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 Chasse à l'homme - chapitre quinze-

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[TDA]Armageddon
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Chasse à l'homme - chapitre quinze- Empty
MessageSujet: Chasse à l'homme - chapitre quinze-   Chasse à l'homme - chapitre quinze- Icon_minitimeMar 8 Jan - 7:32

Seul dans un grand appartement luxueux plongé dans le noir, un homme à la forte corpulence, de petite taille se mit à monologuer. Son visage rond souriant était faiblement éclairé à la lueur des vastes tours de jade d’Original City. L’espace d’un instant, grattant et caressant son petit doigt, il failli céder à la tentation de le faire craquer, il se ravisa rapidement.

- J’ai bien pesé le pour et le contre ma chère enfant…C’était la seule solution, l’équilibre à l’équation. Une vie s’achève, une autre commence. Si tu savais, peut être comprendrai tu mon geste…

Une jeune femme ouvrit la porte de sa maison, sur le palier, une petite boîte en carton enroulée dans du papier cadeau. À l’intérieur de son domicile, elle ouvrit la boite contenant un flacon de parfum et un petit morceau de papier qu’elle retourna, commençant à le lire.

L’homme continua.

- …Et peut être pas…Tes frères et sœurs t’attendent désormais, un long périple qui commencera au…

« Click » fit le vaporisateur répandant le produit de la bouteille sur le poignet délicat de son utilisatrice. Elle y porta ses narines et fut submergée par l’odeur entêtante du parfum…Tant qu’elle en perdit connaissance s‘effondrant sans retenue sur le plancher.


Réuni sur une vaste place, un nombre incroyable de personnes en arme discutaient bruyamment. Un homme au centre, un casque hermétique sur les oreilles commença son discours.

- Très bien, il y’a très exactement vingt quatre équipes, je vois qu’on a du bouseux dans la numéro neuf… -dit il regardant un groupe de bikers tatoués aux pointes de nano plastique incrustées dans le crâne riant bruyamment- du tueur bizarre… -il regarda cette fois ci un homme en manteau de nano chirurgien portant un masque à gaz sur le visage se sachant manifestement observé au loin dans la foule par Jérémie alias Hunter de manière suspicieuse- et…Tout un tas de détraqués de tous bord…J’ai pas besoin de vous faire un speech, les molochs sont dans les rues, l’équipe qui totalise le plus de tués aura droit à une forte somme d’argent en provenance de notre mécène, gros bonus pour le gros mutant pas beau non identifié qui se balade et qui a fait beaucoup de victimes. Les règles: pas de civils « normaux » tués ou l’on vous considérera comme de la viande à abattre avec une prime confortable sur votre tête, et j’espère être clair là-dessus!

Une sirène d’alerte atomique se mit à retentir. Plusieurs hommes se retournèrent vers les toits, comme paniqués, braquant leur révolvers et fusils.

- Dispersion, je pense que vous savez ce qui risque d’arriver si le chien d’Eldar vous met la main dessus…ALLEZ BOUGEZ VOS MICHES DE LA!!!

Un homme chauve aux veines apparente en armure noire frappée du logo rouge « HSS » apparut au sommet d’un immeuble. Démuni de bouche, il observait de ses yeux bleu globuleux comme sortant de leurs orbites la foule en liesse se dispersant. Son regard se porta sur Hunter qui bousculé tentait de se rapprocher de l’homme au masque à gaz sans succès celui-ci disparaissant grâce au straf.


Dans un vieil immeuble de Cross Bone, et plus précisément dans un appartement éclairé par un diffuseur holographique portatif. Boos tenait une conversation agitée avec son interlocuteur, ses yeux blancs lançant des éclairs, ses dents longues et fines semblables à des crochets toutes sorties.

- Il faut le libérer immAYdiatement, ce sont les ordres, tu ne voudrais pas désobéir!?

Une petite voix moqueuse appartenant à un visage tout aussi moqueur âgé visiblement de la cinquantaine, marqué par des rides profondes lui répondit:

- Je les emmerde comme tu peux pas savoir…Ce qu’ils veulent n’est pas mon business, ils ont obtenu ce qu’ils voulaient de ces mecs là, la libération de ce taré de MickMaz, maintenant, je veux un petit extra, cette affaire dure depuis trop longtemps et nos geôles ne sont pas gratuites!

- Tu dAYraille complètement! On ne fAYt pas chanter le Metal Fox comme ça, tu veux déclenchAY un conflit?

- Tu sais quoi? J’t’emmerde toi aussi…D’ailleurs, tant qu’on y est, je tenais à te dire au nom de toute l’équipe que…Ton accent est à chier. Tu es le seul noëliste à parler comme ça et pour tout te dire, ça nous fout les nerfs…Tu nous fait de la mauvaise publicité!

- Mon… -Boos sembla s’attrister soudainement- c’est à cause du composAY chimique d‘intronisation, ça m’a un peu mis en vrac…ça et mes sentiments…

- Et tu es le seul sur lequel ça a eu cet effet, c’est bizarre non?

Boos bredouilla dans sa barbe.

- Peu importe, la passation de pouvoir mensuelle devrait théoriquement avoir lieu d’ici peu et, normalement, tu aurais dû être le chef cette fois ci…Sauf que…Aucun de nous ne veux te voir à la tête de notre organisation, alors, tu ne vois aucun inconvénient à ce qu’on saute ton tour avant le mémo conditionnement?

- QUOI? Tu ne vas pas faire ça?

- Bien sûr que si.

- Cela va à l’encontre de nos rAYgles, n’AYssAYe pas de me doublAY!

- Pourquoi? Qu’est-ce que tu vas faire?

- « La Peur » viendra t’éliminer, tu le sAYt bien…Ne fAYt pas ça!

- La peur…Le fameux chef d’origine qui se cache parmi nous, prêt à dégoupiller la grenade qui nous tuera tous si on commence à dérailler, ce truc obligatoire dans un groupe d‘anarchiste tel que nous…C’est un mythe, je ne m’incline déjà pas devant l‘Armada, tu voudrais que j’ai peur d’une pauvre superstition à la con?

Boos poussa un petit grognement.

- C’est cette maudite pouf de Candy qui est derrière tout ça avoue le…RAYpond SALOPE!

- Ne parle pas de ma Candy comme ça espèce de babouin arachnéen! S’emporta le chef noëliste.

La bouche sans lèvres de Boos se fendit en un sourire dentu d‘une largeur évoquant la gueule d‘un Staffordshire bull terrier.

- Il y’a beaucoup de choses que tu ignores à son sujAY…Déjà, savait tu qu’AYlle n’avait pas toujours été une femme?

Cornaf fit la moue, incrédule, tournant sa tête vers une personne hors champs holographique et hurla de rire quelques secondes après...Un rire peu inspiré.

- T’en a d’autres des comme celles là?

- J’en AY une autre, ouais. Vu ta tête, c’est aussi une strigoï. Tu sAYs ce que c’est?

- Stri quoi? Bon, allez, j’ai suffisamment entendu de connerie comme ça, tu es excommunié.

Boos ria à son tour.

- Tu ne peux pas…Je suis le seul membre que tu ne peux excommunier, techniquement, je suis déjà gAYnAYtiquement programmé pour être le prochain chef!

- Ah? Mais je le sais ça…Mais à chaque problème, sa solution et, la tienne va faire grand bruit, adieu camarade! Cornaf conclu la conversation d’un petit geste de salut de la main.

Le visage de Boos exprima son incompréhension avant qu’il ne soit projeté de sa chaise par la fenêtre par une force invisible. Une seconde plus tard son appartement explosa littéralement dans un bruit titanesque. Dehors sous la neige tombante et les débris, le noëliste se redressa tant bien que mal le souffle court, gémissant et manquant de retomber lourdement visiblement en état de choc. Il couru en direction des flammes hurlant:

- TOTOCHE!!!

Une forme énorme surgit de l’incendie, fit un gigantesque bond pour s’écraser au sol non loin réalisant un gros cratère neigeux. Boos se rua vers l’étrange créature grosse de plusieurs mètres. L’époussetant, il réussi à étouffer les flammes qui la cernait, son camouflage optique HS révéla pour la première fois de son existence l’araignée géante bio mécanique mourante.

- RAYste avec moi, je vais te soigner, je t’en supplie!

Des flocons commençaient à la recouvrir, éclairée par le feu lointain. Des larmes apparurent aux yeux du noëliste qui se mit à pleurer tel un enfant désespéré, de la buée sortant de sa gigantesque bouche.

- Lève…Toi… -dit il la voix tremblante-

Bientôt la créature cessa de gigoter. Les supplications du noëliste résonnaient dans la rue, mais il n’obtint aucun écho.

http://www.lacoccinelle.net/277601.html Noel sanglant - thème de Boos/ des molochs.


«Cela fait bientôt deux jours que la prison de Cross Bone a déversé ses prisonniers rendant les rues incertaines désormais à toute heure de la journée. Des bandes de malfrats organisent des chasses aux molochs tandis que le président Eldar nous indique que des mesures sont prises en ce moment même pour remédier à cette situation. Il n’y aura vraisemblablement pas d’état de grâce pour le nouveau chef de l‘état… »

Le jeune fille s’éveilla sur son lit au son de son vieux téléviseur. La tête lui tournait, elle voulu attraper une bouteille d’eau sur sa commode et y trouva à la place un petit mot semblable à celui qu’elle avait trouvé au fond du coli piégé. Il était écrit dessus:

« Nous avons été dupés. Quelqu’un était au courant pour nos discutions par messages interposés et s’est servi de moi pour te faire du mal… »

La fille se dressa sur son séant pour continuer sa lecture.

« Je suis impardonnable, je n’aurais jamais dû tenter d’entrer en contacte avec toi, tu aurais dû rester pour moi inaccessible. Pardon! »

- NON!

La réaction emportée de la jeune fille lui déclencha une brulure sur sa main, celle là même qui avait reçu les gouttelettes de parfum. Elle poussa un cri et regarda l’origine de sa douleur. La zone semblait comme victime d’une brulure sérieuse en voie de cicatrisation. Elle massa son poignet endolori l’air pensive.


Original City. Perché dans un renfoncement de façade d’immeuble, John alias Redemption vêtu d’un nouvel exosquelette noir disposant d’une expansion pour ses ailes et d’un casque intégral à visière observait la tour en face de lui.

- C’est donc par ici qu’on devrait le trouver? Fit il via son codec à l’intention du tueur à gage Bane Matthew surnommé Punk.

- C’est-ce que disait son message. Ca fait une sacré paye que je ne l’ai pas revu, à l’époque, c’était un petit gros excentrique herpétologue à ses heures…C’était un peu la banque de tous les groupuscules anarchiste, je n‘ai jamais compris d‘où il tirait ses fonds. Je me demande qui en a après lui cette fois.

- Quelqu’un qui n’aime pas les petits gros… -Redemption pris son envol-

- Fais bien attention à toi, c’est une mission dangereuse!

- Dans la simulation, j’ai battu Wateros, et pas qu’une fois. J’ai eu un bon professeur et j‘arrive maintenant plus ou moins bien à contrôler mon don d‘empathie, tout devrait bien se passer!

En dessous de lui se trouvait la tour qu’il observait en planant, le vent glacial lui sifflait aux oreilles.

- En situation réelle, ce monstre du NSU t’aurais taillé en pièce, ne t’y fie surtout pas. Tu as une famille à présent, ta mère compte sur moi pour te ramener en vie! Fit Punk dans un ascenseur regardant au dessus de lui vérifiant à quel étage il se trouvait.

- A ce compte là, tu as aussi ta femme et une petite sur qui veiller…

- Pas uniquement…Si tu savais… -dit le tueur à gage dont la voix semblable à un soupir semblait indiquer qu‘il se parlait en partie.

- Je serais prudent, promis!

L’ascenseur s’ouvrit, Bane s’engouffra dans le couloir et toqua à l’une des portes. Une petite voix à la douceur écœurante lui répondit:

- C’est ouvert!

Grimaçant, Punk tourna la poignée qui donnait sur un appartement plongé dans l’obscurité. Il y faisait froid, les fenêtres étaient grande ouvertes, derrière une grande vitre paressait mollement sur une branche un serpent de près de quatre mètres, des feuilles de documents volaient en tout sens. Dans le fond de la pièce, un petit homme les bras croisés dans le dos regardait les illuminations de noël.

- Et moi qui espérait pouvoir me réchauffer un peu…

- Cheveux longs blonds, vieil imper datant d‘avant la première guerre stellaire…Ca faisait longtemps Matthew, tu n‘a pas changé. Comme je l‘imaginais!

Punk inclina la tête continuant de marcher et répondis de sa voix grave:

- Ce vieux trench…Une possession familiale qui colle à la peau…Dis moi, tu as des yeux dans le dos?

L’homme se retourna un sourire fou aux lèvres révélant un nombre impressionnant de dents et des yeux exorbités dont la couleur bleue vive détonnait avec le reste du visage.

- Ca se pourrait bien, huhu!

Punk l’observa un moment avant de continuer.

- La solitude semble t’avoir porté sur les nerfs, le Suisse… -fit il visiblement mal à l’aise-

Le sourire du Suisse s’effondra peu à peu, son expression ne perdit pourtant rien de sa folie.

- Ho, mais je ne suis pas dingue…Et pour les fenêtres, je me suis dit qu’il serait peut être plus commode pour ton ami d’atterrir sans se prendre la vitre.

- Trop aimable… Fit John accroupis sur le rebord de la fenêtre.

- Alors, tu es juste inconscient…Des gens veulent te tuer et toi, tu ouvres grand tes fenêtres sans même te mettre à l’abris? Continua Matthew sans faire attention à l’entrée de son acolyte.

- Pourquoi tacher d’empêcher l’inévitable? Sait tu que ce sont les noëlistes qui veulent ma mort?

Redemption entra refermant la fenêtre derrière lui.

- Les noëlistes? -répondit le tueur à gage d‘un timbre de voix évoquant un peu la surprise- Deux possibilités, sois tu as commis un acte répréhensible aux yeux de leur non-dieu, sois ils ont un commanditaire fortuné qui t’en veut! Maintenant, répond sans détours, pourquoi nous a tu fait venir ici si ce n‘est pas pour empêcher ta mort?

- Deux raisons, premièrement, je sais que quelqu’un te paie très cher pour détruire la source du fléau moloch…Oui, je le sais, c’est tout!

Punk soupira visiblement exaspéré.

- C’est toi, n‘est-ce pas?

- Ah, euh…Oui, mais, c’est sans importance car le responsable de cette…« épidémie », se trouve être le sujet de mon numéro deux…

Redemption eut un petit rire devant la loufoquerie de la situation.

Semblant brièvement perturbé par cette réaction, le Suisse regarda l’homme ailé d’une manière évoquant une haine dissimulée puis revint à Punk et continua:

-…A savoir le chef des noëlistes j’ai nommé Cornaf. Je te demande donc de stopper cet homme ou du moins de lui coller une bonne frousse.

- Tu as appris qu’il était derrière tout ça et c’est pour cela qu’il veux te tuer?

- Ah…C’est très possible, oui!

- Je ne peux rien te promettre, c‘est un gros poisson très vivace et bien entouré.

- Peu importe, ce qui compte…C’est d’essayer! Je veux qu’il fasse dans son pantalon…Cette espèce de…

Punk s’élança en straffant sur le Suisse, trop tard, un projectile venait de se loger dans son cou. Au sol, il retira ce qui s’apparentait à une micro fléchette empoisonnée. Il murmura alors: « Toxik… »d‘un air sombre. Ayant au préalable établie la trajectoire de la balle, Redemption sauta au travers de la fenêtre avec aisance et se retrouva au milieu d’une pluie scintillante d’éclat de verre en mouvement, ses grandes ailes déployées.

Le Suisse bredouilla dans un dernier soupire les yeux grand ouvert dans une expression de terreur:

- Une vie s’achève, une autre commence… -avant que sa tête ne retombe sur le parquet le regard vide-


- Hunter… fit la voix de Boos adossé contre un mur dans une obscure ruelle.

Jérémie sortit de l’ombre le visage tendu, répondant:

- Tu as ce que je t’ai demandé?

- Le résultat d’analyse des eaux profondes d’Original city et Cross Bone, oui. Pour ça d‘ailleurs, j‘ai failli morflAY…


Dans un coin de la ville, Boos approcha d’une plaque d’égout, l’ouvrit et y fit entrer l’une de ses araignées pendant au bout d’un fil rattaché à sa main. La faisant remonter il commença à dialoguer avec elle puis brusquement, redressa la tête l’air menaçant scrutant l’ombre.
Il entendit une sorte de grognement sourd et fut chargé par une énorme créature bipède se tenant presque accroupie.

Boos l’esquiva de peu s’agrippant à une échelle de secours en hauteur, son corps extrêmement souple lui permettant cette acrobatie peu commune avec une facilité déconcertante. La créature essaya de l’attraper en vain ses griffes éraflant le mur dans un bruit strident insupportable. Le noëliste laissa tomber son araignée sur la chose qu’il ne pouvait voir correctement dans l’ombre. L’espace d’un instant, la tête en bas ses cheveux noirs longs pendant négligemment sur son visage, il voulu déclencher une morsure mortelle de son acolyte arachnéenne, mais il se résolu finalement à laisser au moloch la vie sauve, laissant tout de même l’araignée comme traceur pour suivre les déplacements de la bête.


Boos eut un sourire, repensant à cette situation.

- Qu’en est il?

- C’est une version similaire en plusieurs points à la drogue d’intronisation noëliste, à ceci prêt qu’elle ne crée pas de membrane blanche de protection au niveau de l’œil. Le composAY chimique de base est le même que celui employé dans l’armAY du chaos à l’époque de la seconde guerre stellaire. Il servAYt autrefois à bannir toute forme d’empathie et de sentiments parasite dans l’esprit des cyborgs. Il était aussi très pratique pour empêchAY toute forme d’intrusion mentale par des utilisateurs de pouvoirs psychiques.

- Qui a pu faire ça?

Boos tourna ses yeux blancs vers son interlocuteur.

- Tu le sait déjà!

- Le MOvement For cyb-O-rgs. Je croyais que leur objectif était d‘accueillir les adorateurs de la biocybernétique…Ils ne se montrent agressifs que depuis ces derniers mois et ont même failli m‘assassiner…Pourquoi?

- Le monde deviens dingue, regarde autour de toi, de petits hommes tatouAYs incompétents courent dans les rues l’arme à la main pour chasser des mutants étrangement organisAY depuis ces derniers temps…comme s‘ils avait un meneur. Les noAYlistes ne respectent plus leurs engagements et s’entretuent et…Avant que j’oublie: tu as le renseignement que je t’ai demandé?

- Le type au masque…Je l’ai suivi, il n’est pas clair, il s’est inscrit en tant que participant et…


Hunter ignorant qu’il était observait par le leader HSS, se démêlant dans la foule, parvint à straffer à son tour suivant le tueur dans ses déplacements. Celui-ci s’arrêta brusquement regardant de profil derrière lui, respirant bruyamment. Lorsqu’il se remit en marche, sa vitesse avait grandement augmentée, au point littéralement de semer Jerémie qui resta pantois sur une corniche ayant littéralement perdu de vue sa proie.


- …J’ai perdu sa trace quand il a senti qu’il était suivi. Son straf est incroyablement rapide.

Boos eut un petit rire.

- Il est donc aussi bon qu’on le dit, je dois savoir si je peux me fier à lui. EssAYe encore un peu de le suivre si tu le peux. Je veux savoir quand il aura accompli ce qu’on lui a demandé de faire…Tu vas préparer la riposte contre le M.O.F.O? Si c’est le cas, cela pourrAY faire un très chouette feu d’artifice!

Boos n’avait pas terminé sa phrase qu’Hunter avait déjà disparu, l’ex noëliste hurla de rire avant de s’arrêter brusquement. Une nouvelle fois, il entendit un bruit, et il ne s‘agissait pas de la même créature, n‘ayant pas été averti par sa petite protégée. Il serra le poing et quelques araignées microscopiques sortirent de sa manche se répandant le long de son bras jusque sur sa main.

Le noëliste avança et aperçu au loin une étrange silhouette. Continuant lentement, il entendit comme des cris de douleur. Arrivé à mi hauteur, il compris toute l’horreur de la situation, il s’agissait de deux molochs qui par copulation avaient partiellement fusionnés, prenant peur, la double créature pris la fuite à huit pattes criant à l’unisson telle un monstre fou.

- Ce monde deviens dingue… fit le noëliste d’un ton grinçant.


La jeune fille attablée dans un café contemplait la brulure sur sa main, celle-ci s’était largement étendue et formait une croute. Soucieuse, elle repensait à cet homme qui était entré dans sa vie plusieurs mois auparavant et qu’elle n’avait jamais vu. Elle sursauta lorsqu’elle leva les yeux, voyant qu’une personne s’était assise en face d’elle. L’homme était jeune, portait un costume noir, ses traits étaient fins et ses yeux sombres l’observaient sans ciller. Elle le dévisagea un long moment avant d’engager la conversation.

- C’est vous? Vous êtes l’homme qui m’envoie tous ces mots?

Pour toute réponse, il approuva d’un signe de tête.

- Je ne connais même pas votre nom! Savez-vous au moins comment je m’appelle?

Il répondit cette fois d’un signe de tête désapprobateur.

- Mais pourquoi ce silence? C’est pesant vous savez!

L’homme baissa les yeux, l’air triste.

La jeune fille lui pris la main et ajouta:

- Vous êtes muet…

Cette fois, le garçon ne répondit rien et se contenta d’inspirer profondément. Son regard se porta sur la brulure qui sembla le fasciner.

- Ca…C’est-ce qui m’est arrivé après avoir utilisé ce parfum…Je me suis retrouvé dans mon lit, ce qui veut dire que vous m’avez portée et réussi à entrer chez moi sans forcer la porte…Je ne veux pas savoir comment vous vous y êtes pris, ça n’a pas d’importance. Je veux apprendre à vous connaitre autrement que par des messages anonymes, si beaux soient t‘ils. Commençons…Je m’appelle Léa. Vous voulez m’écrire votre prénom?

Elle voulu sortir un objet de son sac mais il l’en empêcha en reprenant doucement sa main lui faisant un autre signe de tête négatif prenant un air désolé.

- Vous ne voulez pas…Très bien…Après tout, ce n’est pas si important, il y’a d’autres manières de faire connaissance et nous avons tout notre temps. Peut être un jour voudrez vous me le faire savoir.

Il lui répondit d’un sourire chaleureux. Sortis tous deux du café, ils se promenèrent dans les rues de Cross Bone. Elle lui racontait paisiblement son appréhension à l’idée de le rencontrer, ce temps à imaginer à quoi il devait ressembler…Quand commençait une fusillade non loin.

- C’est très près…On doit partir immédiatement, ces types chassent les molochs, mais c‘est des fêlés de la gâchette!

Une créature quadrupède en fuite à quelques mètres à peine sortit d’une rue poussant des hurlements se rapprochant de Léa et de l’homme. Elle fut abattu d’une balle dans le dos. La proximité du coup de feu fit hurler la jeune fille. Instinctivement, le garçon muet protégea la fille se mettant entre elle et la créature qui continuait de ramper vers eux. Une sorte de mégaphone hurla un message audible dans toute la ville: « Equipe numéro neuf, un macchabé de plus! »

- Nan, il respire encore! Fit l’un des chasseurs motard.

En effet, la créature qui avait autrefois été un être humain gémissait de douleur se tortillant sur le sol. Son visage ressemblait à celui d’un enfant difforme en souffrance.

- Mon dieu… -dit Léa le contemplant-

L’homme armé marcha de sa dégaine de cow boy vers le moloch, ce dernier levant un bras, regardant le muet droit dans les yeux, terrifié, d’un regard n’ayant rien perdu de son humanité et de son innocence, semblant implorer le couple de lui venir en aide. L’homme lui logea une balle dans la tête aspergeant le bitume de sang. Le muet lança au tueur un regard froid, haineux, celui-ci tourna sa tête souriante vers lui . Une nouvelle fois, la fille hurla et le traqueur s’écria:

- Hé mec! Elle flambe!!!

Le garçon déstabilisé se retourna et vit que le bras de Léa s’était littéralement enflammé. Le plus rapidement possible, il lui retira la veste, mais, la source du feu semblait être sa peau elle-même, l’époussetant, il ne pu l’éteindre. Continuant de hurler, la fille regardait son membre avec horreur et aperçu sa chair à vif, d’une étrange couleur jade, elle s’évanoui rapidement dans les bras du muet, presque aussitôt, la flamme s‘apaisa.

- Je sais pas comment elle s‘est fait ça, mais ses nano devraient l‘aider à cicatriser! Le tueur la regarda et se tue un moment observant sa blessure.

Comprenant instantanément la situation, le garçon tourna sa tête vers le motard d’un air menaçant.

- Combustion spontanée, chair à moitié pourrie et toujours pas de cicatrisation. Ta copine est l’une d’entre eux, désolé, mais, ça fait pas un pli!

L’homme leva son révolver ainsi que le reste de sa bande un peu plus loin:

- Ces trucs se reproduisent comme des lapins, au début, ils ont l’air normaux, mais après, ils sont comme ce tas de merde à nos pieds. Si on ne fait rien, on est foutu et j‘ai pas envie de ressembler à « ça » …Ecarte toi!

Il aurait voulu lui hurler sa colère, le dissuader d’un tel acte, mais nul mot ne sorti de sa bouche, il se résolu donc à faire ce qu’il s’était promit de ne jamais refaire.


- Toxik corporation est une association de tueurs à gage, à la base, c‘était un tueur solitaire, l‘un des mieux classé. Je crois savoir qu‘il s‘est inspiré de l‘Oni, une ancienne confrérie de ninja cyborgs de la première guerre, mais contrairement à eux, il n‘a aucun sens de l‘honneur et n‘est dévoué à aucune cause à part la sienne. Les noëlistes ne sont pas du genre à sous traiter, ça m’a tout l’air d’une mise en scène, tu ferais mieux de m’attendre!

La voix de Punk résonnait dans le transmetteur de Redemption qui survolait la zone à la poursuite de l’assassin du Suisse. Ce dernier vêtu d’un grand manteau de nano chirurgien black hat sautait de toit en toit, visiblement en fuite.

- Il va beaucoup trop vite, même pour moi, et il ne straf même pas…Le temps que tu me localise, il aura filé!

- Sois extrêmement prudent, ne le laisse pas te toucher, si possible, contente toi de le suivre sans engager le combat!

- Reçu!

Le tueur laissa tomber son fusil de sniper du haut d’un toit et atterrit dans une rue plus loin, cessant littéralement de courir, il s’immobilisa sous la pluie. John se posa à son tour, ses grandes ailes brassant quantité d’air sous son corps et l’interpella.

- Toi! Bouge plus… -il eu soudainement la nausée victime semble t’il de son don d’empathie, l’homme dégageait une foultitude d’idée malsaine et toutes contradictoires comme si plusieurs personne l’habitaient- J’ai des questions à te poser et tu as intérêt à y répondre! -Finit il récupérant peu à peu-

L’homme se retourna brièvement laissant voir le masque à gaz qu’il portait sur le visage, celui-ci produisant de la condensation. Il sortit de sa poche un petit bâton métallique. Ses extrémités s’allongèrent formant une tige longue de deux mètres, il frappa d’un coup sec sur le bitume et une lame courbée sortit de la partie supérieure.

Redemption serra les poings et des pics sortirent des avants bras de son armure. Sans dire un mot, l’assassin se rua sur son adversaire lui assenant un coup de son arme aussitôt paré par un bras. John riposta aussitôt par un uppercut au visage, celui-ci fit mouche. La tête du sniper partit sur le côté, quand elle revint à sa position initiale, il cracha tel un chat, disparut aussitôt réapparaissant à une vitesse fulgurante de chaque coté de l’homme ailé lui donnant bon nombre de coup à divers endroit de son anatomie.

Il conclut son attaque par une balayette et un coup de manche de sa faux qui fit tituber Redemption.

- Bordel, Il maîtrise le side steping…Comme toi.

- Accroche toi! -répondit Punk haletant-

John déclencha le straf de son exosquelette et disparu, il fut instantanément rejoint par son bourreau qui continua ses multiples assauts instantanés comme il les faisait quelques secondes auparavant et sans la moindre perte de vitesse à ceci prêt qu‘il semblait à présent se dédoubler. Les attaques cessèrent, l’assassin avait brusquement disparu. Recroquevillé et se protégeant le visage, l’homme ailé regarda dans toutes les directions, et vit son adversaire au loin prenant son élan. Il entama un sprint qu’il stoppa très vite, l’énergie cinétique engendrée souffla littéralement sa proie qui se fracassa contre un mur toutes ailes déployées la bouche ouverte ne pouvant hurler.

Retombant sur le sol il sortit de straf, le tueur l’imita s’avançant l’arme à la main d’un pas lent. Il leva sa faux au dessus de sa tête et donna un coup sec dans le vide tranchant un fil nano plastique presque invisible mais capable de trancher un individu adulte en deux parties bien distinctes. Un genou à terre, Redemption leva la tête l’air impassible sans mot dire.

- C’était juste pour tester tes réflexes. - Dit une voix dans la nuit-

Punk apparu derrière l’assassin.

- Quand j’en aurais fini avec toi, j’aurais quelques questions à te poser, mais pour commencer, que fout un noëliste dans le gang des Toxiks?

Le faussaire se mit à rire, d’un rire malsain, désaxé dont la voix était déformée.

- Caaaaaaaa, c’est une bonne question!

Il prit son masque et le retira, le jetant dans une flaque d‘eau éclaboussant le sol autour de lui. Un étrange sourire aux lèvres, il ouvrit lentement ses yeux blancs et se retourna vers Punk. Son rictus s’accrut laissant voir ses immenses gencives et ses petites dents.

- Candidat numéro sept -beugla la voix de l’organisateur- vous enfreignez la règle de non agression des civils!

- Rien à foutre! Répondit doucement l’assassin.

- Je te connais… fit Punk incertain.

- Tu peux m’appeler…Destiny! -dit le meurtrier avant de lever sa faux au dessus de sa tête, deux lunettes de vision nocturne métalliques sortant de l’arrière de sa nuque et recouvrant ses yeux dans un léger cliquetis mécanique-

https://www.youtube.com/watch?v=MhKe-Z-NhBs Valse 2.0 - thème de combat de Destiny

Deux lames sortirent des manches de l’imper de Bane Matthew.

- Deuxième round… -fit Redemption se relevant lentement.-

Les deux se jetèrent sur Destiny qui habilement esquiva deux coups de lames et un coup de poing avant de riposter en faisant tournoyer sa faux à une vitesse hallucinante autour de lui formant un véritable dôme de métal.

Redemption mystifié préféra se tenir à l’écart tandis que Bane évitait chaque mouvement dans une véritable danse frénétique parvenant finalement en posant une main au sol à placer un coup de pied au visage de l’assassin qui absorba une partie du coup en se jetant en arrière, faisant une roulade au sol. Comme monté sur ressort, il se releva et sprinta dans la direction opposée, les voitures sur son passage furent pour certaines littéralement soufflées. L’une fut projetée dans les airs, Destiny accrocha sa faux au pare-choc de celle-ci avant de l’envoyer vers le tueur à gage qui effectua une glissade sur le bitume à genoux évitant de peu les trois tonnes de taule s’écrasant dans un grand bruit sur d’autres véhicules non loin dans la rue.

Effectuant un salto arrière, Destiny fit un autre sprint frappant cette fois à une vitesse extraordinaire dans le moteur de plusieurs voitures les faisant exploser en cascade sur son passage. Punk se protégea le visage devant cet éblouissant nuage de feu, fortement incommodé par la lumière et poussant un hurlement, Redemption fondit du ciel sur sa proie, celle-ci se dégagea telle une anguille avant de donner un coup de revers de faux dans le menton de l’homme oiseau qui partit à la renverse. Le tueur eut un petit rire aigue, s’élançant sur un mur commençant à l’escalader puis bondissant sur d’antiques ligne à haute tensions hors d’usage depuis la mise en circuit des nano machines et de leur nouvelle source d‘énergie associée: le sang humain.

Il fut bientôt rejoint par Punk plissant les yeux pour mieux discerner sa proie.

- Ainsi, le tueur numéro un de Cross Bone a un talon d’Achille! Caqueta Destiny dont les flammes ne semblaient pas déstabiliser son système de vision nocturne.

- Ca ne fait que retarder de peu l’inévitable… répondit Punk d’une voix sombre.

L’assassin stoppa d’un coup de pied un uppercut puissant provenant de derrière lui et asséné par Redemption qui planait au dessus des lignes puis de son coude, un coup de poing de Mathew. Destiny fit une balayette circulaire en conservant son équilibre, Punk fit un bond pour l’éviter, John prit un peu d’altitude.

- Tu commence à me saouler Cupidon… dit rageusement Destiny.

Ce dernier s’abstint de répondre. Le fou para un uppercut en tenant le poing de Punk dans sa main. L’un tentait de déstabiliser l’autre sans succès, soudain, une douleur sembla s’emparer du bras du sniper, celui-ci hurla:

- Quoi? Pas encore!?

En bas, Boos observait la scène comme aspiré par le combat puis il fut alerté par un signal sonore lui indiquant que la créature ayant tenté de le tuer avait retrouvé sa trace. Regardant autour de lui, il ne vit personne si ce n’est une petite silhouette vêtue de noir, un chapeau de deuil à voilette sur la tête recouvrant son visage. Il la remarqua à peine, néanmoins intrigué.

Ployant sous la douleur de son bras, Destiny tenta un bond mais ne put s‘extraire, le poing toujours fermement tenu. Punk pris par le col le fuyard et se jeta avec lui contre l’une des façades d’immeuble. le choc fut d’une violence incroyable, le mur s’effondra, puis les cloisons se trouvant derrière lui, une à une dans un fracas apocalyptique. Ecrasant sa main sur le visage de Destiny, Punk écrabouilla la tête de son bourreau devenu victime contre un mur qui lui ne céda pas.

La bouche grand ouverte, l’assassin hurla pathétiquement tandis que se fissurait derrière lui la dernière cloison dans laquelle son crâne était demi encastré. Bane relâcha son emprise, Destiny retomba mollement sur le sol avant de vomir l’intégralité du contenu de son estomac sur les bottes de Punk. Peut être étai-ce du aux lésions occasionnées à son cerveau, ou bien étai-ce l’ultime attaque d’un assaillant impuissant et dépité.

- Tu es ici…Et en un seul morceau, alors que tu étais enfermé dans la même prison que lui. Que s‘est-il passé?

- Je ne vois pas du tout de qui tu veux parler… -répondit Destiny d’un ton faussement innocent, la voix irritée par les sucs gastriques-

- Ne joue pas au con avec moi Basthenry, je ne suis pas aussi clément que toutes les personnes auxquelles tu as eu affaire jusqu‘à présent.

Le système de vision nocturne endommagé de Sebastian Basthenry alias Destiny dévoila son regard dans un cliquetis de mécanique brisée. Il répondit d’un ton toujours aussi narquois:

- Ah! Tu veux parler de l’ami que nous avons tout deux en commun, je dis bien nous deux, pas cette merde volante qui te sert de faire valoir en attendant son retour. -Dit il désignant d’un hochement de tête John volant à l’extérieur du bâtiment, observant la scène prêt à intervenir.

- Où est MickMaz? Dernière sommation, après, je te brise les doigts un à un.

- Pas la peine d’être aussi violent, je vais te dire ce qu’il est advenu de lui, je vais même te dire où il se trouve et comment le rencontrer…Ceci dit, tu vas avoir un drôle de choc. Il a…Je dirais, un peu changé. -il eut un petit rire étouffé-

- Qu’est-ce que tu lui a fait?

- Moi? Rien, je ne suis pas quelqu‘un de rancunier. La prison, en revanche, on peut dire que ça ne lui a pas réussi. Disons qu’il est maintenant un peu moins comme toi et un peu plus…Comme moi. Je payerai très cher pour voir ta tête quand tu verras ses yeux…

Prononçant ces mots, le fou revit Mickael voyant le drone s’écraser dans l’obscurité rougeoyante du centre de la prison de Cross Village tandis que les cris des molochs fous courant en tout sens hors de leurs cellules retentissaient. Il en eut un petit rire aigue.

- Où est il, pourriture?

- Il est dans le terrier, le repaire noëliste, là où je n’ai encore jamais pu mettre les pieds étant moi-même nouveau. Je ne peux pas t’y emmener, en revanche, une vieille connaissance à toi t’attends en bas, en tout cas, c’est-ce qu’il m’a dit, il a hâte de te revoir…

- Qui? -s’emporta Matthew-

- Oh, on a pas le temps pour ça…Regarde derrière toi, sur le toit en face…

Punk, prudemment, fit volte face et tomba nez à nez avec le leader deux cent quarante huit du commando High Skilled Soldier l’observant fixement de l‘autre côté de la rue, John quant à lui avait disparu. De visu, le tueur à gage compris instantanément que cet homme n’avait rien d’ordinaire, et rien d‘humain.

- Il a détruit à lui tout seul ce qu’il restait du Black Raiden, sois quarante homme munis d’exosquelettes et d‘armes à feu, mais si tu veux, tu peux tenter ta chance…Moi, je te laisse entre de bonnes mains!

Sebastian disparut en straffant. Courant, Punk arriva à l’embrasure du mur détruit et regarda plus bas dans la rue apercevant Redemption lui faisant signe aux cotés de Boos. Leader continuait de l’observer posément. Sans réfléchir, Punk sauta et rejoint les deux hommes.

- SuivAY moi! Lança le noëliste qui pris la tête s’enfonçant dans l’obscurité.

Derrière eux, le HSS se laissa tomber sur le bitume et les suivi d’un pas lent, Boos fronça les sourcils entendant un grognement non loin ressemblant à une version légèrement amplifiée de celui qu’avait émise la créature qui l’avait agressé, il prit alors un autre chemin s’enfonçant dans les ruelles, Bane et Redemption sur ses talons.


A son réveil dans le lit de son domicile, Léa aperçu à son chevet le visage du jeune homme muet, elle eut toutes les peines du monde à parler et même à respirer. Elle tenta malgré tout de lui sourire, à ce moment précis, une effroyable douleur, comme une sensation de brulure intense sur ses joues et lèvres la tétanisa. Tournant la tête elle vit que le motard qui avait achevé le jeune moloch était lui aussi présent. Elle fut prise de panique. Le motard la rassura d’une voix apaisante:

- Calmez vous, je vous en prie…J’ai aidé votre ami à vous porter jusqu’ici, vous semblez atteinte d’une maladie qui cause une forme de combustion spontanée. C’est très progressif et cela ne semble attaquer que vous et non les objets ou les personnes alentour…Les flammes vont et disparaissent seules et il semble impossible de les éteindre quand vous faites une crise…

- Je… -la voix de la jeune fille était extrêmement éraillée- suis ici depuis combien de temps?

- Quarante huit heures. Les urgences refusent de traiter les cas de molochisme dont vous avez l’air de souffrir…Nous ne voyons tout deux qu’une seule chose à faire. Chercher les nano chirurgiens responsables de ce mal et leur demander un remède.

- Mais…Qui êtes vous, pourquoi m’aidez vous?

- Moi? -le motard eut l’air pensif- je m’appelle…Ragnarok.

Le jeune homme costumé tenait la main de Léa, la regardant paisiblement. Il se leva et lui embrassa le front.

- Tu pars aussi?

Le motard lui répondit:

- Il est le seul à connaitre l’emplacement de leur cachette et il ne peut pas parler.

- Ne…Ne me laissez pas toute seule…

- Je suis désolé… -conclut il la mine sombre tournant le dos et ouvrant la porte.-

Le muet lui adressa un dernier regard emplie de mélancolie avant de suivre Ragnarok refermant la porte derrière lui.


Roulant dans la nuit sur une grosse cylindrée le muet derrière lui, le motard fit un dérapage contrôlé avant de poser pied à terre devant un immeuble délabré. Dans les décombres en plein air, les deux hommes cherchèrent un accès aux tunnels sous terrains et trouvèrent une plaque d’égout qui n’avait rien à faire là. A côté de cette dernière se trouvait un pied d’estale servant probablement à l’identification des personnes franchissant l’accès. Le garçon leva un bras et la plaque se souleva brisant littéralement ses gonds après quelques instants et un bruit net de cassure.

Les deux descendirent l’échelle et s’engouffrèrent dans les vastes tunnels sombres et humides où parvenaient de nombreux échos d’origines toutes plus variées qu’inconnues. La marche sembla longue, interminable, la neige crissait sous leurs pas à mesure que la température semblait chuter de plus en plus. Soudain apparue une lumière lointaine et quelques minutes plus tard leur apparu une grande salle.

En son centre un trône de glace gigantesque, assis dessus, un homme qui devait être âgé d’une vingtaine d’années, les jambes croisées, l’index de sa main gauche sur sa tempe, semblant assoupi. A ses cotés, une grande femme de blanc vêtu ainsi que l’étaient ses cheveux et ses yeux le regardant amoureusement, le sourire aux lèvres lui contant des mots doux aux oreilles. L’homme ouvrit ses yeux aussi blancs que ceux de sa compagne mais malicieux et hurla bien fort:

- Choppe les et amène les moi!

Les mains noires et gigantesques de Situod saisirent les nouveaux venus par la nuque les emportant jusqu’au trône non sans cris du motard.

- Pas trop prés non plus, hein? A genoux!

Le géant appuyant fortement ses pieds sur les mollets des captifs les obligea à s’incliner.

- J’exige des explications…Vous vous prenez pour qui, bande de petits trous du cul pour venir nous trouver ici, en personne? Même nos meilleurs clients n’ont pas l’audace de nous rencontrer directement dans notre repère.

- Je…Nous…Sommes venu vous demander de l’aide, monsieur. -Commença Ragnarok-

L’homme ricana fortement. La femme à ses côtés ne semblait même pas s’être aperçu de leurs présence et continuait de chouchouter le chef noëliste.

- Et en plus, vous venez quémander de l’aide, comme des mendiants? Vous savez comment on les reçoit par ici? On a un jeu très rigolo…

- Elle est atteinte de molochite…Ses jours sont comptés, elle dépérit de minute en minute et à l’heure où nous parlons… -le chef se leva tranquillement, le visage impassible se rapprochant du motard- …Elle brûle et endure une souffrance pire que la mort.

Ragnarok s’arrêta tandis que le chef portait sa main à hauteur du visage surplombé de pics sur le crane. Le contacte de la main était froid…La peau commença à bleuir, la couleur se répandit progressivement sur tout l’épiderme, le faciès du chef fut peint d’une expression de plaisir sadique intense, Situod observait sans mot dire la mine peu réjouie. Boos adossé contre le mur du fond regardait la scène un air de dégout franchement exprimé dans son regard.

Les choses ne semblaient pas se passer exactement comme prévu pour le leader de la secte dont l’expression de ravissement avait laissé place à celle de l’incompréhension. Le motard continuait de le regarder dans les yeux sans crier tandis que sa peau se craquelait horriblement et que sa tête commençait à rétrécir. Quand il sembla évident que Ragnarok était mort, le chef repoussa avec colère le corps sur le sol qui se brisa en mile morceaux glacés.

- Et où sont les cris, les supplications? D’abord, tu me demande de l’aide, ensuite, tu me coupe la parole, et pour finir, tu meurs dignement? Tu m’aura fait chier jusqu’au bout, sac à merde…Et toi? Pourquoi t’es là? -fit le tyran à l’attention du muet-

Celui-ci ne pu répondre se contentant d’hocher la tête l’air paniqué.

- Si je puis me permAYtre… -commença Boos- Il ressemble à un de nos bons clients…Tu devrais en prendre un peu soin.

Sans même se retourner pour lui répondre, le chef hurla:

- J’en ai rien à cirer, il s’est permis de venir jusqu’ici, alors, on va lui laisser un cadeau…

Les mâchoires du jeune homme muet étaient extrêmement serrées, ses yeux, fermés, il arriva finalement à ouvrir la bouche et à dire:

- S’il vous plait…

Sa voix horriblement rocailleuse comme si elle n’avais jamais servie fut immédiatement moquée par le tortionnaire qui l’imita de manière burlesque.

- Ta main!

- S’il vous plait… répéta le jeune homme.

- Tu veux que je te prenne le bras aussi? Allez! -répondit le chef lui prenant la main de force- On va voir si tu es aussi courageux et digne que ton ami!

- Cornaf… dit faiblement Situod au chef qui semblait l’ignorer complètement, jubilant.

Boos ferma les yeux, écœuré, entendant les horribles plaintes éraillées du garçon en souffrance et partit loin du carnage.


- Nous l’avons semé on dirais. Dit John.

- Je ne sAYs pas, en tout cas, nous arrivons bientôt, inutile de ralentir!

- Qui es tu? -lança Punk, méfiant continuant de courir auprès des deux autres.- Basthenry m’a dit que l’on se connaissait depuis longtemps.

- Il a dit ça? -Boos étouffa un juron- C’AYt inexact, en fait…JE te connais depuis longtemps, ta réputation te précède dans le milieux du meurtre tarifé.

Matthew resta un moment sans dire un mot, puis il rompit le silence:

- Pourquoi nous aides tu?

- C’est simple, enfin…Non…Mais, en gros, vous allez nous rendre un grand service en éliminant pour nous Cornaf. Il refuse de fAYre la passation de pouvoir et ne respecte plus ses engagement. En échange, vous rêvAYrez votre ami qui se trouve sur place dans les geôles. Comme ça, tout le monde est content!

- Si tu nous trahis, je te réserverai un sort particulier et peu enviable.

Gêné, Boos rétorqua:

- Tu te mAYprend sur moi…J’AY entendu dire que vous aviez remué ciel et terre pour retrouver ce MickMaz, pourquoi tant de persévérance?
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Chasse à l'homme - chapitre quinze- Empty
MessageSujet: Re: Chasse à l'homme - chapitre quinze-   Chasse à l'homme - chapitre quinze- Icon_minitimeMar 8 Jan - 7:33

- C’est un ami à moi et je met un point d’honneur à protéger les personnes de mon entourage.

- LAY personnes concernées ne doivent pas avoir beaucoup d’ennui, as-tu seulement déjà failli à cette mission, rien qu’une fois?

- Une fois. Un ami d’enfance a payé cher les vices de notre société et je n’ai pas pu l’aider, pourquoi cette question?

- Comment s’appelAYt il…?

- Je vois un bâtiment en ruine devant -Hurla John parti en repérage aérien.-

Comme tiré de ses songes, Boos répondit:

- C’est bien l’endroit où nous devons allAY. Nous sommes arrivés!

Redemption se posa non loin sur un tas de gravats tandis que Punk et le noëliste s’immobilisèrent face au trou d’accès dans le sol.

- Descendons, notre repaire se trouve au bout de ce tunnAYl sous terrain.

- Ne tente rien de dangereux. -dit le tueur à gage-

Boos descendit en premier suivi des deux autres hommes.


Le garçon en costume parvint à retrouver son chemin dans le froid, malgré son horrible blessure. Presque au bord de l’évanouissement, il ouvrit la porte de la maison de Léa, redoutant la peur au ventre de ne retrouver qu’un tas de cendre en lieu et place de la jeune fille. L’appartement était plongé dans la pénombre, seule une petite lampe posé sur la table de nuit illuminait faiblement le lit. Ses pas raisonnaient fortement sur le plancher tandis que péniblement, tenant son bras endoloris, il marchait vers l’objet de son appréhension.

Dans les draps se trouvait la petite silhouette inanimée et emmitouflée. Son bras valide tendu, il s’approcha lentement dans le but de découvrir le visage de Léa. Il hotta la partie supérieur et découvrit une tête chauve, atrocement dentue qui se dressa et poussa un horrible hurlement. Le jeune homme tomba sur son séant hurlant à son tour et tentant de fuir, rampant sur le sol.

- Ca suffit Génocide. -dit une voix autoritaire provenant du fond obscur de la pièce- laisse nous seuls.

La créature sortit des draps et pris l’apparence d’un jeune homme aux cheveux longs noirs et bouclés, un sourire mauvais aux lèvres. L’effrayant membre de l’Armada quitta la pièce refermant la porte derrière lui et un homme apparut à la lumière.

- M…Malith! Où est elle?

- Tu peux finalement parler. Il semble que cette expérience ne sois pas un échec total finalement. Les exécuteurs sont venus la chercher il y’a prés de deux heures.

- Les…Non…Elle ne peut pas… -le jeune homme exténué semblait en proie au plus profond désespoir, secouant la tête, les yeux humides-

- Ce soir, deux personnes sont mortes, ce qui leur est arrivé est de ta faute, tu as manipulé mentalement un homme et tu l’as forcé à affronter sur leur terrain des forces indomptables et d’une incroyable cruauté, tu as brisé ton vœux de silence, révélant ton existence au grand jour et a délibérément mis en danger la vie d’une jeune femme l’exposant à la perversion d’un maniaque. -L’homme blond marcha le long de la pièce tout en continuant de parler, son visage sévère était à présent totalement visible- Tu pensais échapper à notre vigilance en minimisant l’utilisation de tes pouvoirs psychiques, mais, leur emploi même minime a trahis ta position depuis très longtemps.

- Pourquoi l’avoir tuée…

- Car nous ne faisons que ce qui doit être fait, ni plus ni moins. Le passage de l’état d’être éthéré à être de chair te l’as peut être fait oublier, mais nous agissons selon une volonté propre, nous suivons la voie de l’autre homme qui as modelé notre destin depuis près de vingt ans. Nous sommes sur le point de réussir, et nous ne pouvons te laisser interférer.

Le jeune homme se mit à sangloter silencieusement.

- J’avais enfin une chance de vivre heureux, d’être autre chose qu’un spectre, Alastor aurait pu l’aider, au lieu de cela, il t’a envoyer pour tout détruire, me tuer, la tuer…

Les traits de Malith semblèrent s’adoucir l’espace d’un instant.

- Personne ne m’a envoyé. Je suis venu de mon plein grés. Alastor t’as semble t’il…Oublié, comme beaucoup d’autres choses.

- Que lui arrive t’il?

- Il se pourrait…


Ostromos plus vouté et mal en point que jamais, muni d’une cane s’approcha d’une glace et retira sa pair de lunettes noires.

- Que Dylan l’ait oublié…

Son visage changea presque instantanément prenant les traits d’une toute autre personne, il remit alors l’accessoire à sa place et récupéra ses traits initiaux, légèrement altérés.


- Il va mourir?

- Cela semble inévitable…A ce stade, intégrer son esprit dans un corps de chair ne lui serait plus d’aucun secours.

Le garçon ferma les yeux et poussa un long soupir emprunt de mélancolie. A cette vue, l’agent de l’armada s’avança et s’accroupis devant lui, encore à terre. Il lui pris son bras à présent dépourvu de main, formant un moignon gelé.

- Cette existence n’est pas faite pour nous autres. - il sortit son arme de fonction- Tant que notre créateur pense que nous ne sommes pas mort, il peut nous réintégrer dans cette réalité. Dans ton cas, seul le suicide peut te permettre d’échapper à la chair sans avoir à disparaitre complètement.

- Je ne veux pas réapparaitre. Tue moi.

- Si je te tire dessus, alors, ta mort lui paraitra plausible, et tu disparaitra à tout jamais. Pourquoi voudrais tu une chose pareille?

- Je ne veux pas finir comme Alastor. J’ai vécu, j’ai aimé, je ne veux pas oublier toutes ces choses que l’on m’a enlevé.

Malith prit un air grave, regardant le garçon dans les yeux, semblant reconnaitre le visage d’un enfant qu’il connu jadis et abandonna à un triste sort.

- Tu es libre. Je ne peux te refuser ta dernière requête…Es tu sûr?

- Oui -répondit l’ancien muet le sourire aux lèvres- Promet moi que vous essayerez de trouver une solution à son problème, qu’elle s’en sortira, peu importe l’état dans lequel elle se trouve.

Les yeux de Malith s’étrécirent, puis il sourit finalement à son tour, le regard pénétrant.

- Qui es tu et comment peux tu lire les pensées d‘un spectre?

- Je me nomme Ragnarok. Promet le moi.

- Nous essayerons…Je te le promet.

Malith porta le révolver au visage impénétrable de Ragnarok et attendit un long moment tandis que celui-ci le fixait sans ciller. Le mot qu’il avait envoyé à Léa était posé sur l’oreiller, comme chérie une nuit de souffrance qui avait dû paraitre interminable. Un coup de feu retentit quelque instant plus tard


Hunter posé comme à son habitude sur une chaise de son café/QG lisant son journal holographique les pieds sur la table fut apostrophé par Wane, paniqué.

- Jerem, ils ont plombé les fondations de la tour NSU et du commissariat d‘Original City avec des explosifs…

- Je sais. -répondit Jeremie sans lever les yeux.

- Mais…Qui, pourquoi?

- Tous s’évertuent à tout détruire en ce moment, le M.O.F.O s’occupe de droguer la populace et de faire joujou au lance flamme dans les rues, les mutants se multiplient, quand à ces explosifs, il se pourrait que Punk y soit mêlé. Tu sais ce qui arrivera si Eldar est attaqué ou tué.

- Je le sais, c’est pour ça qu’on doit les empêcher de…

- Non. - coupa le leader ORK qui leva cette fois les yeux, une froideur y régnait.- Tu as vu ce que ce petit monde a fait au Black Raiden, à son chef? Personne n’a daigné lever le petit doigt.


- Ni la police…

L’inspecteur Skillfulthorn dans une rue sombre entouré de policier en uniforme étudiant une scène de crime avec en son centre, le corps de la victime qui semblait avoir été lardé de milliers de coups de couteaux sur toute la surface du corps reçu un appel par codec. Il se retourna la mine soudainement paniquée et hurla, faisant signe à ses collègues.

- Ni nos chers politiciens…


Joshua Eldar dans son bureau regardait la photo de son fils Dean alors qu‘il était enfant, des larmes apparurent à ses yeux alors que son visage restait de marbre, elles disparurent au bout de quelques instants tandis que l’homme s’efforçait de garder contenance. Il ferma les yeux, inspirant un grand coup…

- Et encore moins nos encore plus chers alliés…


…Pendant que Punk, Redemption et Boos continuaient de courir le long du tunnel obscur menant au terrier noëliste.


- Je ne me battrai pas tout seul.

- Tu n’es pas seul! -rétorqua Wane-

- Ouvre les yeux, nous SOMMES seuls! Ce monde est en train de changer…Il évoluera positivement, ou s‘éteindra!

Wane lui lança un regard noir.

- Comme tu l’as toi-même dit, ce monde est une poudrière qui n’attends qu’un évènement de ce genre pour éclater. Si ces bombes explosent, tu auras une troisième guerre stellaire sur la conscience.

- Qu’il en soit ainsi… conclut Hunter qui après quelques secondes d’hésitations et d’errance du regard replongea dans son journal.


Les trois hommes arrivèrent dans la salle du trône. Boos chercha du regard Cornaf, et ne vit sur le vaste siège de Crystal qu’un petit être frêle et rabougris, il devait être âgé d’une centaine d’années, comme endormi. A ses côtés, la même femme élancée aux cheveux blancs neige, murmurant à ses oreilles de possibles mots doux. Elle tourna sa tête vers Boos et le vieillard sembla s’éveiller brusquement, ses yeux blancs lançaient des éclairs.

Se levant péniblement, tenant à peine sur ses jambes, il se mit à vociférer bredouillant d‘une voix rauque et presque incompréhensible.

- Qu’est-ce que vous faites ici? Je vous torturerai à mort pour votre… -il manqua de tomber- …Intrusion!

Stupéfait, Boos regarda tour à tour Candy et le vieillard sénile et s’écria:

- Cornaf? CAYt toi?

- Je l’imaginais plus jeune -dit John l’air étonné.

Punk restait silencieux observant la jeune femme, intrigué et méfiant.

- Je t’ai excommunié espèce de petit batard répugnant, je te croyais mort! -l’intonation du chef noëliste devenait de plus en plus faible et incertaine de secondes en secondes, elle en devenait pathétique.-

- Je vois qu’AYlle a fait du très bon travail, c’est étonnant que tu te rappelle encore de moi dans cet état.

Dans un accès de fureur, le vieillard lança:

- Ne reparle plus jamais d’elle…

Il trébucha à nouveau et failli tomber lançant rageusement:

- Hé…MAYRDE!!!

- JE LE SAVAY! - Rugit Boos de manière tonitruante et triomphante, John exprima son incompréhension d‘une mimique cocasse-

Le chef fut retenu par deux mains qui le redressèrent et le ramenèrent vers le trône, l’asseyant. Une petite voix joviale dit:

- Hé bien Sebastian, mettons un terme à ces émotions fortes, ou tu devras t’apprêter à faire un hommage pré posthume…

Un petit homme trapu en manteau de nano chirurgien noir intervint auprès du deuxième homme ayant retenu Cornaf lors de sa chute.

- …à notre glorieux ex leader Huhu!

John s’avança pour mieux voir le nouveau venu et s’écria:

- Vous! Je vous croyais mort!

Le Suisse se retourna laissant découvrir ses yeux blancs nacrés, de la colère franche y était affichée cette fois ci.

- On t’a sonné le chérubin? Laisse les grandes personnes s’occuper… -Il s’interrompit sortant son revolver de son manteau et tirant une balle dans la tête de Candy qui s’afférait encore à embrasser le roi déchu- …de leurs petites affaires! Peux tu seulement imaginer à quel point il est dur pour un requin de la finance de se faire passer pour une lavette? L’autre fois, j’avais envie de te claquer le baigneur avec ton rire débile!

Punk semblait bouillir de rage. Il s’avança l’air menaçant vers le Suisse et dit:

- Tu aurais mieux fait de mourir. Pourquoi cette mise en scène grotesque? Et pourquoi nous avoir fait venir jusqu’ici?

La colère du petit homme replet sembla fondre d’un seul coup, son visage se fendit d’un sourire fou.

- Mais, c’est simple, Enfin, presque, quoique… - Il se mit à caresser son petit doigt, ce qui n’échappa pas au tueur à gage qui malgré tout s’impatienta:

- MAGNE!

Cornaf s’était littéralement endormi dans son fauteuil au milieu de toute cette agitation, Basthenry souleva la tête de Candy, remarquant l’impacte minuscule de la balle et lança un sourire de biais au Suisse.

- Bah! Pas de précipitations, j’y viens! Cornaf, dans son infinie bêtise a brisé notre serment, comme tu le sais déjà. Il sut, je ne sais trop comment que j’étais « La Peur », et donc qu’il pouvait être tranquille s’il m’abattais. Je fut prévenu par l’un de mes plus fidèles collaborateurs du complot qui me menaçait. Bien sûr, j’avais pris mes précautions depuis quelques années déjà en insérant une strigoï au sein du groupe. -Il désigna Candy du doigt- Créature qui tomberai instantanément amoureuse du premier traitre venu afin d’aspirer ses forces vitales le rendant inoffensif en quelques jours ou semaines…Toujours laisser une pièce en retrait dans l’échiquier, au cas où tout irai mal.

- Je le tue? Dit Basthenry désignant Cornaf.

- Non…Je devrais pouvoir le remettre sur pied en quelques jours.

Boos sembla exploser:

- QUOI? Il a tentAY de nous détruire tous, a failli jeter l’opprobre sur le noëlisme et nous faire entrer en guerre, et…Il a tué Totoche! Pourquoi l’aidAY?

Le Suisse se retourna et regarda Cornaf avec empathie.

- Car aucun d’entre vous ne s’est montré raisonnable durant sa période de règne. Tu ne t’en souviens peut être pas…


Situod sur le trône couvert de sang le sourire aux lèvre leva la tête avant d’apercevoir le suisse l’arme à la main.

- …Mais, j’ai dû intervenir pour chacun d’entre vous à l‘exception de Candy qui est une femme et qui donc n‘est pas éligible au rang de chef.

Le même géant noir dans l’ombre, les yeux brillants regardait le Suisse durant son récit, une certaine mélancolie affichée.


- Le règne de Cornaf ne fut pas le plus sanglant, Shewik par exemple à lui utilisé les techniques de nano chirurgie que je lui avait enseignées afin de créer la molochite pour le compte d’un politicien rival d’Eldar cherchant simplement à semer le trouble. En quelque mois…


Un jeune garçon ( celui abattu par le motard ) prenait sa dose de boost, planant sous les effets de la drogue.

- …Cette maladie créa une humanité parallèle qu’il est aujourd’hui totalement impossible d’éradiquer.

Le même garçon acceptait d’être changé en moloch pour une prétendue offre de boost à profusion jusqu’à la fin de ses jours et changeait avec le temps pour se transformer en horrible monstre, seul dans la rue, mourant de froid avant d‘être embarqué par les exécuteurs l‘emmenant dans la prison de Cross Bone.


- J’ai donc crée un être alpha qui leur inculquerai la douceur et le réconfort qu’ils n’ont pu avoir. Je n’ai pas pu arrêter Shewik, quelqu’un d’autre s’en est chargé à ma place.


Cette nuit là, l’agent Phénix de l’Armada tirait une balle dans la tête de cet énième chef noëliste devant l’exécuteur du NSU Jack Wateros alors impuissant.


- Naturellement, c’est à cela que sert la mémo formation, donner la sensation qu’il n’a jamais existé qu’un seul et unique chef. Il semblerait qu’il y’ai quelque chose au fond de nos gênes qui nous pousse à une extrême cruauté une fois le pouvoir en main.

- Quel rapport avec nous? Lança froidement Punk.

- Vous deviez faire diversion, être témoins de ma mort afin que Sebastian puisse affirmer sans crainte sa dévotion à Cornaf me permettant ainsi d’assister à sa chute et de le sauver. Il fut le plus près de réussir à briser les chaines du pouvoir, et je ne pouvais le laisser faire. Vous avez d’ailleurs une ultime tâche à accomplir: Amener le prisonnier au point de rendez vous. Le Metal Fox le réclame depuis maintenant un long moment, s’il ne le récupérait pas, cela pourrait mener à une guerre civile.

- MickMaz? Demanda Redemption.

Le Suisse attendis un moment avant de répondre, riant à moitié:

- Tout à fait! Vous n’êtes pas sans savoir que les compagnies militaires privées sont venues sur terre dans le but d’établir un pacte avec Eldar, sachez qu’ils interviendront détruisant toute forme d’opposition s’il venait à lui arriver quoi que ce soit et que ce pacte s‘est fait sans l‘accord des divers-planètes. Ceux-ci gardent un assez mauvais souvenir de la première guerre et pourraient intervenir en cas d‘attaque.

- Nous étions là ce soir là… -Dit Punk à l’adresse de John tandis que le visage mutilé de Wateros lors de son combat sur le vaisseau PMC lui revint en tête- Pourquoi le veulent ils?

- Je n’en sais rien, mais, je doute que cette information vaille une troisième guerre stellaire, n’est-ce pas?

- Le Metal Fox AY il si dangereux que cela? -S’enquit Boos-

- Snake est un paria exilé de la terre pour crime contre l’humanité, s’il n’y avait pas eu Santiago et l‘armée du chaos, il aurait été considéré comme une menace sérieuse à l‘époque de la seconde guerre. Répondit Punk.

- Je ne peux pas croire que ce soit vrai… -chuchota Redemption se remémorant ces jours passés à bord du Nautilus en compagnie de ses amis pirates-

- S’il le veulent, il l’auront, mais je serais là moi aussi! Continua Matthew.

Sebastian fit un pas de coté, le trône bascula, laissant voir un escalier descendant dans le noir.

- Il vous attend. Dit le Suisse.

Punk fut le premier à s’avancer descendant sans même regarder qui que ce soit sur son passage. Il fut suivi par John et Boos. En bas des escaliers, des portes nano plastique à perte de vue. Le noëliste pris la tête.

- Je vAY vous indiquer sa cellule.

Quelques instants plus tard, Boos ouvrit une porte posant simplement sa main dessus. Derrière, un homme aux cheveux longs allongé sur le sol, l’air paniqué se leva et s’adossa contre le mur du fond, l’air craintif, ses traits de visage étaient identiques à ceux de Mickaël Mazer ex leader du Black Raiden.

Punk s’avança vers lui, d’assez prêt pour prendre son menton dans sa main et l’examiner. Le prisonnier fuyais le regard du tueur à gage, gémissant.

- C’est un fake. -conclut Punk d’une voix atone-

- Me tuez pas, j’vous en supplie, j’m’appelle Kenshin, j’ai seize ans, on m’a enfermé ici sans raison…Pitié!

- Je ne pouvAY pas vous le dire plus tôt, je suis absolument désolé…Mais il prétend avoir un lien de parentAY avec MickMaz.

- Vous nous avez encore manipulé, vous prétendez qu’apporter ce garçon au Metal Fox éviterai une guerre, mais je n’en ai aucune preuve. Il s’agit surement d’une autre de vos machinations! -Punk était froid, mais semblait réfléchir intensément-

Redemption s’avança vers Kenshin relevant sa visière laissant apercevoir entièrement son visage.

- Bonjour…Je m’appelle John, le Metal Fox te veux, tu sais pourquoi?

Le garçon toujours peu assuré tenta un regard vers son nouvel interlocuteur et répondis:

- Je suis un membre de leur équipage, ils doivent être à ma recherche…Ils ne vous feront aucun mal, je vous le jure!

- Je le sais. J’ai très bien connu Snake, un homme brave et puissant à la mauvaise réputation. J’ai fait parti de son équipage. A l’époque, je cherchais à ressembler à mon père décédé pendant la seconde guerre contre les cyborgs…

Kenshin tourna sa tête de quadragénaire fatigué aux pommettes creusées regardant le jeune homme en face.

- …Et je suppose que c’est-ce qui t’es arrivé aussi.

Punk réfléchit à vive allure et émit:

- C’est impossible, son fils est sensé être mort…Pourtant, c’est arrivé il y’a dix ans, il aurai son âge.

- Je ne suis pas sûr d’être son fils…J’ai été pensionnaire un bout de temps à l’orphelinat de Cross Village avant de m’en échapper. Là bas, il y avait un programme de remodelage mémoriel, un truc qui devait nous faire oublier notre passé s’il était mauvais.

- Le programme était mené par Mickaël dans le temps, il a réussit à réduire la criminalité chez les jeunes adultes orphelins de près de quatre vingt pour cent. Tu as peut être fait une fixette sur lui, ou bien se sont t’il trompés dans le programme. -Conclut le tueur à gage-

- Pourtant, j’ai la sensation que cela va plus loin. Avant que je n’utilise les nanos polymorphes, je lui ressemblais déjà beaucoup!

- Qu’est-ce que tu en dis John?

- Il est sincère, je peux le sentir. -répondit ce dernier-

- Si c’est vraiment son fils, je ne peux pas le leur livrer, je ne me le pardonnerai pas.

- Nous le pouvons sans crainte. Je les connais, ils ne lui feront aucun mal, nous ne savons pas où se trouve Mickaël en ce moment, et avec tout ce que j‘apprend sur Snake, je me demande s‘il ne serait pas capable d‘attaquer le NSU.

Après quelques instants de réflexion, Punk s’écria:

- Nous ne pouvons risquer un conflit généralisé à cause d’un doute. J’espère que tu as raison à leur propos, et j’espère aussi que ce garçon se trompe. En route!

- J’aurAY voulu le garder encore un peu ici, il est plus à l’abris entre ces murs qu’à l’extérieur avec tous ces monstres!

John regarda Boos, un sourire aux lèvres:

- Tu ne peux garder prisonnier quelqu’un pour le mettre à l’abris, en agissant de la sorte, tu ne fait que l’étouffer, comme une araignée garderai au sein d’un cocon de toile une proie l’empêchant de respirer. Si tu veux l’aider, protège le jusqu’à ce que ses amis viennent le récupérer!

Le noëliste approuva lentement semblant réfléchir tristement.

- Tu as surement rAYson…Deux autres proies devront prendre leur envol cette nuit.

Ne comprenant pas la référence, Punk et John sortirent en tête Kenshin et Boos derrière eux. Au sommet des marches, le Suisse attendait assis sur les marches du trône tout sourire. Tandis que Redemption observait les milliers de yeux blancs brillant dans le noir qui les observait au sol comme au plafond, Matthew constatait la disparition du corps de Candy et eut un frisson dans le dos en observant le Suisse qui le suivait du regard conservant la même expression béate comme s’il attendait la moindre réflexion devant y faire référence. Basthenry l’approcha lui chuchotant:

- Allez vous pouvoir m’aider?

- La molochite refait des siennes Sébastian? Le traitement de Cornaf manque d‘efficacité? -ironisa « La Peur »-

- Le changement de corps m’a permis de retrouver une apparence normale quelques jours mais… -Basthenry lui montra son poignet commençant à se déformer, les veines horriblement gonflées- Ca recommence, et ça me fait horriblement mal.

- Alors, nous ne pouvons hélas plus rien pour toi, ce retour en force de ta mutation ne prouve qu’une chose, des nano polymorphes molochs se sont nichés dans une partie inopérable de ton cerveau. Te changer ton corps ne résoudras donc jamais le problème qui est désormais insoluble. Apprend à vivre avec, nous devrions très certainement pouvoir donner une place de choix à un mutant au sein de notre organisation!

Boos qui au passage entendis ces dernières paroles s’immobilisa et lentement tourna sa tête vers Sébastian, un grand sourire peignant son visage détonnait avec le silence qui semblait l‘entourer alors. il lui fit un au revoir de la main avant de reprendre sa route, les yeux de Basthenry s’écarquillèrent doucement devant ce salut, il semblait avoir soudainement compris quelque chose d’essentiel.

- Partons de cette maison de fou. -lança discrètement Punk à John-

- Qu’y a-t-il? Répondit ce dernier tandis qu’ils s’enfonçaient dans l’obscure tunnel de retour.

- La peur est un principe de Machiavel, autrement appelé le bouc émissaire, hors, un bouc émissaire n’est jamais appelé à Reigner dans une principauté…Conclusion.

- …Le Suisse n’est pas le leader noëliste.

- Probablement pas, surement un autre dispositif de sécurité parmi tant d’autres.

- Alors qui cela pourrait il être?

- J‘ai mon idée, mais cela n‘est pas notre affaire. Surtout, pas un mot à Boos sur ce que je viens de te dire, si tu tiens à la vie.

Ce dernier pressa le pas derrière eux suivi de Kenshin comme pour entendre ce qui se racontait, ses yeux devinrent deux perles blanches luisant dans le noir.


Dans un local muni d’une vitre d’interrogatoire, deux hommes se tenaient debout semblant observer une table d’opération située de l’autre coté de la pièce. Le premier à la longue chevelure rousse se nommait Phénix, l’autre, mal en point, vouté se tenant debout grâce à sa canne, Ostromos.

- Les souffrances que cette personne a dû endurer sont intolérables. Pourtant, elle s’accroche à la vie… dit Phénix.

- Il est incroyable de voir comme une personne peut s’attacher rapidement et fortement à un inconnu quand des épreuves tentent de les séparer. L’archange est prêt à être déployé, il ne reste plus que l’incident déclencheur.

- Vous pensez que Vektor nous empêchera d’agir?

- Je pense qu’il a déjà commencé, mais il ne peux stopper l’inévitable. Leader effectue en ce moment même ses repérages, il aura bientôt déposé ses explosifs aux bons endroits, si la première partie de notre plan échoue, nous les ferons sauter, ce qui déclenchera la seconde partie malgré tout.

- L’évasion de MickMaz et rebondir sur la percée des molochs aura permis le financement de nos recherche sur l’armement et l’incarnation des Transplans Durables Armés dans un corps humain et ce au prix du sacrifice de la santé mentale de beaucoup de personnes et de quelques errances scientifiques qui se sont, elle révélées finalement plutôt positives.

Phénix faisait alors référence à Tony Serran tué par Nero lors d’une prise d’otage, qui durant sa chute mortelle avait semblé l’espace d’un instant redevenir lui-même, avant de heurter une voiture de police de plein fouet, à Jrock victime de dédoublement de personnalité tentant de tuer deux enfants innocent dans un hôpital muni d‘une blouse de docteur et à Redemption.

- C’était ce que vous vouliez, non?


- C’était…Oui, mais je ne suis plus sûr de le vouloir. Sacrifier des vies bien réelles pour le bénéfice d’un spectre dont la personnalité ne lui ai aucunement propre, ce n’est pas juste. Nous avons détruit la vie des uns, modifiée à jamais celle des autres pour une tâche dont nous ne sommes pas encore sûr de l‘utilité. Donner un interprète à un rôle dans une pièce de théâtre ne rend pas ce rôle plus vivant et indépendant de la volonté de son créateur… Aujourd’hui, ma mémoire se perd, elle qui était jadis si performante, au crépuscule de mon existence je dois achever ce que nous avons commencé, il le faut, c‘est notre raison d‘être.

- Vous le croyez sincèrement?

Ostromos resta silencieux respirant profondément puis dit:

- Non…Nous avons laissé la décision à un humain, je le laisse décider à partir d’aujourd’hui du sort des siens. Lui seul détient le pouvoir d’annuler toute cette opération.

Le silence s’installa, puis Phénix s’enquit:

- Ne pouvons nous rien pour elle?

- Je ne sais pas, je dois encore l’ausculter, son esprit n’est peut être pas encore parti, et je sais que Ragnarok aurai voulu qu’elle survive.

Le sas s’ouvrit, derrière, deux hommes en armes de chaque coté de la porte. L’agent de l’armada entra suivi du regard par Phénix. Alastor se faufila lentement et s’arrêta devant un petit tas de drap posé sur un lit d’opération. Un goûte à goûte était relié par intra veineuse à ce qui avait dût être jadis une jeune fille, le crane entièrement brûlé, les yeux privés de paupières. A la place des fibres musculaires de son visage se trouvaient des muscles artificiels couleurs jade composés de nano plastic probablement crées par les nano polymorphes anarchiques molochs.

On pouvait voir son ventre remuer au rythme de sa respiration quasi mécanique. Léa ouvrit sa bouche dépourvue de lèvres et dit de sa voix rauque:

- Où…Est…Il?

Craignant de déclencher une nouvelle crise enflammée qui lui serait cette fois ci mortelle, Ostromos resta silencieux. Il ouvrit une sacoche contenant un lot de seringues. Il injecta un produit à la jeune fille, posa l’objet après usage et se concentra.

- Je suis navré, je ne suis aujourd’hui plus capable d’entrer dans un esprit sans avoir recours à ces artifices.

- Vous…Ne…M’avez pas…Répondu…Il est tout…Ce qu’il me reste.

Alastor ne répondit pas une fois de plus. Le rythme cardiaque de Léa selon son électro encéphalogramme s’accéléra et des flammes commencèrent à apparaitre. Elle se mit à hurler puis soudainement, les brulures cessèrent.

- Dériver la colère…C’était la solution, les nanos ont semés le chaos dans cet esprit allant jusqu’à brouiller vos sentiments. La contrepartie étant que vous avez eu accès à mon subconscient et que j’ignore ce que vous avez pu y apprendre.

L’air se mit à se réchauffer, les gardes se dévisagèrent, peu rassurés.

- Bien assez, fantôme ridicule…Prisonnier d’une volonté qui n’est pas la sienne. Vous m’avez tout pris…Vous et les noëlistes qui l’ont torturé horriblement…

La température continuait de monter en flèche, par endroit, la tapisserie commençait à se décoller. Alastor entendit des cris de déchirement derrière lui quelques instants plus tard, il tourna la tête et aperçu les deux gardes tambourinant à la porte du sas que Phénix tentait d’ouvrir en vain. Le système semblait HS, les deux hommes prirent feu criant de plus en plus fort, des morceaux de tapisserie brulées volant en tout sens évoquant la chair disloquée d’une humanité flétrie, dispersée aux quatre vents.

- Pourquoi eux?

La voix rauque de Léa lui répondit:

- Je viendrai en aide aux miens, brulant les vôtres et ceux qui vous ont aidés…

Dans le reflet des lunettes d’Ostromos l’on voyait d’un coté les gardes courants, tentant d’échapper à la douleur, de l’autre, la moloch se dresser et se lever hors de son lit et de ses branchements.

- Vous ignorez ce qu’est l’espoir, remerciez votre créateur de n’avoir sût vous l’apprendre et que je ne puisse vous faire connaitre le désespoir.

Elle disparut au milieu d’une nuée impressionnante de flamme d’une densité telle que le fond de la pièce en était littéralement invisible. Alastor vit ce qu’il restait des gardes: de petits morceaux épars de chair calcinés et fit volte face au cœur du brasier observant l’agent Phénix médusé.


Original City, Boos caché dans l’obscurité relative d’une petite ruelle dit à John perché sur un toit:

- Leur émissAYre ne devrait plus tarder.

- Es tu bien sûr de toi?

- Le jour J, l’heure H et le lieu convenu. Ou est Matthew?

- Il n’a pas dit exactement où il se posterai, mais il veille sur nous avec un sniper au cas ou Ken aurait un problème plus bas dans la rue.

- Et pourquoi ne pas veiller sur lui directement à ses cotAYs?

- Punk dit que nous devons éviter d’être mêlés publiquement aux affaires de ton clan.

- Judicieux, mAY, ça m’aurais quand même fait plaisir de vous compter parmi nous si toute la ville courrait à vos trousses!

John répondit d’une petite exclamation amusée.

- Ken, tu vois quelque chose d’où tu es? -dit la voix de Punk dans le codec de Kenshin-

- Rien du tout m’sieur, à part les passants, qui sont vachement nombreux…Ca ne dois pas être facile pour vous de me couvrir dans ces conditions…

- Ne t’en fait pas, nous maîtrisons la situation. Tout devrait être fini d’une seconde à l’autre.

Terminant sa phrase, le tueur à gage aperçu un homme approchant à vive allure dans la direction du jeune fake. Le regard nerveux qu’il lui adressait trahissait ses intentions, l’index de Punk s’apprêtait à appuyer sur la détente de son fusil sniper quand soudain la foule fut agitée et l’assassin décontenancé, perdant le contacte visuel avec sa proie.

- Quelqu’un a l’air mal en point, il a dû faire un malaise…Un instant! -dit Kenshin-

- Surement pas, tu reste là où tu es! -Gronda Punk qui tentait de repérer son tueur perdu dans la masse-

Abandonnant cette idée pour se concentrer sur son protégé, Bane bougea sa lunette vers le centre des attentions. Un homme habillé d’un manteau de nano chirurgien blanc tacheté de sang coagulé semblait en sale état, bougeant difficilement, un homme vint à sa rencontre: Ken. Le nouveau venu blessé se retourna et leva la tête, le cœur de Bane Matthew se figea, il s’agissait de MickMaz, non pas du Mickaël qu’il avait connu, mais d’un homme au visage émacié, maladif aux yeux cernés et aux rides marquées. Au bout de quelques instants, Mick mit un index sur la bouche de son jeune double et le pris dans ses bras.

Une minute plus tard, le corps de Ken était soulevé de terre un bras traversant littéralement son abdomen sa tête toujours fermement maintenue contre le torse de son père présumé. Mick retira son bras embrassant le front de l’adolescent, l’accompagnant dans sa chute. Le temps sembla se figer dans la rue, l’on entendait le cris de John à plusieurs mètres à la ronde. Statufié, Punk observait dans sa lunette le corps inerte de l’enfant, le tueur initial quant à lui, déstabilisé après avoir été coiffé au poteau par Mick se fondit dans la masse.

Sans ajouter un mot, Punk straffa dans le but de rattraper Mazer, John vola jusqu’à l’adolescent et le pris dans ses bras, Boos resta à contempler la scène sans oser se montrer devant les passants médusés.

- C’était lui… -dit Kenshin blafard, ayant perdu beaucoup de sang, les larmes coulant sur son visage-

- Reste calme! Tes nano vont tout arranger, tout ira bien! BARREZ VOUS!!! -hurla-t-il à l’attention des piétons concentrés autour-

- Non…Je…J’ai échoué…Encore et cette fois, j’entraine le monde avec moi.

- Ne dis pas ça…

- Pardon.

- RESTE AVEC MOI!

Boos qui se revit auprès de son araignée mourante, sortit finalement de sa cachette et fit fuir les passants en hurlant et vociférant toutes dents sorties.

- Il est mort.

Le noëliste se retourna et comme effrayé répondit:

- Et nous avAYc lui.

Il pointait du doigt en direction d’un toit. Juché et observant, un homme au cheveux long, grand, à la mâchoire carrée et à l’allure bestiale. John regarda dans la direction indiquée.

- Wolf…Il est du Metal Fox, je le connais.

Une immense colère pouvait se lire sur le visage du nouveau venu qui fit volte face, disparaissant.

- Nous avons échoués.

Une sirène se mit à retentir, une voix gronda dans les cieux:

« ALERTE, BRECHE DE SECURITE DETECTEE. »

Les deux hommes regardaient autour d’eux, les passants se bousculaient, tentant de fuir. Le signal de Boos se mit à retentir lui indiquant que le moloch qu’il pistait se trouvait dans les parages.

- Ces mutants ont pris du galon…Comment ont-ils fAY pour grimper jusqu‘ici?

Des bruits de pas sourds se firent entendre dans le silence de la rue.

- Qu’est-ce que c’est? -s’enquit avec inquiétude Redemption tenant encore la dépouille de Kenshin dans ses bras-

- Ca viens par ici… -répondit le noëliste peu rassuré-


MickMaz se réfugia dans une maison en construction, suivi de loin par Punk qui s’y engouffra à son tour. Le silence régnait, le tueur à gage qui savait son ami à l’étage par le bruit que faisaient ses pas monta les marches. Le toit n’avais pas encore été monté par les équipes de construction et un vent frisquet soufflait. Mickael se tenait debout, immobile.

- Tu as choisi un drôle d’endroit pour des retrouvailles…

- Retrouvaille n’est pas le mot juste…Parlons plutôt de première rencontre.

- Qu’est-ce que tu racontes…Pourquoi avoir tué cet enfant? Il était absolument persuadé d’être ton fils.

- Je le crois aussi, c’est pour cela que j’ai fait ce qui devait être fait.

- Un meurtre IGNOBLE? - s’emporta Punk-

- Nous sommes tous orphelins de guerre. Tu met ta famille à l’écart de tout conflits depuis plusieurs dizaines d’années gardant jalousement le secret de leur existence, ayant choisi l‘exil comme règle de vie, quant à moi…J’ai été mis à l’écart des miens, mais je n’ai pas abandonné pour autant ma mission.

- Qui es tu? -le visage de Punk affichait à la fois inquiétude et tristesse-

MickMaz se retourna lentement laissant apparaitre ses grand yeux bleus aux pupilles si dilatées qu’ils en semblaient noirs.

- Un orphelin.


Une créature à quatre pattes hautes de deux mètres et longue de six metres, parcourue d’épine large et tranchantes comme des rasoirs sur tout le corps et dont le visage semblait dépourvu d’œil apparue à la vue de Boos et de John. Les deux reculèrent, le noëliste leva le bras et dit:

- Pas de panique…J’AY une solution pour celui là!

Il referma la main et quelques secondes plus tard, la créature tomba lourdement sur le sol victime d’une morsure empoisonnée de l’araignée traceuse restée tout ce temps sur son épiderme foisonnant. Un grand sourire dentue peignit le visage de Boos…Avant de disparaitre devant la vue du monstre se relevant, semblant grossir d’avantage ressortant ses épines plus acérées que jamais. Plusieurs dizaines de molochs firent leur apparition derrière la bête tous de forme variées, mais invariablement horrible.

- Une autre idée? -s’enquit John-


- Un orphelin? Tu viens probablement de détruire tout ce qu’il restait de ta famille…Tu l’as tué de tes propres mains!

- L’enfant aurait détourné Mazer de ses objectifs le rendant ainsi moins malléable.

- Ces yeux…Je comprend à présent ce que voulait dire Basthenry, tu manipules Mickaël, quels sont ces objectifs dont tu parles?

- Créer une guerre. -dit Kernel comme si la chose était une évidence-

- Je vois…J’ignore qui t’as mis dans sa tête, mais tu risque d’être déçu. John est une connaissance de Snake, il ira leur parler et votre plan bancal tombera à l’eau!

- J’en doute puisque tu l’as laissé seul aux mains d’une horde de molochs affamés!

- Il n’est pas seul…

- Tu pense que ce noëliste va l’aider? De quel genre de soutiens crois tu qu’il s’agisse au juste? Ces…Gens, ou créatures appelle les comme tu veux, nous servent de sbires depuis le début.

Punk poussa un soupir nerveux.


- Ils sont nombreux…Qu’est-ce qu’ils veulent? -dit John à Boos-

Après un moment de réflexion, celui-ci vit une petite silhouette vêtue de noir un chapeau de deuil sur la tête, il se remémora le corps prostré de Ragnarok aux mains de Cornaf quelques semaines auparavant. Il répondit, les yeux fermés:

- C’AY moi qu’ils veulent… -il se rappela ensuite l’ardeur avec laquelle la créature avait essayé de l’attraper alors qu’il collectait ses informations pour Hunter- Ca a toujours été moi…

Les créatures s’immobilisèrent devant eux, John regardait Boos la bouche entre ouverte, ne semblant pas comprendre.

- C’est l’heure de pAYer…Emporte Kenshin avec toi et pars à la rencontre de Snake tout de suite.

- Tu veux que je t’abandonne comme ça?

- Oui, je ne suis personne pour toi, ni pour personne d’AYlleurs, nous devons AYviter cette guerre, alors pars!

- Non…

- Il le faut. S’il te plait…Dis à Mathieu qu’il n’est pas responsable de la mort de Romain Calvi, il a bien assez lourd sur la conscience à se pardonner.

- Mathieu? Qui es tu?

- Un homme qui aurait dû périr par le feu il y’a bien longtemps -il se revit alors jeune bien avant d’être noëliste, tenu par deux hommes de main l’aspergeant avec de l’essence avant de l’embraser avec une allumette.- maintenant, PARS!

Les molochs surgirent de chaque cotés.

- Survit, nous nous reverrons, il le faut!

- Je te le promAYt!

Redemption prit son envol tenant fermement le corps de Kenshin dans ses bras.

- Toutes ces proies, rien que pour MOI? -rugit Boos prenant une position de combat-


- Quel est votre intérêt dans cette affaire, si une guerre éclate, tout le monde sera concerné et qu’est-ce que Mick à a voir là dedans?

- L’intérêt est une notion abstraite qui ne nous concerne pas…Quand à Mazer, il a tout à avoir avec nous, sa haine et son désir de destruction fit écho à cette volonté qui nous dirigeait à la seconde même où l’un des miens entra en contacte avec son esprit pour le sonder. L’homme qui avait tout perdu, l’homme qui avait le même objectif que le notre, mais qui avait une raison d’y parvenir. Taillé sur mesure dans la souffrance et l’affliction de la perte non pas d’un seul, mais de tous les êtres chers, coupé de toute attache et prêt à devenir l‘un des nôtres. Lui n’était pas qu’une pulsion de destruction brute, il devenait ma raison d’être.

- Mais qu’est-ce que vous êtes?

- Nous sommes le cauchemar de ce monde revenu hanter le conscient lors d’une nuit éternelle, nous accomplirons la volonté de Vektor Adaméhev…


L’agent Skillfulthorn en ligne par codec s’adressait au chef de la police:

- Commissaire Blue, nous avons dû suspendre notre enquête sur le moloch géant car nous avons reçu un appel de la part d’une personne prétendant que le siège NSU était bourré à craquer d’explosifs, apparemment, le type travaillait là bas et est tombé sur une jolie surprise en se rendant aux toilettes. Je n‘ai pas pu attendre votre permission et j’ai convoqué la brigade démineur!

- Reçu, excellente initiative, tenez nous au courant!

- A vos ordre!


Boos en proie à un véritable rodéo sur l’immense créature jeta un nombre conséquent d’araignées autour de lui puis, fit un extraordinaire bond dans les airs avant de provoquer un déluge d’explosions au sol en faisant s’auto détruire ses acolytes. Le monstre quadrupède fut sérieusement ébranlé par l’onde de choc perdant momentanément conscience sur le sol tandis que nombre de molochs enflammés courraient en tout sens hurlant à la mort.

La petite silhouette tendit une main décharnée, calcinée et les flammes disparurent comme privées d’oxygène. Elle s’avança entourée de nombreux gardes du corps, le noëliste retomba sur ses pieds avec élégance et s’écria:

- HAY! Qui t’as permis de ruiner mon beau feu d’artifice?

Aucune réponse, seulement un mur de chair se resserrant tel un étau. Les morsures arachnéennes semblaient efficaces sur certains et d’autres non. Boos perdit patience, furieux, d’énormes mandibules sortirent de chaque coté de sa mâchoire et sa tête sembla s’allonger brièvement, il fondit tel un boulet de canon sur ses opposants avec une extraordinaire vivacité brisant os, dos, échine en quelques mouvement puissants et parfaitement coordonnés. La marée inhumaine semblait ne jamais décroitre en dépit de ses fulgurants assauts désespérés.


Redemption qui avait suivi Wolf lors de sa fuite parvint au hangar où se situait le Nautilus, vaisseau du Metal Fox. Le bras droit de Snake semblait lui avoir fait son rapport, il repartait vers la rampe d’accès.

- SNAKE! -hurla John à bout de souffle, le corps dans les bras-

Celui-ci se retourna et aperçu l’homme volant, une vague de fureur le submergea tandis qu‘il revenait sur ses pas, chargeant férocement.

- Vous! Vous êtes venu nous narguer jusqu’ici, tuer un enfant n‘a pas suffit!

- Non…Je ne suis pas venu vous narguer, juste pour vous empêcher de commettre l’irréparable.

- De quoi parlez vous?

- Nous avons tenté d’empêcher sa mort, nous n’y sommes pas parvenu, mais si vous attaquez le NSU, le monde entier tombera dans l’enfer de la guerre!

- Ta voix me dit quelque chose…Nous nous connaissons?

Le casque de Redemption se rétracta laissant voir son visage juvénile à présent reconnaissable.

- John! -Snake était visiblement en état de choc ainsi que les quelques membres de son équipage présent sur les lieux-

- Je suis absolument désolé, pour tout… -John tomba à genoux posant Kenshin sur le sol-

- Je te croyais…Mort! -Snake s’avança vers John le prenant dans ses bras tel un fils-

- Non…Pas mort, ils ont fait des expériences sur moi, mais j’ai survécu…Mais nous le serons tous si vous attaquez Eldar, les PMC répondent de sa tête, il réprimeront toute forme d’opposition en venant sur terre répandant la désolation en représailles.

- Nous n’attaqueront pas Eldar, nous avons perdu bien assez des nôtres, il n’en a jamais été question!

- Vous…Merci! -John pleura de soulagement-


Les hommes de Skilfulthorn examinant les fondations du siège NSU réussirent à trouver les explosifs et à les désarmer:

- Les minuteurs semblaient nous donner encore plus d’une heure, c’était presque trop facile, l’équipe de déminage a fait un super boulot!


Le Suisse sur le trône de crystal se leva et s’adressa à ses nombreux confrères tout sourire:

- Vous savez…Ce qui différentie une équipe de gens fiable d’une équipe de jean-foutres, c’est leur promptitude à faire exactement ce que l’on attend d’eux qu’ils fassent et ce, même si l‘acte est difficile. Aujourd’hui est un jour historique… -il se parla alors à lui-même ironisant- et surtout, l’un des plus explosifs que l’on ait vu depuis prés d’une décennie. Depuis le temps que ça me démangeait! -Il fit finalement craquer son petit doigt- BoOoOm!



- Content de vous savoir saufs gamin -commença le commissaire- dés que vous le pouvez, revenez au commissariat me faire votre…

La transmission coupa instantanément.

- Blue? Vous me recevez?


Dans le bâtiment en construction, le bruit d’une explosion lointaine et terriblement puissante retentit, Punk paniqué regarda tout autour de lui apercevant les couleurs jaunes vives au loin, le commissariat et tout le pâté de maison environnant venaient d‘être vaporisé.

- Non…Qu’est-ce que c’est?

- Ce que tu entends -répondit Mick d‘une voix troublante, d‘un calme absolu-, ce sont les bruits que font les fondations d’un monde sur le point de s’écrouler. Aujourd’hui, les forces de défenses policières brulent, et le président n’a plus qu’une seule option pour assurer sa protection, se terrer dans un trou et appeler les renforts.

- Qu’avez-vous fait?

- Nous créons un nouveau monde.


Boos étendu sur le sol, ses mandibules brisés, son visage éraflé, la mine battue vit la silhouette noire au dessus de lui, l’observant à travers le voile de son chapeau. Deux grands yeux effrayants dénués de paupières. Un vide morbide entourait cette entité féminine d’une tranquillité affolante.

- Aujourd’hui, tu es le premier à payer le prix de votre barbarie. Je sais que tu n’es pas le principal responsable et les autres aussi payeront, ta mort sera la plus douce, je te le promet.

Une vague de chaleur fit irruption ainsi qu’une lumière chatoyante illuminant le visage du noëliste souriant comme retrouvant sa vitalité, pensant à John qui à cette heure devait empêcher une guerre. Son sourire béat lui donnait presque l’air d’un enfant comblé par la vie.

- Alors…C’AY à ça que ressemble le soleil…


Dans l’un des nombreux repaires de Boos, Steve dit le zero, prisonnier d’une toile d’araignée s’éveilla, étouffant, toussant et parvenant à se dégager de cette matière gluante. Cherchant du regard son ami Youri, il réussi à le dégager à son tour employant l’énergie du désespoir.


Dans le codec de Bane retentit la voix de John:

- Punk! On a réussi, le Metal Fox n’attaquera pas le NSU, on a évité la guerre!

Le visage du tueur à gage restant sans voix exprimait l’amertume et la tristesse de l’homme qui comprenait la situation avant les autres. Mickaël l’observait un sourire lointain aux lèvres.

- A présent, je dois te quitter. Je sais que tu n’oseras pas tuer ton ami, ne me suis pas, j’ai accès à tous les souvenirs de Mazer et je sais que tu as plus à perdre que tu ne le prétends à la face du monde. Je pense que nous ne nous recroiserons jamais, mais, qui sais!

MickMaz disparut en straffant laissant Matthew seul avec lui-même.

- Bane? Tu m’entends?

- Petit…Retrouve ta mère, dis lui que tu l’aime, met la en lieux en sûr, protège ceux qui sont chers à tes yeux, nous allons vivre des heures sombres.


Dans le bureau du président NSU, Joshua Eldar entretenait une conversation avec Malith.

- Je ne me cacherai pas, je resterai dans cette tour, mon devoir est de demeurer dans cette ville, pas de me défiler comme un minable!

- Bien monsieur, j’attends vos directive, l’archange est prêt à être déployé, les PMC ont été prévenus de cette tentative de coup d’état et sont en route.

- Quoi? Ils sont déjà prévenus? Impensable, aucune bombe n’a explosée…Je n’aurais jamais dû vous laisser m’entrainer dans cette galère…

- Nous sommes débordés, les forces de polices ont été annihilées, les molochs marchent sur Original City, il faut réagir maintenant et déployer notre arme!

Abasourdit, Eldar attendit un moment avant de donner sa réponse puis, tourna les yeux vers Malith, approuvant d’un signe de tête. Le jour même, l’arme de dissuasion massive fut lancée dans les cieux après la diffusion d’une sirène atomique, la même que celle du leader HSS.

Dans une vitrine de Cross Village, une journaliste apparue dans un téléviseur:

« …Les divers-planètes considèrent l’intervention des compagnies militaires privées en réponse à l’attentat perpétré par le Metal Fox pour venger la mort de l’un des leurs comme une violation du pacte de non agression et s’apprêtent à entrer en guerre. Quelques heures à peine après le lancement de l’arme, des violences et émeutes ont éclatées partout dans le monde. A l’heure où je vous parle; celle de la disparition de notre président Johua Eldar, cette vague de violence aussi inouïe qu’inexpliquée semble toucher autant les mutants que les humains qui s’entre déchirent… »

Un cocktail Molotov vint frapper la vitre du magasin détruisant le poste de télévision.

https://www.youtube.com/watch?v=w7hefj39EAo Reine moloch - Thème de Léa/Hécate
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Chasse à l'homme - chapitre quinze-
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