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 L'origine du dogme -chapitre dix huit-

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[TDA]Armageddon
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L'origine du dogme -chapitre dix huit- Empty
MessageSujet: L'origine du dogme -chapitre dix huit-   L'origine du dogme -chapitre dix huit- Icon_minitimeSam 28 Fév - 4:53

Un modeste spatio pod se posa non loin de la demeure d'un quinquagénaire, située dans les quartiers les moins huppés d'Original City. L'homme portant un petit sachet de provisions rentrait de son travail de documentaliste sans histoire et ouvrit la porte de son domicile. Manifestement de bonne humeur, il appela sa femme d'une voix enjouée.

- Chérie ? Tu es là ?

La voix de sa femme lui répondit faiblement d'un oui lointain.

Ouvrant les placards boisés de sa petite cuisine, il commença à ranger l'essentiel des provisions avec toujours autant d’énergie.

- J'ai profité de finir plus tôt pour faire quelques courses, je pense avoir une idée de cadeau pour la fête du gamin...

La porte du fond de l'appartement donnant sur la chambre conjugale s'ouvrit doucement, une silhouette observait l'homme occupé.

- Figure toi que c'est cette ordure de chef de service qui m'en a donné l'idée, tu sais, je t'ai déjà dit comme il aimait se venter des réceptions qu'il donnait avec ses amis m'as tu vu... -dit il parodiant exagérément la personne en question.

Ayant entendu la porte grincer derrière lui, l'homme au visage ridé, aux lèvres minces et aux yeux d'un noir profond se retourna tout sourire...Puis son regard se figea et son expression prit lentement celle de l'incompréhension la plus innocente. Un homme nu, un revolver en main le regardait. Sortant des toilettes, son complice également armé s'avança du fond de la pièce vers le fonctionnaire incrédule et le frappa de son magnum au visage. Le quinquagénaire s’effondra, sa tête heurtant le placard du haut dans sa chute, se retenant au buffet du bas. Sa main coincée dans l'un des tiroirs ouvert en ressorti lentement pour prendre appuis. L'homme nu s'avança vers lui.

- Du calme et du tact bordel de merde...Joshua, c'est ça ? C'est comme ça qu'elle vous appelle en tout cas...C'est une jolie femme que vous avez...plus jeune que vous, je me trompe ?

Un hurlement retentit de la chambre conjugale :

- Ne lui faites pas de mal!

Joshua Elder tourna sa tête vers l'agresseur, une expression de terreur peignant désormais son visage marqué par le coup qu'il venait de recevoir. Une peur morbide venait de s'emparer de ses entrailles

- C'est pas dans mon intention, pour l'instant, ni à toi, ni à lui! -répondit il à l'adresse de la femme, puis il regarda son propre corps avant d'ajouter : « Bon, là, j'sors de la douche...T'as parlé d'un gamin. Ou-est-ce qu'il est ? Il a quel age ?

Le fonctionnaire ne répondit pas tout de suite, fixant l'homme dans les yeux, le complice lui hurla :

- Répond!

Le nudiste leva les yeux au ciel et fit : « Fait pas attention, j'crois qu'il est juste un peu sourdingue, c'est pour ça qu'il gueule tout le temps ! »

Elder, troublé, perdant le contacte visuel répondit, balbutiant  de sa voix grave:

- Il a dix huit ans, il doit être à l'université...Il ne devrait pas rentrer avant quelques heures.

L'homme nu eut un petit rire tournant ses yeux vers son complice.

- Bien, ça me laisse le temps de faire un peu connaissance avec toi alors. Assied toi !

Il tandis une chaise à Joshua, ce dernier méfiant lui jeta un regard avant de s'avancer.



Nulle lumière au réveil de Sébastian, il ne savais pas même où il se trouvait. Les anti douleurs de ses nanos machines polymorphes faisant miraculeusement effet depuis son auto mutilation. Il n'avait pas encore à déplorer de mutations malencontreuses après l'auto-ablation de ses deux globes oculaires. Une voix féminine profonde et éraillée lui parvint comme sortie du néant :

- J'ignore comment un être aussi frêle que toi a pu avoir la force de commettre un acte aussi atroce...Le désir de survivre est il aussi fort chez tous les noëlistes ?

Il fallut quelques secondes à Basthenry avant de répondre, surpris de la sécheresse de sa propre gorge irritée. Il parvint à produire un son :

- ...Boire...

Tapie dans l'obscurité à ses cotés dans l'une des ruelles des bas fond de Cross Bone servant de QG aux molochs, Hécate observait le jeune homme allongé sur une vétuste paillasse. Une pluie fine retombait en gouttelettes sur le bandage du psychopathe qui la bouche ouverte cherchait à s’abreuver. La reine moloch tourna la tête à la recherche de l'un de ses congénères cherchant à exhausser le souhait du souffrant.

Sa soif étanchée grâce à une bouteille d'eau, la moloch vêtue de noir reprit :

- Il fut extrêmement facile pour nous d'envahir Original City il y'a quelques jours. Un informateur secret nous avait averti de l'arrivée en un point bien précis de l'un de tes co-religionnaire. Je m'étonne de l'aisance d'une bande de mutants proscrits à réaliser un tel exploit. Pour tout te dire, me demande tous les jours si notre venue dans la capitale n'étais pas un plan pour se servir de nous...Raison pour laquelle j'ai décidé de faire revenir le groupe ici à Cross Village.

- Tu veux savoir...Si les noëlistes ou autre grosse légume du NSU sont derrière tout ça ? Pourquoi ne pas l'avoir demandé à celui que tu as massacré ? Répondit Basthenry presque en chuchotant, goguenard et toujours aussi inquiétant même blessé.

Les yeux sans paupières de la jeune mutante se figèrent dans le vague.

- Ma vengeance, je le reconnais, est irrationnelle, je voulais qu'ils paient...Eux et l'armada ont pris la vie d'un homme qui m'était cher. Ils ont tentés de te tuer. Est-ce parce que tu deviens l'un des nôtres ?

Sebastian eut un petit rire et, le visage toujours dans l'ombre, répondis.

- Le Suisse a fait preuve d'un incroyable acharnement à vouloir m'aider tant qu'il avait besoin de moi. Un beau parleur...Quand j'en ai eu fini avec la tâche qui m'incombait, il m'a fait comprendre qu'aucun remède ne pourrait me préserver du sort qui m'attendait. Les polymorphes sont présent en moi, en infime quantité, mais suffisamment pour que je mute quand elle se seront répliquées. J'ai accepté la mort comme cadeau d'adieu de sa part, mais je refusait de mourir dans ces égouts. Ce que je cherchait avant tout, c'était appartenir à un groupe...J'ai compris que ma mauvaise nature rendrait cela impossible...

- Je peux faire en sorte que les nanos ne se répliquent pas trop vite, je ne peux en revanche pas les faire disparaître. En échange, je veux des réponses. Sais tu qui était l'informateur ?

- Le Suisse lui même pardi -répondis Basthenry riant à moitié- Il voulait la mort de Boos, je n'ai pas bien compris pourquoi d'ailleurs, il parlait de traîtrise et d'un certain Adaméhev...Quelque chose comme ça.

Le nom produisit un écho indicible dans l'esprit d'Hécate, elle sût à cet instant qu'une terrible menace serait à l’œuvre d'ici peu dans les rues de Cross Village, ce, sans même savoir de qui il s'agissait. Elle pris alors de nouveau la parole :

- Tu as parlé à deux reprise d'un suisse, de qui s'agit il ?

- Je dois t'avouer...Que je ne le sait pas trop bien moi même. Un petit homme glauque qui a certaines responsabilités chez les noëlistes. Il est dangereux en dépit des apparences et...Colérique. Je l'ai aidé à reprendre le pouvoir des mains d'un maboule appelé Cornaf qui prétendait être le boss. C'est tout ce que je peux te dire. Je suis un membre très récent même si je suis en pourparler avec eux depuis des années, c'est pour ça que le Suisse m'a demandé de faire tout ça.

- Alors, il est leur chef maintenant ?

Basthenry mis un moment avant de répondre :

- J'crois pas, avec eux, c'est compliqué, j'ai cru comprendre qu'ils changeaient de patrons régulièrement.

- Laisse tomber -interrompit Hécate- J'ai vu que tu portais toujours un exosquelette...Je veux un protecteur pour tous ces gens. Je ne peux assumer pleinement ce rôle, mes pouvoirs sont limités, je ne suis pas une combattante...Accepte tu de nous venir en aide ? Tu cherche un groupe...Le nôtre pourrait avoir besoin de toi !

Basthenry resta un moment silencieux, puis répondit :

- Tu crois vraiment que je peux encore me battre ? Je me suis entièrement bousillé le nerf optique...A supposer que je le veuille, pour réparer ça, il me faudrait du matos et un bon nano chirurgien. J'ai pu me démerder en taule avec un noëliste, mais, j'pense pas qu'ils m'aideront à nouveau. Qui plus est, je n'ai jamais protégé qui que ce soit. Je parie que tu ne sais rien de moi...De ce que j'ai dû endurer...Et de ce que j'ai fait subir...A des femmes plus jeunes que toi.

La reine Moloch au visage brûlé et inexpressif le scruta un moment.

- J'ai...

- Tais toi...Je ne veux rien savoir pour l'instant. Concernant tes yeux, nous allons t'aider à développer tes autres sens en attendant d'avoir mieux, parfois, certaine mutations se développent en cas de nécessités. Elles sont aléatoires, mais, il semblerait que nous soyons plus ou moins tous destinés à devenirs des prédateurs, il se pourrait que tes nano polymorphes règlent la question. Concernant tes actes, je te jugerai quand tu aura terminé ta mission, alors, nous déciderons de ta survie ou de ta mort. Pour l'heure, je peux ralentir ta métamorphose. Les premiers symptômes ne devraient faire leur apparition que d'ici quelques semaines, cela pourrait t'aider à faire la transition dans ton esprit. Un lux que beaucoup ici n'ont pas eu...Mais, ne t'y trompe pas...La molochite est irréversible et évolutive. C'est peut être difficile à imaginer, mais, un jour tu finiras comme moi, comme nous.

- Ca fera l'affaire alors. Je...Je dois te dire...Le Suisse est un genre de nihiliste, il cherche à faire le plus de victimes possibles. S'il s'est allié à l'Armada, il n'est peut être pas très prudent de s'opposer à tout ce petit monde frontalement et sans alliés si tu vois ce que je veux dire... La vengeance, pourquoi pas, mais, si tu veux t'en sortir vivante, il va falloir changer de méthodes, ou courir pour ta vie.

En cet instant Hécate revit la silhouette de ce monstre difforme aux lunettes noires penchée sur elle alors qu'elle était la proie des flammes dans cette obscure salle d'opération. Elle ressentit à nouveau la manière dont il avait pénétré son esprit et lui avait révélé ses plus malsains projets malgré lui. Il lui était d'ailleurs difficile de reconnaître que ses talents de meneuse d'homme ne lui étaient apparus qu'après ce contacte télépathique douloureux. Il lui apparaissait hélas possible que d'autres traits de personnalité ait pu déteindre sur elle, tel que la jouissance ressentie au moment de donner la mort à autrui. Elle revit alors le sourire candide et dentu de ce noëliste arachnéen partant sans colère, aucune, épanchant la dette de ses congénères de son sang, sans broncher. Elle eut un pincement au cœur.

- Si je veux m'en sortir vivante... -Répéta Hécate lentement.


https://www.youtube.com/watch?v=SHqo2FDJSU0 « Si tu veux t'en sortir vivante...- thème de la dualité Hécate/Basthenry- » Paroles vf : http://www.paroles-musique.com/traduction-Three_Days_Grace-Get_Out_Alive-lyrics,t20471



A peine remis de la cérémonie mortuaire suivi de l'expulsion de la dépouille de Kenshin dans l'espace, John Carlos alias Redemption semblait pensif à bord du vaisseau « Nautilus », QG du Metal Fox. Sans nouvelles de Punk depuis leur dernière communication, il avait dû encaisser coup sur coup la mort de Boos sacrifié afin d’empêcher une guerre entre les autorités terriennes et le gang pirate et la nouvelle de l’inéluctabilité d'un conflit à échelle universelle. L'archange lancé, la population semblait devenir folle à présent, sa mère était elle seulement en sécurité ou avait elle grossi les rangs de ces masses ultra violentes?A présent face à Snake, le chef pirate sur son trône de la salle principale, il pris sa décision.

- Je dois découvrir le fin mot de cette affaire...Mettre ma mère en sécurité si je la retrouve...Je dois aussi trouver Punk et aider les survivants.

- Es tu sûr de vouloir partir seul ? Il y'a une alternative à ça. -Grommela l'homme à la chevelure grisonnante et à l'impressionnant exosquelette noir.- Jamais je n'ai vu peuple plus asservi que celui de la terre. La situation est pire que jamais, je ne connais rien de comparable y compris sur les mondes que j'ai visité. Cette planète ne trouvera jamais la paix, et si d'aventure le peuple venait à s'en remettre, ce ne serait que pour réagir toujours plus excessivement et mettre en place un nouveau genre de dictature...Plus insupportable ou à peine meilleure que la précédente.

- Tu as certainement raison, mais, que propose tu ?

- Prend les gens qui te sont chers, partons ensembles et je vous amènerai là où les choses ne se sont pas encore trop dégradées !

- Snake...Tu me propose de fuir...Mais il n'y a aucun moyen d'échapper à une guerre stellaire! Tu l'as entendu toi aussi. Si Elder venait à être tué, les Divers Planètes réagiraient...Et d'autres s'activent en ce moment même. Les PMC sont en route, ce qui constitue déjà une violation du traité ! J'ai de bonne raisons de croire que Punk sait des choses que nous ignorons et qu'il est en train d'essayer d'enrayer la situation au moment où nous parlons. Il pourrait avoir besoin de moi !

Le chef pirate poussa un long soupire.

- Soit, je ne peux t’empêcher de partir...J'espère seulement que tu as raison de croire en ce chasseur de prime, réputé pour être le pire de tous...

- J'ai passé un certain temps avec lui, je sais comment il fonctionne, il ira jusqu'au bout si ses amis sont menacés. C'est quelqu'un de loyal et fort.

- Bien...Alors, de notre coté, nous irons au devant des PMC. Nous pourrons peut être les arrêter ou les ralentir un peu le temps que vous trouviez une solution.

John stupéfait répondit :

- Non, c'est du suicide, il n'y aura pas qu'un seul vaisseau, c'est vraisemblablement une flotte qui vous attends !

Devant la réaction du jeune homme, Snake eut un sourire bienveillant.

- J'en ai parlé aux autres membres...Ils sont d'accord ! Si quelque chose venait à m'arriver, Wolf prendrai le commandement et puis, nous n'en sommes pas à notre premier abordage.

- Vous n'êtes pas obligés de faire ça...Partez tant qu'il est encore temps, prenez des survivants avec vous et fuyez les flammes le temps que nous réglions le conflit!

Snake eut un rire franc :

- Tu ne veux pas fuir et me propose de partir lâchement comme un couard, tu me demande de faire de l'humanitaire ? Je ne suis pas un héro, je ne l'ai jamais été, laisse moi m'occuper de ça et tâche de faire de ton mieux pour empêcher ce monde de partir en tas de cendres !

Profondément ému, John conclut :

- Snake...Tenez encore un peu, je vous en prie... -Avant de partir précipitamment vers la salle des capsules de secours suivi du regard par le chef pirate.

La capsule fut éjectée du vaisseau resté en orbite de la terre et pris la direction du ciel de jade. Tope vêtu de son habituel costume de dandy et de son monocle fit irruption dans la salle du trône, Snake se dressa.

- Alors, il est parti... fit Tope.

- Il a pris sa décision, comme nous tous. Tu as lancé l'appel ?

- Oui, les autres viendrons.

- Alors, dis à Guilloz de lancer les moteurs, les PMC ne sont pas du genre à discuter, nous partons en guerre.

Tope acquiesça solennellement et pris la direction de la salle des machines laissant Snake seul, pensif.



Mickaël Mazer dit MickMaz se tenait au milieu d'un tas de cadavres sanguinolents les griffes sorties devant son visage. Il avait visiblement été victime d'une attaque de fous possédés par les ombres. Les ayant réduits en charpie, ses yeux bleus exorbités se fixèrent au loin comme s'il venait de reprendre connaissance, il disparu en straffant. Il reparut à plusieurs kilomètres de là appuyé contre un mur, tenant son front entre ses mains. Ces derniers jours les conflits semblaient s'être intensifiés et deux camps se profilaient : les fous et un groupe de résistant au moins aussi nombreux mais semblant ignorer la douleur ou même l'affect.

- Ca va devenir de plus en plus compliqué de sauver nos miches sans tuer d'innocent Mickaël...Sans vouloir te mentir, je pense que les choses deviennent de plus en plus excitantes ! Dit Kernel son monstrueux alter ego riant à moitié.

En proie à de véritables migraines, Mickaël résistait à ce qui lui semblait être une tentative d'assimilation de sa personnalité par Kernel. Son manteau blanc de nano chirurgien était d'une saleté épouvantable à présent, maculé de sang et de crasse, les symboles d'espoirs qu'il représentait semblaient à présent bien loin. Ses lunettes rayées et partiellement brisées surplombaient une barbe épaisse et broussailleuse. Cela faisait maintenant plusieurs semaines qu'il parcourrait les rues flamboyantes d'Original City, errant sans but, tuant quiconque s'opposait à lui, tentant de survivre.

- Tu nous fais tourner en rond dans ce quartier depuis un temps que je serai bien incapable de calculer maintenant...Qu'est-ce que tu cherche ? Tu veux mourir des mains de ces malades mentaux ? Lui répondit douloureusement Mickaël.

- Évidement... -Mick retint sa respiration- ...Que non. (l'homme semblait à présent déçu et soulagé à la fois). Regarde autour de toi. Tu ne reconnais pas ce quartier ? Tu en a rêvé pendant des années pourtant, pouvoir l'arpenter comme autre fois, te dirigeant droit comme un homme respectable vers l'accomplissement de ta juste vengeance !

Un frisson parcourra l'échine de Mazer qui leva la tête, il vit un haut building.

- Le siège du NSU...Tu veux tuer Elder ? Crois tu seulement qu'un homme seul ait commandité cette histoire sordide? Aucun politicien ne voudrait être mêlé à ce bourbier et cet...Homme de paille ne peut être responsable de toute cette folie. Le détruire ne nous enfoncera que plus dans la tourmente ! Dit il comme paniqué.

- Mickaël...As tu oublié ce que lui et son parti ont fait à ta famille ? -Il revit le sourire de ses deux enfants- Il vous a anéantis. Depuis lors, tu as toi même tué tous ses lieutenants les uns après les autres...-le chant triste de sa fille resta gravé un moment dans son esprit- Ne crois tu pas qu'il sois grand temps d'achever le vieil homme resté depuis lors sans amour propre, comme un ours blessé dans sa tanière? Faisons le, ensemble !

Las, éreinté par le manque de sommeil, Mickaël lui répondit :

- J'irais à sa rencontre, pas pour le tuer, mais parce que j'en ai besoin...Je veux lui parler et connaître la vérité.

- Oui...Faisons cela ! fit Kernel jubilant. Tu connais je crois le chemin. Ce ne sera pas facile d’accéder à la tour. J'ai fait un peu de reconnaissance pendant tes errances, elle est gardée par des fous, mais, nous devrions y parvenir malgré tout en nous mêlant au groupe qui les combats. Ce pourrait être notre dernière ballade ensemble, n'y a t'il rien d'autre que tu veuille faire avant de partir ?

Piqué par le chagrin, Mickaël lui répondit :

- Non...J'ai perdu tout ce que j'avais, finissons en...Je te fais confiance pour cela.

L'homme se mis péniblement en route.


Joshua Elder assis face à l'homme nu le retenant captif n'osait dire le moindre mot ni même le regarder dans les yeux. Ce dernier le regardait sans ciller, il finit par élever la voix :

- On m'a envoyé ici pour te garder sous la main, en attendant d'avoir de nouveaux ordres. Je sais pas trop ce qu'ils te veulent mais on dirai que ta carrière prend un tournant un peu trop avantageux.

- Quoi ? Ma...Carrière ? -répondit Elder, toujours sans le regarder, riant nerveusement- Écoutez, je crois que vous vous êtes trompé de type, ma carrière comme vous dites, est au point mort depuis au moins trente ans. Il n'y a pas d'avenir dans mon travail, croyez moi, je ne suis qu'un simple scribouillard, je hais ce job, et comme vous probablement, je hais mon patron. -Il osa alors un regard vers son interlocuteur, se voulant plus persuasif- Cet endroit, ma maison, est à peu près la seule chose qui me maintienne encore en vie, je me bat pour que ma merveilleuse épouse et mon fils ne manque de rien. Si c'est une question d'argent, je vous donnerait tout ce que je possède, c'est à dire une montagne de crédits impayés et des huissiers...Surtout eux ! Est-ce que je peux seulement parler à ma femme?

L'homme coupa court :
- Nan, je regrette, et c'est pas une question de fric, je suis grassement payé pour ce que je te fait subir. Y'a rien que tu puisse faire pour qu'on dégage, à part attendre. Tu m'a l'air d'être un vieux plutôt cool...Mais je peux rien pour toi.

Joshua s'effondra sur sa chaise avant de répondre :

- Et vous n'avez pas la moindre petite idée de ce qui nous attends ? Si vous me disiez de qui il s'agit, peut être que je pourrai vous faire gagner du temps en suggérant ce qu'il attends de vous.

L'homme eu un sourire puis il fit :

- Nan, ça marche pas comme ça. De toutes façons, j'ai pas vu le gars qui m'a eu au tel, c'était vraiment bizarre d'ailleurs.

- Bizarre comment ?

- Y'avait comme des interférences et plusieurs voix trafiquées qui parlaient à tour de rôle, bref, mon patron à une dette envers ces types qui m'envoient faire leur boulot. Tu me suis? C'est tout ce que tu as besoin de savoir !

Posé sur la table non loin d'eux, un visioholograme se mit à émettre une sonnerie. L'homme nu se dressa sur son séant, il prit un air grave. -C'est l'heure... fit il. Se levant, il partit consulter le message. Son complice, visiblement de plus en plus nerveux regarda l'homme s'éloigner puis il revint à Joshua, ce dernier le dévisageait comme pour le jauger ayant quelque peu gagné en assurance. Ainsi que l'avait décrit le tortionnaire, le message enregistré contenait une multitude de voix : homme, femme et même enfant énonçant la marche à suivre et ce, sans diffuser la moindre image.

- Nouvelle ordre, finissez en avec la femme et le fils, ils doivent disparaître, ne touchez pas à Joshua.

Ainsi le court message s'interrompit plongeant la pièce dans le silence. L'homme nu se retourna vers Joshua poussant un soupir, il dit :

-Navré vieux... -avant de partir vers la chambre où se situait la femme captive du fonctionnaire.

-Attendez... -hurla Elder dans la panique- Qu'est-ce que vous comptez faire ? Vous n'allez pas faire ça... -Il tenta de se relever, mais fut immédiatement stoppé par le complice qui fit mine de se lever lui aussi.

Sans même lui répondre, l'homme pris sur le meuble du fond son couteau et s'enfonça dans le couloir menant à la chambre conjugale. Il ouvrit la porte puis la referma lourdement derrière lui dans les cris de peur de l'épouse.



Néro en compagnie de Kse-Bone, l'immense cyborg difforme encapuchonné et de Spirit firent irruption dans le QG du Movement For cyb-O-rgs. Les locaux avaient littéralement changés : agrandis de plusieurs kilomètres de couloirs et de plusieurs centaines de mètres de largeur. Arpentant l'un d'entre eux, il fit à l'adresse de Spirit :

- On a refait la déco ? C'est la nouvelle lubie de Raijin? C'est à croire que tout le monde deviens dingue en ce moment. Bon sang, je ne savais même pas qu'il y'avait autant de place dans les sous sols de la ville. A force de creuser, on va bien finir par se retrouver sur le continent Chinois de Cross... -Il s’interrompit entendant un véritable vacarme dans l'une des pièces sécurisées près de lui.- Qu'est-ce que c'est que ce...

Benjamin dit Néro ouvrit la porte dans un bruit de cliquetis mécanique à peine audible dans ces circonstances. Ce qu'il vit à l'intérieur lui fit écarquiller ses yeux verts à pupille de chat. Plusieurs centaines de personnes se trouvaient sur des lits de camps. Arrivant par sa gauche, une immense silhouette drapée de noir au pas lourd de ses bottes de sécurité vint à sa rencontre. L'homme au crane chauve recouvert de tatouage tribales et répondant au nom de Raijin lui dit d'une voix forte :

- Tu as fait vite. C'est l'une des salles réservées aux survivants de Cross Village.

N'arrivant pas à se faire entendre, Néro indiqua une salle lointaine du doigt invitant le géant à venir discuter au calme. Une fois protégés du bruit, l'ancien membre du FOX repris :

- Que font ils ici ? Tu fais dans l'humanitaire ? J'ignorai ! Tu sais que ces gens détestent les cyborgs pourtant !

- Détestaient...Ce n'est plus le cas. -Répondit le cyclope du Mofo de son habituel ton rassurant, souriant paisiblement.- A présent que leur gouvernement les a abandonnés, nous sommes devenu leur seul rempart contre la barbarie.

- Je vois...Et comment ont ils sût qu'ils pouvaient avoir confiance en nous ? Et surtout, comment l'ont ils cru ?

Le sourire de Raijin s'accrut encore d'avantage.

- Ce fut un travail de longue haleine. Tout d'abord, il me parut évident que l'archange lancé dans la ionosphère par le NSU n'avait pas pour unique but de servir les intérêts communs de notre bonne vieille Pangée économique. Je me mis alors en quête de découvrir quel était son système de défense, ou plutôt d'attaque, puisque l'analyse de sa structure extérieur n'a révélé aucune arme. L'objet se contente de rester en orbite géostationnaire sans manifester la moindre activité. J'ai donc effectué des tests plus poussés et c'est alors que les ombres sont apparues, comme en réaction... Prenant possession du corps des civils afin de les pousser à commettre des exactions partout à travers le monde. Je sût presque instantanément qu'il s'agissait de l'Archange, car aucun autre phénomène de ce genre n'a pu être observé par mes contactes sur la population des divers planètes.

- Tes...Contactes ? Laisse tomber, tu veux donc dire que ces ombres sont générées par ce machin dans l'espace ?

- Il y'a quelqu'un ou quelque chose à l'intérieur de cette machine. Ses parois semblent également constituées d'un matériaux impénétrable à cette distance par mes drones de surveillance et mes satellites.

Néro fut littéralement ulcéré :

- Tu as des satellites là haut ? Mais à quoi est-ce que tu joues ?

Pour toute réponse et avant de continuer, Raijin marqua une légère pause, comme amusé par la candeur de sa propre création, tel un père face à son propre enfant.

- Ce qui est sûr néanmoins, c'est que l'appareil émet des fréquences psychiques dites ESP, au moins cent fois plus puissantes que les tiennes. Selon mes observations de ces derniers mois, un seul événement pouvant s'apparenter à l'apparition des ombres à eu lieu : l'auto destruction du Black Raiden. J'ai effectivement pu trouver des similitudes entre les ondes produite peu avant leur mort et celles produites par l'archange.

- Tu penses...Que la chose qui les a forcés à s'entre-tuer est peut être à l'intérieur ?

- Je ne fais aucune supposition. Je me suis contenté d'agir avant de voir le même scénario se reproduire à grande échelle !



« Roulroul » le hacker en proie à ses terrible migraines, portait à sa bouche son verre d'eau. « J'ai introduit notre drogue d'intronisation cyborg dans les conduites d'eau potables de Cross Village, seul source accessible pour nous via l'un de nos agents dormants, ce qui explique que le nombre de contaminés soit à ce point catastrophique à Original City. Seul un isolant mental aussi puissant pouvait les sauver » puis le mal disparut presque aussitôt. Le jeune homme venait de constater la validité des thèses avancées par les internautes quant à l'eau courante, seule capable d'endiguer le problème d’interférence mentale des ombres. Il en resta médusé.


-Une fois fait, le camps des survivants devint le camps des résistants. Tes multiples actions à l'encontre des contaminés ne sont pas passées inaperçues, elles furent accueillies favorablement par la population immunisée de par leur non violence et leur altruisme. Ils vinrent à nous grâce au bouche à oreille et aujourd'hui, nous préparons la contre offensive !

- Alors...C'est un massacre que tu veux ? Tu sais qu'il nous suffit de détruire l'archange, alors pourquoi une contre offensive ?

- Détruire cet engin ne signifie pas obligatoirement la rémission des atteints et ne sera peut être pas aussi simple que tu le pense. Nous avons affaire à autre chose que du nano plastique. Notre seule réplique possible est l'E Erixa que nous avons en notre possession mais son armement est obsolète. L'envoyer simplement muni d'une intelligence artificielle de pilotage et ou de combat ne nous garantira aucunement le succès de l'opération. Il nous faut un pilote doué de capacités exceptionnelles pour le manœuvrer.

- Doué de capacités ESP...Ose me dire que tu m'a dotés de ce tout nouveau générateur par hasard...Depuis combien de temps es tu au courant ?

- L'archange est un fait récent, « deux cent quarante huit » en revanche, est un vieux projet dont tu ne soupçonne même pas les origines...Je t'ai effectivement attribué ce module dans l'espoir de te voir un jour contrer cette menace programmée par le NSU. La procédure ne fut pas sans risques, tu ne fut d'ailleurs pas mon premier essai...Le corps du premier cobaye fut détruit dés la première utilisation de ses nouvelles capacités. Seul un membre de ton unité deux cent dix dispose d'une matrice génétique viable pouvant supporter ce module.


Un homme au crane rasé couvert de cicatrices tentant de soulever un objet par la force de sa pensé fut pris de violentes douleurs. Son visage se tordit puis il s’époumona avant que la peau de son corps ne se fissure et qu'il n'explose dans un halo d’énergie bleuté diffusant des gerbes de sang de pars et d'autres de la salle où se déroulait l'expérience. « Je dû alors lui reconstituer son corps en urgence et tant bien que mal en dépit de ses revendications suicidaires. » La tête du garçon, défigurée et reliée par de nombreux câbles ne pouvant bouger, seuls ses yeux permettait d'avoir une vague idée de la peur qu'il ressentait. « Chaque fois que je régénérait son corps, il se mutilait à nouveau, je fini par lui concevoir un ersatz d'organisme de combattant certes difforme, mais indestructible ou presque cette fois. » Un énorme cyborg vêtu d'une robe à capuche et d'un bras tentaculaire sorti de la salle d'opération, sans un bruit regagnant ses quartiers. « Il semblerait que les accélérateurs neuraux, drogues très en vogues à cette époque dans l'armée aient été responsables de son état de fragilité mentale. »


Les yeux de Néro lentement remontèrent vers Raijin. Une expression de terreur s'illustrait sur ses traits, il venait de comprendre...

- Kse... -Il tourna la tête vers le monstre qui avait autrefois été l'un de ses compagnons d'arme sur Megiddo Prime. Malgré toutes ces années de service dans le même commando, il n'avait pu le reconnaître. Ayant vécu avec lui plusieurs mois de sa vie de cyborg, œuvrant avec lui au cours des opérations anti contaminés, jamais il n'avait pu ne serait-ce qu'engager le dialogue avec cette étrange créature.- Qu'est-ce que tu lui a fait ?

- La même chose qu'à toi...Mais la technique n'était malheureusement pas encore suffisamment au point à cette époque.

- Tu es complètement fou...

- Ne raisonne pas de manière binaire...Si cette expérience avait fonctionné, nous aurions pu mettre le spécimen deux cent quarante huit en échec. Ce, avant même que ses créateurs ne le jugent opérationnel et ne tentent de reproduire ses résultats à plus grande échelle ! Je suis le premier attristé par le sort de Kse, il est littéralement mon fils, tout comme toi et je le considère comme l'une des premières victimes inévitables de cette guerre .

Désespéré, les larmes aux yeux, dissimulant son regard à Kse afin qu'il ne voie rien, il repris :

- Foutaise, qu'est-ce que tu attends de moi ?


Une machine géante se trouvait dans un hangar du Mofo des bruits sourds s'en échappant « J'attends que tu monte à bord de l'E-Erixa et que tu utilise tes pouvoirs pour le diriger. Une fois là haut, je veux que tu détruises l'archange. » Néro répondit : « Si je le fait, vous n'enverrez personne pour tuer tous ces gens manipulés dehors... »


Le visage froid au sourire solennel de Raijin répondit calmement : « je promet à condition d'avoir des résultats. » Nullement rassuré, Néro acquiesça. « Je le ferai... »

- Toutefois...Je ne peux t'envoyer là haut sans te mettre en garde, il se peut que la manœuvre épuise totalement ton corps. L'E-Erixa n'agit pas comme un amplificateur, seulement comme un cataliseur qui exploitera toute ton énergie psychique. Il se peut que ton voyage sois sans retour.

- Tu aimerai espèce de salop... Fit Benjamin le regard emplit de rage cette fois .

Le visage du géant sembla s'attrister puis il répondit d'un laconique : « Non. »

- Pourquoi ne pas simplement le déloger de son orbite et le laisser flotter dans l'espace à la dérive, si ce n'est pas ce que tu cherche ?

- Les puissantes ondes de l'archange lui permettraient d'être néfaste à la terre à plusieurs années lumières de distances. Ceci, à supposer que les ombres ne se soient pas imprimées dans notre plan de réalité et donc ne soient indépendante de leur émetteur. Dans ce cas, nous n'aurions qu'à nous débarrasser des infectés actuels, mais cela ne sauverai pas les habitants des divers planètes qui seraient livrés à eux mêmes...

Néro sembla lutter pour garder contenance puis dit à l'adresse de Kse: « Après des années d'errance, je fini par retrouver notre père et voilà que celui ci veut déjà m'envoyer vers la mort...Qu'il en soit ainsi...Préparez l'engin, je pars. »

Il tourna les talons et quitta la pièce laissant dans l'ombre Raijin, Spirit et Kse, silencieux. Le cyclope du Mofo fit à l'attention de Spirit :

- Pars à la recherche de la reine noire, fais le discrètement. Les molochs pourraient nous être d'un grand secours en cas d'échec de Néro. Nous sommes plus fort que les contaminés, mais ils sont nombreux...

Spirit acquiesça et disparu, se téléportant en quête de la l'accomplissement de sa nouvelle mission.


Dans la salle bruyante des survivants se trouvaient assis dans un coin Steve et Youri. Le « zero » semblait vif, regardant en tout sens. « Yourimagic » scrutait sa main tandis que son ami l'apostrophait :

- Mais qu'est-ce que tu regarde comme ça depuis tout à l'heure ?

- Ma main. Répondit Youri d'une voix atone qui le caractérisait.

- Ça je le vois bien gros débiloss, je vois que ça depuis tout à l'heure, on voit même pas ta tronche. Maintenant, tu veux bien arrêter de jouer ton mec trop spirituel et m'expliquer ce qu'il se passe ?

Le regard neutre de Youri se leva vers Steve, ce dernier eut un étrange frisson.

- Tu ne le sent pas encore ? -fit Youri presque machinalement-

- Mais de quoi tu parles ? Je sens rien...Enfin, si, ça pue, on est tous enfermés ici depuis des jours.

- Au début, je ne m'en suis pas rendu compte, quand on s'est sorti de cette planque infestée de toiles d'araignées, tout ce que je ressentait, c'était la faim, une horrible faim et la soif.

- M'en parle pas, quand tu m'a sorti de là, j'en pouvais plus...J'arrivai à peine à marcher !

- Puis, y'a eu ces putains de migraines qui ont disparu avec le reste quand on a commencé à se rétablir avec les vivres qu'on a trouvé dans l'abri. Mais...Depuis qu'on est ici...Plus rien. Je n'ai plus la moindre sensation, le moindre sentiment. C'est comme si mon âme avait foutu le camps.

Steve resta la bouche entre ouverte, un sourire finit par s'y dessiner révélant ses dents blanches.

- Là, tu commence franchement à me foutre les boules, tu parles comme un zombie...A bien y regarder, j'crois même que t'as des cornes qui commencent à pousser. C'est ça ! Tu deviens un moloch ! Bientôt les gens te verrons arriver avec une tronche comme ça. -Steve se mit à plisser à l'aide de ses mains la peau de son visage lui donnant un air de parfait ahuri bougeant les yeux dans toutes les directions.-

Mais la réaction de son ami le mis mal à l'aise. Essayant de ne pas peiner Steve, Youri tenta un sourire et celui ci n'avait aucune saveur. Le jeune homme ressemblait à un parfait automate. Le magicien sortit une lame de couteau de son manteau, le zéro devint livide.

- Qu'est-ce que tu fous, à quoi tu joue ? « Lui demanda t'il paniqué. »

Youri posa son autre main au sol continuant de fixer Steve.

- Mec...Fait pas le con...T'es pas aussi débile que ça...Quand même pas !

Youri leva la lame.

- Stop...Putain, STOP !

Avant de l’abattre dans la paume de sa main.

La lame se planta, le sang saigna abondamment. Steve fit un bon, hurlant et attirant l'attention des autres personnes semblables à des vaches regardant les camions passer. Pas le moindre signe d’affect ne fit son apparition sur le visage de Youri. Celui ci au milieu de la bouilli de chair coupée avait obtenu la confirmation de ses doutes. Le couteau ne s'était pas véritablement enfoncé, il avait coupé la peau, mais s'y était arrêté, aucun ligament ne semblait endommagé. Il leva la main et la lame retomba d'elle même sur le sol ensanglanté. La main sur le front, Steve pris une grande inspiration.

- Espèce de connard...C'était encore un de tes tours à la mords moi l’œil !

Youri répondis d'un laconique : « Non. » puis il se leva et parti se fondant dans la foule laissant Steve visiblement perturbé pas la scène qui venait de se produire. Il se pencha et imbiba son index d'un peu de sang afin de le sentir. Il sût alors qu'il ne s'agissait pas d'un tour de magie. Les yeux écarquillés il se rendit compte qu'il venait de perdre son ami de vue.



Redemption n'attendit pas que sa capsule atterrisse avant de provoquer l’éjection automatique du pilote. Déployant ses ailes, il parcouru alors les cieux au dessus de ce qu'il reconnu comme étant le quartier de son enfance. Anciennement, l'un des plus malfamés de Cross Village aux allures de cités ghétos. Certains lotissement étaient littéralement en flamme, il se posa sur une corniche non loin de ce qu'il pensait être son ancienne maison. La couleur vive des incendies lointains se reflétait sur son exosquelette tandis que la peur mêlée à une profonde mélancolie commençaient à s'emparer de lui.

Il repris son envol puis atterrit devant chez lui. La porte semblait avoir été fracturée, le cœur battant, il la poussa et vit à l'intérieur plusieurs douilles de balles répandues sur le sol ainsi que des impactes sur les murs. Dans le salon où se trouvait il y'a quelques mois encore sa mère Skillfulthorn et Phénix, il vit des corps gisant et un homme veillant auprès d'eux comme pleurant leur mort. Lorsque John l'appela, l'homme, comme fou, se rua sur lui un couteau à la main. Redemption straffa un court instant puis lui fit une clé de bras le désarmant. Réapparaissant, il continua d'appliquer une pression sur l'articulation tout en demandant rageusement:

- Qu'est-ce qu'il s'est passé ici ? Qu'as tu fait à la femme qui habitait cette maison ?

L'homme se contentant de bouger dans tous les sens ne répondit pas. John relâcha son emprise puis le possédé se rua à nouveau sur lui. L'homme volant le saisit alors à la clavicule à l'aide des griffes puissantes de sa main gauche et le plaqua contre un mur, il défonça la cloison de son bras droit dans un grand fracas puis le ressorti montrant à son captif sa main griffue couverte de plâtre.

- Je répète...Où est passé la femme qui vivait ici ? Parle espèce d'ordure !

Bientôt, les griffes s'enfoncèrent dans la chair du fou qui ouvra la bouche, comme pour hurler, sans y parvenir. Il secoua la tête, son visage exprimant à présent la peur et la douleur. Redemption sortit alors ses griffes ensanglantées de l'assaillant qui retomba sur le sol, protégeant son visage, comme implorant pitié.

- Muet ? -Se dit il à lui même.


Ressortant de la maison sans avoir trouvé qui que ce soit d'autre, il se mit alors en quête de trouver Punk. Au bout de quelques instant, il se demanda si les douilles de balles n'étaient finalement pas celles de l'une des armes du chasseur de prime, bien sûr, cela était peine perdu puisque les armes employées étaient chaque fois différentes. Il aurait essayé de sauver sa mère, peut être en vain et aurai tué plusieurs fous. Il espérait alors que rien n'était arrivé à l'un ou à l'autre. Le dernier homme hormis lui à sa connaissance à avoir vu Punk était le Suisse.

L'option de retourner dans le repaire des noëlistes, sur leur terrain, lui semblait suicidaires compte tenu de la versatilité de leurs tempéraments. Il n'avait par ailleurs plus cette fois ci le soutiens de Bane Mathew dit Punk qui semble t'il était l'un des seuls hommes capables de tenir en respect la plus redoutable bande de nano chirurgiens psychotiques de Cross Bone. A leurs yeux, son exosquelette n'était rien, leur pouvoir de nuisance se situant à l'échelle de l’atome. C'était pourtant là son meilleur plan afin de localiser un chasseur de prime réputé pour n'être trouvable qu'à la condition express qu'il veuille être trouvé. Il pris alors son envol dans le but de capturer au moins un noëliste à qui soutirer des informations.



Joshua se tourna vers le jeune complice aux yeux exorbités, comme pris de terreur.

- Vous...Écoutez...Comment vous appelez vous ? -balbutia Joshua précipitamment-

- B...Brandon...Nan, Jrock, PUTAIN FAIT CHIER...QUEL CON !

Sans tenir compte de l'état de panique du braqueur, Elder repris :

- Ca va aller, tout ira bien, vous n'allez pas laisser faire ça, n'est-ce pas Jrock ?! -le fonctionnaire sortit de sa manche sous la table un couteau qu'il avait dissimulé tout ce temps lors de sa chute dans la cuisine.

Contre toute attente, le garçon jeta son arme sur la table et dit : -C'est bon, j'veux plus être mêlé à ça...Démerdez vous avec ce taré!- avant de se lever et de sortir de la maison en courant.

Littéralement surpris, Joshua ne mis pas longtemps avant de lâcher le couteau sur le sol et de se saisir du pistolet. Se levant, il partit en direction de la chambre devenue bien silencieuse. Il ouvrit la porte à la volée puis tint en joue le nudiste. Il se tenait accroupi sur le lit du couple, il leva la tête permettant au désormais veuf de découvrir son visage de bourreau tâché du sang de sa victime égorgée, une trentenaire à la chevelure blonde et bouclée. La peau blanchâtre de la femme semblait figée dans une expression de peur, ses bras et jambes étaient attachés aux pieds de son lit. Joshua eut un sursaut étrange puis il poussa un cri déchirant baissant son arme. Le tueur se dressa doucement et dit sur un ton apaisant.

- Navré...Il fallait que je le fasse, on en a parlé tous les deux tout à l'heure...Je n'avais rien contre elle et elle n'a pas souffert. C'était juste...Le boulot.

Joshua en larme continuait de sangloter bruyamment, la fixant la main sur la bouche. Son visage aux joues ruisselantes se tourna ensuite vers le nudiste rouge sang.

- Donne moi cette arme l'ami. C'est Jrock qui te la filée ? Je savais que ce p'tit avait les nerfs fragiles. J'lui en veut pas, ce boulot est vraiment horrible parfois...

Elder cribla brusquement l'homme la main tendue de cinq balles. Avant même de ressentir quoi que ce soit, le tueur afficha une mine surprise. Il regarda les impactes sur son torse nu. Les balles à l'entrée avait creusées de minuscules trous et à leur sorties des blessures bien plus larges dans le dos tâchant lestement la tapisserie. L'homme titubant se heurta au mur déjà tâché et eu une quinte de toux, des bulles ensanglantées écumèrent de sa bouche et l'expression de ses yeux changea de la surprise à la fureur. Choqué de n'avoir tué l'homme dés la première salve et effrayé à l'idée d'une possible riposte, Joshua eut un mouvement de recul, se cognant le bras dans l'encadrement de la porte. Le tueur défiguré par la haine, le menton chargé d'un liquide vermeil, cette fois ci, le siens, se rua vers Elder le couteau à la main. Dans la panique, le fonctionnaire lui tira une balle dans la tête générant le même énorme trou caractéristique cette fois ci à l'arrière du crane de la cible. Tombant face contre terre, le corps sanguinolent exposa toutes ses horribles blessures à la vue du tireur épouvanté qui laissa tomber son arme.

Manquant de tomber en reculant vers le salon, Joshua parvint à se retenir, longeant le couloir contre la tapisserie toujours en larme et effrayé. Au bout de plusieurs heures de contemplation et de réflexions épouvantées, quelqu'un frappa à la porte de sa maison. Le cœur de l'homme fit un bond. N'osant pas même répondre il se fit le plus silencieux qu'il pu, tâchant de dissimuler ses sanglots. Les coups se firent insistants. Une foule de questions vint à l'esprit du quinquagénaire: de qui cela pouvait il bien s'agir ? De complices en retard ou venu faire disparaître les corps ? De Jrock revenu sur ses pas ? Ou pire encore, des commanditaires de l'assassinat ? Sur la pointe des pieds il se rendit derrière la porte de la maison, puis il regarda à l’œilleton. Sur le seuil de son domicile, deux hommes en costume, le premier, le plus visible était brun et avenant comme s'il se savait épié, il prit la parole, bien fort tel un représentant de commerce.

- Bonjour monsieur Elder, nous savons que vous êtes ici, nous voudrions parler avec vous de votre petit souci de meurtre en état de légitime défense. -dit aimablement l'homme aux allures de business man toujours souriant.



- Ton entraînement semble porter ses fruits, si l'on en croit le zèle et la facilité avec laquelle tu as tué ce pion de l'armada. -Dit Hécate à l'adresse de Basthenry les yeux bandés, manipulant la lame qui avait servi à tuer Génocide épargnant momentanément la vie du jeune hackeur surnommé Roulroul. La lame était intacte et ne comportait pas la moindre trace de sang.

Hécate autrefois nommée Léa, assise sur un mur observait le psychopathe au travers de son chapeau noir de deuil à voilette.

- C'est toujours un plaisir d'ôter la vie. D'autant plus lorsqu'il s'agit de l'une des voix qui me harcelait il y'a peu pour tuer des gens dont je me foutait éperdument.

- Donc, tu les connais ? Tu as tué beaucoup pour eux ?

Sebastian expulsa bruyamment de l'air par le nez avant de répondre :

- Plus que prévu, peut être même trop, je me suis fait gauler à cause de ça et ça m'a valu de devenir un moloch en taule. Ces types me foutent une trouille bleue, surtout depuis que je sais ce que tu m'a révélé sur eux. C'est dingue que tu ai pu autant apprendre à leur dépends...D'ordinaire, ils ont une maîtrise totale de leurs pouvoirs. Jusqu'à présent, je ne pensais pas qu'un être vivant pouvait entrer en contacte avec leur esprit et en ressortir indemne.

- Ne parlons pas d'esprit, ce ne sont que des parasites et les infâmes tortionnaires d'un être sans défenses...Le nom d'Adaméhev me semble lié à eux d'une certaine manière...Mais je n'ai pas pu fouiller assez profondément pour découvrir de qui il s'agissait.

- Changeons de sujet, tu veux ? Parler de ces types me rend...Mal à l'aise. -Coupa Basthenry- Dis moi à quoi tu ressemble sous tes habits noirs, je n'ai pas eu l'occasion de te regarder de plus près quand je le pouvais encore.

Hécate marqua un silence avant de répondre.

- Il n'y a rien à voir...Je n'ai plus de visage, ma mutation a déclenché une combustion spontanée qui a brûlé la quasi totalité de mon corps. Pourtant... -elle regarda sa main à l'endroit où la première brûlure était apparue et vit à la place de la tâche sombre une marque verte et lisse qui avait commencée à s'étendre le long de son poignet.- Il semble qu'une seconde peau commence à pousser...Ça ressemble de loin à du nano plastique...Semblables à celui qui compose les tours d'Original City. C'est peut être ça qui m'attends...Devenir une statue.

Sebastian eu un sourire.

- Quand j’étais gosse, ces tours me faisaient rêver. Je me suis engagé dans l'armée dans l'espoir de pouvoir gagner suffisamment d'argent pour vivre là haut et les contempler tous les jours. Si cette peau étincelante recouvre ton corps entièrement, alors, il me faudra me dégotter de nouveaux yeux, je ne raterai cela pour rien au monde !

De la sévérité aurait pu se lire sur les traits d'Hécate en d'autres circonstances, elle garda le silence. Non loin, un claquement retentit, Basthenry réagit presque immédiatement en bougeant la tête dans la direction de la provenance du bruit en position pour le combat. Spirit, le cyborg aux chaînes pendantes aux extrémités de son corps apparut, sorti du néant et pris la parole.

- Je viens à vous en paix, molochs.

- Viens en aux fait immédiatement ou tu seras incinéré. Fit Hécate, sur la défensive.

Nullement intimidé, le sbire du Mofo repris :

- Je suppose que vous n'ignorez pas la situation actuelle des rues de Cross Village et d'Original City. Ne vous y trompez pas, nous sommes actuellement en guerre malgré notre posture passive. Ce conflit oppose deux camps : les contaminés et les survivants, les uns tentants d’annihiler les autres.

- Et vous voulez que les molochs vous viennent en aide, c'est ça ? Pourquoi ferions nous le moindre geste envers une humanité qui nous chassera comme des pestiférés dés qu'elle en aura l'occasion ? Savez vous au moins ce qu'étaient la plupart des gens qui se trouvent dans nos rangs ?

- Pour la plupart, des victimes de réseaux de prostitution pour certains classiques, pour d'autres, pédophiles, ces derniers s'adonnant à la dernière perversion à la mode : se toucher devant des corps en pleine mutation. Activités typiquement humaines...Mais nous sommes cyborgs.

Spirit marqua une pause, Hécate continua de le contempler, Sebastian esquissa un sourire. L’enchaîné repris :

- Un ordre nouveau est en marche, il naîtra du chaos occasionné par plusieurs centaines d'années de dépravation et de laxisme, c'est un monde dans lequel des marginaux tels que vous auront leur place à condition que la molochite sois contenue. Vous n'êtes pas sans savoir que les contaminés vous pourchassent et veulent votre tête ma dame. En sous nombre, vous ne pourrez leur résister éternellement. Joignez vous à l'effort commun et gagnez votre liberté et le respect de la futur communauté terrestre.

Léa eut un petit rire.

- Le respect...Vous croyez vraiment qu'un petit enfant atteint de molochite en aura auprès de gamins en bonne santé ? Je me moque de ce que vous appelez « respect ». Je sais comment l'humain se sert de nous avant de nous jeter comme des monstres après avoir épanché sa soif sordide de voyeurisme. Votre seul argument valable est votre non humanité. Je ne sais pas grand chose de vous, je ne sais même pas qui est votre leader, mais il me semble qu'en vertu des lois terrestres, vous étiez vous aussi des marginaux. Chassés pour avoir tenté d'atteindre la perfection, tandis que nous autres nous rapprochions de l'abjection la plus immonde.

- Quelle est votre réponse ? -demanda laconiquement Spirit .-

- Vous aurez notre soutiens en temps voulu et nous saurons vous rappeler à vos belles promesses de tolérance lorsqu'à votre tour vous voudrez nous éliminer.

Spirit baissa la tête et disparût dans un claquement sonore

- Excellent choix ! -Se réjouit Sébastian- Avec des alliés aussi puissants nous n'auront peut être pas la vie sauve, mais l'on aura l'assurance de s'amuser dans un joyeux bain de sang !

Hécate resta pensive.



Néro s'avança dans le hangar à l'abri du tumulte, dans la méconnaissance générale. Seul Raijin l'accompagnant semblait savoir ce qui ce tramait en ce lieu inaccessible aux non initiés. Montant une à une les marches de métal menant au cockpit de l'E-Erixa, il sembla à Benjamin qu'il revivait le jour de son procès. Il se revit parlant à son vieil ami le commissaire Blue se demandant ce qu'il était devenu. Il tourna alors la tête et vit le visage glacé du cyborg à l’œil crevé qui lui avait valu le surnom de cyclope. La cabine de pilotage de l'engin humanoïde haut d'une centaine de mètres s'ouvrit dans un cliquetis fluide semblable à une douce cascade.

- Alors...J'imagine qu'on ne se reverra pas...

Raijin resta silencieux.

Benjamin se tourna vers l'engin, le cœur lourd. Puis le géant s'écria :

- Ce que tu fais empli mon cœur de fierté et de tristesse. Je t'ai crée dans un but guerrier d’annihilation de forces ennemies et ce que tu vas accomplir va au contraire, sauver des millions de vies. Nous accueillons chaque jours de plus en plus de survivants, l'espoir renaît des cendres. De ton possible sacrifice pourrait advenir un nouveau monde qui se remettrait de plusieurs siècles d 'erreurs. Met un terme à l'âge de la politique et sauve nous des dogmes auto-destructeurs du passé !

Néro resta impassible devant ce discours.
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L'origine du dogme -chapitre dix huit- Empty
MessageSujet: Re: L'origine du dogme -chapitre dix huit-   L'origine du dogme -chapitre dix huit- Icon_minitimeSam 28 Fév - 4:56

- Si tu savais comme je regrette...Que la drogue d'intronisation Mofo m'empêche de lire dans ton esprit. Jusqu'au bout je l'aurai...Ce doute qui m'empêche de voir en toi un homme bon et juste. Mais la frontière est fine entre l'idéaliste et le futur tyran. Je n'espère qu'une chose, que tu tiennes d'avantage du premier, mais ta tirade a fini de me persuader...

Néro monta à bord de l'engin sans prêter attention aux réactions du guide cyborg face à cette réponse des plus ambiguës. L'obscurité régnait à l'intérieur, puis Benjamin senti des sangles se nouer autour de lui et la carcasse se mit en branle. La trajectoire que devait prendre l'appareil avait semble t'il déjà été calculée. Il sentit un bref effet de vitesse l'écrasant sur son siège, puis, le calme. Il sembla que les écrans de combats venaient de s'activer offrant au pilote une vue à trois cent soixante degrés. Les habitations sinistres de Cross Bone semblaient déjà petites quand l'E-Erixa décrivit une parabole lui permettant d'éviter tout contacte à l'issue désastreuse de l'engin avec Original City. Alors, il s'éleva dans l'immensité du ciel couleur jade de la terre ou les étoiles depuis longtemps avaient cessées de luire. La voix grave de Raijin lui parvint alors directement dans la cabine dans un murmure quasi onirique.

- Néro, tu m'entends ?

- Ne m'appelez pas comme ça...

- C'est ainsi que je t'ai baptisé...Je t'aiderai tout au long de ton voyage, peut être arriverai-je à te faire gagner un peu de temps. Comme tu peux le voir, l'E-Erixa malgré son retard technologique reste une machine d'une précision rare. C'est ainsi que l'on bâtissait déjà il y'a plus de quarante ans. Cela te donne t'il une idée de l'état actuel de délabrement du monde ?

- C'était déjà pas la joie du temps de Santiago il y'a vingt ans, ça s'est pas amélioré depuis, et avant, j'ai pas connu.

- La décadence fut d'abord celles des idées. Quand les idées vinrent à bout de l'économie, la déchéance technologique suivi tout naturellement, d'où notre armement parfaitement à la ramasse. Santiago, le leader de l'ACU pensait qu'en encrant l'humain dans une réalité d'évolution technologique du corps et de son obsolescence, il parviendrai à ouvrir les yeux de la population sur ce que nous étions devenu. Il voulait que la science domine la consommation en en démontrant les abus les plus grotesques. Ainsi, l'idéologie n'aurait plus sa place et l'évolution des composants du corps en aurait été la seule alternative obligeant l'humain à se dépasser lui même matériellement.

- Et c'est pour ça qu'il massacrait toute personnes en désaccord avec lui ? Vous saviez qu'il avait commencé par la création d'une secte visant les jeunes délinquant afin de leur montrer...  « La voie » ? C'est comme ça que tout à commencé ! Qu'importe les grandes phrases, les grands principes, quand le sens véritable finit par être compris, il est déjà trop tard...C'est l'essence même de ce que vous appelez, la politique !

- Ou le dogme...Revenons à l'E-Erixa. Il est armé de canon laser haute puissance, cinq pour être exacte. Chacun d'entre eux est capable de découper le nano plastique comme une feuille de papier, mais à l'aune de nos modifications, ils sont loin d'être ses armes les plus puissantes. L'engin dispose de la technologie de straff disponible sur les exosquelettes classiques, pourtant, tu sais que cela ne te sera d'aucune utilité si tu affronte une machine disposant des talents du « 248 » observé. Au mieux, cela te fera gagner quelques secondes en fonction des réactions de l'archange.

- D'ailleurs, quand suis-je sensé le voir ?

- Très bientôt, selon mes satellites, il fait un peu moins d'un kilomètre de circonférence.

Néro écarquilla les yeux.

- Un kilomètre ? Bordel, mais qui a financé ça ?

- La terre, dans son ensemble. La Pangée économique si tu préfère. Adieu le voyage spatial et bonjour les promesses ultra sécuritaires de Joshua Elder. J'ai calculé que les fonds utilisés pour élaborer cette structure auraient pu suffire à entièrement rénover les rues de Cross...

- Je commence à stresser, avec le coucou que j'ai, je dois affronter un machin de cette taille...Dis moi au moins que j'ai une arme qui permette de tenir la dragée haute à ce truc ! Tes canons à la noix ne vont même pas le chatouiller.

- En temps normal, tes canons l'auraient transpercés de toutes part, la taille est un avantage tactique obsolète. Toutefois, sachant que tes canons risquent effectivement d'être inefficaces contre le blindage de cette menace, j'ai pourvu l'E-Erixa d'une arme inédite. Un condensateur d’énergie psychique capable d'envoyer une poussée d'une force un million de fois plus intense que tes projections. Le rayon ne se contentera pas de défoncer le blindage, il devrait réduire en bouillie toute créature vivante et installation à l'intérieur.

- C'est donc ça...L'arme qui devrait épuiser mon corps ?

- Oui... -Raijin marqua un temps de pause.- L'utiliser pourrait te coûter la vie en provoquant une destruction totale ou partielle de tes matériaux. Mais plus grave, ton cerveau serai irrémédiablement endommagé.

- Il m'arrivera donc la même chose qu'à Kse.

- C'est exact. Mais alors, l'engin sera à la dérive, privé de toute l'énergie utilisée par le canon. Le pilotage auto pourrait ne pas fonctionner. Tu errera et finira selon toute vraisemblance par te cracher quelque part sur terre. L'E-Erixa dispose de système médicaux d'urgence, mais, sans soins appropriés, tu survivra à peine une heure...Je ferai mon possible pour te récupérer, mais dans notre situation...Je ne peux promettre.

- A l'impossible nul n'est tenu. Tant pis...Et bon débarras.

Raijin ne répondit pas tout de suite, puis il fit.

- Tu entre en ce moment même dans la Ionosphère, les communications vont devenir plus difficiles à partir de maintenant à cause des interférences...

- Je vois...Alors, c'est un adieu.

- Tout espoir n'est pas perdu, peut être survivra tu à l'utilisation du canon, utilise le en dernier recours, peut être n'en aura tu pas besoin pour achever ce monstre. Lorsque tu l'auras trouvé, appelle moi, peut être arriverons nous à nous joindre.

- Reçu...Bon courage en bas et prend soin de Kse pour moi.

- Tu dois vivre mon fils...Reviens nous le plus vite possible.

Le cyclope coupa la transmission. Se tenant à l’extérieur du hangar de l'appareil, ayant évité la déflagration du décollage, sa gigantesque silhouette fit volte face. Se sachant observé, son œil bleu brillant légèrement dans la pénombre balaya l'espace autour de lui.

- Jeune homme, il est inutile de vous cacher. Qu'elle est la raison de votre présence ? -demanda t'il d'une voix grave et rassurante.

Steve sorti visiblement surpris de son coin d'ombre avançant d'un pas mal-assuré.

- Hé bien ? -Insista Raijin avec le sourire.

- Je...J'avais entendu du bruit, je cherchai un ami à moi, je ne sais pas ce que vous faites ici, ça m'est égal et je ne dirai rien à personne.

Le sourire du géant s’accrut d'avantage.

- Il me semble en effet peu probable que tu ai pu déduire quoi que ce soit de se qui s'est passé à l'intérieur de cette pièce. Ceci dit, je te sens bien nerveux.

- C'est...C'est juste que...Les gens ont l'air vraiment bizarres, ils n'ont aucunes réactions. -il préféra éviter de parler de l'épisode d'auto-mutilation de Youri de peur de trop en dire.-

- Cette situation est transitoire, rien de plus, afin de protéger la population des ombres, il a fallu neutraliser certaines émotions et zones de leurs cerveaux. Dés que nous en auront fini avec cette guerre, ils retrouveront leurs affects, je peux te l'assurer.

Nullement rassuré par le cyborg dont la seule partie visible du visage avec cette faible luminosité semblait être son œil le scrutant fixement, Steve bredouilla :

- Et...Pourquoi ne suis-je pas comme eux ?

- Il y'a plusieurs raisons possibles. As tu été adopté ou admis dans une maison de correction par le passé ?

- Adopté et mis dans une maison de correction, oui...Pourquoi ?

- Alors, j'en déduis que tu viens d'Original City. Tu as eu de la chance d'échapper aux ombres. Les enfants adoptés ou internés participent tous plus ou moins à un programme de remplacement mémoriel. Tu te souviens de ton enfance ?

De plus en plus intimidé, le zéro répondit :

- Pas vraiment...Je fais souvent un rêve. Mes parents pendant un raid des Compagnies Militaires Privées tentent de me sauver, ma mère meurt tuée par l'une de leurs machines géantes, mon père m’emmène en lieu sûr en straffant.

- Ce doit être une erreur...Les souvenirs programmés sont sensés être rassurants, pas traumatiques, celui ci a dû littéralement pourrir ton enfance. -fit Raijin catastrophé.

Troublé, Steve ajouta :

- Ce n'est pas tout...Mon père ressemble énormément à Arocksum de ce que j'ai pu voir de lui.

Raijin eut un petit rire.

- Le légendaire héros de la première guerre stellaire. Je vais devoir être honnête avec toi. Quitte à te briser le cœur. Je ne l'ai rencontré qu'en de rares occasions, mais pour autant que je sache, il n'a jamais eu d'enfants. De plus, les dates ne peuvent correspondre, la première guerre à eu lieu il y'a presque quarante ans. Si ton souvenir était exact, tu aurais l'âge de l'un de mes fils et...Tu me paraît bien jeune.

Sur le point de pleurer, à la fois brisé et humilié d'avoir cru en ce souvenir, d'en avoir tiré autant de fierté durant des années, Steve demanda :

- Vous savez...S'il est toujours vivant?

L’œil bleu cligna pour la première fois de leur conversation.

- Selon les fichiers, Arocksum est mort de vieillesse il y'a un an dans un petit appartement d'Original City. Aucun membre de sa famille n'a daigné venir à son enterrement.

Comme incapable de déglutir, Steve dit avec difficulté désignant une porte derrière lui:

- Je...Je dois...

- Je comprend...Et je suis profondément désolé que cela t'affecte autant.

Le jeune homme parti précipitamment loin du cyborg le regardant partir comme surpris de la puissance émotionnelle que pouvait générer un souvenir artificiel et le devenir d'une personne que l'on n'avais jamais véritablement connu. Assis dans un coin sur sa paillasse de la salle des survivants, Steve, anéantis pleurait la mort de cette homme qui n'avais jamais été son père et qui pourtant avait été son modèle et son héros. Un homme l'épiait non loin. Vêtu d'un uniforme de police, l'agent vint à sa rencontre.

- Bonjour...Je te prie de m'excuser. J'espère que tout vas bien. Je viens d'arriver ici, et je vois que contrairement aux autres, tu à l'air...Vivant.

Cachant son visage parsemé de larmes comme s'il était balafré, Steve dit :

- Qu'est-ce que vous me voulez ?

L'agent, le visage peiné se mit en position accroupis face à l'adolescent et répondit :

- Rien, j'ai pensé qu'on pourrait parler un peu...Je viens juste d'arriver, on m'appelle Skillfulthorn. Et toi, c'est quoi ton nom ?

- Steve...Vous avez vraiment un nom à coucher dehors. -dit il la voix encore un peux chevrotante.

- Mouais...C'est celui qu'on m'a attribué à l'armée, il m'a jamais vraiment quitté, s'il te gène, tu peux toujours m'appeler Aurelien. Je suis arrivé ici à cause des rumeurs d'abri. Comme tu peux le voir, j'étais flic là haut avant.

- Un flic d'Original City à Cross Bone ? Vous avez eu de la chance de ne pas devenir un de ces maboules. J'ai entendu dire que le comico avait pris feu. -dit le jeune homme reniflant négligemment.

- Il a explosé, mais, oui, on peut dire qu'il a pris feu en quelques sortes...

Skill se rappela l’attentat à la bombe orchestré depuis l'ombre. Il n'avais pas eu l'occasion de se rendre près des décombres du commissariat. Peu lui importait à présent puisque les possibles survivants étaient probablement devenus fous à leur tour.

- Alors, vous aussi, vous avez été adoptés ? -demanda le zéro à l'agent.

- Non...Pourquoi ?

- Alors vous avez fini dans une maison de redressement quand vous étiez plus jeunes ?

Skill plissa les yeux et sourit :

- Non plus.

Steve eut l'air surpris :

-C'est bizarre...Vous devriez être comme tous ces automates autour alors !

- Qu'est-ce qui te fait dire ça ?

-Sous l'effet de la flotte qu'on nous sert pour garder la raison, on perds nos sentiments, mais apparemment, quand notre mémoire a été trafiquée on peut les garder, comme nous.

Comme surpris, tout en conservant son calme et fixant le lointain, Skill répéta :

- Trafiquée ?

- Vous me foutez encore plus les jetons que tous ces mecs si vous ne voyez même pas de quoi je parle...Ça veut dire que certains de vos souvenirs sont faux et que vous ne le savez même pas.
L'agent fut soudainement pris de vertige. A partir de quel moment sa mémoire avait elle été contrefaite ? Ses souvenirs de police de ces derniers mois lui semblaient exacts ainsi que pouvait en attester son uniforme. Le faux serait donc beaucoup plus lointain...Sa lutte sur Megiddo Prime aux coté de la Fox contre Santiago et son armée aurait elle pu être un mensonge ?

- Es tu certain qu'il s'agisse de la seule raison possible ?

Steve haussa les sourcils :

- C'est ce que ce grand type avec l’œil bleu m'a raconté...Le grand balaise chauve avec la cape noire. Regardez, c'est lui, là bas !

Raijin se tenait debout sur une grande estrade. Sa taille surnaturelle lui donnait déjà l'air d'un titan, il était à présent hissé au rang de divinité parmi les hommes. Il sembla qu'il allait faire un discours, toute la salle se tue presque instantanément. Skill tourna sa tête vers l'homme qu'il cru reconnaître comme étant le cyclope du M-o-fo. Dans la police comme dans les ruelles les plus malfamées, une légende parmi les légendes. Comme tout le monde, il en était venu à penser que la créature âgée de plus de deux cent ans n'existait pas vraiment, qu'il n'était qu'un mythe largement relayé par tous les aficionados de l'hybridation méca-organique. Pourtant, il ne pouvait s'agir que de lui, il en portait tous les symboles de son œil crevé aux tatouages tribales en forme d'éclair sur son visage. Si Raijin en personne n'avait énoncée que ces deux possibilités à Steve, alors ses craintes étaient fondées. Pour qui et pourquoi...Il ne le saurait que le moment voulu, pour l'heure, il se résolu à écouter le discours du cyborg.


Le Suisse marchait d'un petit pas cadencé dans une grande rue de Cross Bone. L'homme minuscule et replet vêtu du grand manteau de nano chirurgien black hat ressemblait à un adolescent déguisé pour halloween, ses yeux blancs furieux regardant tout autour de lui donnaient un tout autre effet en revanche...Il s'arrêta et ricana, il se mit au beau milieu de la route et resta immobile. Après quelques instants il leva la tête, puis le bras, son index indiquant une direction puis il dit : Vu !
Dans une incroyable bourrasque, Redemption atterrit non loin du petit homme, puis il se dressa de toute sa stature rangeant ses ailes immenses dans son dos semblant intimider le noëliste.

- Vous n'êtes pas facile à déloger. Dit il d'une voix menaçante.

Le Suisse resta silencieux, scrutant John Carlos avec un mélange de crainte et de malveillance.

- Et pour ça, tu t'es amusé à casser la gueule de plusieurs de mes hommes...

- C'était pour être sûr que le message passe.

- Pour être passé...Bref, qu'est-ce que tu me veux ?

- J'ai plusieurs questions urgentes à vous poser.

Le Suisse sortit un cigare de son veston et l'alluma au moyen d'une allumette.

- Des questions urgentes...Mais tout est urgent en ce moment tu sais ? On est en guerre ! -Ironisa t'il. Et avant d'y répondre, sache que tu devras payer le prix.

- Vous courrez après l'argent alors que notre monde se casse la gueule en ce moment même ?

- En d'autres temps, en d'autres guerres, je t'aurais certainement répondu : plus que jamais. Mais en l’occurrence, je ne parlais pas de ce prix, mais...Tu vas vite saisir je crois. Alors, ces questions ?

Nullement intimidé, Redemption répondit :

- Je veux savoir où se trouve Punk. Vos hommes ont des yeux partout et ne me répondent jamais à ce sujet, j'ai pensé que vous seriez plus loquace qu'eux, ou peut être moins résistant.

- Des menaces maintenant ? -Fit le Suisse d'un air intimidé. Le prix, quel qu'il sois viens de doubler.

- On arrête les conneries maintenant, où se trouve t'il ? -Hurla John.

- Du calme, du calme, je vais te répondre ! Répondit l’obséquieux petit homme. Il se trouvait à notre repaire il y'a quelques jours de cela. Il venait lui aussi en quête de réponses, pour sûr, il a été très poli !



Punk plaqua le Suisse contre un mur du QG noëliste devant tous ses hommes médusés et impuissants. Le grand homme blond aux cheveux longs le souleva ensuite de terre et s'écria :

- Je suis passé maître dans l'art de manier toutes les armes, la nano chirurgie en est une, si vous tentez d’accéder au code source de mes nano, je vous tue, vous et votre « peur ». Maintenant, barrez vous et laissez moi seul avec lui !

Les yeux du Suisse balayèrent l'ensemble de ses hommes qui comprirent le message et partirent à l'unisson.

- A présent, si tu veux bien me lâcher... -dit il d'une voix étouffée.

Punk desserra son étreinte et le petit homme tomba lourdement et dans un cris sur son séant massant sa gorge.

- Tu veux des biscuits, on peut nous servir un café si tu veux ! -ironisa le noeliste.

- Qui est Vektor Adaméhev ? J'ai la sale impression d'avoir déjà entendu ce nom. -Demanda abruptement Punk.

Le visage du Suisse se figea, puis, un horrible sourire vint le rider.

- Alors, tu connais mon petit secret ?

- C'est toi ? C'est un homonyme ? -Fit Bane Matthew incrédule.

- Noooooon, tu n'y est pas ! Mais je le connais bien. Enfin, certainement un peu mieux que toi si tu ne vois toujours pas de qui il s'agit.

- Je le connais ? J'ai croisé un vieil ami à moi, il semblait être possédé par une force qui le dépassait, le forçant à commettre des actes atroces...il disait qu'il suivait la volonté d'Adaméhev.

- Alors...Ton ami est foutu. Il ne vaut pas mieux que les hordes de cinglés qui vont bientôt arpenter ce monde. Je ne pensais pas que notre ami commun se livrait lui aussi à ce genre d'expérience...Il me déçoit.

- De quoi est-ce que tu parles ?

- Oh...De rien...Tu verras c'est fun! Pour en revenir à Vektor, c'est un nom que je n'avais pas entendu depuis...près de deux siècles.

- Deux siècles ? Tu dérailles ?

- Hmm ? Ho, heu, trois, excuse moi.

- Tu ne peux pas être aussi vieux...La nano technologie ne date pas d'il y'a si longtemps et le secret de l'immortalité n'a été découvert que par une poignée d'individus dont j'ai fait partie.

- T'en dis de ces conneries pour un immortel dis moi...C'est pas parce que tu t'es rendu compte il y'a à peine cent ans que ton corps abritait des nano machines qu'elles n'existaient pas déjà avant, et qu'elles n'étaient pas dans le corps de quatre vingt dix pour cent de la population terrestre. Je parie que tu ne sais même pas comment elles ont atterries là !

- C'est un secret d'état bien gardé...

- C'est moi, débile, c'était mon plan .

Atterré, Punk resta silencieux. Le Suisse continua :

- Il y'a fort longtemps, j'étais un jeune idéaliste répondant au nom de Sven Baretta. Je suis né dans l'ancienne Suisse florissante économiquement, et j'étais fier d'appartenir à mon peuple. J'ai hérité de l'affaire de mon père mais j'étais avant tout désireux de faire mes premiers pas en politique pour aider les peuples à surmonter le système hégémonique qui commençait selon moi à étouffer les populations. A dix huit ans, je quittait donc mon pays natal pour parcourir le monde et étudier dans les plus prestigieuses écoles politiques. C'est alors que je compris que l'endoctrinement était la seule voie possible afin d'atteindre des responsabilités tant le système était verrouillé. Des années plus tard, je parvins à l'aide de mon réseau grandissant de connaissance à pénétrer certaines loges et je réussit à me faire une idée plus concrète de ce qu'était ce monde et ses aspirations.

- Alors ? C'est comment le monde ? Lui demanda Punk sur un ton de défiance.

- De la grosse merde ! Un tas puant de minables petits conspirateurs sans scrupules vivant au jour le jour. Quant aux loges, des idéologues du dimanche, sociétalistes s'imaginant qu'ils vont changer le monde, les gens et leur mode de vie d'un coup de baguette magique, ils appelaient cela, le nouvel ordre mondial. A mesure que je comprenait ce qu'il se passait, il semblait de plus en plus urgent qu'il fallait ouvrir les yeux des populations manipulées. Mais comment ? C'est alors que je fis la connaissance d'un philosophe et scientifique Russe du nom de Vektor Adaméhev...Du moins, c'est ainsi qu'il se présenta. L'homme me subjugua littéralement...Il sembla que nous ayons tous deux un amour irrationnel de la science et de nos patries respectives, c'était déjà à l'époque un véritable colosse physique et intellectuel.

- Alors que toi tu étais déjà minuscule et minable ?

- La ferme ! Je n'ai pas toujours eu cette apparence ! Quand je finis par découvrir le secret de l'immortalité avec l'aide de cet homme, il me sembla évident que je ne pourrais garder mon visage et mon nom indéfiniment, surtout en tant que personnage publique. C'est ainsi que par le biais de mes nano machine modifiées je me mis en quête non seulement de transformer mon faciès mais en plus d'en tirer profit pour mettre en place le plan politique le plus audacieux qui ait jamais été mis au point : ruiner le système de l'intérieur, le faire littéralement imploser.

Punk s’assit sur une chaise trouvée non loin, visiblement captivé par le récit du Suisse.

- Il semblait impossible de s'opposer à ces hordes de monstres hédonistes, alors, à défaut de les combattre directement je devint le plus zélé d'entre eux. En toile de fond je mis à profit mes compétences hors norme en économie pour mettre en place la plus épouvantable crise économique que ce monde ait jamais connu, tout ceci en usant et accélérant tout simplement du processus de...Maturation de ce système, à savoir : sa chute inéluctable par la corruption et par les décisions ubuesques ayant le don de fatiguer les foules.


Un petit homme à lunette était assis dans un bureau « je parvins plusieurs fois à me faire élire président dans divers pays , j'étais plutôt bon pour galvaniser puis énerver les gens. » l'homme seul continuait de sourire benoîtement alors que nul ne pouvait le voir. « Mais au fond...C’était moi, qui bouillonnait de rage... » l'espace d'une seconde, presque imperceptible, une étincelle de folie jaillit dans le regard du Suisse transfiguré et sa main brisa le stylo qu'il tenait.


- Car ces abrutis me réélisaient à chaque fois sous divers traits et pourtant toujours le même putain de discours. Je me mis alors à faire des tests. Premièrement, la nano-technologie était déjà presque au point, mais, tout le monde ou presque s'en foutait. Lorsque le projet entra en phase opérationnel après les derniers tests je fis circuler une fausse grippe qui fit quelques milliers de morts à travers le monde...Je pensais que les gens se feraient vacciner en masse tandis qu'avec le vaccin, je dissimulait les premiers nano de l'histoire. Hélas...C'était une gripounette de merde, on m'avait dupé et le sérum fit un véritable bide en dépit de la campagne et du tintamarre médiatique. Plus le temps passait, plus il me semblait que les gens devenaient stupides et laids. Je pensais que les nanos représentaient l'étape suivante de notre évolution. Je remettait ce plan à plus tard, réalisant que le peuple n'était pas encore prêt.

- Tu es un incompris mon pauvre. -ironisa Punk.

- Et comment ! Désespéré...Je me résolu à employer la solution ultime : les armes de destruction massive économique. Le pays test fut la Grèce. Jamais je n'aurais cru qu'il serait si facile d'exterminer un peuple au passé si incroyablement ancré dans l'inconscient collectif. Et pourtant...Ce peuple qui cru échapper à la dette que je lui avait concocté tout spécialement en décidant de l'ignorer fut littéralement génocidé. Pour tout te dire...J'étais même là lorsque le dernier d'entre eux est mort...



Le Suisse entra dans des toilettes publiques entendant des cris et gémissements. Un jeune homme d'environ dix neuf ans appela à l'aide, les jambes brisées et les dents arrachées tendant la main vers l'homme qui pensait être son sauveur. Sa peau burinée tendait à prouver qu'il avait passé une vie d'errance épouvantable avant de devenir captif.

- Et n'oubliez pas de tirer la chasse ! -lança le noëliste à l'attention des tortionnaires hilares qui entouraient le supplicié.

Il tourna les talons alors que les coups reprenaient de plus belle puis il dit d'un ton dédaigneux : -Ce qu'il advint du grand héritage Grec...



- Personne, je dis bien personne, n'échappe au système et ses persécutions. Crois tu que cela fit réfléchir les populaces ?

Ecoeuré, Punk regardait le Suisse de manière de plus en plus menaçante et resta sans répondre.

- Même pas ! Le bouffon moyen considéra qu'ils auraient mieux fait de payer leurs dettes depuis le début ! -Le Suisse hurla de rire. Comme si un pays au monde avait eu les moyens un jour de la payer...Après cela, c'en était fini de mon rêve de perfectionnement de l'humanité, le grand sacrifice n'avait servit à rien, n'avait montré l'exemple à personne. A ce stade, Adaméhev m'avait lâché depuis un bon bout de temps, il pensait que la solution était ailleurs et détestait de plus en plus mes méthodes. Il devint mon ennemi le plus farouche, alors que moi, je continuais de voir en lui un vrai héro. Après ces événements, je n'avait pas oublié mon plan de diffusion de la nano technologie...Son but avait simplement changé de l'amélioration des populations à la possibilité de les modeler à ma guise. Je fis alors importer la maladie connue sous le nom d'ebola, un mal abjecte et effrayant pour quiconque mais qui n'avait strictement rien n'avait faire sous nos latitudes...Le candidat idéal quoi. Miraculeusement, des scientifiques trouvèrent le vaccin...On se demande comment hein ?

Il marqua une pause puis repris.

- Puis, l'ensemble de la population du monde accepta enfin ces putains de nano machines. Je compris alors que seule la peur concrète d'un flingue posé sur ta tempe pouvait faire bouger les gens...Pas l'ombre de la peur, pas la mort du voisin, mais la mort imminente faisant écho au plus bas instincts de l'homme.
Après la troisième guerre mondiale opposant la Russie et ses belligérants au reste du monde et qui advint malgré tous les efforts et les embûches de Vektor, je mis le monde à genoux démographiquement parlant finissant le travail de sape des deux premières guerres. Je compris que le manque de proximité des peuples limitait leur empathie, alors, je me résolu à se faire effondrer les pays les uns après les autres de manière à les rendre dépendants les uns des autres. Mon ultime but étant alors de créer la Pangée économique. J'y parvins...Facilement, étonnamment, c'était peut être les années de pratique qui avait fait de moi un méta politicien plus habile. Avec l'effondrement du système économique vint la fin du système idéologique tel que nous l'avions connu, le nouvel ordre mondial était arrivé, mais pas tel qu'ils l'avaient espéré. La race humaine fini par s’accommoder de mes exactions et parvint par la suite à remonter la pente adoptant...Un autre système. Les loges n'ayant pas survécus au séisme bancaire, je fondait alors la secte noëliste finançant les nano chirugiens les plus talentueux et en rébellion avec le nouveau système, histoire de ne pas perdre trop d'influence tout de même. Ils trouvèrent ce nom stupide et décidèrent d'ériger une divinité encore plus stupide, mais peu m'importait tant qu'ils faisaient ce que je leur demandaient de faire...A ce jour, j'ai ma petite idée de qui peut bien être leur chef d'origine, celui qui tire les ficelles et reboote leurs mémoire à sa convenance, mais, honnêtement, j'en m'en tape comme de l'an quarante ! Le président Elder vint à être élu, un pignouf sorti littéralement de nulle part alors même que je croyait être le seul à être capable d'une telle prouesse !

- Un pignouf dangereux qui remplace un pignouf fou, génocidaire et triplement dangereux en somme...Probablement le pire boucher de toute l'histoire de l'humanité. -Fit subitement Punk qui était resté silencieux tout ce temps.


- Au moins oui...Bref, en grattant un peu, je découvre qui se cache derrière ce type. Un étrange groupe nommé : l'Armada...et là...La peur...Mêlée à l'extase, le grand inconnu se révèle comme mon alter égo idéologique, une forme de vie, si je puis dire, entièrement dédiée à la destruction de la vie. Une forme anthropiquement parfaite d'individus ou d’humanoïdes, dévoués corps et âme au dogme de la destruction. Dotés de pouvoirs télépathiques d'une ampleur jamais vu jusqu'alors, ils me sondèrent et virent en moi un allié naturel. Leur plan était des plus remarquable bien que relativement simple : Mettre en place un homme de paille, le faire élire président terrestre, lui faire signer un accord avec les compagnies militaires de Military qui entrerait en action en cas de danger réel sur sa personne, enfreignant ainsi une loi datant de la fin de la première guerre stellaire : celle interdisant aux PMC d'entrer dans l'espace terrestre. Le but étant bien sûr de faire éliminer le pignouf par un homme qui le détesterai viscéralement pour un motif quelconque mais légitime, capable de faire pleurer les chaumières et peut être même de monter la terre contre les PMC...Ils n'ont pas précisé qui..Dommage, j'aurais fait tout ce qui était en mon pouvoir pour l'aider.

Le cœur de Punk s'arrêta, il leva les yeux vers le Suisse effaré puis s'écria : -Mickaël...

- Hein ? Qu'est-ce que tu dis ? Demanda le Suisse.

Il compris que son ami ne pouvait être que l'arme employée afin de tuer le président. Mazer avait passé ces dernières années à tenter de raisonner les gens sur la vraie nature de Joshua Elder sensé avoir fait assassiner sa famille et faute de succès avait fini par tomber dans le terrorisme. Son aliénation ne pouvait être que le fruit des agissements du fameux groupe de télépathes dont parlait le Suisse. Mais pourquoi disait il accomplir la volonté d'Adaméhev si ce dernier s'était opposé aux actes monstrueux du Suisse tout ce temps, cela n'avait aucun sens.

- Rien ! Je connais ma prochaine destination...Mais tu n'as toujours pas dit qui était Vektor...

-Oh ? Je pensais que tu avais deviné depuis le temps...Pour quelqu'un qui a compris ce que je n'ai sût déceler tout seul tu es bien peu perspicace... -Le sourire du Suisse s'accrut lui donnant l'air du maniaque qu'il avait toujours été.



- Et qui est Vektor donc ? -Demanda Redemption la voix moins assurée à présent qu'il savait à quel genre de monstre il avait affaire.

- Je ne te dois aucune explication . C'est tout ce que tu voulais savoir ? s'enquit à son tour le Suisse paisiblement, terminant son cigare à la fin de son récit.

- Non, avec le pouvoir dont vous disposez, pourquoi avoir laissé mourir Boos ? Il s'est littéralement sacrifié pour empêcher la guerre, vous n'avez donc aucune loyauté envers vos hommes ?

- Premièrement, ta réponse est dans ta question, pourquoi sauverai-je quelqu'un dont le seul but dans la vie est de m'empêcher d'accomplir mon plan ? Deuxièmement, spider man était une saloperie de traître, j'ai mis du temps avant de m'en rendre compte.


Boos, l'étrange noëliste à la chevelure hirsute et aux dents acérées se trouvait face à une plaque d'égout, faisant mine d'étudier les eaux de Cross Bone pour le compte de Fox Hunter. « Il a fait semblant d’exécuter les ordres de Cornaf à l'époque, alors qu'il roulait déjà depuis près d'un siècle pour Vektor. C'est ainsi qu'il a diffusé un peu partout dans Cross Village le seul isolant psychique capable d'immuniser les foules aux ondes de l'archange. »Boos se releva levant la tête et fermant les yeux, le visage arrosé d'une pluie fine, poussant un léger soupir.


- Il a travaillé sans relâche pour me faire échec des mois durant faisant semblant de m'aider à faire mon come back..J'espère que cette petite saloperie a bien souffert.

- Si ce que vous dites est vrai...Il remonte encore d'avantage dans mon estime, il a eu le courage de s'opposer à une horreur ambulante telle que vous et en a payé le prix... -la peine se sentait dans la voix de Redemption qui avait perdu toute sa défiance.

- A ce propos, es-tu prêt à payer le prix ?

- Mais de quel prix est-ce que vous parlez ?

- Mais de celui de ton audace voyons. -dit le noëliste secouant la tête un air faussement innocent. Choppe le. Conclut t'il à l'adresse d'une personne située derrière John Carlos.

Ce dernier eut à peine le temps de se retourner qu'il fut attrapé par une gigantesque armoire à glace de plus de deux mètres, un homme noir n'ayant aucune peine à tenir Redemption malgré son exosquelette.

- Ça y'est ? Tu commence à comprendre ? -Dit le Suisse s'approchant de John avec le reste de son cigare. Dire que j'aime pas ces merdes...Mais j'en ai fumé un rien que pour toi.

Redemption usait de toutes ses forces pour se dégager, mais à mesure que le Suisse s'approchait, ses forces semblaient diminuer, de multiples voix hurlant dans sa tête. Il semblait une nouvelle fois victime de son don d'empathie. Mais pourquoi la crise de déclenchait t-elle seulement maintenant ? Le straff n'eut été d'aucun secours dans une telle situation. Le visage du fou se rapprochait dangereusement du siens.

- Avant que tu ne me menace, le prix n'était que de deux genoux pétés suivi d'une mort rapide. Le prix a doublé, comme tu n'a pas quatre jambes...On va te prendre aussi tes bras et j'ajoute un petit bonus.

Le Suisse approcha le reste de son cigare du visage de John et l’appliqua sur le haut de sa joue. Ce dernier hurla à plein poumon sentant sa chair brûler de l'extérieur comme de l'intérieur. L'odeur de chair calcinée vint se mêler à l'odeur de cendre et de cigare dans un mélange abject. Redemption tenta de donner un coup de pied fulgurant à l'homme qui avait porté le nom de Baretta. Le coup de pied aurait pu suffire à décapiter un cheval, mais il fut esquivé de justesse.

- Oh là...Situod, tu veux me faire tuer ou quoi ? Tiens le mieux ou tu finira au chaumedu, trou de balle.

- Il nous tuera tous ! S'il peut tromper mes sens, il vous trompera et vous tuera vous aussi ! -Hurla John à l'attention de l'homme qui le retenait.

Sven eut un petit rire.

- La politique, c'est avant tout du théâtre, si tu veux être un bon acteur, tu dois être ce que tu joue, tu ne dois pas simplement faire semblant. Si un bon politicien peut tromper les détecteurs de mensonges professionnels, il peut aussi tromper un télépathe du dimanche. Pète lui les bras, quand ce sera fait, pète lui les jambes, en dernier, tu le tues, pigé ? -Fini par hurler le Suisse.

Situod nullement enchanté par cette demande regarda sa proie se débattre inutilement puis s'exécuta...Les hurlements du jeune homme se firent entendre dans toute la rue tandis qu'il sentait ses articulations s'arracher. Le Suisse tourna les talons et fit :

- Quand tu auras fini, rejoins moi au QG, j'attends la visite d'un invité de marque . Faisons lui honneur, car c'est le champagne de la victoire que nous sabrerons avec lui, qu'il le veuille ou non...

La torture sembla durer des heures puis Situod relâcha son emprise retenant le corps de Redemption afin de ne pas le faire tomber.

- Qu'il aille se faire foutre, tu as assez payé comme ça. Quelques hommes bastonnés ne valent pas une vie. -Fit il à l'adresse de son supplicié à moitié inconscient. Tes bras vont mettre quelques heures à se ressouder avec tes nanos, j'te laisse tes jambes, j'ai cru comprendre que t'en avais besoin pour retrouver ton pote. De toutes façons, il est trop tard pour empêcher quoi que ce soit...Trop tard pour la terre.

Il le posa délicatement sur le trottoir en position de sécurité puis parti sans mot dire.



Joshua Elder entrebâilla sa porte d'entrée ne laissant apercevoir que son visage terrifié.

- Qui...Qui êtes vous ? -Bredouilla t'il.

L'homme brun costumé (à l'instar de son collègue blond) qui avait frappé à la porte affichait le sourire d'un vieil ami en visite chez une personne qu'il n'avait pu voir depuis de longues années. La lumière du couloir de l'immeuble se mit à défaillir l'espace de quelques secondes.

- Agent Ostromos et Agallans de...L'armada. -fit Alastor qui semblait avoir trouvé le nom de son organisation à l'instant même. Pouvons nous entrer s'il vous plait ?

- Non. Répondit abruptement Elder avant de brièvement refermer la porte.

- Comme je vous l'ai dit, nous savons pour ce qui viens de se produire chez vous, c'est absolument horrible et nous souhaiterions vous apporter notre aide.

Elder s'interrompit et le regarda plus attentivement .

- Vous ne pouvez plus rien pour moi. La femme de ma vie n'est plus, mon existance viens de s'écrouler, je n'ai plus de vie, plus de destin. De plus, rien ne me prouve que vous n'êtes pas les salopards qui ont envoyés ces tueurs.

- Monsieur -répondit précipitamment Ostromos tandis que Malith restait silencieux et plus solennel. Je peux vous dire que notre service travaille conjointement avec votre parti, nous arrivons trop tard pour vous sauver et je me félicite à l'heure actuelle de vous trouver en vie. Je tiens à ce que vous le restiez, croyez moi ! Votre acte, même s'il s'agissait de légitime défense risque de vous mener droit en cellule, et pensez bien que ce n'est pas dans notre intérêt. On n’envoie pas un documentaliste qui sait autant de chose sur notre parti en prison, vous pensez bien !

Elder écarquilla les yeux.

- Mais je ne sais rien...Il n'y a rien à savoir, je n'ai pas accès aux informations les plus importantes...

- Ne soyez pas si modeste.Vous ne voulez pas en finir avec la vie...Si ?

- Je crois...Que si. La seule raison qui me pousse encore à vivre, c'est mon fils.

Ostromos se retourna vers son collègue sans perdre son sourire de façade.

- Votre fils doit arriver bientôt ? -demanda t'il.

- Je ne sais pas, pourquoi ? -S'enquit prudemment Elder accusant la fatigue nerveuse conséquente au traumatisme subit plus tôt.

- Car nous devrions nous débarrasser des corps avant que celui ci n'arrive. -chuchotta l'agent. Il serai préférable qu'il ne sache rien de ce qui viens de se produire. Pouvons entrer s'il vous plaît ?

Joshua hésita quelques instants puis ferma les yeux et ouvrit la porte de son domicile, ignorant la portée de l'acte qu'il venait de commettre, plus lourd de conséquence encore que l’événement qui venait de l'anéantir . Les deux agents s'engouffrèrent chez lui et refermèrent la porte derrière eux.

- Nous devons vous faire évacuer d'ici immédiatement -dit Ostromos l'air catastrophé après avoir fait un rapide état des lieux. Les corps vont bientôt commencer à se décomposer. Nos hommes viendront les faire disparaître, mais il est vital pour votre équilibre mental que vous partiez d'ici au moins pour un certain laps de temps.

Malith observait les gesticulations d'Ostromos l'air impassible assis sur un divan.

- Attendez...Vous voulez faire disparaître ma femme ? Vous...êtes en train de me dire qu'elle n'aura même pas un enterrement décent ? Ce n'est pas un chien nom de dieu ! Hurla Elder les yeux chargés de larmes.

Alastor pris un air compatissant et inspira fortement avant de répondre :

- Nous ne pouvons pas la faire enterrer sous son vrai nom. Vous comprenez pourquoi ?

Elder baissa la tête et se mura dans un mutisme profond.

- Je comprend votre souffrance, nous la ferons enterrer sous un nom d'emprunt que nous vous communiquerons et ce dans les plus brefs délais. Pour ce qui est de cette ordure en revanche... -dit il en désignant l'assassin. Vous m'avez comprit...Un sac en plastique devrai suffire. Je vais contacter nos hommes, pendant ce temps, l'agent Agallans vous parlera de la suite des opérations.

Ostromos quitta l'appartement.

Malith poussa un soupire imperceptible puis se leva, marcha vers Joshua assit sur une chaise comme abasourdit et s'accroupit à coté de lui.

- Monsieur...Nous allons vous emmener dans un appartement de fonction, je ne vais pas vous mentir...Le meurtre qui viens de se produire a été commandité par une personne de chez nous pour une raison qui m'échappe. Vous allez certainement pouvoir nous aider à faire toute la lumière sur cette affaire, en attendant, nous serons les seuls à pouvoir assurer votre sécurité. Nous avons recueilli des hommes trillés sur le volet qui assureront ce travail à plein temps. Votre garde du corps attitré se nomme Jack Wateros, je vous donnerai son numéro ultérieurement...Avez vous des questions ?

- Je...Je veux partir, et ne jamais revenir... -fit Elder jetant un coup d’œil douloureux dans la direction de la chambre à coucher.

- Ici -fit Malith en faisant un geste de main pour attirer l'attention de l'homme et l'obliger à garder le contacte visuel. Nous avons besoin d'hommes intègres tels que vous pour faire le ménage dans ce parti. Cessez de vous faire du mal.

Ostromos frappa à la porte et Malith parti lui ouvrir.

- Tout est prêt, une voiture vous attends en bas, vous serez accueilli au quartier général sur NSU.

- Je...Dois prendre mes affaires...Et mon fils, il doit arriver d'un instant à l'autre...

- Votre fils sera informé de votre déménagement dés l'instant où il arrivera près de votre appartement actuel, quant à vos affaires, elles seront apportées par nos hommes qui se chargeront de tout. Vous n'avez pas à vous occuper de cela, vous avez déjà beaucoup trop souffert !

Elder ferma les yeux le cœur lourd. Quelques instants plus tard, la porte d'un spatio pod noir se referma sur lui et ce dernier pris le chemin du QG NSU.

Sur le pas de l'immeuble, Alastor fit à l'adresse de Malith :

- Et dire qu'il va falloir faire de cette chiffe molle un président...

- Il viens de perdre sa femme dans des circonstances atroces...Comment peux tu parler de lui ainsi ? -rétorqua l'autre agent de l'Armada.

- Ne t'attache pas trop vite à lui, tu sais très bien ce qu'il doit en advenir dans la suite du plan... -le visage de Malith se crispa, il resta silencieux et détourna le regard à ces mots. Au fait, je n'ai pas trouvé le corps de Brandon...Il va falloir le tenir à l’œil, il ne faudrait pas qu'il commette trop de bêtises en notre nom...

- Si tu évitais de bidouiller les gens comme tu le fait, tu n'aurais pas à redouter ce genre de cas de figure...

Ostromos continua sans prêter attention aux propos de son collaborateur: Quant au fils, il va falloir trouver un autre moyen moins suspect de s'en débarrasser. On n'aura malheureusement peut être plus d'autres occasions crédibles avant un certain temps, enfin, je suis déjà sur le coup. Je me charge de faire de Joshua un présidentiable, toi, ta mission sera de ne pas tout faire capoter, compris ?

Malith lui répondit d'un œil bleu féroce.



Autour de Néro régnait le silence étoilé de l'espace. La vision à trois cent soixante degrés conférée par l'E-Erixa lui donnait parfois l'impression de flotter nu dans la ionosphère. Il se mis à songer à son histoire dans l'ordre chronologique et se demanda comment il en était arrivé là...Mais l'heure était bientôt à la confrontation, car l'appareil se rapprochait dangereusement des coordonnées laissées par Raijin quant à la dernière position observée de l'archange. Plissant les yeux et observant autour de lui, il tenta de repérer l'immense émetteur d'onde psychique responsable de la situation de guerre civile sur terre. Il vit apparaître au loin un objet de taille sphérique et immobile. Il augmenta la puissance de ses réacteurs par sa seule pensé et se rapprocha rapidement. Plusieurs minutes plus tard, le doute n'était plus permis et l'ennemi à l'apparence inoffensive était bel et bien d'une taille titanesque.

- Raijin ? Je ne sais pas si tu m'entends...Mais j'ai trouvé l'archange. Je tente une manœuvre d'approche, pour l'instant, il n'a pas encore ouvert le feu.

Comme convenu, Néro n'eut aucune réponse hormis quelques grésillements. Nerveux et esseulé, il se mit en tête de continuer à parler à son père même s'il était incapable de l'entendre.

- C'est parti, je commence à charger le can...

Une voix retentit dans l'appareil : « Objet en approche, tentative de connexion ESP, souhaitez vous l'autoriser ? »

Les rétrofusées de l'archange, dissimulées à la surface de sa coque lisse et impénétrable lui firent prendre la direction de l'E-Erixa. Redoutant la puissance psychique d'un tel édifice, Benjamin refusa la connexion. A présent que le satellite arrivait dangereusement à sa portée, il réalisait l'écart de masse incroyable avec son propre vaisseau, et l'innutilité patente de ses autres canons. Il se sentait insignifiant. La paroi de l'archange parue devenir liquide, des vagues semblant apparaître à sa surface. Subitement, des milliers de câbles semblables à d'horribles tentacules jaillirent de l'étrange sphère pour s'attacher à l'E-Erixa jusqu'à le recouvrir presque entièrement. Néro eut un sursaut de stupeur, une alarme assourdissante résonnant dans ses oreilles. Plusieurs voix lui parvinrent alors, celle d'hommes, de femmes, d'enfants :

- Qui êtes vous ? -dit la voix d'un homme d'âge mûr. Que venez vous faire ici ? -repris celle d'une jeune fille. Êtes-vous envoyé par la reine noire pour nous tuer ? -dit un enfant.

Nero, plongé dans le noir eut un frisson, la sueur perlant sur son front dans la moiteur de l'appareil.

- Qu...Qui êtes vous ? Il y'a un équipage à bord ? Je veux parler à votre chef !

Une voix grave et lugubre vint à lui répondre :

- Je suis le roi pourpre, et votre présence indispose mes sujets !

- Vos sujets ? -répéta Néro. Combien êtes vous à bord ?

- Nous sommes quelques milliers d'âmes recluses par les vôtres dans un monde duquel nul ne peut s’échapper ni mourir autrement que par le grand exil. Celui là même qui nous mènera à la victoire par la libération !

- Mais de quoi est-ce que vous parlez ? -A présent que la paroi de l'archange avait perdu de sa solidité, Néro lança un scan afin de sonder le monstrueux vaisseau et d'obtenir son nombre d'habitant.

- Le grand oracle Caldéron avait prédit votre arrivée. Vous êtes venu de la terre de jade pour nous exterminer, vous êtes de mèche avec la reine noire et ses démons difformes !

- Du calme ! J'ignorai qu'il y'avait une population de cette taille à bord de votre appareil.

- Notre conté vous voulez dire? Si vous n'êtes pas venu nous occire, alors, repartez d'où vous venez !

- Je ne peux pas...Nos appareils ont détecté une forme d’interférence psychique émanant de vous...Votre présence met en péril toute notre planète !

- Ha ! Bien fait pour eux ! Ils nous ont bannis, ils n'ont que la monnaie de leur pièce, monarque ! -fit la voix d'une femme quadragénaire. Mais puisqu'ils nous ont bannis...Pourquoi vouloir nous tuer à présent ? -s'enquit la voix d'une jeune courtisane.

- Bon sang...Qu'est-ce que c'est que ce délire ? Raijin, espèce d'enfoiré, c'était pas prévu comme ça ! -dit Nero tenant sa tête entre ses mains.

- Je suis navré étranger, mais je ne peux vous laisser commettre votre forfait les bras croisés. J'ai un devoir de défense envers mes gens en tant que roi. Je vous banni !

- Roi pourpre ! Je vous en conjure, attendez, il dit qu'il ne nous veux aucun mal ! Nous devrions peut être le laisser revenir d'où il viens. De là où il nous parle, de la haut, un exil reviens à le condamner ! -fit la voix d'un jeune homme . Je le crois, il n'a pas l'air méchant -fit un petit garçon.

- C'est ainsi, il a choisi son destin, et nous le nôtre. Je le regrette infiniment...Adieu, homme de la terre !

Des vibrations parvinrent aux oreilles de Benjamin ainsi que la voix de son vaisseau :

« Sortie de l'orbite terrestre, danger. Canon psychique chargé.»

- Attendez, ne faites pas ça ! Hurla Nero.

Les tentacules se rétractèrent laissant à nouveau apparaître les étoiles autour de l'E-Erixa, ce dernier était déjà à la dérive. Benjamin ne pu se résoudre à déclencher la salve qui aurait pu être fatale à plusieurs millier de personnes. Effondré sur son siège, il voyait la terre lentement s'éloigner de lui ainsi que l'archange.

« Scan terminé, population estimée : une personne. » scanda la voix synthétique .

- Impossible...Tu te trompes ! hurla Néro.

L'écran principale afficha une coupe précise de l'appareil. Ce dernier était creux et en son centre, l'unique habitant.

- Connerie d'engin ! Mais je n'ai pas le droit d'abandonner la terre... -dit il en proie à la panique.

L'archange s'éloignait de plus en plus. L'ex ninja de la FOX dû se résoudre à faire ce qui devait être fait, au bord de la crise de nerf.

- Allumage du canon...Feu. -fit il dépité .

https://www.youtube.com/watch?v=kHMWAtV9Nz0 -La fin d'un monde- thème de la destruction de l'archange.

Contre toute attente, le tir ne produisit aucune étincelle, aucune salve de flamme, seulement une onde imperceptible pour l’œil humain. Cette dernière frappa l'archange de plein fouet alors même que sa coque ne s'était pas encore re-solidifiée provoquant l'équivalent d'un raz de marée à sa surface. C'est alors que le cris épouvantable de plus d'un millier d'âme parvint aux oreilles de Néro. Comment ? Il aurait été incapable de l'expliquer, le son ne pouvant se propager dans l'espace. Ses oreilles, ses yeux et son nez se mirent à saigner abondamment, le canon venait de le vider de toute sa force vitale. Au bout de quelques secondes qui parurent interminable, le silence se fut. Sous ses yeux fixes apparaissaient les visages souriants des personnes qu'il venait de génocider, homme, femme, enfants. Il pris malgré lui conscience de tous les détails de leur existence, du berceau jusqu'à l'instant fatidique. Un soupir, puis des pleurs hystériques, brisé, Néro se résolu à mourir, incapable de vivre avec tous ces morts sur la conscience. « Souhaitez vous activer les propulseurs? » demanda l'appareil, le pilote ferma les yeux et se laissa aller au milieu des étoiles.

- Néro ? Tu m'entends ? Si tu es vivant, répond moi, je t'en prie, donne moi tes coordonnées ! On fonce te récupérer ! ...Benjamin...Répond moi...-lança la voix bouleversée de Raijin plusieurs minutes plus tard tandis que la transmission se rétablissait et que l'E-Erixa s'enfonçait dans les ténèbres. Jamais il ne reçu de réponse.




Assis à la fenêtre d'un appartement abandonné d'Original City une seringue à proximité, Punk épiait au loin l'activité muni d'un sniper. A sa barbe l'ont pouvait deviner que le tireur était posté là depuis des jours. L'homme n'avait ni bougé ni dormi depuis et attendait patiemment que sa cible arrive à l'endroit exact où il l'attendait.

- Comment as tu réussi à me trouver ? -Dit il à l'adresse d'un interlocuteur invisible.

Dans l'obscurité de la pièce, une voix lui répondit.

- Je commence à connaître tes méthodes...

- C'est mauvais signe dans ce business. Je ferait mieux d'étudier la question alors...

Redemption sorti de la pénombre et répondit :

- C'est pas comme si ils étaient capable de faire grand chose de plus après t'avoir déniché. Ils seraient même mieux aviser de repartir fêter ça...

Bane Matthew eut un sourire mais ne quitta pas sa lunette de son œil droit.

- Je suis retourné chez moi...Je ne l'ai pas trouvée. Dit l'homme volant.

Le Punk poussa un léger soupir.

- Est-ce que tu sais si elle est...

- Je n'ai pas trouvé ta mère. J'y suis allé dés que j'ai pu, elle n'y était pas. A la place, j'ai trouvé des traînard et pas moyen de leur arracher le moindre renseignement.

- On a dû tomber tous les deux sur le muet, tu parles d'une veine !

- Je ne pense pas, ils le sont tous. -Affirma Punk.

Redemption eu l'air surpris.

- Bizarre...Mais, je la retrouverai...Quoi qu'il m'en coûte ! Et la petite que tu as recueillie ? Et ta femme ?

- John...Ma femme est morte, il y'a près de cent ans.

- Quoi ? S'étonna Redemption.

- Quand à la petite, je l'ai amenée chez mes arrières petits cousins. Ceux là même qui ne m'ont jamais connus.

- Je croyais que tu n'avais plus de famille ?

- J'en ai une...Je l'ai quittée...Pour mieux la protéger, tout ce que j'ai fait, je l'ai fait pour elle. J'ai pris la décision de devenir chasseur de prime peu après la mort de mon fils. Ma femme est morte de chagrin peu de temps après mon départ.

A cet instant, John repensa aux paroles de Boos et comprit ce qu'il avait voulu dire.

- C'est horrible...Je suis...

- Ne le sois pas, je suis un spectre. Rien d'autre. Toi, la petite et mes descendants sont à la fois tout ce qu'il me reste et tout ce que je suis. J'ai dédié ma vie, mon argent, horriblement gagné à la seule survie de ceux que j'aimais. Mon meilleur ami pour qui je me suis battu veut désormais, suivant la volonté de Vektor s'en prendre à eux. Ils mettent l'équilibre de ce monde en danger et par là même, votre sécurité .

- Tu cherches à tuer Vektor ? On ne sais même pas qui il est...

- Je le sait...Je l'ai très bien connu.

- Qui est-ce ? -s'enquit nerveusement l'homme volant.

- Tu n'as pas besoin de le savoir, tu mettrai ta vie en danger rien qu'en l'approchant.

Redemption poussa un soupir de déception puis ses yeux se portèrent sur la seringue.

- Ça, qu'est-ce que c'est ?

- Tu es peut être immunisé à ces ondes grâce à ton cerveau particulier, mais pas moi, hors, le seul remède connu de tous se trouve dans l'eau du robinet...Et il est hors de question que je boive cette cochonnerie. Je ne serai le sbire de personne.

Redemption ne compris pas où Punk voulait en venir, il mit cela sur le compte de la fatigue.

- Et...Qui cherches tu à abattre ? -demanda t'il inquiet.


La lunette de Punk se porta sur les fondations de la tour QG du parti Nation Sécuritaires Unifiées. Une foule compacte s'y trouvait. « Un vieil ami... » Un homme plus grand que les autres muni de bandelettes noires apparentes, le crâne chauve parcouru de tatouage apparut. Punk pressa lentement la détente de son sniper. Soudainement, sa cible, Raijin, se retourna, l'air désabusé, presque colérique, couvert de sang. Son œil bleu perçant semblait le voir à plusieurs kilomètres de distance. Punk eut un sursaut, les yeux écarquillés et la bouche entre ouverte.

- Comment... Cria Punk.

- Que se passe t'il ? -Fit Redemption nerveux.

Le cyborg continua de le fixer, puis il donna un féroce coup de tête pour indiquer quelque chose qui se trouvait derrière lui. Toujours décontenancé, Punk porta sa lunette dans la direction montrée par le cyclope. Sortant de la foule, profitant de la cohue, un homme au manteau blanc de nano chirurgien tenta de s'infiltrer rapidement dans la tour. « Mickaël... » Fit Punk, attristé et non surpris. Son but à ses yeux était certain...Tuer Joshua Elder ce qui aurait pour effet immédiat de déclencher une troisième guerre stellaire. « Ne fait pas ça... » dit Punk éreinté, sur le point de craquer à mesure que MickMaz s'approchait des portes de la tour. « Ne fait pas ça ! » Hurla t'il cette fois alors qu'il s'apprêtait à pénétrer l'édifice.



Joshua Elder dans les coulisses d'une émission de télé revoyait ses arguments avant le débat qui allait avoir lieu en directe. Sa dispute avec son fils était encore fraîche, celui ci ne digérant pas l'explication de la pseudo rupture avec sa mère . Il s'était alors retenu de pleurer devant lui et l'avait sèchement remis à sa place. Son cœur était à présent plein de remords et il avait toutes les peines du monde à se concentrer. Malith fit irruption dans la pièce.

- Vous êtes prêt ?

- Il le faut bien...Si je ne suis pas élu, je serait certainement assassiné, ai-je vraiment le choix ?

- Parfois, les choses n'ont pas toujours l'air d'être ce qu'elles sont vraiment. Dit le membre de l'Armada, ayant peur de trop en dire.

- Oh, ne vous en faites pas pour moi ! Je suis sûr que ça va bien se passer, ce jeune en face, ce Mazer m'à l'air sympathique qui plus est, c'est un p'tit jeune ! Par ailleurs, je suis d'accord avec les arguments de ce texte, il faut sécuriser cet endroit, je vais me battre pour que ce qui est arrivé à ma femme ne se produise plus jamais !

Malith prit pitié de l'homme qu'il avait monstrueusement piégé. Il ferma les yeux, puis déglutit difficilement.

- Vous ne devriez pas écouter tout ce que vous dit Alastor. -Sa voix défaillait légèrement ce qui attira particulièrement l'attention de son interlocuteur.

Joshua cligna des yeux, puis porta son regard vers l'homme costumé, il le scruta longuement.

- Que voulez vous dire ?

Un homme entra dans la loge et dit à Elder de prendre la direction du plateau . Le politicien malgré lui continua de fixer de son visage ridé le jeune homme puis, eut l'air inquiet . Il posa ses feuilles puis partit sans un mot. Malith ne le suivit pas même du regard, honteux.

Elder répondit machinalement des banalités qu'il aurait lui même jugées de démagogiques aux questions posées par le présentateur et par Mickaël. Il fut incapable de garder contenance à mesure qu'il était mis en difficulté par des arguments qu'il n'avait plus la volonté de contrecarrer.

- A quelle sorte d’humanité faites vous référence lorsque nous parlons d’arme de destruction massives? -Fit son jeune interlocuteur.

Joshua perdit toutes mesures revoyant sa femme poignardée par un maniaque.

-Mon cher monsieur, sachez d’abord que l’ordre apporte l’espoir dans l’esprit de nos concitoyens . Ceci étant, peut être serez vous content d’avoir ces armes de destructions massives, lorsqu'une bande d'assassins s'en prendrons à vos proches!

Mickaël marqua un temps d'arrêt, visiblement surpris. « Espérons simplement que rien de tel ne se produira… » répondit le jeune homme au quinquagénaire dont il jaugeait le regard qu'il pensait meurtrier, tandis que seule l'aigreur habitait Joshua et non la haine. Alastor Ostromos observait dans le public au loin la réaction de l'assistance dont le silence venait de s'emparer. Le sourire aux lèvres il semblait absolument ravis d'avoir identifié la Némésis potentielle de son poulain. Tandis que le malaise du dangereux quiproquo continuait d’appesantir la scène, les deux adversaires continuaient de se dévisager. Mickaël, innocent, visiblement de plus en plus inquiet pour les siens venait de sceller son destin. Une énorme détonation retentit.

https://www.youtube.com/watch?v=3MaUfSawnmo Destin croisé. Thème de Joshua Elder
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L'origine du dogme -chapitre dix huit-
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