, le colonel attrapa la tête du monstre et tenta de lui briser les cervicales. La monstruosité désormais la tête à l'envers voyait sa chevelure tomber vers le sol et ses yeux globuleux à hauteur de ceux de Benjamin toujours plus écœuré. Évitant un projectile du canon il vida sur le front de la vieille l'intégralité de son chargeur avant de la voir tomber pour la première et dernière fois au sol l'œil révulsé.

Quelques instants plus tard, une lourde botte vint dégager la dépouille cyborg du corps de Néro. Un homme massif de taille moyenne le crâne rasé de près tandis la main au chef du commando 210. Celui ci observa le visage du nouveau venu plusieurs secondes qui parurent durer des heures. L'homme souleva Benjamin et fit passer son bras derrière sa tête tentant de le faire marcher au milieu du conflit. Couvert par les tirs de Ksé, l'homme tirait de son bras libre contre les soldats de l'armée cyborg afin de regagner un vaisseau spatial dont la porte arrière était ouverte. Enfin, il fit monter le blessé à bord du vaisseau de secours bientôt rejoint par les deux autres membres du commando. L'engin pris son envol sous les feux ennemis.

-Président Westrike ? -Lança Néro désabusé- Mais qu'est-ce que vous foutez dans ce bourbier ?

-Je pensais y voir un vieil ami qui m'a une fois de plus fait faux bond... -répondit Alan Westrike tachant de couvrir de sa voix le bruit de l'appareil et du souffle. Refermant la porte du vaisseau, il continua- Avez vous trouvé le Mapo ? L'arme que vous deviez trouver ?


-Nous n'avons pas réussi à la localiser précisément, on pense que c'est ce qui nous a descendu dans l'espace, ce truc a visiblement aussi eu la peau de Vetkre...Santiago ! -fit il soudain, précipitamment- Il devait être à coté de ma position il s'est jeté sur moi et on a fait un vol plané...Vous l'avez vu ? Il porte des bandages et il a de longs cheveux noirs...

-Négatif soldat, mais n'ayez crainte, il aura ce qu'il mérite !

-Non ! C'est juste un gamin paumé et radicalisé. Quelqu'un d'autre se cache derrière lui, exploite son image pour nous tromper !

Ksé et Goby observaient leur chef avec intérêt.

-Santiago était le gamin ? T'es sûr de ça ? S'enquit prudemment le géant taciturne.

-Oubliez ça -trancha Westrike le visage dur- Je dispose d'informations qui me permettrons bientôt de localiser le véritable renégat responsable de cette insurrection.


« Pour l'heure, vous venez d'éliminer Santiago et ses forces » Une silhouette noire encapuchonnée volait à ras du sol à une vitesse hallucinante à travers le désert de Megiddo Prime franchisant les dunes les plus hautes et générant autour de lui une véritable tornade de sable.


« Je vous remercie au nom de la terre pour cet exploit. » Almodovar regardait au loin le vaisseau de Westrike s'éloigner l'air mélancolique, bientôt rejoint par ses guerriers.


« Afin que l'arme ne tombe pas entre de mauvaises mains, la planète sera balayée par une frappe nucléaire de cent mégatonnes» Au loin, un flash monstrueux fit son apparition et attira en partie l'attention de la créature de noir vêtue qui poussa un cris de douleur cachant en partie son visage tout en continuant de voler dans cet enfer blanc. Tout près, l'adolescent se tourna vers le nouvel arrivant et paru surpris. Marchant vers cette personne qu'il cru reconnaître il fut bientôt balayé par une déflagration titanesque. Sa peau fut désintégrée tandis que son squelette recouvert d'une armature de métal continuait de marcher en titubant. La silhouette avait matérialisé un champs de force QHS autour d'elle même laissant passer sa main à l'extérieur pour attraper Almodovar. Le bras recouvert de bandelettes noires fut également pulvérisé par le souffle. Le corps du jeune homme presque entièrement détruit s'effondra au milieu du reste de son armée elle aussi réduite en cendres devant l'autre cyborg vêtu de noir. Ce dernier tomba à genoux regardant tour à tour impuissant le corps pulvérisé puis vers les cieux où se trouvait le vaisseau de Westrike. Seul survivant du Prime, le nouveau venu poussa un hurlement au milieux des flammes.

-Vous êtes cinglé ! Il y'a encore des survivants sur Megiddo ! Hurla Ksé repensant aux parents de l'enfant qu'il avait laissé partir à contre cœur.

-Et ils auraient dû quitter la zone de combat il y'a bien longtemps. Les seuls à ne pas avoir choisi l'exil étaient les partisans de l'armée cyborgs, donc, nos ennemis. Rétorqua le politicien.

-C'est trop tard de toutes façons, la bombe a déjà été lancée. -Coupa Néro, le président lui répondit d'un sourire. Ksé baissa la tête horrifié- Un mensonge par omission. Encore un autre puisque nous n'avons pas vaincu Santiago, vous le savez très bien.


-En effet, vous avez failli à votre mission, dépassés par le nombre et par la taille d'une gigantesque planète désertique. Toutefois, nous sommes prêts à vous pardonner...L'humanité a besoin d'une figure de proue. N'ayez crainte, le nom de Néro et des membres de son commando rentreront dans l'histoire pour avoir désintégré l'opposition!


-Néro... -fit Benjamin médusé à l'adresse de son fantôme qui observait Westrike l'air pétrifié, faisant la jonction entre les propos de l'adolescent et ceux de l'homme dépeint par ce dernier comme un monstre- Ne m'appelez pas comme ça. Ce n'est pas mon nom. Fit il, pris soudainement de panique.

Le président se dressa pour rejoindre la cabine du pilote et répondit :

-Peu importe, qui que vous soyez...Portez le fièrement, c'est le nom d'un héros victorieux et d'un exemple pour tous !

-La peste de l'ouest... -fit Benjamin observé par ses deux comparses semblant ne rien comprendre alors que Westrike ouvrait la porte permettant de rejoindre le cockpit. L'homme se stoppa, l'expression de son visage semblant figée puis il repris sa route. Le soldat ignorait qu'il paierait d'un véritable embastillement près de vingt ans plus tard à l'issue d'une machination le fait de n'avoir su garder cette information pour lui, mettant potentiellement en péril la couverture de l'homme le plus dangereux du monde.


La bataille faisait rage dans les cieux de Cross Bone, son nombre de participants ne cessait de croître venant des quatre coins de la terre. Quatre million de cyborg faisait face à autant de possédés mues par les manipulations génétiques des noëlistes. Les deux camps volaient et s'agressaient mutuellement avec en leur centre une sphère bleutée diffusant des arcs électriques et grillant un grand nombre de ses opposants. Une multitude d'homme et de femmes tombait en cascade sur Cross Village.

La créature volante à la longue chevelure blanche tenta de s'approcher du Raijin à grande vitesse et esquiva avec difficulté un tir de celui ci. Le monstre au visage livide et à la dentition pointue se mit à faire du sur place fixant le cyborg géant. Celui ci s'élança sur la créature et attrapant sa tête il diffusa un courant électrique qui fit hurler le noëliste. Raijin pris lentement de l'altitude, Typik aux allures de dragon gigantesque volait non loin derrière lui semblant dévorer tout ce qui se trouvait sur son chemin, Hécate sur son dos. Ramenant le monstre sur Original city, le cyborg laissa retomber mollement sur le sol le mutant non loin du siège du parti Nations Sécuritaires Unifiées. Le visage de celui-ci repris une allure plus humaine et androgyne afin de s'exprimer le sourire goguenard :

-Le cyclope en personne...

-Et tu dois être Kendy le noëliste. -Tonna Raijin loin du tumulte des combats- Je me souviens d'un jeune étudiant en mal de repaires venu assister à une réunion sur le transhumanisme, il avait peur de la guerre et n'avait aucune confiance en l'humanité. C'était un esprit brillant bien qu'un peu taciturne... Plusieurs siècles plus tard, te voilà, plus perdu que jamais.

-Il est impossible que tu puisse te rappeler d'un homme que tu n'as jamais vu !

-Mais je t'ai vu ! Pensais tu que l'arrivée imminente d'une tête importante dans mon domaine scientifique de prédilection pouvait m'échapper ? C'était peu avant la troisième guerre mondiale, j'ai suivi avec la plus grande attention ta progression...
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Ce qu'il advint du dogme -Chapitre final Empty
MessageSujet: Re: Ce qu'il advint du dogme -Chapitre final   Ce qu'il advint du dogme -Chapitre final Icon_minitimeDim 25 Oct - 15:24

-Eh bien, c'est un grand honneur pour moi...

-...Ainsi que ta perdition. J'ai longtemps supposé que le fondateur de la secte noëliste ne pouvait être que l'un de tes élèves, suivant les précepte néfastes de ton manifeste pour la mutation heureuse, seule voie possible pour l'humanité. J'ignorais que tu avais finalement trouvé la voie vers l'immortalité. Je n'en suis finalement pas surpris.

-Il est vrai que je dois ma survie à un biais moins honorable que le tiens, même si son origine est la même. Elle trouve ses racines des morts sur le champs de bataille, vois tu, je n'étais pas fait pour ce genre de conflits et n'étant pas reconnu, comme toi, comme une tête pensante, je ne fus pas exempté de massacre...Très tôt dans le conflit peu après les bombes, je fus gravement blessé et je gisait parmi les malades et autres invalides, les mourants du front. Combattre la Russie sur son propre terrain en plein hiver nucléaire, une idée lumineuse du Suisse pour augmenter encore nos pertes!

-D'autres dans l'histoire s'y sont essayés, oui...Pour le même succès. Admit le cyclope.

-Atrocement défiguré, mourant sur ma civière, j'étais cerné de cadavres, nous étions littéralement entassés. Les médecins n'avaient plus le temps de dégager les morts...Peut être étais-je moi même considéré comme tel. A l'époque, les nanomachines étaient encore loin de faire des miracles sur les populations, tout juste étaient elles bonnes à exacerber notre agressivité ou à nous rendre dociles, aussi devaient elles nous protéger des radiations, au vu du résultat, je leur donnerai un rendement de six sur dix. Une anomalie grave se produisit avec les miennes. Alors que ma main entrait en contact avec celle d'un mourant, je senti une chaleur m'envahir tandis que je le vidais de son énergie vitale. Alors que je recouvrait l'essentiel de mes forces, et mieux, semblait avoir rajeunis de dix ans, ma victime semblait en avoir pris dix avant de décéder. J'en fus tout d'abord choqué et résolu à trouver un autre moyen de me soigner, puis les blessures se firent de plus en plus graves et nombreuses...Je me rendis bientôt à l'évidence, le strigoï que j'étais devenu était ma meilleure chance de survivre. C'est de cette manière en parasite que je mis à hanter l'enfer dans lequel je n'avais pas demandé à être mis au monde.

-Bien entendu, tu as fini par prendre goût à ta mutation et à en accentuer ses effets par manipulations. Je me trompe ?

-Tu ne te trompes qu'à moitié, sorti comme un héros de guerre et décoré par notre président de l'époque, je n'avais plus qu'une obsession en tête, devenir le leader d'un groupe de hacker génétique, former la rébellion de demain contre un système oppresseur qui tenterait de détruire ce qu'il resterait de l'humanité. Pas pour les sauver, mais pour me sauver moi même ...Survivre.

-C'est ainsi que tu as fini par rejoindre les rangs du plus épouvantable ennemi que l'humanité ait jamais eu ? Le principal responsable de ton état ?

-Tu ne comprends pas ! Son objectif était louable et encore aujourd'hui, il est aussi admirable que détestable. Je le hais au plus profond de moi, autant que je sais qu'il a raison !

-Vous deux... -Dit le cyclope observant attentivement le visage efféminé du mutant- êtes les vestiges de l'ancien monde et le représentez au plus haut point dans toute son horreur.

Les yeux de Kendy exprimaient à présent la fureur.

-Parceque ton système qui veut contraindre l'humanité à l'obsolescence programmée et à la stérilité est meilleur que le siens ? Au final, que l'on perde ou que l'on gagne n'aura pas d'importance, la terre est à l'aube d'une mutation profonde qui ébranlera à jamais ses fondations. Nous profiterons de toutes façons de la baisse démographique dramatique qu'il a engendré quitte à le juger plus tard pour crime contre l'humanité, tu le sais très bien !

-Nous ne tirons pas de profit de la mort des nôtres...Nous ne faisons que rabaisser la condition de l'homme ! Vous ne comprendrez jamais. Pour vous, il n'y aura pas de procès ou autre archaïsmes falsifiables du système, il n'y aura que l'éradication.

-L'ironie est trop présente en toi, les gens de ton acabits ne sont pas fait pour régner sur le long terme. Nous autres noëlistes ne connaissons que trop bien ce phénomène. Tu finiras trahis par le peu de chair, de sang et d'esprit qu'il te reste !

Raijin ne sembla pas comprendre les paroles d'un Kendy enragé. Le mutant se jeta sur le cyborg ses mains en avant émettant une fumée blanche et glaciale. Le cyclope déversa sur lui une quantité colossale d'énergie qui fit hurler le monstre et brula sa peau jusqu'à la couvrir de cloques. Tandis qu'il s'écroulait au sol, il fut bientôt entouré de molochs et de cyborgs venus observer le combat.

-Vous tous... -Lança Kendy défiguré et d'une voix faible- Vous ne serez jamais libres ! Vous errerez comme des âmes en peine sur d'obscures champs de bataille au nom d'idéaux trompeurs pour satisfaire à la lubie idéologique d'un autre maniaque plus soucieux de l'argent que vous dépenserez en augmentation cybernétique que de votre bien être, encore et encore ! C'est tout ce que vous méritez !

Le cercle se resserra sur Kendy.

-N'approchez pas ! -Hurla Raijin le bras tendu-

-Si au contraire, venez, je vous attends ! -fit malicieusement le noëliste.

L'œil bleu du cyborg fut attiré par une petite araignée rouge se dirigeant vers le mutant et commençant à escalader sa jambe jusqu'à disparaître dans le tissu de son manteau blanc. Kendy cessa bientôt de ricaner pour suffoquer, il tomba à genoux puis fus pris de spasmes visiblement très douloureux. Il s'étouffa, puis finis par rendre son dernier soupir. L'araignée s'échappa de la dépouille du noëliste, les troupes molochs et cyborgs qui s'étaient aperçue de sa présence s'écartèrent du passage de la minuscule créature. Le Raijin resta songeur quelques instants. Non loin se trouvait la tour du NSU, une voix leur parvint, celle d'un homme blond costumé venu à leur rencontre :

-Est-ce là le sort que tu réserves à tous tes opposants politiques ?

Le Raijin leva les yeux vers le nouveau venu semblant vaguement reconnaître le visage qui se tenait devant lui. Il lui semblait ne pas l'avoir vu depuis plusieurs centaines d'années. Une atroce impression de doute s'empara de lui.

-Qui es-tu ?

Malith s'approcha lentement le regard sévère.

-Qui je suis, tu le sais très bien...Mon nom fut jadis, celui de...Vektor Nikolaï Adaméhev. -A ces mots, Raijin fut d'abord choqué, puis il fut soudainement victime d'un accés fulgurant de migraine- Reconnu comme le père des cyborgs, mes plus belles créations furent Néro Adaméhev, Vetkre, Dent, Goby...Et Neak. -chaque nom semblait s'enfoncer comme un coup de poignards dans l'esprit du cyclope- mais j'ai laissé pourrir le seul enfant qui portait mes gênes sur une planète lointaine et inhospitalière. Je l'ai laissé en proie aux innommables tortures de l'idéologie et du dogme de la destruction que j'ai moi même crée.

L'état de faiblesse du cyborg géant sembla s'accroitre tandis qu'il semblait commencer à perdre l'équilibre. Ksé, le bossu encapuchonné fit son apparition et regarda en direction de son chef. Malith continua son récit observant cette fois ci le nouveau venu de ses yeux bleus l'air contrit.



« Furieux au fond de moi de la défaite de l'armée cyborg et de mon apprenti... »

Sur Megiddo Prime, la silhouette noire serrait contre elle au milieu de la déflagration nucléaire le corps d'Almodovar. Le visage de Vektor Adaméhev se dévoila, en tout point semblable à celui de Malith à ceci près qu'il semblait avoir vécu l'enfer et la privation. L'un de ses yeux victime du flash de la bombe ravageant la planète venait de perdre la vue et de nombreuses cicatrices attestaient du traitement qu'il avait vécu lors de ses années d'opposition au système de Baretta dit le Suisse.

« J'ai sacrifié mon propre fils Benjamin servant du même coup ma vengeance sur ma progéniture et mon plan de conquête mondiale...Ils venaient de tuer mon protégé et de réduire à néant mes espoirs de contrer la tyrannie de l'ancien monde. Pour cela, ils étaient traités en héros...En rockstar. Les haïssais-je, les aimai-je ? Je ne sais plus moi même...»

Il regarda les larmes aux yeux vers la navette du président Westrike et hurla à plein poumons maintenant son champs QHS autour de lui et de la dépouille de l'adolescent.



-J'ai récupéré adroitement ces soldats qui me revenaient de droit et les ai gagnés à ma cause profitant d'une erreur de mon plus vieil ami devenu l'ennemi de l'humanité. Je les ai aimé autant que je les ai détesté pour avoir retardé la fin d'un cauchemar vieux de plusieurs centaines d'années.

Pratiquement effondré au sol, le Raijin en proie à la douleur et à la mélancolie répondit :

-Je...Je ne l'ai pas sacrifié, je n'ai pas voulu...

-Ce n'est pas à moi que tu échappera en inventant des excuses...Tu es lamentable ! Il sont morts par ta faute...Sois des mains de ton armée cyborg, sois par le fruit de tes merveilleuses attentions.

Ksé voulu aider son père gisant au sol et se dirigea vers lui. Malith vint à sa rencontre et se posa devant lui fixant son visage difforme.

-Je vous ai trahis.

Ksé semblait regarder attentivement Malith, immobile. Hécate observait au loin la scène et écoutait ayant reconnu le membre de l'armada. La victoire des molochs/cyborgs sur les noëlistes après la mort de leurs chef semblait inéluctable à présent, le nombre de sbires vaincus chutant des cieux croissant de minutes en minutes.

-C'est faux, j'ai fait tout ce qui était en mon pouvoir...

-La création du dogme de la destruction, quelle réussite, en effet !

Luttant de toutes ses forces afin de réfléchir et de répondre efficacement, le Raijin poursuivit le visage crispé :

-Ce que tu appelle le dogme était une théorie que j'ai inoculé au Mapo, elle devait servir à maximiser ses aptitudes créatives...Et la règle numéro une...

-Disait que le dogme n'existait pas... -fit Malith avec véhémence, se retournant vers son interlocuteur- ...Et que ce que nous tenions pour acquis devait être remis en question. Un dogme cher Vektor est un ensemble de règle auquel un esprit assujettis doit se tenir. C'est très exactement ce que tu as conçu.


Plus bas sur Cross Bone, Steve qui était resté en arrière n'avais pas encore pris son envol, son absence fut immédiatement détectée par Skillfulthorn. Ce dernier vit le jeune homme aux cotés d'un cyborg blessé, il devina qu'il devait s'agir de Youri, son ami disparu. Aurélien vola au secours des jeunes gens.

« La civilisation, la paix et même la vie sur terre, sont considérés comme autant d'acquis à remettre en question. L'humanité à nos yeux n'est rien d'autre qu'un concept. »

Cyclope de son vrai nom, Vektor Adaméhev, ferma les yeux maudissant son manque de clairvoyance d'alors.

-Tout est de ma faute, je l'admet, je me suis mal fait comprendre lors de l'instruction...

-L'éducation ! Dylan n'est pas une machine pauvre malade ! Je crois qu'il est trop tard pour toi. Tu vas gagner cette guerre, c'est inévitable. Mais laissera tu encore ton véritable fils de coté, ou iras-tu
le sauver cette fois des ténèbres qui le rongent ?

Un moloch tenta de s'approcher des deux hommes, Malith le fit tomber lui, et la moitié de l'assistance à la renverse à l'aide de ses pouvoirs psychiques, ce, d'un simple geste.

-Je...Ferais tout mon possible pour lui. Répondit Vektor.

Le membre de l'armada observa longuement le cyborg d'un air impuissant, comme s'il était déjà un spectre du passé, incapable d'agir sur le présent.

-Je n'ai aucune illusion sur ce qu'il adviendra de mon fils...Promet moi juste que tu ne le fera pas souffrir d'avantage. Il a enduré des tourments inimaginable vingt ans durant, il faut que cela cesse.

Vektor le visage maculé du sang qui s'écoulait de ses yeux et de sa bouche leva la tête vers Malith. L'air contrit, il acquiesça et la douleur disparue. Derrière le membre de l'armada apparut Sebastian Basthenry. Adaméhev voulu intervenir, trop tard, le mal était fait. La lame de la faux du tueur en série venait de transpercer le cœur de la jeune version humaine du cyborg dont l'apparence n'avait encore été altérée par des années de modifications.

-Malith, l'une des voix dans ma tête. Une de moins. C'est pour tout ce que vous m'avez fait subir ! Me voilà un peu plus libre désormais.

La dernière chose que le transplan vit était le visage du psychopathe avant de fermer les yeux et de disparaître. Hécate horrifiée scruta la réaction de Vektor. La tête baissée, le géant fit :

-Nous sommes deux je suppose... -la voix atone, puis il se redressa l'air triste enjambant le cadavre de Kendy. Il se dirigea vers la tour du NSU sans adresser un regard à un Basthenry la mine basse comme s'il attendait un châtiment-

Une foule de cyborg et de mutant emboîta le pas. Se joignant à eux, un homme vêtu d'un manteau blanc de nano chirurgien white hat aux mains griffues ensanglantées faisait profil bas. Mickaël Mazer avait assisté à la fin de Malith, le sourire aux lèvres. Marchant vers le siège du pouvoir, le géant titubait visiblement à court d'énergie .

-Tu as déjà utilisé toute la puissance d'odyssée ou es-tu blessé ? S'enquit Spirit le cyborg aux chaînes.

-Le satellite est accaparé ailleurs, dans l'espace, de dangereux pirates se sont proposés d'eux même à la défense de la terre. Je ne pouvais prédire avec exactitude quelle serait l'issue de cette bataille ni juger du bien fondé de leur action...


« Je vois, tu as décidé de liquider tout le monde pour éviter que la terre ne se fasse rançonner par des pillards ou des soldats...»

Guilloz à l'intérieur du Nautilus voyait déferler vers lui une vague d'énergie plasma touchant de plein fouet le bouclier du vaisseau. Snake et ses compagnons massacrant par dizaines les soldats de la compagnie militaire ne laissaient que des cadavres ensanglanté derrière eux se dirigeant avec difficulté vers le cœur du vaisseau. La voix du vieillard leur parvint en panique :

-Patron, on est attaqué par une forme d'énergie venue de nulle part. J'amorce les manœuvres d'esquives automatique !

-J'ai senti d'importantes secousses oui, je pensais que c'était une attaque de Raton...Vu l'ampleur on ne fera surement pas de vieux os là dedans mais on ne peux pas faire marche arrière, plus maintenant !

L'armure mal en point, Wolf ouvrit la porte de la cabine de commandement du vaisseau et esquiva une salve de balle d'un pas de coté. Straffant, il donna une série de coup de griffes géantes de son armure découpant en deux les trois soldats d'élite placés non loin du capitaine. Ce dernier logé dans un caisson de réalité virtuelle semblait ne pas s'être rendu compte de l'arrivée du métal fox dans son espace personnel. Un écran géant surplombait la cabine, tandis que 78 s'approchait pour débrancher l'homme, ce dernier s'alluma et le visage neutre d'un individu aux yeux gris apparu.

Snake resta un moment à regarder la tête immense avant de prendre la parole son casque arraché par les combats à bord du vaisseau..

-Vous êtes le commandant de ce vaisseau ? Nous stoppons immédiatement votre progression !

-Mon nom est Military sept cent vingt cinq. -répondit la face livide sans remuer les lèvres- J'ai déjà eu le plaisir de vous rencontrer à travers l'un de mes nombreux avatars, vous m'avez abattu d'une balle dans le dos.

Snake eut un petit rire.

-Je ne crois pas, si vous m'aviez déjà rencontré en d'aussi mauvais termes, vous ne seriez pas là pour en parler !

-Vous ne comprenez pas...Vous m'avez tué de très nombreuses fois.

Le chef du Metal Fox prit un air grave visualisant peu à peu la situation dans son ensemble.

-Vous deux, retournez au vaisseau, celui-ci tombe en ruine, l'autre capitaine et moi même devons nous entretenir... -fit il à l'attention de Wolf et de 78.

-Mauvaise idée boss ! Tu viens avec nous. Rétorqua le pirate bestiale.

-Non ! -répondit sèchement Snake- tu ne discute pas mes ordres, j'ai quelques questions à lui poser, c'est la raison intime de ma présence ici même...J'ai déjà risqué votre vie pour y parvenir. A présent, repartez, c'est un ordre !

78 acquiesça solennellement et pris Wolf par l'épaule, ce dernier fixant son chef sans comprendre.

-Wolf, tu prends les rennes si je ne reviens pas, tu te souviens ? S'enquit le chef pirate.

-Pas besoin ! Reviens nous vite patron... -grogna le loup hirsute des tréfonds de son armure-

Snake les vit partir, le cœur empli de fierté, puis il se tourna vers l'écran. Il sorti de sa poche un minuscule dé holographique qu'il montra à Military.

-Un jeune garçon est mort, un vieil ami, toute sa famille et d'innombrables personnes dans un astroport également pour cela. Lorsque nous avons tenté d'ouvrir l'hologramme après être reparti avec, devine ce que nous y avons trouvé ?

-Absolument rien. Répondit la voix atone de l'écran.

-Rien ! -Hurla Snake- Ce truc vous était absolument égal. C'était pourtant ce pour quoi vous étiez prêt à débourser un paquet de fric.

-Le deale n'était qu'un prétexte, le cube, un leurre laissé volontairement sur votre route. L'Armada a passé un arrangement avec nous, leur but était de vous mêler à une affaire d'évasion, faisant grimper encore d'un cran l'insécurité sur terre. Vous avez été selon les dires de mon créateur, d'une grande utilité en ce sens, faisant évader la prison alors peuplée de molochs. Au nom de notre entreprise toute entière, je vous remercie, Snake.

-Votre...Créateur ? -répéta celui-ci.

-Ma vie, ou tout du moins, mon cycle touche à sa fin, et alors que chaque minutes s'écoulant ici rend notre survie un peu plus improbable, je peux bien vous répondre. Les military sont le résultat de la branche Westrike du projet commandant suprême.

-Westrike, le président qui m'avait désigné ennemi public numéro un en son temps avant l'arrivée de l'armée cyborg ?

-Celui là même. Pour contrer l'arme secrète de Santiago, le Mapo, une créature génétiquement modifiée capable de générer des soldats chimériques sur le champs de bataille, il créa le soldat de type Military. Un homme capable de contrôler des combattants déjà existants via l'ajout d'implants dans leurs cerveaux. Notre durée de vie est limité car notre esprit est littéralement saturé par les informations mémorielles de nos morts. A chaque soldats de perdus, nous souffrons un peu plus et nous rapprochons de notre mort, ceci dans le but de nous responsabiliser. Chaque nouveau cycle de naissance de Military a pour but d'attaquer la terre et la civilisation humaine et chaque vaisseau dispose de son commandant.

-Tu parles d'un business ! Mais pourquoi attaquer la terre ?


-Pour réduire sa population ainsi que celle des colonies spatiales environnantes appelées : divers planètes. La tyrannie et la chute démographique sont l'obsession de mon créateur. Je n'ai jamais compris, pour moi, dont la nature est de sauver le plus de vie possible parmi mes troupes, cette idée est un non sens. L'ensemble de nos contrats guerriers ne sont qu'une couverture, les deniers envoyés par Alan Westrike sont suffisants pour assurer la pérennité de la compagnie.

-Et où se cache ce pleutre génocidaire? J'ignorais qu'il était encore en vie !

-Selon toutes vraisemblances sur terre, Vektor Adaméhev semble sur le point de remporter le conflit, notre assistance y est vivement requise.

-C'est raté on dirai, les cyborgs remportent la deuxième manche...

Une cuve en contrebas de la salle du commandant s'ouvrit rependant un halo de fumée.


« Peut être bien... -répondit Military- »

Pulse frappé de plein fouet par un arc de plasma hurla perdant totalement le contrôle de son appareil. Manquant de se crasher sur un croiseur de la compagnie militaire, le Nautilus se mis sur sa trajectoire lui ouvrant les portes de son hangar. Le pirate réussi à entrer dans le champs tracteur du vaisseau du Metal fox assurant désormais le pilotage automatique.

-J'sais pas qui t'es, mais t'es mon pote maintenant vieux ! Fit le cyborg dans son micro.

-Interdiction de s'accoupler avec le vaisseau, Pulse... Fit Guilloz sur un ton grinçant.

« Mais pour l'heure, votre combat ici n'est pas tout à fait terminé Snake. »


Le visage jusqu'alors figé sur l'écran eut un petit sourire en coin. Le chef pirate regarda l'air incrédule ce brutal changement pensant qu'il ne s'agissait que d'une image fixe. La vitre de la cabine de commandement se brisa, Snake fut saisi par une immense main griffue et écailleuse. Le pirate fut extrait manu militari de la salle pour être jeté près des cuves expérimentales d'armes biologiques.
La créature reptilienne et agile se jeta sur Snake alors qu'il était encore au sol plantant ses griffes dans la combinaison de celui ci.

Le pirate poussa un hurlement de douleur et se saisit de la griffe qu'il brisa à l'aide de son exosquelette. L'immense tête de la créature gronda, ouvrant sa large gueule. Une voix parvint de l'émetteur incrusté dans le cou de la bête :

-Snake ! Voici une « salamandre » mon cadeau d'adieu. Tu as presque entièrement décimé mon équipage, et ma mort est désormais imminente. Il devrait être difficile de straffer pour toi alors que tu te vide de ton sang désormais et ta blessure aura bien dû mal à guérir dans ton état.

La monstruosité tenta de s'emparer du pirate avec sa gueule. Snake donna un vigoureux coup de poing dans les dents du lézard et ne parvint pas à en détruire ne serai-ce qu'une seule, il réalisa que le saurien ne devait pas être uniquement organique, mais bel et bien hybride. Une violente secousse fit brièvement perdre l'équilibre de l'homme en armure. Celui ci tenta de bondir vers la cabine de Military afin de vaincre les deux adversaires du même coup. La créature haute et large de plusieurs mètres anticipa immédiatement cette réflexion et sauta presque en même temps afin de se tenir devant la vitre, se cramponnant aux parois avec ses griffes, gueule béante.

-Snake, est-ce que tu sais ce que c'est que d'être assailli par les souvenirs de toute la vie d'une personne qui décède ? Imagine toi comme submergé par la somme des joies et tourments de l'existence, les premiers pas de ton fils, la mort de ton père, la peur des derniers instants lorsqu'un pirate vient extirper le dernier souffle directement de ta poitrine. Maintenant, visualise cela pour tous ces soldats que tu as écrasé comme des mouches dans ce vaisseau. C'est ce que j'ai ressenti, mon âme brûle en ce moment même.

Le pirate eut un frisson l'espace d'un instant regardant la créature avec empathie.

-Ôte moi ça de ta face barbue et balafrée, je ne veux pas de ta pitié, il est bien trop tard pour cela. Aujourd'hui, nous mourrons tous les deux !

-Je regrette Military, je ne peux pas laisser seul mon équipage. -Répondit Snake.

-Oh, ne t'en fait pas, ils te rejoindront bientôt au vu du déchainement de haine provenant de la terre, que ce soit par le plasma ou la vindicte populaire, les parias ne vivent pas vieux !

Le pirate fixa le sol se rappelant de ses années de lutte contre les forces terrestres puis leva les yeux vers la créature déterminé à en découdre, réalisant que sa seule famille aurait alors plus que jamais besoin de lui. Le monstre s'élança griffes devant, crocs sortis.


Raton profitant des dégâts occasionnés par les décharges plasma de l'Odyssée pillona à l'aide de sa mitrailleuse l'un des trois croiseurs. Il jubila devant les explosions silencieuses, hurlant et riant à gorge déployée. Son pavillon fut littéralement désintégré par une salve qui finit par l'atteindre, ses hommes à l'extérieur battirent en retraite. Guilloz accueillant Pulse à la sortie de son vaisseau vit le petit être frêle et nu en sortir. Le vieillard fit la grimace devant le pitoyable spectacle.

-Bienvenue à bord, mécanophile.

-Merci bébé ! Répondit Pulse tendant les bras vers son sauveur l'incitant à l'embrasser.

-Sans façons ! répondit le machiniste du Metal Fox.

Ils furent bientôt rejoint par Wolf et 78. Leurs capsules atterrirent dans le hangar et les pirates en sortirent en trombe.

-C'est le bronx dehors, Snake devrait nous rejoindre bientôt, des nouvelles de Raton ? Putain c'est quoi ça ? -fit 78 à l'adresse de Pulse-

-J'vais gerber... fit Wolf.

-Vous n'êtes pas sympa les mecs... -répondit le cyborg pirate- Pas de ma faute si mon vaisseau, qui au passage vaut plus que tout votre bouclard personnel inclus, est endommagé !

-Pas de nouvelles de Raton, au vu de sa grande gueule, je présume qu'il est mort... Fit Guilloz.

-Pas de nouvelles bonne nouvelle donc. -répondit 78 observant le vaisseau dans lequel son leader se battait toujours- Notre job est fini ici, Snake doit se magner ou les boucliers ne tiendront pas !


Snake aux prises avec la créature et blessé tenait la mâchoire de ses mains tandis que les griffes broyaient les côtes de son armure. L'éclairage du vaisseau commençait à faiblir accusant les dégâts colossaux reçus par les arcs plasma.

-Rassure toi, cela ne durera plus très longtemps Snake...Ta douleur me semble si insignifiante en réalité comparé à ce que j'ai subit... -fit la voix douce de Military-

La main du pirate glissa sur les écailles et entra dans la gueule du monstre. Comprenant ce que cela impliquait, Snake plongea son bras dans l'abysse pénétrant ses tissus mous. Tandis que les crocs broyaient son armure puis, son exosquelette et enfin sa chair et ses os, il fit sortir les pointes de son armure puis les fit virevolter. Le chef du Metal Fox hurla comme il n'avait jamais hurlé, son bras fut littéralement sectionné projetant un gigantesque jet de sang à travers la pièce. Le monstre recracha le bras avant de tomber au sol et de mourir.

-Adieu...Snake... Fit Military.

https://www.youtube.com/watch?v=FYqnYZuafSU Ce qu'il advint de Snake du Metal Fox – Thème de la fin de l'arc MFU

Celui-ci dans son caisson fut pris de convulsion, à l'écran, l'image devint de plus en plus floue et des larmes de sang apparurent aux yeux de l'avatar figé.


Snake le visage blême tenant sa blessure marchait dans les couloirs baignés du sang des hommes dont il avait ôté la vie, éclairé à la lueur des flammes. L'alarme puissante du vaisseau résonnait à ses oreilles tandis que son esprit devenait de plus en plus flou à mesure qu'il cherchait sa capsule de survie. Il la vit apparaître au loin alors que chaque pas devenait de plus en plus pénible et que l'hémorragie se faisait sentir. Il posa sa main valide sur la porte serrure et cette dernière s'ouvrit. Il s'engouffra dans la capsule, puis, celle ci pris son envol creusant à nouveau la coque rebouchée et quittant l'enfer qu'était devenu le vaisseau. Au loin, le pirate pouvait entendre les cris de soldats brulant vif, privés d'échappatoire.

-Allez Snake, un dernier effort, s'il te plait ! -Fit 78 semblant presque prier-

Le croiseur explosa littéralement. L'expression du jeune pirate se figea, les yeux écarquillés et la bouche ouverte dans une expression de stupeur mêlé de déchirement. Wolf ferma les yeux n'imaginant plus revoir son leader un jour. Une voix résonna dans le Nautilus :

-Bouclier à vingt pour cent, seuil critique.

-Non... -fit Guilloz la voix chevrotante.

-Nous devons partir maintenant... -dit Wolf sèchement sans rouvrir les yeux.

-Pas question -Hurla 78 en larmes- On ne pars pas sans Snake, tu m'entends !

-Ne rend pas ça si difficile, On vas tous mourir si on reste ici... -répondit le loup-

Tope fit irruption dans la salle .

-Une capsule de secours est apparue sur le radar, le signal de reco indique qu'il s'agit de Snake, il n'étais pas avec vous ?! Pourquoi ?

-Une capsule ?! -exulta 78-


-Ses signes vitaux sont au plus bas -continua le dandy consultant les données de son monocle- Ouverture du hangar imminente !


La capsule au bout de longues secondes d'attentes qui parurent des siècles apparut et atterrit en catastrophe dans le Nautilus. Couchée à l'horizontale, Snake n'en sortit pas, 78 se rua immédiatement dessus l'ouvrant à main nue et vit son chef dans un état critique, couvert de sang, un bras en moins.

-Une...Une civière ! Vite ! -Hurla le jeune pirate- Il a perdu trop de sang, ses nanos ne pourront pas le sauver !

-Guilloz, fait nous dégager d'ici ! Fit Wolf gardant la tête froide. Le vieillard acquiesça et parti changer l'itinéraire du Nautilus afin d'échapper aux tirs de plasma.

Tope de son coté couru à la recherche de matériel médical pendant que le loup tentait d'extraire le chef de son armure géante.

Snake fit signe aux pirates présent d'approcher et leur dit dans un murmure :

-Quittez les lieux...La terre est maudite, n'espérez pas de récompense ou de louanges de la part de ses habitants. Notre dette envers notre berceau est épongée, nous ne leur devons plus rien.

-C'est John qui nous en doit une tu veux dire ! J'espère au moins qu'il est vivant. Gronda Wolf.

-Écoute moi...Nous avons été piégés depuis le départ...J'étais aveugle ! Guide les. Ce sont des gens bien -le pirate mourant tourna la tête vers 78 qui tenait sa main valide- Ils ne méritent pas une vie de fugitif, traqués comme des bêtes... La compagnie ! tiens toi à l'écart de ces monstres...Pas de vengeance pour Ken ou moi même, ils ne sont pas comme nous, ils vivent par la faute d'Alan Westrike un enfer auto entretenu que je ne souhaite à personne -Snake s'étouffa à moitié dans son sang- ...Jure moi !

-Je te le promet... Fit le pirate sauvage.

Snake acquiesça le sourire aux lèvres puis son visage blafard se figea. Lorsque Tope revint avec le matériel, il vit 78 effondré sur Snake, le regard vide, Wolf refermant ses yeux.

-Nous quittons cette galaxie...A jamais. -Fit ce dernier la voix troublée à l'adresse de l'équipage- Je respecterai la volonté du vieil homme.

Tope l'air grave acquiesça. Le Nautilus quitta la galaxie sous les tirs de l'Odyssée et jamais ne revint.


Vektor Adaméhev face à la tour du NSU marqua un temps d'arrêt savourant sa première victoire.

-Nous y voilà enfin. -fit Hécate à l'adresse de celui ci- Quel sort réservez vous au pantin de l'Armada?

-Je ne suis pas encore décidé à ce sujet, simple emprisonnement, ou relaxe immédiate, je jugerai en le voyant. Il faudra que nous nous entretenions lui et moi. La tour n'est que notre première étape, notre guerre s'achèvera avec la fin de l'homme responsable de votre état.

Hécate ne répondit rien fixant le géant étonnée que ce dernier connaisse l'identité du responsable de la propagation de la molochite. Vektor, le Raijin du Movement For Cyborgs esquissa un sourire sentant peser sur lui le regard expert d'un homme situé à plusieurs kilomètres d'ici. Il vit alors sortir en trombe de la foule Mickaël Mazer, courant vers le siège du NSU. D'un seul regard, le cyclope compris de qui il pouvait bien s'agir se remémorant les paroles de Phénix au sujet du Nostradame tandis qu'il lisait sur ses lèvres.

Le géant se tourna vers la position connue de Punk écartant délicatement Hécate de sa gigantesque main et donna un signe de tête dans la direction de l'homme qui voulait se venger de Joshua Elder. Mazer pénétra dans le hall et se retrouva nez à nez avec Alastor Ostromos. Il fit un grand sourire au sinistre homme en noir, puis, quelques secondes plus tard, un tir puissant retentit. MickMaz fut touché dans le poumon, le goût du sang parvint dans sa bouche tandis qu'une terrible douleur le déchirait.

-Ton arrivée ici est innatendu...Je suis étonné que tu ai survécu si longtemps mais ton assistance n'est plus requise, n'ait crainte, je me chargerai de ta vengeance. Adieu Mickaël.

-Alastor, aide moi ! -Fit celui-ci titubant- Ses Nanomachines ne fonctionnent plus depuis la prison, j'ai forcé leur autodestruction !

Le membre de l'Armada resta un moment à le dévisager puis répondit :
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Ce qu'il advint du dogme -Chapitre final Empty
MessageSujet: Re: Ce qu'il advint du dogme -Chapitre final   Ce qu'il advint du dogme -Chapitre final Icon_minitimeDim 25 Oct - 15:24

-C'est donc à un homme mourant que je m'adresse ? Qui que vous soyez, quoique vous lui ayez fait, c'était une erreur stratégique. Je pars à la rencontre d'Elder pour accomplir ce que vous n'êtes plus en mesure de faire.

Ostromos abandonna Mazer et disparu subitement.

-Traitre ! Hurla le blessé la bouche ensanglantée. N'abandonnant pas sa funeste tâche, Kernel tituba vers l'ascenseur.

Alastor ouvrit la porte du bureau d'Elder l'arme à la main, prêt à assassiner le président terrestre, s'apprêtant à livrer la terre à l'enfer de la guerre. Joshua qui semblait l'attendre tira le premier, le transplan fut stupéfait, mais le manque de volonté du tireur fit qu'il survécu, un spectre de Mapo ne pouvant mourir qu'à condition que le tueur éprouve clairement le désir de le tuer.

-Il semblerait que vous ayez choisi un autre tueur que moi... Fit faiblement Ostromos. Je dois vous avouer que tout n'est plus aussi clair qu'autrefois en ce qui me concerne. Mais je dois accomplir mon destin et donc vous avouer la vérité...Votre penchant pour l'alcool fut l'objet d'une dispute avec votre femme. Votre humeur lui a été fatale, cherchant désespérément à échapper à la réalité, vous avez fait appel aux services du mnémo chirurgien Mickaël Mazer. Cet homme spécialisé en chirurgie mémorielle vous a inventé une nouvelle vie à l'aube des élections terrestres, mais cette fois, tout n'a pas fonctionné comme prévu. L'ONG « L'armada » est née de ce dysfonctionnement, cet autre aspect de votre personnalité vous a poussé à assassiner votre fils et placer Mazer par représailles involontaires au centre d'un délire collaborationniste.

-Qu'...Qu'est-ce que vous racontez espèce de taré ! Fit Elder bouleversé après avoir vu Roulroul le jeune hacker manquer de se faire tuer par Génocide. Il tira une nouvelle salve de balle à laquelle Alastor survécu une fois de plus non sans souffrir.

-Vous avez financé le Black Raiden puis atrocement assassiné la famille de Mickaël pour le pousser dans ses retranchements. Votre homme de main et ami de toujours, Jack Wateros a selon vos directives laissé vivre l'homme qui allait devenir pour vous le chef des terroristes. Ainsi, cette personne à qui vous avez fait vivre un enfer est sur le point de vous rencontrer pour la première fois depuis...

Elder tira une nouvelle salve avec l'énergie du désespoir désirant cette fois sincèrement la mort de l'homme en noir . Le transplan tomba à genoux et conclu par ses derniers mots :

-Voyez ce qu'il reste de lui après que vous l'ayez criblé de balles. Que pourriez vous lui prendre de plus ?

Alastor Ostromos conscient de l'horreur qu'il venait de commettre disparu définitivement en digne représentant du dogme devant un Elder médusé à présent au bord de la folie. Il venait d'accomplir sa funeste mission. Le politicien entendit une personne chercher à tâtons la poignée de sa porte, sur celle ci se trouvait les impactes de l'arme qu'il tenait, du sang s'en écoulait. Le cœur serré et le pas lent, Joshua ouvrit son bureau, Mickaël s'écroula sous ses yeux.

-Mon dieu...Non... Fit l'homme en pleurs.

Retenant Mazer et l'aidant à s'assoir aux pieds de son bureau, il posa son arme à coté de lui et fixa ses yeux bleus. Le blessé regarda le visage ridé et contrit, Mick le reconnu.

-Je suis désolé pour tout...Je suis...fou! Je vous en supplie, pardonnez moi, je ne voulais pas ça! Mon âme est damné, pour tout le mal que je vous ai fait à vous, à votre famille et la mienne.

Le regard de Mick trahissait une certaine incompréhension puis se posa sur l'arme du vieil homme. Kernel reprit momentanément le contrôle du corps de Mazer et la prit dans ses mains avant de la porter péniblement vers le visage d'Elder. Ce dernier ferma les yeux, acceptant le juste châtiment, appuyant son front contre le canon. Au fond de lui, Mick hurlait, tentant de retenir le doigt du transplan. Effort inutile, il pressa la détente...En vain, le chargeur avait été vidé quelques instants auparavant sur Alastor. Mick pu dans ses derniers instants rire aux éclats de soulagement laissant retomber le pistolet sur le sol.

https://www.youtube.com/watch?v=GvWi6ctXS5w L'oiseau – Thème final de MickMaz

-Tu crois avoir gagné, Mickaël ? Je vais vivre, tu m'entends ? Vivre ! Le cauchemar ne s'arrêtera pas là, des millions d'Elder périrons par ma main ! Hurlait Kernel dans l'esprit de MickMaz.

Ce dernier ne prêtait pas une seconde attention au monstrueux parasite qui occupait son esprit depuis maintenant plusieurs semaines. Ce dernier instant était le sien, sa victoire sur les démons du passé. Il continuait de rire des larmes coulant sur ses joues face à un Joshua Elder effondré. Derrière celui-ci, la vision de la femme de Mick reparu aussi belle et lumineuse qu'à la prison des lamentations, elle était cette fois accompagnée de deux merveilleux enfants. L'ex-leader du Black Raiden conserva son sourire puis voulu prendre la main que son épouse lui tendait. La voix horrible du transplan ne fut bientôt plus qu'un terrible souvenir tandis qu'il lui semblait partir vers un monde moins sombre et sinistre qu'Original City. Spirit apparu derrière le président observant la scène sans comprendre. Mazer était désormais étendu, son pire ennemi aux portes de la folie.

Le cyborg attrapa le politicien et le téléporta avec lui. Il reparu, brisé, devant Vektor Adaméhev et une foule compacte de monstres et de cyborgs hurlant et vindicatifs. Le cyclope monolithique s'avança vers le vieil homme craintif, la tête penchée vers le sol et attendant sa mort. Au lieu de le châtier, le Raijin le pris dans ses bras et le serra. L'homme continua de pleurer contre les bandelettes noires du géant. Hécate observa l'une des réactions les plus humaines et inattendue provenant d'un être qui n'avait pratiquement plus rien d'humain et fut rassurée.

-Je vous libère. Pour tout ce que vous avez subi, vous ne serez plus jamais inquiété. Met le en sécurité... -dit il à l'adresse de Spirit, lui confiant Elder .

Dans le public, Sydney Jones Goodlike se tenait prêt à agir, devant la mansuétude du géant, il n'en fit rien et se contenta d'observer, incrédule. Non loin, Skill et Steve aidaient Youri à se tenir debout sa jambe étant partiellement arrachée. L'espace d'un instant, une voix familière et faible sembla parvenir à l'agent de police d'Original City, comme résonnant dans son esprit, il mit cela sur le compte de la fatigue et n'y prêta pas attention.

-Et maintenant ? s'enquit Hécate à l'adresse du cyborg géant.

-Nous partons régler nos comptes ! Fit Vektor d'une voix grave.


L'entrée souterraine du QG noëliste ouverte, un véritable flot de moloch et de cyborg se déversa massacrant tout sur son chemin. Le raijin marchait au milieu des combats droit vers Situod dos tourné occupé à se défendre contre l'armée de résistance et Basthenry qui faisait tournoyer sa faux à une vitesse vertigineuse. Adaméhev posa sa main sur l'épaule du géant noëliste, ce dernier se retourna et vit l'oeil bleu. Une terreur froide tétanisa le titan noir aux yeux blancs. Le cyclope se contenta de lui parler d'une voix calme :

-Tout est fini. Vous n'avez pas à vous battre pour une cause perdue, où se trouve Baretta ?

Situod toujours sous la pression de la lourde main du géant indiqua la direction du bureau de Sven. Le chef cyborg acquiesça et relâcha son emprise. Le suisse, debout et dos à l'entrée entendit la porte s'ouvrir.

-Te voilà enfin...Cela fait combien de siècles? Deux, peut être bien trois ? Tu te décide enfin à venir au rendez-vous mon vieil ami?

Le petit homme se retourna et vis assise en face de lui la reine moloch au visage dissimulé par le voile de son chapeau noir.

-Oh, c'est toi, Léa ?

-Voici donc la peste de l'ouest en personne. -fit elle d'une voix trainante-

Le Suisse leva ses yeux blancs au ciel.

-Épargne moi ce sobriquet débile s'il te plait...Ma petite reine noire me fait l'honneur de sa visite ? -Sven semblait réellement ravis de voir la mutante et le ton de sa voix s'était adouci comme s'il parlait à une enfant- Je ne pensais pas te voir ici !

-Comment connais-tu mon nom ? Répondit Hécate d'une voix atone.

Vektor entra dans la salle à son tour refermant la pièce derrière lui et le noëliste changea d'expression, devenant plus sombre, sans que cela ne semble totalement entacher sa bonne humeur.

-Deux cadeaux de noël pour le prix d'un...Mais je vais d'abord te répondre mon ange ! -Le suisse s'attabla avant de continuer- L'armada tentait à une époque de s'incarner dans des corps humains déjà existants, comme tu le sais surement déjà. L'un d'entre eux est tombé amoureux de toi. Désireux d'en finir avec lui, ils me demandèrent de vous supprimer tous les deux afin de ne pas prendre le risque de mouiller le NSU dans cette affaire. J'ai mené mon enquête sur toi, et j'ai découvert pourquoi ce spectre incarné avait craqué pour toi...Je n'ai pas pu te faire éliminer, alors, j'ai fait de toi la pièce maitresse d'un plan de hausse de l'insécurité maitrisé.

-Tu as tué des milliards d'innocents dont des femmes plus jeunes qu'elles, mais tu as été incapable de lui faire du mal...Je ne saisis pas. Objecta Vektor.

-Presser un bouton, c'est autre chose que d'éliminer quelqu'un pour qui tu éprouves de la sympathie. Alastor lui même en a été incapable, vois tu ? Au lieu de cela, je l'ai rendue parfaite, ravissante et terrible !

Hécate ôta son chapeau laissant apercevoir son visage entièrement brûlé.

-Le visage de la perfection. Ironisa t'elle.

-Il y'a plusieurs formes de beauté pour qui sait les apprécier, très chère ! Ce qui t'es arrivé est lié à une anomalie...Pourtant, je te trouve belle et tragique !

Léa tourna ses yeux dénués de paupières vers le Raijin dissimulant une certaine irritation puis revint vers le Suisse.

-Admettons. -poursuivit-elle- En 2020, le terre comptais environs huit milliard individus, c'est cela ?

Le cyclop acquiesça silencieusement.

-Il y'a quelques mois, nous n'étions plus que deux milliards entièrement répartis sur nos colonies spatiales, terre comprise. Où sont passés les six autres milliards Sven?
Les chiffres eurent sur le Suisse un effet électrochoc. Il mit quelques secondes à retrouver l'usage de la parole, arrivé au terme d'un silence pesant.

-Engouffrés dans près de deux siècles de guerres incessantes...Mon nom est...Sven Coudenhove Baretta et j'ai tenté de changer le monde en démontrant la futilité et la férocité du système. Professeur d'économie, je me suis infiltré dans les plus hautes sphères du pouvoir, j'ai conseillé les puissants jusqu'à déclencher ma première guerre mondiale, la troisième de l'ancien monde pour être exacte. Elle opposa les ex-Etats Unis et l'Europe aux puissances combinées de la Russie, de la Chine, de l'inde et de la Corée du nord, même si cela ne veut pas dire grand chose pour toi, étant donné que tu n'a pas connu ces super châteaux de cartes.


Dans une obscure salle remplie de téléviseur, le Suisse observait les nations du monde entier s'entre déchirer.

« Arrivé au terme de trois années de conflit terrible, je parvint à convaincre la présidence des états unis de lancer l'arme nucléaire sur les forces du dernier Tsar de Russie. »

Derrière lui, Vektor Adaméhev au visage similaire à celui de Malith tenait un pistolet dans sa main.

« J'avais donné une chance à l'homme qui se tiens à coté de toi...Il pourrait sauver sa mère patrie, tout arrêter, reprendre en main un monde au système discrédité et faire régner une paix relative. »

Sur les écrans, les bombes furent lâchées, le monde entier atomisé. Le Suisse au faciès semblable à celui d'Alastor Ostromos se mit à rire, les yeux pleins de larmes, désespéré de n'avoir été arrêté dans sa folie. Vektor le tint en joue, son doigt glissant sur la détente. L'homme qui allait devenir le chef des cyborgs suite à cet événement baissa les yeux, rangea son arme et quitta la pièce au milieu des rires hystériques.

-Vektor Adaméhev, tu avais rendez-vous avec l'histoire, et tu n'es pas venu ! Tu aurais pu m'arrêter lorsque j'ai menacé la Grèce, au lieu de cela, tu m'a laissé les génocider avec l'aide des nations unies...

-Au fond de toi, tu souhaitais mourir ? S'enquit le Raijin incrédule.

Le Suisse frappa du poing sur la table.

-A ton avis ? Hurla t'il. Comment justifier des milliards de morts si rien ne bouge ?


Il y'a plusieurs siècles, à bord d'une limousine, Sven aux traits encore semblables à ceux d'Ostromos parcourait la Grèce témoin des ravages de son idéologie. Autour de lui, des paysages désolés, des maisons ravagés, des montagnes de cadavres calcinés cernés par autant de monceaux d'ordures. « Comment des populations entières ont elle pu me faire élire avec autant de sang sur les mains ? » Une jeune femme caché au milieu de déchets, lutant pour sa survie se cacha à la vue de la voiture. Sven l'aperçu, les regards se croisèrent, son beau visage amaigri par les années de privations était recouvert de crasse et affichait une crainte et une soumission à la limite de la folie. A présent qu'elle était repérée, elle se savait condamnée. Une détonation retentit... « Et me réellire ? Encore, et encore et encore...C'est un cauchemar sans fin. » Une balle de sniper vint perforer la tête de l'adolescente qui s'effondra au milieu du tas d'immondice. Confronté à toute l'horreur de sa dystopie Baretta étouffa un sanglot et attrapa un tube d'antidépresseurs dans la portière de sa voiture manquant de renverser tout son contenu.


- Je pensais que le scandale des nanomachines révélé suffirait, mais les gens en sont venus à réclamer plus de sécurité au prix de moins de liberté. Fou de rage, j'ai décidé de distordre la réalité à la fin de la troisième guerre. Aux yeux de tous, le ciel devint noir via l'effet de drogues, les riches coutoyant une réalité futuriste et les pauvres, un monde de béton et d'épouvante peuplé de mutants et de tueurs en série. Là encore, pas de rébellion. La bande d'imbéciles !

Le Suisse eut une brève mais intense sensation de brulure à sa main. Il l'observa mais ne vit rien, Hécate l'observait, silencieusement.

-Je perdit pied à cette époque épouvantable...L'humanité se remettait à chaque fois des plans sordides que j'établissais et élisait à coup sûr le successeur du système, l'un de mes poulins ou moi même. Je décidais donc de créer une menace effroyable, la compagnie, programmée pour attaquer l'humanité à des dates précises. Je décidais de changer ma physionomie et d'adopter celle d'un combattant, c'est alors que je devins Alan Westrike, espérant croiser la mort sur le champs de bataille et causer la perte du système, privé de sa tête pensante.


« Il n'en fut rien, je devins héros de guerre... »

Westrike traversait les champs de bataille brandissant son arme et hurlant, fauchant les têtes des soldats de la compagnie aux cotés du colonel Arock au visage invisible sous le sang de ses ennemies, les embrochant au katana.

« Le système trouva une fois de plus l'opportunité de me mettre au centre des évènements et de me faire ré élire président. S'était il arrangé pour que je sorte indemne de chaque conflit, je ne le saurais jamais. Quoiqu'il en sois, je n'abandonnait pas, prisonnier de ma propre sécurité.»

Le suisse tuait à présent des cyborgs de l'armée de Santiago sur Megiddo Prime aux cotés de Ksé et Goby du commando 210.

« Comprenant qu'une armée de résistance : l'ACU était sur le point de naitre, je décidais alors de les co financer, mais leur objectif ne me plaisait guerre, aujourd'hui encore la perspective d'une société immortelle et cybernétique ne me vend aucun espoir...Nous l'avons donc écrasée. Il me fallait une option plus viable. »

Le corps guerrier de Baretta tomba en désuétude jusqu'à en devenir minuscule et rabougri, conforme à son état d'esprit d'alors.

« Dans l'espoir fou d'embraser le monde avec une bande de nano chirurgiens, je quittais le pouvoir simulant une retraite bien méritée de président soldat et abdiquant en faveur de Joshua Elder dont j'ignorais encore tout jusqu'à son entrée aussi fracassante que suspecte sur la scène politique. »

Vêtu d'un manteau de nano-chirurgien noir, le Suisse se mit à faire un grand discours face à une assemblée de black hat aux yeux blancs, déchainant les foules.

« Le système avait trouvé son nouveau pantin et je pouvais enfin entrer en résistance contre moi même. »


Le suisse suait à grosse goûte à présent, visiblement indisposé par la chaleur.

-Contre la population que tu avais juré de réveiller ! Lança le cyclope véhément .

-On ne peut réveiller des zombis, Vektor. Répondit le Suisse, l'air grave. Le système, cette conscience politique qui passe par la corruption des élites saura toujours mieux les manipuler afin de les garder endormis. Je préférais miser sur les deux tableaux, les sbires du roi pourpre et les noëlistes en cas de victoire de mon camps, les molochs si tu venais à l'emporter.

Baretta ressentit à nouveau une brûlure, plus intense cette fois ci à sa main, une énorme cloque venait de s'y former. Le noëliste eut un petit rire anxieux et discret.

-Les molochs ne sont un espoir pour personne. -Rétorqua sèchement Hécate- Nous sommes les enfants sacrifiés de la société. Nous sommes priés de disparaître sans laisser de trace, afin que l'humanité puisse avancer dans l'histoire sans avoir à regarder le visage de la honte qu'elle a engendré !

Vektor la regarda avec pitié tandis qu'elle toisait le Suisse avec colère.

-Je ne suis pas de cet avis, le monde ne peut contenir toute la misère humaine, mais vous, pouvez l'accueillir ! Vous avez vécu l'inimaginable et vous, mieux que quiconque pourrez la comprendre. L'humanité est le crépuscule, vous êtes la nuit noire, où personne ne juge son prochain, où l'homme qui fut persécuté et rejeté de tous pourra trouver refuge. Fit le Suisse d'une voix faible, l'homme semblait victime d'une déshydratation avancée.

La reine noire ne dit mot.

-Vektor a son espoir, tu es le miens...Quand ses immortels mécanisés et stérilisés dans leur tour d'ivoire sombreront dans une inévitable décadence, c'est vous, qui assurerez le futur de l'humanité, vous êtes l'évolution permanente, ils appartiennent déjà au passé.

Le cyclop resta bras croisés sans même ressentir le besoin de contredire l'homme qui avait tant failli dans sa tâche deux siècles durant. Il leva cependant un sourcil à la vue d'une étrange fumée émanant du Suisse et d'une horrible odeur de brulé. Le noëliste eut un sursaut de panique, il se leva de sa chaise et retira son manteau qui commençait à prendre feu. Peine perdu, le foyer émanait de son corps lui même. Il se mit à hurler d'une voix aiguë tandis que les flammes grandissaient et s'emparaient de lui.

Ses plaintes redoublaient de volume alors que le plafond, la tapisserie prenaient feu à leur tour. Hécate, tétanisée observait le petit homme souffrant le martyre. Vektor pris la jeune femme par la taille et la sortie de la pièce en urgence. La peau du Suisse fondait laissant voire ses dents et gencives tandis que ses vêtements fusionnaient avec son corps carbonisé. Il se remémora ses crimes et les innocents qu'il avait massacrés pendant des siècles, ses nanomachines luttaient pour réparer les lésions et rallongeaient de plusieurs minutes son agonie. La porte ouverte, la lueur des flammes ainsi que les cris attirèrent le regard de Situod et l'ouïe de Basthenry. Le premier fut médusé et terrifié, le second afficha un sourire sadique de contentement. Ainsi mourru Sven Baretta le grand ennemi de l'humanité.


-Je suis désolée...Cet homme a réveillé quelque chose en moi. -Fit Hécate sous le choc dans la salle du trône noëliste- Au premier regard, j'ai su que l'échange allait mal tourner, je sentais mes nanomachines s'activer, la température grimper, mais je n'ai rien dit, comme si...Ostromos m'avait programmée à agir de la sorte lors de notre première rencontre.

-C'est très probablement ce qu'il s'est produit. L'armada était une extension de mon esprit après tout...Et je nourrissait une rancœur certaine contre lui. Cependant, Sven était le mieux placé pour ressentir ce pouvoir. Il n'a rien dit non plus. -Répondit Vektor d'un ton calme et rassurant- Le Suisse a vécu trop longtemps, il est devenu le reflet inverse de l'homme qu'il voulait devenir. Il voulait se sacrifier, mourir en traitre pour que l'humain s'émancipe, mais je n'ai jamais eu la force de faire ce que vous avez fait ce soir. Il n'était plus qu'une coquille vide, un visionnaire dévoyé réduit à sa seule fonction de bourreau. Il a obtenu ce qu'il voulait, de la main du libérateur qu'il s'était choisi.

-Et maintenant, qu'allez vous faire ? Fit Hécate après un long silence.

Le Raijin avait l'air pensif. Puis il repris de sa voix grave:

-J'ai plusieurs choses importantes à régler...

Vektor se trouvait dans une chambre d'hôpital aux cotés d'un Ksé régénéré et à visage humain face au lit de Benjamin plongé dans le coma et sous respirateur artificiel.

« Je dois d'abord m'assurer que les gens qui me sont chers ne souffrirons plus jamais, puis... »


Le cyclop soulevait de terre de sa main droite un politicien au siège des divers planètes sous le regard effrayé de ses comparses, et le menaçait de sa main gauche électrifiée.

« Je « négocierai » la paix avec les autorités corrompues de la galaxie. Enfin, j'instaurerai un nouveau serveur afin que plus aucun terrien ne se retrouve seul. Le savoir vieux de plusieurs milliers d'années de notre civilisation sera de nouveau accessible d'un battement de paupière. Je ne crois pas en la démocratie en des périodes si troublées, je ferais donc office d'impérator le temps qu'un nouveau système se mette en place. »
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Ce qu'il advint du dogme -Chapitre final Empty
MessageSujet: Re: Ce qu'il advint du dogme -Chapitre final   Ce qu'il advint du dogme -Chapitre final Icon_minitimeDim 25 Oct - 15:25

-Qu'adviendra t'il de nous ?

-Les vôtres disposerons d'un soutiens logistique et médical inconditionnel, nous tenterons de soigner ceux qui le souhaitent, les autres seront libres d'aller où bon leur semble, sans persécutions d'aucune sortes. Les nôtres à terme migrerons sur Original City et coloniseront probablement la galaxie peu à peu. L'avenir de l'humanité réside dans la conquête spatiale dans la mesure où la plupart des ressources de cette planète sont épuisées.

-Vous devenez le grand manitou donc ?

-Le pouvoir ne m'a jamais intéressé, le moment venu, j'abdiquerai pour mener mon ultime pèlerinage. Je dois rendre visite à l'un de mes nombreux fils, abandonné à son sort depuis trop longtemps. Je devrai prendre une décision difficile le concernant.


« Votre quête s'annonce dangereuse et aliénante, je vous souhaite bonne chance Vetkor, puissiez vous avoir le succès que vous méritez... »


Deux ans plus tard. L'impérator Adaméhev munis d'un équipement respiratoire et d'un scaphandre recouvert d'une cape sombre parcourais seul les dunes radioactives jadis ensoleillées de Megiddo Prime. Dans les cieux enténébrés l'on pouvait observer des éclairs de ci de là frapant parfois le sol au loin. Le chemin n'avais pas été de tout repos, la planète étais malgré les années réstée sous la juridiction de la Compagnie qui malgré qu'elle ait été repoussée, ré-attaquerait la terre d'ici quelques années. Son vaisseau avait dû déjouer la vigilance de nombreux appareils, malgré son apparent succès, il n'aurait pas été étonné de devoir se battre contre ces ennemis du passé revenus hanter les vivants.

Face au cyborg géant apparu soudainement le monolithe noir, laboratoire dont le Raijin avait jadis financé la construction. Le cyclope eut le cœur serré, se remémorant les années de recherches passées auprès de scientifiques qu'il n'eut d'autres choix que de sacrifier afin de finaliser le projet Apocalypse consistant à éveiller les instincts meurtriers de l'enfant. L'impérator posa sa main sur la surface de l'édifice et celui-ci se fendit d'une entrée. Descendant les marches dans une semi-obscurité, son œil bleu luisant observait, sans failles, le chemin qui le conduirait vers son fils.


Arrivé tout en bas, le sol s'ouvrit laissant apparaître progressivement la cuve du Mapo. Il revit avec horreur les squelettes de ses anciens collègues qu'il enjamba précautionneusement. S'attendant à revoir le petit garçon qu'il avait laissé derrière lui, il fut surpris de constater que la silhouette toujours reliée à de nombreux tuyaux avait grandement changée. Réfléchissant un instant, il comprit que le télépathe devait être à présent âgé d'environ trente ans. Il régnait dans la pièce un calme absolu. Le Raijin retira le masque de sa tenue qu'il laissa tomber lourdement sur le sol faisant s'envoler un volute de poussière, l'écho se fit entendre dans tout le laboratoire.

Le corps frêle du garçon ayant été affectueusement nommé Dylan par Malith baignait dans le liquide amniotique de la cuve. Ses longs membres décharnées et immobiles étaient repliés cachant son visage, ses ongles étaient d'une taille impressionnante. Peut être était il finalement mort après ces longues années de solitude. Vektor s'approcha et posa sa main sur la vitre tentant de communiquer mentalement comme il l'avait fait pour transmettre le dogme à l'enfant. Subitement, les membres tressaillirent et s'ouvrirent lentement laissant apparaître les immenses yeux noirs de la créature. Son visage, terrible, dépourvu de bouche exprimait pourtant une haine effrayante. La créature distordue semblait n'avoir jamais connu autre chose que le désir de détruire, la grande remise en question. Peut être était-ce même ce qu'il lui avait permis de survivre si longtemps coupé de toute aide extérieure. Des pulsions de meurtre en cascade affluèrent dans l'esprit d'Adaméhev avec la virulence d'une lame de couteau.

Les yeux écarquillés, l'impérator dont le nez commençait à saigner vit le Mapo approcher son visage cernés de très long cheveux blancs flottant en tous sens dans la cuve tout prêt du siens jusqu'à se cogner contre la vitre à plusieurs reprises. Le cœur empli de tristesse, Vektor observa le spectacle quelques instants jusqu'à voir du sang s'échapper du front du télépathe.

-J'arrive trop tard...Beaucoup trop tard. -Fit il d'une voix cassée par l'émotion- J'espérais te délivrer de cet isolement abjecte en venant ici. Mais cette geôle fait maintenant partie de toi, ce corps est une prison dans la prison. Pardon. Pour tout.

Le regard troublé, le géant plongea le bras à travers la vitre et transperça le corps de son fils. Ce dernier sembla cesser de bouger après plusieurs soubresauts pendant que le contenu de la cuve se vidait au sol. Lorsque le corps toucha terre, Vektor voulu retirer son bras, la main du Mapo le stoppa net. Le cyborg aveuglé par une lumière blanche se retrouva projeté au milieu de nulle part, probablement dans l'esprit du jeune homme. Le dogme de la destruction semblait avoir eu raison de toute forme d'imagination et de structure mentale chez lui. Les plages oniriques, les champs de blés sinistres, les maisons obscures, les merveilleuses notes de musiques flottant dans les airs tout avait disparu...A présent s'étendait un désert blanc et stérile à perte de vue qui contrastait avec la tenue sombre de Vektor.

Une petite main pris la sienne, le géant se retourna et vit avec horreur l'enfant qu'il avait espéré revoir, gisant à genoux à terre la bouche ensanglantée visiblement victime de terribles maltraitances.

-Non...Pas ça...

Les yeux ruisselant de larmes, le géant pris son enfant dans ses bras le serrant contre lui. L'âme de l'enfant voyait toujours son père face à ce qui n'était finalement que son bourreau, son affection débordante était toujours là, intacte après des années de séparation. Le cyclope ne pu trouver la force d'articuler de vaines paroles réconfortantes, sanglotant.

L'enfant mourant eut un dernier sourire pour son créateur, puis, le regard du Mapo fut attiré par quelque chose. Sa joie s'évanouit en quelques instants, il tenta d'avertir Vektor levant un index dans une direction. Dylan mourru, laissant retomber son bras et disparaissant subitement de ceux de son géniteur éploré. Ce dernier se retourna tandis que le fond blanc commençait à s'effacer laissant place progressivement à la réalité. Mickaël Mazer vêtu d'un costume noir, les cheveux longs attachés se saisit de la tête du Raijin le faisant hurler de douleur. Le retour fut brutal, Vektor se tenait debout face à la dépouille de son fils qu'il observa quelques instants. Il quitta les lieux sans mot dire.



Dans un hôpital d'Original City, le cyclope marchait de son pas lent et pesant tandis que les visiteurs et infirmiers marchaient de toutes part autour de lui. Le cyborg était vêtu d'un costume noir et nul ne semblait le voir ou le reconnaître. Il ouvrit silencieusement une porte au bout du couloir et la referma derrière lui, la lumière vacilla quelques secondes. Néro allité ouvrit les yeux et vit le géant face à lui. Depuis combien de temps l'observait t-il? Le soldat n'aurait pu le dire avec certitude. Vektor le regardait sans ciller, le visage impénétrable.

-Alors...Tu es venu père ? -Fit Benjamin d'une voix faible.

L'impérator dégageait une aura inhabituelle et un vide morbide l'entourait.

-Je suis venu. J'ai cru comprendre que tu pourrais sortir après ta rééducation. Je suis fier de toi. -fit ce dernier d'une voix qui disait le contraire- Il semble que l'archange et le roi pourpre t'aient laissé une seconde chance.

La pupille de l'œil bleu du Raijin sembla à Benjamin anormalement dilatée.

-Qu'est-ce que tu as pris comme substance, on dirai que tu es totalement stone ?

Le visage du géant se tordit en un sourire.

-Pourquoi donc ?

-Tu oublies que j'ai été flic pendant vingt ans...Qu'est-ce qu'il t'arrive ?

-Est-ce que tu auras des séquelles ? -continua le cyborg imperturbable.

Méfiant, Benjamin répondit d'une voix peu assurée.

-Il y'aura des séquelles neurologiques, ma marche pourrait être affectée...Dans quelle mesure, on ne le sait pas pour le moment. Mes pouvoirs psychiques seront altérés, le module que tu m'as implanté est devenu trop puissant pour mon cerveau.

Le cyclope eut un petit rire réprimé.


-C'est bon à savoir. Puisqu'on y est, autant t'achever. Santiago n'a jamais existé, et je suis sûr que tu le sais, mon fils. J'ai toujours contrôlé l'armée cyborg en sous main. Tu as été le pion de Westrike dans cette guerre, puis, quand j'ai réparé la sois disant erreur génomique de ton corps, tu es devenu le miens. Par deux fois j'ai espéré que tu crève, toi qui avait ruiné mes plans. Par deux fois tu m'a déçu. Au moins ai-je l'assurance que tu ne t'en remettra jamais. Alors, qu'est-ce qu'on dit à son papa ? -Vektor affichait à présent un sourire carnassier et effrayant.

Benjamin eut un frisson d'horreur en écoutant Adaméhev.

-Alors ça y'est...Tu te révèle, pourriture ?

-Pas exactement la réponse que j'attendais, en même temps, on ne peut pas dire que tu brille par ta force de caractère...Non, pitié, papa, ne m'envoie pas là bas, pitié répond moi ! -fit le géant imitant Néro de façon grotesque.

Le fantôme qui le hantais sur Megiddo Prime assis dans un coin de la pièce se leva subitement et vint à la rencontre du cyborg avant de lancer à son hôte :

-Ce n'est pas normal...Je perçois quelque chose, c'est comme s'il n'était pas seul !

La lumière de la chambre vacilla menaçant de s'éteindre, puis, l'œil bleu de Vektor tourna lentement vers la position du spectre avant de le fixer. Tétanisé, le soldat alité ne dit rien.

-C'est...Impossible! Il ne peut pas me voir. Fit le jumeau.

Le Raijin leva le bras et se saisit de la gorge de l'être invisible qui se volatilisa au premier contact, pris de stupeur. L'impérator resta un moment le bras tendu puis le baissa regardant à nouveau son fils d'un air plus menaçant que jamais.

-Qui es-tu ? S'enquit Benjamin effaré.

Le cyborg avait perdu son sourire, sans répondre, il tourna les talons et éteignit la lumière avant de quitter la pièce. Quelques secondes plus tard, les murs tremblèrent brièvement et une silhouette s'activa dans l'obscurité. Les lumières émises par les tours d'Original City éclairèrent faiblement le nouveau venu costumé.

-Néro Adaméhev. J'aurais voulu m'amuser encore un peu, mais ce transplan surprise a tout gâché...C'est la première fois que nous nous rencontrons il me semble.

-J'te connais pas.

-Je suis comme toi l'une des hideuses créations de Vektor. Deux ans durant j'ai attendu que ce bâtard daigne me rendre visite. Bon sang que les humains sont ennuyeux. Ils cherchent toujours des raisons, mais quand je les regarde...je ne vois que des issues, et quelle formidable issue et retour aux sources que de posséder le corps de l'homme qui a engendré mon idée ?

-Qu'est-ce que tu es ?

-Comme cet autre toi qui te parlais...Un fantôme du passé, revenu hanter les vivants. Un souvenir vieux de vingt ans, prisonnier d'un désert de sable rouge sang. Tu te rappelles ?

-Megiddo Prime ? s'enquit le soldat horrifié.

-Je suis l'arme que tu n'as pas su trouver, le mal indicible tapis dans les ténèbres qui a rongé l'esprit et le corps de celui que tu nommais...Vetkre. Aujourd'hui je viens à vous, libéré de toutes mes chaines.

Frappé à nouveau par ses souvenirs et traumatismes du passé, Benjamin se remémora la planète rouge et le corps sans vie de la jeune recrue. La sensation malsaine qu'il avait ressenti devant la courbure espace temps invisible menant au laboratoire.

-Qu'est-ce que tu me veux ? Dit il médusé.

Le Nostradame approcha son visage de celui du soldat.

-Je ne veux rien d'un légume, voyons...Je tenais juste à te dire que j'allais rétablir l'ancien système. Priver l'humanité de sa faculté à s'auto-détruire est un sacrilège, un véritable blasphème. J'imagine une horde de politiciens véreux privés jusqu'ici de libre arbitre se ruer sur le pouvoir. Le retour du chaos et la fin de l'ordre monochrome de Vektor Adaméhev...Deux ans sur terre sans une seule guerre, c'est deux années de perdues.

-L'ordre monochrome...De quoi parles-tu ?

-Oui, tu viens de sortir du comas...Notre dictateur de père a œuvré durant deux ans à reconstruire la terre et ce, à marche forcée pour la plupart des humains qui, c'est dans leur nature, n'aspirait qu'à mourir brutalement. Il leur a offert l'immortalité, ce fou. Je vais prouver la nature entropique de ton espèce en la libérant de ses entraves. Pour ce faire je me contenterai de faire démissionner l'impérator, puis je me retirerai laissant libre court à mes pulsions travaillant à faire disparaître le serveur. J'ai beaucoup de travail devant moi, mais qui sait, peut être nous reverrons nous, Néro?

-Quand cesserez vous de m'appeler Néro ? Ce n'est pas mon nom et cela fait vingt ans que je le répète !

-Vraiment ? Dis moi donc quelque chose que Vektor ignore alors ! -dit le Nostradame riant à moitié.

-Mon nom est...Neak. Néro était le nom de mon frère, il est mort avant de fouler le sol de Megiddo Prime.

-Quoi ? Tu as menti sur ton identité toutes ces années ? Pourquoi ?


Neak dans la capsule de survie du commando 210 parlait au spectre de son frère Néro.

« Parcequ'il le fallait. Nous en avons discuté peu après sa mort. Il était le véritable leader du groupe, il devait mener la mission, pas moi. La mort du leader aurait pu gravement compromettre nos chances de réussites et ma popularité au sein du groupe laissait un peu à désirer. Initialement, je devait me révéler une fois revenu sur terre, mais j'ai dû garder le silence à cause des pressions exercées par le président de l'époque... »

Sur Megiddo Prime, le soldat tout en dessinant, observait le géant faisant sa ronde, hobby inhabituel pour Néro.

« Je n'ai pas eu la force d'admettre à Goby sur son lit de mort que je lui avait menti, alors que sa maladie le rongeait. »


Seul, assis sur le lit de son appartement, le militaire devenu policier tenait sa tête entre ses mains.

« Observé par mon frère nuit et jour malgré lui, je n'ai jamais pu me résoudre à avoir de vie sentimentale...Alors que lui même ne pourrait jamais plus toucher qui que ce soit. Plus il maudissait sa condition de mémoire imprimée dans mon esprit, gâchant mon existence, plus je culpabilisait pour mes mensonges...» Non loin son frère fantomatique tentait de se faire oublier tentant de donner un minimum d'intimité à son hôte.

Le transplan eut un petit rire.

-Misérable lâche et usurpateur. La pomme n'est pas tombée loin de l'arbre !

-Je n'ai volé le corps de personne, moi. Objecta Neak, blessé. Libère mon père, il me doit des explications !

-Quand tu te sera rétabli, retrouve nous, je t'y aiderai. Rampe comme un insecte hors de ton trou, peut être daignerai-je vous soulager définitivement tous les deux...Finalement nous partageons plus de choses que je ne l'aurais imaginé. A très bientôt imposteur.

Le Nostradame disparu, le calme revint dans la pièce.

Quelques minutes plus tard, Vektor souriant entra dans un ascenseur vitré de l'hôpital afin de quitter les lieux. Deux étages plus bas, les portes s'ouvrirent, face au cyborg, trois hommes, à leur tête, l'agent du NSU Sydney Jones Goodlike. L'air féroce du cyclope ne changea pas pour autant.

-Vektor Nikolaï Adaméhev, vous êtes en état d'arrestation pour le meurtre de multiples résidents d'Original City. Rendez-vous sans faire d'histoire ou payez en le prix.

-Amène toi. Répondit le géant d'une voix dure faisant crépiter de l'électricité entre ses doigts.



-Rien pour le moment. -fit Punk derrière sa lunette de sniper. John quadrille le secteur de la haut, vous êtes sûr qu'il sera là ?

-C'est la suite logique de son jeu de piste macabre... -répondit Neak au visage aminci visiblement éreinté par des mois d'enquête à la recherche de son père. Il était vêtu de son trench-coat, coiffant un feutre sur son chef.

A ses cotés l'agent Skillfulthorn fouillait les appartements désertés du territoire moloch de Cross Bone à la recherche d'un corps sans vie. Derrière lui, une silhouette costumée se mouvait. Aurélien se retourna s'adressant à l'agent Phénix ayant pris pied dans son esprit afin d'échapper aux persécutions du Nostradame et à la mort du Mapo qui l'aurait envoyé au néant.

-Est-ce que tu vois quelque chose ?

L'ancien agent de l'Armada répondit non de la tête. Neak se retourna croyant que la question lui était adressée puis il compris.

-J'oublie que je ne suis plus le seul à voir des fantômes maintenant...

-C'était la seule solution pour lui, j'y ai gagné de nombreux pouvoirs ESP et j'ai récupéré ma mémoire...Apprendre que l'on était une taupe du Black Raiden programmée pour ne jamais se rappeler de quoi que ce soit en cas de mort de MickMaz, ça fait un choc.

-Tu m'étonne, que sont devenus Steve et Youri au fait? S'enquit Redemption qui survolait les environs dans l'obscurité menaçante.

-Après le foyer pour victime de la guerre tu veux dire ? Répondit Skill. Je les ai perdus de vue, aux dernières nouvelles, Youri a réussi à se stabiliser après sa deuxième tentative de suicide, il est entouré des survivants de sa famille, quand à Steve, il bosse sur l'entretien du Serveur et à une petite amie...Difficile à croire vu son caractère.

-J'ai quelque chose ! Lança le spectre de Néro.

-Par ici ! Lança Neak à Skill et Phénix se déplaçant avec difficulté malgré ses prothèses aux jambes dissimulées sous son pantalon à pince, souvenirs douloureux de ses complications lors de son contact psychique avec l'archange.


Les trois hommes firent irruption dans la pièce où se trouvait le fantôme de Néro. Celui-ci faisait face à un homme suspendu et enchainé à un mur. Son visage était tuméfié et il semblait encore respirer.

-Il a survécu au cataclysme de l'hôpital... S'étonna Phénix.

-C'est Goodlike, il est en vie ! Lança Neak.

-Le Nostradame, est-ce que vous le voyez ? S'enquit John nerveusement.

-Partez d'ici...Il vas revenir. -bredouilla difficilement l'ex agent du NSU.

Une immense silhouette sombre apparue à la lunette de Punk marchant lentement, visible par les fenêtres de l'immeuble dans un long couloir obscur. Le désormais sinistre visage du Raijin semblait n'afficher aucune émotion.

-C'est lui, il viens droit vers vous. Je vais essayer de l'aligner, mais tenez vous prêt, on ne sais pas comment il vas réagir.

Le doigt raidi par le stress du tueur à gage pressa la détente de son fusil de précision et le coup parti. Alors que la balle aurait dû atteindre sa cible, un flash lumineux fit son apparition et l'immeuble explosa dans une immense déflagration bleutée. Le choc surpris Punk qui resta à observer l'explosion sans mot dire. Redemption observait d'en haut le visage contrit, puis il vit une sphère d'énergie s'élever du brasier pour se tenir face à lui, Vektor lui apparu souriant.

https://www.youtube.com/watch?v=Dau25s58GEg Internationale cyborg – Thème de Vektor Adaméhev

-Bombarder le Metal Fox qui était l'un de tes seuls soutiens durant la guerre puis tuer ton propre fils à présent...Dans cette vie ou dans une autre, tu es un meurtrier Raijin... -lança John rageusement.

-Ne te laisse pas emporter par tes émotions, n'oublie pas que tu ne peux le vaincre seul... Lança hâtivement Punk

-Raijin...J'oubliais que les humains adoraient ces surnoms stupides. Le Punk, le Suisse, Redemption, MickMaz...Vous goûtez vos propres légendes puis vous vous cachez à l'aide d'artifices aussi puérils que des noms d'enfants. Neak n'est pas mon fils, tout au mieux, mon demi frère ennemi, et à ce propos, je doute qu'il sois mort, c'est trop tôt. Gronda le titan de sa voix de baryton.

-Le Nostradame c'est pas mal aussi comme surnom. Non ? Rétorqua John sur un ton moqueur.

-Je n'ai pas de nom contrairement à vous. Kernel fut amusant un temps, puis, ma véritable identité pris forme, je devais être pour vous l'oracle de la fin des temps. Le songe qui par l'intermédiaire de vos propres vices sonnerait le crépuscule de vos vies.

Le Nostradame disparu subitement. Immédiatement John entra en straf pour le suivre des yeux, en vain, le cyborg toujours invisible ne reparu instantanément que pour attraper le visage de l'homme ailé de sa main gigantesque.

-Qu... Bredouilla Redemption la tête broyée.

-Circle Straf... Fit Punk catastrophé qui ne pu qu'observer, impuissant, son ami électrisé et hurlant à la mort. Vektor tourna la tête dans la direction du sniper embusqué.

-Ne vas tu rien faire Mathieu ?

Devant le silence de ce dernier, le Nostradame s'infiltra dans son esprit et lui dit ces mots avec la voix de Mickaël Mazer le contraignant à presser la détente de son arme :

-Bien-sûr que si, tu n'es pas si cruel et pleutre !

Le géant attrapa la balle de sa main droite.

-Mais quelles que soient les qualités ou le courage que je t'insuffle, cela resteras insuffisant ne serait-ce que pour me repousser. Ta faiblesse est telle que face à un fantôme, tu n'es pas fichu de venir en aide aux tiens. D'abord Mazer...Puis John et enfin, ce qu'il reste de ta famille. Je t'effacerai de cette réalité.

Le géant relâcha son emprise laissant le jeune homme retomber lourdement sans un bruit. Terrorisé, le Punk ne pu bouger sachant que chaque mètre parcouru rapprochait le jeune homme de l'inéluctable.

-Tu étais son seul ami et tu n'as même pas essayé... Fit le cyborg l'air déçu et écoeuré. Tu es prié de mourir sans laisser de trace, et en silence.

Bane Matthew baissa la tête semblant accepter son funeste destin.

-Ressaisis toi, ton esprit est sous contrôle. -fit soudainement la voix de l'agent Phénix. C'est un puissant manipulateur qui des mois durant est parvenu à contraindre la volonté d'un homme et à le réduire à l'abjection.

-Je l'ai laissé mourir. Ce n'était qu'un gosse. C'est la deuxième fois qu'un enfant meurt par ma faute.

-John n'est pas mort -répondit la voix de Neak.

Plus bas dans les rues, l'ancien colonel du commando 210 aidé du spectre de son frère ralentissait la chute du jeune homme à l'aide de ses pouvoirs kinesthésiques.

-Un sacrifice ne vaut quelque chose que s'il y'a une contrepartie, ta mort ne ferait que lui faciliter la tâche. Aide nous à tourner la page de Megiddo Prime, fais en sorte que ma mort n'ai pas été inutile ! Lança le spectre de Néro.

-Vos psycho-babillages me fatiguent. Odyssée, fais le ménage s'il te plait ! Fit le cyborg.

Quelques instants plus tard, un torent d'énergie se déversa des cieux sous la forme d'éclairs gigantesques. Skill et Neak concentrèrent leurs pouvoirs afin de dévier la foudre sur un petit périmètre.

-Je ne crois pas. Ricana le géant s'apprêtant à attaquer le groupe par onde psychiques afin de déstabiliser leurs défenses.

Punk pu se ressaisir et métamorphosa son sniper en une arme contondante lourde. Il grimpa sur les hauteur en straffant, courant littéralement sur la façade des immeubles laissant derrière lui brisures et éclats de verre puis s'élança sur le Raijin dans une gigantesque onde de choc. Ce dernier le bloqua immédiatement mais il fut ramené au sol brutalement sous la puissance de l'impacte. La totalité des structures dans un rayon de trois kilomètres fut désintégrée à la suite de l'attaque de l'Odyssée ne laissant qu'un cratère fumant. Rédemption repris connaissance au sol aux cotés de l'agent Goodlike grièvement blessé. Ne voyant que désolation autour de lui il se redressa péniblement et vit Neak et Skill de concert concentrant leurs pouvoirs psychiques sur Vektor.

-C'est très commode, tes amis m'empêchent de tirer profit de ma supériorité aérienne. Ca te laisse une petite chance de m'arrêter. Je te conseille de la saisir, avec une sacrée couche d'isolant. Ironisa le Nostradame à l'adresse du Punk.

-Nous tiendrons le temps qu'il faudra, nous avons dissimulé nos présences, tu es le seul homme sur terre à pouvoir l'arrêter, courage ! Fit Skill dans l'esprit de Bane Matthew.

-Facile à dire, répondit ce dernier, même privé d'une partie de sa mobilité, il reste un véritable monstre. Ceci dit, il n'est pas Vektor, je peux peut être le surpasser en maitrise pure du combat.

-Balivernes, j'ai accès à la totalité des techniques, souvenirs et stratégies du paternel ! Pour toi, ça ne fera aucune différence. Répondit calmement le géant capable de capter toutes transmissions télépathiques.

-Nous allons voir !

Une nouvelle fois, le Nostradame disparu, anticipant l'issue de la technique, Punk déploya un champs d'énergie QHS autour de lui afin d'éviter tout contact électrisant. Le géant reparu dans son dos une lame d'énergie électrique au bout des doigts transperçant comme du beurre la défense improvisée mais manquant de peu le chasseur de prime. Ce dernier donna un rapide coup d'estoc avec son arme immédiatement paré par les mains gigantesques.

-Non conducteur...On est prévoyant n'est-ce pas ? Fit le géant affichant un sourire sardonique.

Punk ne répondit pas, conservant sa concentration et préparant son prochain coup avec minutie. Il déchaina son double dimensionnel, sorte d'image rémanente de straff lui permettant d'attaquer à deux endroit différent en même temps. Le sosie résidant dans l'hyperespace tira une salve de balle de son long canon sur le titan. Les projectiles s'effondrèrent à quelques centimètres de la cible ce qui eut un effet déconcertant sur le tueur à gage. Le Raijin esquiva un coup de crosse visant le haut de son crâne ce qui eut pour effet de séparer les deux combattants.

-Side straff. Les plus vieux tours de magie peuvent encore surprendre semble t'il. S'étonna le géant.

« Je comprend mieux comment il as pu attraper la balle si facilement. » Pensa Bane Matthew.

Tandis que Vektor tenait Redemption, la balle de Punk ralentissait dans sa main jusqu'à presque s'immobiliser.

« Ton corps génère un micro champs à polarité inversée quand tu le désires, sorte de micro écran QHS pour repousser tous les projectiles métalliques. »

-Pas mal, Kendy n'y a vu que du feu ! Reconnu Adaméhev.

« La clé est le nano plastique non conducteur, dommage. » Pensa Punk.

-Dommage en effet, tu le sauras pour la prochaine fois, s'il y'en a une. Au fait, le side straff exige qu'un straff conventionnel ait été déclenché en amont pour générer un double. Là réside donc le véritable tour de magie...Un double n'ayant qu'une durée de vie d'une minute ou deux.

-Un bon magicien ne révèle jamais ses tours. Objecta Mathieu.

L'attention de Néro et de Phénix fut attirée par l'arrivée d'un Mickaël Mazer de noir vêtu. Le transplan fit irruption telle l'ombre d'Adaméhev et se posta à coté de lui, invisible pour tout œil non initié.

-Il prépare quelque chose. Fit le spectre du leader du commando 210. Neak, continue de maintenir notre père sous contrôle !

Le sosie de MickMaz marcha l'air confiant, un sourire aux lèvres vers un Punk totalement inconscient des risques qu'il encourait. Phénix pesta puis tourna la tête vers la position de Neak, Néro avait disparu. Le transplan s'arrêta à quelques centimètres du visage du tueur à gage et dit ses yeux bleus aux larges pupilles grand ouverts :

-Échec.

Nero se rua sur lui et fut immédiatement saisi à la gorge par le démiurge.

-La défense du fou ne s'est pas faite attendre.

Le nostradame regarda d'un air narquois dans la direction de l'agent de l'Armada puis fit un signe de tête l'invitant à le suivre. Quelques instants plus tard, l'ancien soldat fut propulsé à travers un long couloir transcendant les barrières entre le temps, l'espace et les réalités. Le maelström lumineux l'aveugla littéralement. Hurlant et tentant de garder conscience, le spectre ferma les yeux et ne les rouvrit que lorsque ses genoux touchèrent le sol.

-Dis bonjour à papa, il viens pour toi, regarde ! Lança Kernel d'une voix féroce.

Au loin des bruits de pas lourd dont l 'écho se fit semblable au tonnerre retentit. L'immense silhouette de Typik montée par le titan du MOFO apparu à l'horizon, déversant la foudre de toute part.

-Ca a dû être terrible pour eux, ils n'étaient que des bouseux tout droit sorti d'un imaginaire à peine capable d'inventer des épées et des armures. Qu'en dis-tu ? La perspective te plait-elle ? Continua le démiurge comme hystérique.

Les deux transplans semblables à des fourmis se tenaient droit sur le chemin de la monstruosité. Néro ses yeux de chat écarquillés tenta de rester stoïque du mieux qu'il pu. Le Nostradame tourna son visage affichant un sourire malicieux afin de mieux apercevoir la peur sur celui de son captif.
Le colonel vit s'approcher à une vitesse hallucinante le mastodonte électrifié. Au moment d'entrer au contact avec lui, il fut projeté dans un nouveau maelström puis fut jeté vulgairement sur le sol.

-Mon monde, mes règles. Bienvenue dans le Maya verse, le monde des idées si cher à Platon.

Néro tenta de se relever toujours en proie à la panique, titubant et reprenant son souffle.

-Ca fait toujours ça au début. Le voyage d'un horizon de pensé à l'autre altère parfois les idées, les met à mal. Ma théorie est que, séparé de ton boulet vivant de frère ton concept pourrait tout à fait migrer de sa base idéologique et devenir tout autre. A présent, que penses tu de ce combat perdu d'avance ?

Néro se dressa le regard dur.

-Je ne suis pas une idée, ni même un concept. Je suis issu d'un sacrifice, je suis l'ange gardien de mon frère, cela surpasse ton idéologie de caniveau, ton prêt à penser.

Autour de lui se trouvait un décors semblable aux ténèbres entourant l'ancien laboratoire de Megiddo Prime. Les cieux parcourus d'éclairs aveuglants éclairaient des dunes de sable à perte de vue. Le Nostradame lui rendis son regard et rétorqua :

-Tu n'es rien d'autre qu'une image rémanente, au mieux, un souvenir venu d'un lointain passé. Pour les créatures de ton espèce, l'aliénation du matériau d'origine et sa disparition sont inévitables. Ton frère finira par t'oublier, comme il oubliera son défunt père...S'il survit jusque là.

-Il ne l'oubliera pas, j'y veillerai. Fit l'agent Phénix sorti de l'obscurité.

-Le sbire de la création et le souvenir qui s'allient pour affronter le démiurge en personne. Aucun de vous deux n'est de nature à me vaincre. Je vous rappelle que pour dépasser une idée destructrice, il faut une idée de même ordre la surpassant dans son concept.

-Ou une idée capable de créer le consensus. Rétorqua l'homme à l'épaisse chevelure rousse. De plus, tu as commis une erreur, je ne suis pas issu de la création, mais bien du dogme de la destruction comme Alastor. Je suis une idée mortifère qui a su évoluer en parcourant le monde réalisant l'horreur de ce qu'il allait commettre en voyant les effets directe de ses actions sur le terrain. Dit il revoyant la jeune moloch de treize ans tuée d'une balle dans la tête par Jack Wateros.

-Tu ne comprends pas. Mon concept est encré dans l'esprit humain depuis des temps immémoriaux. Il génère des idées comme toi en permanence et prospère dans cette société. A présent l'ironie et moi même formons le code génétique de la pensé humaine. Nous sommes auto suffisants et ne souffrons aucune contradiction !

Phénix sembla intimidé, restant comme pétrifié face à son terrible adversaire, semblant comprendre l'ampleur de la tâche qui leur incomberait mieux que quiconque étant lui même issu de la destruction.

-L'ironie est donc ta racine idéologique ? -S'enquit Néro- L'ironie est la remise en question perpétuelle sur le mode destructeur. Si ton ironie ne propose aucun raisonnement inverse, elle est inutile. Cette idée qui n'en est même pas une n'est pas apte à fédérer, tu es insignifiant.

Le visage haineux du Nostradame fut marqué d'une cicatrice ce qui surprit ses deux adversaires.
Le Raijin entouré d'un champs d'énergie posa un genou à terre face aux assauts répétés de Punk et de Redemption. Le démiurge se rua sur Néro et Phénix tandis que Punk portait un coup puissant à Adaméhev. L'attaque fut immédiatement parée dans les deux dimensions provoquant une terrible onde de choc. Les deux avatars de l'ironie firent en même temps :
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MessageSujet: Re: Ce qu'il advint du dogme -Chapitre final   Ce qu'il advint du dogme -Chapitre final Icon_minitimeDim 25 Oct - 15:25

-Bien tenté !

Le Raijin usa une nouvelle fois de son circle straff réapparaissant derrière John, se saisissant de son bras gauche et le faisant voler en éclat dans un geyser de sang. Le visage du géant maculé de liquide liquide couleur vermeille affichait une satisfaction malsaine devant la réaction de Bane Matthew. Le sosie de Mazer entraina ses deux adversaires dans un nouveau couloir dimensionnel poussant un hurlement terrible. Le maelström décrivit une courbure qui les fit chuter tous ensemble les faisant passer des cieux aux sol dans de multiples phantasmes désenchantés.

Ils passèrent tour à tour d'un désert aride à une austère et non moins immense salle de tribunal plongée dans le noir et habitée par d'obscures et titanesques hommes de loi sans visages et sans convictions reliés à des ficèles semblables à des cordes. Ils se retrouvèrent finalement dans les cieux d'un Cross Bone apocalyptique marqué par les ravages de la guerre, une sirène retentissant et vrillant leurs tympans. Tandis que le sol se rapprochait, les trois hommes continuaient de se battre. Phénix dégaina un pistolet de fonction et tenta d'abattre le Nostradame, ce dernier eut un fou rire.

-Les anathèmes et autres attaques ad hominem sont simplement inutiles ici pauvre petite chose. Ces derniers ne feront que renforcer ma détermination !

Les trois adversaires se rapprochaient à présent de plus en plus vite d'une maison enflammée. Contre toute attente, le toît ne s'effondra pas sous leurs poids. Phénix s'éveilla au grenier de la maison entendant les cris d'une femme au rez de chaussée. Autour de lui la maison baignait dans une atmosphère rougeoyante et étouffante, l'agent de l'Armada se leva et entrepris de partir à la recherche de Néro et du Nostradame restant prudent et silencieux comme à son habitude.

Le colonel s'éveilla quant à lui au rez de chaussée au milieu d'une atmosphère diaphane, presque aveuglante. Cherchant des yeux son partenaire et son adversaire, il aperçu les fantômes d'enfants jouant à l'intérieur de la maison. Avant qu'il n'ait pu comprendre où il se trouvait, la porte d'entrée fut fracturée et plusieurs hommes en noir entrèrent se divisant dans la maison. Néro se tint sur la défensive se tenant instinctivement entre les nouveaux assaillants et les petits ne sachant à quoi s'attendre.

Phénix arriva en bas des escaliers de la maison et aperçu une femme ligotée sur une chaise et à présent bâillonnée afin de l'empêcher d'hurler. Au dessus d'elle se tenait un grand homme chauve costumé aux yeux verts semblant perdu dans ses pensées.

-Jack... -fit l'agent de l'Armada l'air contrit.

L'exécuteur Wateros du NSU leva les yeux dans la direction du transplan sans dire un mot, toujours le regard vague, comme attristé. Autour de lui, les murs prirent feu, l'homme se redressa puis pris la direction de la sortie, il jeta un dernier regard à la jeune femme se débattant pendant quelques instants puis quitta la pièce à contrecœur. Dehors retentissaient les voix de deux enfants hurlant à la mort. L'homme à l'épaisse chevelure rousse s'approcha de la femme qui la regarda les yeux pleins de larmes comme fascinée par le nouveau venu. Phénix voulu saisir délicatement le menton de la captive mais passa à travers.

-Les fantômes du passé, emplie de tristesse et de regrets... -fit il pensif et mélancolique avant de lever les yeux, quittant à regret le doux regard.

Derrière lui, le Nostradame adossé contre un mur attendait patiemment comme s'enivrant de la mort.
Néro constata que les hommes ayant fait irruption dans la pièce avaient tous trois le visage de MickMaz. Ils dégainèrent un pistolet et firent feu sur les enfants et la femme qui hurlait non loin, les tirs passant à travers le corps du colonel. Il assista à leur décès, impuissant. L'ancien soldat ferma les yeux puis dit :

-Ce n'était pas de sa faute. Plusieurs années après sa mort, il te hante toujours, ainsi que ses aspirations, n'est-ce pas ? Comme un désir de vengeance inassouvi. Je connais ça aussi. Je suis moi même un membre fantôme. Et je fais endurer cela à mon propre frère, comme une lame de couteau, un corps étranger qui jamais ne s'efface.

-Il ne me hante pas, je suis le poltergeist et j'ai fini par avoir raison de lui. -répondit calmement le Nostradame.

-Dans ce cas, pourquoi ces souvenirs font ils leur apparition ?

Phénix de son coté eut un petit rire.

-Qu'y a t'il de drôle ? -s'enquit le démiurge.

-Tu es mourant. -firent les deux hommes chacun de leur coté au même moment, ces mots résonnèrent fortement dans ces lieux. Un transplan ne devrai en aucun cas être assailli par les souvenirs de son hote après sa mort. Mazer était un mnémo chirurgien, il aura certainement crée un backup mémoriel au cas ou tu serais assez fort pour le remplacer.

-Le lien qui m'unit à mes hôtes est d'ordre idéologique, l'idéologie immunise contre la réflexion, il est impossible qu'il y'ai eu contamination !

-Pourtant, en cherchant à accroitre ton emprise sur eux, tu as assimilé leur mémoire et tout ce qu'elle contenait. Tu vas devenir une copie conforme, ton...Kernel ou système mental principal est compromis, au bord de l'effondrement.

-Peut être bien...Mais je contrôle toujours Vektor et le temps que Mickaël refasse surface, j'aurais probablement emporté l'humanité avec moi.

« L'heure tourne, comment sauvera tu ces humains qui te sont si chers alors que tu ne peux te sauver toi même ? » fit il à l'adresse de Néro. Ce dernier ne pu s'empêcher de voir que la constatation même de sa destruction prochaine avait sévèrement amoindri le Nostradame qui semblait gravement blessé. Le dogme de la destruction par l'ironie ne reposant en grande partie que sur son idée de toute puissance, le colosse aux pieds d'argile était à présent chancelant.


Dans le monde tangible, Vektor était essoufflé, tenant à peine debout face aux multiples assauts furieux de Punk, Redemption gisant dans son sang au milieux de la rue. Attaqué de toute part tant par le chasseur de prime que par l'image rémanente issue de son side steping, le géant posa une nouvelle fois le genou à terre.

-Toi qui vois, toi qui m'imagine en ce moment même -fit le cyborg d'un ton menaçant, le regard féroce semblant s'adresser à un interlocuteur invisible- Mon idéologie, celle de la décadence et du sophisme frappe ton monde et tous les univers, ma fin ici bas ne signifie nullement ma défaite. Tu me rencontrera prochainement et tu devras faire face à l'ennemi de l'humanité. Tout s'écroulera autour de toi et la destruction morale aura raison de ta civilisation pour des siècles. Es tu prêt à rencontrer la mort, le système que tu as semé? Trembles tu en me voyant dans ta glace?

Punk pensant que son adversaire délirait sorti un petit pistolet de sa veste et se dirigea vers le Raijin. Le chasseur de prime le pointa sur le front de l'impérator.

-Nanoplastique. Tu as réussi à mentir à un télépathe, c'est remarquable. -fit ce dernier sur un ton amical. L'attitude du cyborg avait changé du tout au tout en un instant comme s'il venait de recouvrer temporairement ses esprits.

-Je suis désolé Vektor, il le fallait. Fit Punk l'air attristé devant le sourire du colosse.

-J'ai vécu tellement de guerres, vu tellement de mort, j'ai assisté impuissant à la mort de ma mère patrie. J'ai failli à les protéger. -fit Adaméhev en regardant autour de lui, les immeubles de Cross bone puis l'immense Original City flottant dans les cieux. Il le faut, sauve mes derniers enfants, tous mes enfants... -Implora t'il toujours souriant et digne.

Quelques instants qui parurent durer des siècles s'écoulèrent puis une détonation retentit dans le noir. Le bruit résonna jusque dans le maya verse où les dimensions convergèrent, Néro et Phénix cote à cote firent face au démiurge affaiblit.

-Père est mort. Fit ce dernier comme abattu.

-Tu ne leur a pas laissé le choix fit le colonel. Par ta faute, l'homme qui devait répondre à mes questions a disparu. Je refuse de t'achever...Je te laisse à tes remords le temps de ton effacement qui ne devrai plus tarder maintenant.

Phénix ne disait mot regardant avec un mélange de sévérité et de pitié le transplan. Les deux hommes tournèrent les talons et empruntèrent un couloir les menant à l'extérieur du Maya verse. Le Nostradame mourant fut bientôt rejoint et épaulé par la famille de Mazer lui souriant. Bientôt la maison s'effaça et laissa place à une étendue blanche à perte de vue.

Bane Mathew baissa son bras ses cheveux longs recouvrant à moitié son visage. Neak et Skill relâchèrent leur emprise. Néro et Phénix reparurent aux cotés des combattants blessés. Le fantôme de Benjamin vit Neak pleurant silencieusement devant la dépouille de Vektor. Sydney Jones Goodlike avec ce qu'il lui restait de force pensait la blessure de John veillant à ce que ce dernier ne se vide pas de son sang le temps de l'intervention de ses nano machines.

La mort de l'impérator fut l'objet d'un deuil mondial. Néro voulu libérer son frère de sa présence choisissant l'oubli, Neak ne pu se résoudre à perdre ce jumeau qui plus que jamais faisait partie de son être. Il vécu le reste de sa vie aux cotés de son autre frère Kse.

L'agent S.J Goodlike après la dissolution du parti Nation Sécuritaires Unifiées intégra les forces d'intervention d'original city aux cotés d'un Skillfulthorn faisant figure d'élève.

La reine noire Hécathe devint une figure emblématique de la condition des molochs à travers le monde, son corps étincelant pouvait dit on être aperçu au détour d'une rue sombre de Cross Bone telle une créature de légende. Chacun savait alors que partout où irait la reine, son effrayant garde du corps Sebastian Basthenry ne serait jamais loin.

Punk continua de veiller sur le jeune John Carlos tandis qu'il luttait aux cotés de Steve afin de réhabiliter le serveur qui devait servir à unir les cyborgs et les préserver de l'ironie, concrétisant le vieux rêve de Vektor Adaméhev. Il espérait secrètement revoir un jour son ami Mickaël, même s'il ne devait s'agir que d'une copie et l'imaginait observant l'humanité et ses avancée depuis le monde des idées.

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